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Après la crise financière, la guerre civile ?
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Jour après jour, l'avenir s'assombrit davantage
LE MONDE | 23.02.09 | 14h27, extrait
A chaque journée, sa litanie de mauvaises nouvelles. La banque coopérative japonaise Norinchukin a procédé, vendredi 20 février, à une énorme augmentation de capital de 1 380 milliards de yens (11,9 milliards d'euros). Bon. La gigantesque banque centrale des coopératives agricoles nippones avait annoncé la couleur dès novembre 2008.
Le même jour, le constructeur automobile Saab s'est déclaré en faillite. Soit. L'américain General Motors avait prévenu qu'il ne pourrait pas venir au secours de sa filiale suédoise. Non, vraiment, si l'on veut de vraies mauvaises nouvelles qui font froid dans le dos, il n'y a que l'embarras du choix.
Vendredi, on a vu l'indice mesurant l'activité des services dans la zone euro atteindre son plus bas historique.
Relance: "d’autres mesures" (Guaino)
lefigaro.fr, 27/02/2009 | Mise à jour : 08:00
Le conseiller de Nicolas Sarkozy, Henri Guaino, invité de RTL ce matin, a déclaré qu’il n’était "pas exclu, qu’à un moment donné" il faille prendre d’autres mesures de relance économique. Mais avant tout nouveau plan, il faut, selon lui, attendre que les effets du premier plan se fassent sentir.
Compte rendu
Après la crise financière, la guerre civile ? Préparez-vous à "quitter votre région"...
LE MONDE | 26.02.09 | 13h44 • Mis à jour le 26.02.09 | 21h12, extrait
La crise économique et financière va-t-elle dégénérer en violentes explosions sociales ? En Europe, aux Etats-Unis ou au Japon, la guerre civile est-elle pour demain ? C'est le pronostic quelque peu affolant que dressent les experts du LEAP/Europe 2020, un groupe de réflexion européen, dans leur dernier bulletin daté de mi-février.
Dans cette édition où il est question que la crise entre, au quatrième trimestre 2009, dans une phase de "dislocation géopolitique mondiale", les experts prévoient un "sauve-qui-peut généralisé" dans les pays frappés par la crise. Cette débandade se conclurait ensuite par des logiques d'affrontements, autrement dit, par des semi-guerres civiles. "Si votre pays ou région est une zone où circulent massivement des armes à feu (parmi les grands pays, seuls les Etats-Unis sont dans ce cas), indique le LEAP, alors le meilleur moyen de faire face à la dislocation est de quitter votre région, si cela est possible."
Selon cette association, formée de contributeurs indépendants issus des milieux politiques et économiques et de professionnels européens de différents secteurs, les zones les plus dangereuses sont celles où le système de protection sociale est le plus faible.
La crise serait ainsi à même de susciter de violentes révoltes populaires dont l'intensité serait aggravée par une libre circulation des armes à feu. L'Amérique latine, mais aussi les Etats-Unis sont les zones les plus à risques. "Il y a 200 millions d'armes à feu en circulation aux Etats-Unis, et la violence sociale s'est déjà manifestée via les gangs", rappelle Franck Biancheri, à la tête de l'association. Les experts du LEAP décèlent d'ailleurs déjà des fuites de populations des Etats-Unis vers l'Europe, "où la dangerosité physique directe restera marginale", selon eux.
FAIRE DES RÉSERVES
Au-delà de ces conflits armés, le LEAP alerte sur les risques de pénuries possibles d'énergie, de nourriture, d'eau, dans les régions dépendantes de l'extérieur pour leur approvisionnement et conseille de faire des réserves. Cette perspective apocalyptique pourrait faire sourire si ce groupe de réflexion n'avait, dès février 2006, prédit avec une exactitude troublante le déclenchement et l'enchaînement de la crise.
Actualités / France
Outre-Mer
Accord en vue en Guadeloupe, regain de tension en Martinique
La Tribune.fr - 26/02/2009 à 10:37 - 537 mots
Après des négociations marathon mercredi soir en Guadeloupe, l'Etat, le patronat et le LKP se sont mis d'accord sur une hausse de salaire de 200 euros avec la mise en place d'un RSA transformé. A l'inverse, la Martinique s'enfonce dans la crise.
