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La mère d'Elise mise en examen
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La mère d'Elise mise en examen
AFP, 27/05/2009 | Mise à jour : 23:22
La mère de la fillette franco-russe Elise, Irina Belenkaïa, a été mise en examen pour soustraction d'enfant par ascendant et complicité de violences volontaires et laissée en liberté sous contrôle judiciaire, a déclaré ce soir le procureur d'Aix-en-Provence, Olivier Rothé.
AZF : un rapport dissimulé ?
AFP, 27/05/2009 | Mise à jour : 22:19, extraits
La défense de Grande Paroisse (Total), propriétaire de l'usine chimique AZF dont l'explosion a fait 31 morts le 21 septembre 2001, a subi le feu roulant du tribunal et des parties civiles mercredi soir, soupçonnée d'avoir dissimulé un rapport d'expertise défavorable. [...] "Ces travaux remis en 2006, le tribunal en découvre l'existence", a déclaré le président du tribunal Thomas Le Monnyer. Plusieurs parties civiles ont mis en cause le groupe pétrolier, qui avait interdit la publication des trois premiers rapports par le CNRS. La justice avait dû les saisir lors d'une perquisition en 2003.
En Guadeloupe, la tragédie de "Mé 67" refoulée
LE MONDE | 26.05.09 | 17h38 • Mis à jour le 27.05.09 | 09h37, extraits
Pointe-à-Pitre, envoyée spéciale
Le jour se lève à peine. On a tiré toute la nuit dans Pointe-à-Pitre. Le feu ne s'est calmé qu'aux petites heures du matin, dans l'épuisement et la peur. Ce samedi 27 mai 1967, Max Jasor, 13 ans, le fils du libraire, est très tôt levé, dans l'appartement familial de la rue Barbès. Au no 25, devant la porte en fer grillagée, on a jeté un homme comme un sac. Il a plusieurs côtes brisées, la mâchoire enfoncée, des dents cassées. Du haut de l'escalier, l'adolescent ne voit qu'une masse informe, qui geint. Son père, Hubert Jasor.
[...] Caché sous des corps inertes, Hubert Jasor entend ces mots qui le glacent : "Les morts, on les fout à la darse ou à la Gabarre" - le pont qui sépare Grande-Terre de Basse-Terre. Vers 4 heures du matin, reconnu par les forces de l'ordre, il échappe à son calvaire. Conduit à la gendarmerie, il entend des têtes cogner contre les murs, lors d'interrogatoires où les aveux pleuvent à la vitesse des coups. "Ils l'ont arrêté puis l'ont jeté devant la maison", raconte son fils.
Depuis des heures déjà, la situation a dégénéré en une violence incontrôlable. Une phrase, que son auteur présumé jure ne jamais avoir prononcée, a fait en un éclair le tour des manifestants et déclenché l'émeute, en tout début d'après-midi : "Quand les nègres auront faim, ils se remettront au travail." Georges Brizard, le président du syndicat des entrepreneurs du bâtiment, patron de la Socotra, l'aurait prononcée. C'est lui qui négocie avec la CGT Guadeloupe. Le Savoyard, bonhomme costaud et fort en gueule, moustache en balai-brosse, a la réputation de ne pas mâcher ses mots. Les CRS devront l'évacuer en urgence, et le plus discrètement possible.
L'un des fils de cet ingénieur agronome, Michel Brizard, 62 ans aujourd'hui, patron d'une PME dans la zone industrielle de Jarry, raconte que son père a été mortifié de vieillir avec cette tache. "Non seulement parce que je ne l'ai pas dit, mais parce que même si j'en avais eu envie, je n'aurais pas osé", lui répétait ce dernier, désormais décédé.