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Ilan Halimi : un réquisitoire maternel
Voir aussi Les policiers se trompent de porte : un chien abattu et une blessée et Un Monde pour rien pour un article du Figaro du 26 mars 2009, « Les curieuses demandes d'un magistrat à la famille d'un mort ».
Voir également Pékin invite les internautes à enquêter
Voir Le petit juge illustré, par Plantu
Société, 03/04/2009 à 06h51, Libé, extraits
Ilan Halimi : un réquisitoire maternel
Assassinat. A quelques semaines du procès du «gang des Barbares» accusé d’avoir tué son fils, Ruth Halimi publie un livre, dans lequel elle critique l’enquête de la police judiciaire.
Dans un livre poignant sur l’assassinat de son fils de 23 ans, Ilan, Ruth Halimi décrit les «24 jours» (1) de séquestration à mort, de négociations avec le ravisseur et d’enquête chaotique. Avec les mots et l’écriture de la romancière Emilie Frèche, déjà auteur d’un essai sur ce meurtre - la Mort d’un pote -, Ruth Halimi stigmatise les «préjugés» antisémites de ces voyous de cités qui les ont crus riches parce que juifs, et dénonce des méthodes inadéquates de la police judiciaire - qui ne tient pas à réagir avant le procès - sur ce kidnapping ayant abouti au décès de l’otage, torturé par Youssouf Fofana, le chef du «gang des Barbares».
[...] Ruth Halimi reproche à la police de ne pas avoir «changé de stratégie» au bout d’une semaine d’échec, alors que le kidnappeur «devient fou». Si la police reste sur ses positions intransigeantes, c’est «parce qu’elle ne s’imagine pas un seul instant que le ravisseur tuera mon fils», écrit la mère : «Voilà la grosse erreur des enquêteurs. Ils se sont dramatiquement mépris sur le profil de cet homme. Ils ont cru qu’ils avaient affaire à un de ces piliers du grand banditisme, doté d’expérience et d’une certaine morale, quand ils traitaient avec un vulgaire délinquant de cité sans foi ni loi. Ils ont imaginé que cette affaire était strictement crapuleuse alors qu’elle était avant tout antisémite.» Pourtant, Youssouf Fofana, qui ne parvient pas à obtenir la rançon de la famille désargentée d’Ilan, lui demande d’en appeler «à la communauté juive», puis adresse ses exigences à un rabbin. Prendre en compte cette dimension aurait permis, aux yeux de la mère, de «comprendre la haine antisémite» de cet homme et d’envisager alors le meurtre de son fils.
[...] La mère revient sur les occasions manquées par la police d’arrêter Youssouf Fofana. Il a été interpellé par hasard place des Ternes, le 31 janvier, en raison de son attitude «suspecte» pour un banal contrôle d’identité mais les policiers de base des commissariats parisiens n’ayant «pas été informés de l’affaire qui mobilise tout le Quai des Orfèvres, ils laissent repartir ce parfait suspect !» Elle relève aussi une arrestation ratée de Fofana dans un cybercafé du XIVe arrondissement car la police investit l’adresse voisine.
(1) 24 jours, la vérité sur la mort d’Ilan Halimi. Avec Emilie Frèche. Seuil. 190 pp. 17,80 €.
Histoire belge
Belgique: la police se trompe de porte et défonce celle du voisin
Une fausse prise d'otage a failli mal tourner à La Louvière. L'escadron spécial intervenu sur place s'est trompé de maison. Plus de peur que de mal pour le voisin malchanceux.
LeMatin.ch, le 05 février 2009, 14h54
ENLEVEMENT
Ilan Halimi : la police juge sa mise en cause "injustifiée"
NOUVELOBS.COM | 02.04.2009 | 13:33, extrait
La mère du jeune juif enlevé et torturé en 2006, met en cause dans un livre publié ce jeudi l'enquête policière. Le syndicat Synergie estime ces critiques "incohérentes".
La mère d'Ilan Halimi, ce jeune homme juif séquestré pendant 24 jours avant d'être assassiné en janvier 2006, met en cause les méthodes d'enquête de la police durant cet enlèvement, dans un livre paru jeudi 2 avril.
Synergie, second syndicat d'officiers de police, a toutefois jugé jeudi "injustifiée" cette mise en cause.
"Nos collègues enquêteurs (de la brigade criminelle) comprennent la douleur de la mère", Ruth Halimi, a déclaré à l'AFP un responsable de Synergie, Christophe Gesset. "Mais c'est injustifié et ces critiques sont incohérentes".
"Tout a été fait pour que l'enquête aboutisse", a fait valoir Christophe Gesset ajoutant "se faire l"écho" des enquêteurs de la brigade criminelle de la police judiciaire (PJ) parisienne, "tenus au droit de réserve".