Dix heures de négociation pour une sortie de crise qui se dessine en Guadeloupe. Le LKP (le collectif à l'origine de la grève) et le patronat se sont mis d'accord mercredi soir sur une hausse de 200 euros pour les bas salaires. Un accord qui n'est pas encore definitif puisque les discussions doivent reprendre ce jeudi à 14H30, heure locale (19H30 heure de Paris) mais qui laisse envisager la fin du mouvement. Cette principale revendication du collectif, à l'origine de la grève qui paralyse la région depuis le 20 janvier, devrait donc être satisfaite.
Les 45.000 salariés touchant jusqu'a 1.4 smic pourront bénéficier d'un coup de pouce mensuel qui prendra la forme d'un revenu supplementaire temporaire d'activité. Un RSA spécial de 80 euros que Matignon s'engage à verser "jusqu'à l'horizon 2011". Les patrons se joindront à l'effort à hauteur de 50 euros exonerés d'impots. Enfin, les collectivités locales mettront sur la table 50 euros. Les 20 euros restant seraient versés par l'Etat pour les petites sociétés de moins de 20 salariés.
Malgré ce succès, le LKP reste méfiant. "On est habitués aux revirements du patronat, on se méfie, la grève continue", a déclaré son leader Elie Domota. Premier point encore en suspens, l'application du dispositif que le collectif souhaite immediate alors que l'Etat la repousse au 1er avril. De même, le LKP s'interroge sur la perennité du systeme, prévu pour trois ans. Pour le secretaire d'Etat à l'outre mer Yve Jego, le patronat devra justement "faire sa part (...) pour qu'au-delà de trois ans, ce soit l'entreprise qui prenne à sa charge ce qui sera un revenu RSA et qui redeviendrait un revenu de salaire".
Pour les grévistes, cet accord n'est donc qu'un point de départ. "cela permettra de débuter des discussions sur les 19 derniers points à debattre" selon Rosan Mounien, l'un des dirigeants de l'intersyndicale. Pour maintenir la pression, un rassemblement est prévu à 13h à Baie-Mahault. Malgré les tensions, Yves Jego reste optimiste: "on va arriver à sortir enfin de ce conflit de six semaines". Le secretaire d'Etat éspère même que cet accord fera boule de neige dans la region. Selon lui, "ce qui sera appliqué en Guadeloupe sera possible dans les quatre départements" ultramarins.
Si le retour au calme parait possible en Guadeloupe, la situation empire en Martinique. La nuit dernière à été marquée par de violentes échauffourées entre les forces de l'ordre et des jeunes. Des coups de feu ont été tirés dans les rues de Fort-de-France. Des magasins ont été devalisés. Une situation tout aussi cahotique sur le plan des négociations. Toutes les discussions ont été suspendues hier et devraient reprendre aujourd'hui.
Le porte-parole du collectif du 5 février, Michel Monrose, juge insuffisant l'effort du patronat. Ce dernier propose une hausse de salaire de 10 à 60 euros, voir 100 euros alors que les manifestants reclamment une revalorisation de 354 euros net. "Nous demandons que l'effort soit un peu plus conséquent pour que nous puissions trouver un accord avec eux", precise Michel Monrose. "Ce que nous souhaitons c'est que le patronat puisse nous faire une proposition qui soit plus proche de la moyenne de ce que nous avons demandé", a-t-il encore précisé. En attendant la reprise du dialogue, le collectif prévoit de durcir le mouvement.
Opinions, lundi 29 décembre 2008, Le Temps, extrait
Repenser la science. Savoir et société à l’ère de l’incertitude*. L’ouvrage coécrit en 2005 par Helga Nowotny fera date dans l’analyse des politiques scientifiques, selon les observateurs. La sociologue des sciences autrichienne y jette, avec deux collègues, les bases d’un nouveau modèle expliquant les rapports entre science et société, selon lequel la recherche diversifie ses modes de production, se privatisant de plus en plus. Selon lequel aussi «la science ne peut plus espérer de la société une acception inconditionnelle de son autorité».