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Déçu par la justice, il accuse les magistrats
Lu sur La Provence... Le procureur n'a pas contesté chez cet homme une manière de "désespoir", mais il a requis le mandat de dépôt. Me Grardel a obtenu le renvoi du procès sur le fond au 6 avril, mais surtout la libération de Pierre qui a été placé sous contrôle judiciaire avec obligation de pointer au commissariat et de cesser son commerce épistolaire incendiaire. Sur les bancs des parties civiles, il n'y avait personne, sinon la justice outragée, un peu juge et partie quand même.
Déçu par la justice, il accuse les magistrats de Digne
Alpes 1, première radio des Alpes du sud... le 25 février 2009
La réputation des magistrats du tribunal de Digne mise en cause dans des tracts distribués à Marseille la semaine dernière où était inscrits "des magistrats véreux et corrompus à Digne, Aix et Marseille". L’auteur présumé de ces accusations de corruption avait eu affaire à cette juridiction lors d’une procédure de divorce. Il conteste la décision de justice qui lui retire son droit de garde d’enfants.
Cet individu n’en est pas à son premier coup. Il y a quelques années, il avait déjà menacé de mort des magistrats de l’institution.
L’affaire a ensuite été jugée en appel à Marseille, d’où les accusations également portées contre des juges de la Cité phocéenne.
Selon la Provence, il a été interpellé et placé en garde à vue en fin de semaine à Marseille. Son avocate aurait obtenu sa remise en liberté sous contrôle judiciaire, en attendant son procès le 6 avril.
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Arrêté après avoir accusé des magistrats de corruption
Publié le mercredi 25 février 2009 à 07H24, La Provence
"Des magistrats véreux et corrompus à Digne, Aix et Marseille" : l'intitulé des quelque 2000 tracts, diffusés la semaine dernière dans les rues de Marseille, par un homme de 50 ans, ne laissait guère d'équivoque sur son opinion concernant l'institution judiciaire. Il a été interpellé en fin de semaine, à deux pas du palais de justice.
Il conteste la décision de justice qui lui a retiré le droit de voir ses filles. Son avocate a obtenu lundi soir sa remise en liberté sous contrôle judiciaire, après 48 heures de garde à vue. Il sera jugé sur le fond le 6 avril.
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Arrêté pour avoir jeté le discrédit sur la justice
Publié le mercredi 25 février 2009 à 10H09, La Provence, par Denis Trossero
En ces temps d'anonymat revendiqué et de fuite en avant permanente, voilà un homme, au moins, qui a eu du courage. Le courage de sa folie sans doute. Celle qui conduit tout droit en correctionnelle, sans passer par la case deuxième chance. Pierre, 50 ans, a donc eu l'inconscience, le week-end dernier, de s'en prendre à ses juges, d'en nommer quelques-uns et de signer un vilain tract en forme de diatribe.
"Des magistrats véreux et corrompus à Digne, Aix et Marseille": ainsi débute le fruit de ses véhémences. Les juges y sont pêle-mêle accusés de "dissimuler leurs magouilles", tandis que ses enfants seraient "séquestrés" dans les Alpes-de-Haute-Provence.
Pierre, licencié en lettres - sauf en lettres d'affection envers la magistrature - un ex-cuisinier aujourd'hui sans emploi, affirme avoir été privé de l'autorité parentale et du droit le plus élémentaire de voir ses deux filles de 13 et 16 ans. Pour le faire savoir, il n'a trouvé que la mauvaise idée de disperser dans les rues de Marseille quelque 2 000 tracts de sa production personnelle ainsi rédigée, jusqu'à l'instant où il a été interpellé vendredi sur le cours Pierre-Puget, à deux pas d'un palais de justice tout retourné.
Le reliquat de ses divagations l'a conduit dans les geôles de l'Évêché pour un séjour habituel de 48 heures, garde à vue oblige, puis devant le tribunal correctionnel qui s'apprêtait lundi soir à le juger en comparution immédiate.
Pour son avocate, Me Anne-Sophie Grardel, Pierre, domicilié à Saint-Antoine (Marseille 15e), est tout sauf un idiot. "C'est un homme qui souffre, glisse son conseil. On n'a pas pris le temps jusque-là de l'écouter. Il mérite quand même qu'à un moment donné, on entende sa voix. Il n'avance ni caché ni masqué. Son cri est un cri de désespoir."
Et Pierre est donc persuadé que la justice lui en veut, qu'elle lui a fait un mauvais sort. "Quand sa femme ne lui présente pas les enfants, il ne se passe rien. Quand il refuse de les lui remettre et qu'il prévient la police, il se retrouve au trou !", insiste Me Grardel. Du coup, le pauvre homme s'est retrouvé poursuivi pour "discrédit porté à l'institution judiciaire", elle qui, depuis Outreau, n'avait pas vraiment besoin de cela.
Le procureur n'a pas contesté chez cet homme une manière de "désespoir", mais il a requis le mandat de dépôt. Me Grardel a obtenu le renvoi du procès sur le fond au 6 avril, mais surtout la libération de Pierre qui a été placé sous contrôle judiciaire avec obligation de pointer au commissariat et de cesser son commerce épistolaire incendiaire. Sur les bancs des parties civiles, il n'y avait personne, sinon la justice outragée, un peu juge et partie quand même.
2 commentaires
Rien ne nous permet de penser et encore moins de dire que ces magistrats là sont des ripoux. Il est plus certain que ce monsieur Pierre ait été vivement déçu par cette institution, comme d'autres parents.
> le mandat de dépot pour ça !!
Un procureur est indépendant. Le mien est pas mal cool, il me laisse écrire, publier et diffuser ce que je veux.