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Athletisme : enquête [psychologique ?] sur un éventuel hermaphrodite
NDLR : Pour un peu d'histoire, voir aussi Le tribunal de l'impuissance.
Athletisme
Mondiaux à Berlin: enquête sur un éventuel hermaphrodite
L'IAAF a demandé à la Fédération sud-africaine de lui fournir des informations sur Caster Semenya, prodige du 800 m féminin, suspectée d'être un hermaphrodite et de présenter des attributs féminins et masculins. VIDEO.
LeMatin.ch & les agences, le 19 août 2009, 18h55, extraits
"Nous avons contacté les gens de la Fédération sud-africaine pour savoir s'ils avaient des documents permettant d'établir son sexe. Ce sont ces documents qu'ils sont en train de recueillir, mais il faut savoir que c'est un processus complexe, qui prend du temps et coûte cher", a-t-il poursuivi.
Selon l'IAAF, la constitution de ce dossier qui comprend l'expertise d'experts, psychologues et gynécologues, prend plusieurs semaines. "Nous n'avons à l'heure actuelle aucun élément définitif ne l'autorisant pas à participer au 800 m", a commenté le porte-parole. "Il serait totalement faux de l'exclure. C'est un dossier sensible, une question de santé, cela concerne une personne qui n'a rien fait d'illégal, il faut être juste avec elle", a-t-il insisté.
Des doutes sur le sexe de Semenya auraient pu la priver de finale
Mercredi 19 août 2009, France 24, extrait
La jeune Sud-Africaine Caster Semenya, en lice ce mercredi en finale du 800 m dames, a failli se voir refuser le départ. L’IAAF s'est réuni quelques heures avant la course pour statuer… sur son identité sexuelle.
[...] Pour le moment, l’IAAF, "a effectué des tests physiques et une vérification des parties génitales pour déterminer le sexe de Semenya", mais les résultats de ces tests ne sont pas attendus avant plusieurs semaines. "Ces examens de vérification de sa féminité sont une procédure extrêmement complexe. Nous ne disposons d'aucun élément déterminant qui aboutirait au fait qu'elle ne soit pas autorisée à courir", a déclaré Nick Davies, porte-parole de l'IAAF. Les officiels ont donc décidé de la laisser participer à la finale, à seulement quelques heures du départ.
L’étude des parties intimes ne suffit pas
La frontière homme / femme est en effet plus difficile à identifier qu’on ne le croit. Il ne suffit pas de regarder l’entrejambe. Ross Tucker et Jonathan Dugas, tous deux chercheurs sud-africains en médecine du sport, ont consacré un long billet sur la controverse, qui fait rage depuis longtemps en Afrique du Sud, sur leur blog "The science of sport". Ils expliquent que "les parties intimes ne définissent pas le sexe d’une personne. Leur étude permet une distinction rudimentaire seulement, mais les caractéristiques masculines peuvent se développer en l’absence d’organe génital masculin".
Les deux chercheurs vont encore plus loin : "Même la génétique ne permet pas de faire la distinction. Il faut une approche multidisciplinaire. Pour réaliser un test fiable, il faut faire appel à des gynécologues, des psychologues, des généticiens et des endocrinologues."