« « Sarkozy doit écouter les sifflets », a lancé de Villepin | ? » |
Le dialogue, « la marque de fabrique du sarkozysme », selon Hortefeux
Manifs du 29: "pas historique"(Hortefeux)
AFP, 01/02/2009 | Mise à jour : 19:29
Le ministre du Travail et des Relations sociales Brice Hortefeux a estimé ce soir que les manifestations du 29 janvier "avaient rassemblé du monde mais que ce n'était pas historique en nombre de participants" car comparable à des mobilisations antérieures.
Invité du "Grand Jury RTL/LCI/Le Figaro", M. Hortefeux a souligné, en faisant allusion aux manifestations contre le CPE (contrat première embauche), "qu'en 2006, à deux reprise il y a eu du monde à peu près comparable". "Je pourrais trouver d'autres exemples sur la décennie", a-t-il ajouté. Il en est de même pour "la cote de sympathie" du mouvement dans l'opinion, selon lui.
Mais cette journée n'était cependant "pas du tout banale", a-t-il dit : "dans les manifestations précédentes, il y avait une mobilisation contre un texte, une loi un projet", alors que "la marque de cette journée c'est d'exprimer une inquiétude, une préoccupation par rapport à une crise mondiale, la plus importante depuis 1929".
Face à cette inquiétude, "nous sommes attentifs mais on ne va pas changer de cap". "La réforme est tout simplement indispensable car si nous voulons préserver notre mode de vie et le transmettre à nos enfants, on ne peut pas sombrer dans l'immobilisme".
Selon M. Hortefeux, le gouvernement pratiquera "le dialogue" avec les partenaires sociaux, qui "est la marque de fabrique du sarkozysme". A cet égard, le ministre a simplement confirmé que la rencontre du chef de l'Etat avec les syndicats aurait lieu en février, sans préciser de date.
Le Canard du 14 janvier 2009
Justice
Marchés des collèges : la juge d’instruction s’impatiente
Le Parisien | 15.01.2009, 07h00
Chargée de l’instruction portant sur les marchés de l’informatisation des collèges au conseil général, la juge Patricia Simon se plaint officiellement du manque de coopération de la police. Plus précisément des enquêteurs de la division nationale des infractions financières (DNIF), désignée pour mener les investigations sous sa direction.
Dans un courrier du 9 janvier adressé à la DNIF, avec copie au procureur de Nanterre, Philippe Courroye, la juge déplore l’inaction des enquêteurs. Au point que les investigations s’en trouvent bloquées depuis l’automne dans ce dossier ouvert pour favoritisme, faux, corruption et même blanchiment… Selon nos informations, les relations entre la juge et les enquêteurs sont effectivement très tendues. Les policiers lui reprocheraient de réclamer des investigations inutiles, dont ils estiment qu’elles ne mèneront nulle part.
L’affaire porte sur les marchés d’informatisation des collèges, entamée dans les années 1990, sous l’ère Pasqua. Certains fournisseurs ont été favorisés et un système de surfacturation permettait à des fonctionnaires indélicats de dégager de substantiels profits.
Isabelle Balkany, en charge des affaires scolaires au conseil général, a été entendue comme témoin il y a un an et demi. Une des anciennes secrétaires de la mairie de Levallois, fonctionnaire au conseil général à l’époque des marchés truqués, est mise en examen.
La colère d’une juge de Nanterre
Créé le 14/01/09 - Dernière mise à jour à 13h43 - Europe 1
La juge d'instruction Patricia Simon, en charge d'un dossier sur des malversations présumées au conseil général des Hauts-de-Seine entre 1995 et 2004, a écrit aux enquêteurs qui travaillent sur l’affaire pour se plaindre de leur inaction. Or le dossier est sensible car des proches de Nicolas Sarkozy, notamment Isabelle Balkany, ont été cités. L’information avait été révélée par le Canard Enchaîné.
L’affaire est sensible. La juge d'instruction de Nanterre Patricia Simon est en charge d'un dossier sur des malversations présumées au conseil général des Hauts-de-Seine entre 1995 et 2004, alors présidé par Charles Pasqua. Une affaire qui touche des proches de Nicolas Sarkozy. Or selon la magistrate, les enquêteurs de Division nationale des investigations financières ne travaillent pas suffisamment sur ce dossier et ce depuis trois mois. L'information a été révélée par le Canard Enchaîné.
Selon des sources judiciaires, Patricia Simon a même rédigé une lettre, avec copie au procureur de la République de Nanterre, Philippe Courroye, pour se plaindre de l’inaction de policiers dont les bureaux se situent à quelques centaines de mètres seulement du Palais de justice de Nanterre. Elle estime être bloquée dans ses investigations.
Sa lettre a été versée au dossier dans lequel neuf personnes, dont quatre anciens fonctionnaires du conseil général, ont déjà été mises en examen. Les soupçons portent notamment sur un système qui aurait permis de contourner les appels d'offres dans les marchés de l'informatisation des collèges des Hauts-de-Seine. Outre un ancien informaticien mis en examen pour "corruption passive, favoritisme, faux et usage", sont également poursuivis l'ancien directeur des Affaires scolaires et éducatives du conseil général des Hauts-de-Seine et une ancienne responsable de la communication, qui a ensuite été responsable du secrétariat des maires-adjoints à Levallois-Perret, ville dirigée par l'UMP Patrick Balkany. Son épouse, Isabelle Balkany, vice-présidente du conseil général des Hauts-de-Seine et proche de Nicolas Sarkozy, a elle été entendue en qualité de témoin.
PARTI SOCIALISTE
Aubry accuse Sarkozy de "défigurer la République"
NOUVELOBS.COM | 01.02.2009 | 18:37
Devant des militants, le premier secrétaire du PS a violemment critiqué le chef de l'Etat qui se croit, selon elle, "propriétaire de la France".
Martine Aubry, premier secrétaire du PS, a accusé dimanche 1er février Nicolas Sarkozy de "défigurer la République" en se "croyant propriétaire de la France", au cours d'une réunion à Paris devant quelque 2.000 militants et cadres du parti.
"Quand le président de la République --qui disait d'ailleurs qu'il voulait faire de tous les Français des propriétaires--, se croit aujourd'hui propriétaire de la France, il défigure la République", a-t-elle dit, très applaudie, faisant allusion aux mutations du préfet de la Manche et du directeur de la sécurité de ce département après une visite du chef de l'Etat chahutée par des manifestants.
"On commence a être de retour"
"Quand il somme des agents et hauts fonctionnaires de le servir au lieu de servir l'intérêt général, ça aussi nous allons le dénoncer très fortement", a-t-elle poursuivi, rappelant qu'elle était "fonctionnaire d'origine" et affirmant sa conviction que "la fonction publique fait la force de notre pays".
"On commence à être de retour", a affirmé Martine Aubry à propos du PS, car "on a besoin de nous" quand "on voit quelle société Nicolas Sarkozy est en train de construire, quelle société il détruit et dans quelle société il nous mène"
INTERVIEW
Sarkozy ne changera pas de cap, selon Chatel
NOUVELOBS.COM | 01.02.2009 | 14:54
"Nous avons mis en oeuvre depuis 20 mois une politique qui consiste à ne renouveler qu'un fonctionnaire sur deux qui part en retraite. Nous continuerons", indique le porte-parole du gouvernement.
Le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel a indiqué, dimanche 1er février, que le président de la République "réfléchit au meilleur moment pour communiquer vis-à-vis des Français" pour faire acte de "pédagogie, d'explication" face à la crise.
Luc Chatel a ajouté qu'un changement de cap serait "la pire des réponses", confirmant par exemple le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.
"Le président réfléchit à une intervention plus globale vis à vis des Français. La date n'est pas définie. Il devrait se décider dans les prochains jours. Il réfléchit au meilleur moment pour communiquer vis-à-vis des Français", a déclaré Luc Chatel sur Radio J, interrogé sur une possible intervention télévisée du chef de l'Etat jeudi prochain. "Il va aussi évoquer les chantiers sociaux les réformes à venir de cette année", a-t-il ajouté.
Nicolas Sarkozy "sait très bien qu'il y a une grosse attente en matière de pédagogie d'explication", a-t-il estimé trois jours après les grèves et manifestations de jeudi.
"Pas de changement de cap"
"La pire des réponses serait de changer totalement de cap" en matière économique, a-t-il poursuivi.
Le secrétaire d'Etat à l'Industrie répondait aux déclarations de François Chérèque (CFDT), qui demandait sur Europe 1 ce changement de cap avec des mesures en faveur de la relance de la consommation et d'un moratoire sur les suppressions de postes dans la fonction publique.
"Nous avons mis en oeuvre depuis 20 mois une politique qui consiste à ne renouveler qu'un fonctionnaire sur deux qui part en retraite. Nous continuerons. Il n'y aura pas de moratoire", a répondu M. Chatel.
"Dans ce plan de relance il y a un certain nombre de mesures fortes en faveur de la consommation", a-t-il ajouté, citant la prime à la casse pour l'automobile et la prime de solidarité active (PSA, 200 euros) qui devrait être versée en mars à quatre millions de ménages modestes.