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Disparition d'Estelle Mouzin : le coup de colère de la famille
NDLR : Ca me fait rigoler. En mai 2010, Eric Mouzin s'était un peu moqué de moi, je me plaignais du fonctionnement des prétoires de mon coin, Nanterre, Antony et la cour d'appel de Versailles... Et voilà donc qu'à son tour, Monsieur Mouzin réclame un « contrôle », voire même un « changement de juge »
Disparition d'Estelle Mouzin : le coup de colère de la famille
TF1/LCI, le 03 janvier 2012 à 13h51 , mis à jour le 03 janvier 2012 à 13h54
Près de neuf ans après la disparition de la fillette, l'avocat de la famille demande le dessaisissement du tribunal de Meaux, qu'il estime "pas en mesure de traiter normalement un dossier aussi grave". Et il dénonce : "On a le sentiment que les enquêteurs sont livrés à eux-mêmes".
Voilà neuf ans, pratiquement jour pour jour, qu'Estelle Mouzin a disparu. C'était le 9 janvier 2003, en Seine-et-Marne ; depuis, aucune nouvelle de la fillette. Ce mardi, à moins d'une semaine de la date anniversaire de sa disparition, l'avocat de la famille a demandé le dessaisissement du tribunal de Meaux dans l'enquête, estimant qu'il n'est "pas en mesure de traiter normalement un dossier aussi grave".
"Les dossiers s'entassent dans le bureau du juge d'instruction (à Meaux) sans être classés. Aucune pièce, aucune cote n'est aujourd'hui lisible et donc on se demande si la justice est en mesure d'orienter l'enquête. On a le sentiment que les enquêteurs sont livrés à eux-mêmes, sans aucun contrôle judiciaire", a dénoncé Me Didier Seban, lors d'une conférence de presse à son cabinet parisien.
Quid de la piste Fourniret ?
Que demandent les proches de la jeune disparue dans cette affaire ? "A la fois une enquête par le président de la chambre de l'instruction sur les conditions dans lesquelles cette enquête est menée par le juge d'instruction à Meaux et également au procureur général près de la cour d'appel de Paris que le dossier soit soumis à la cour de cassation pour être transféré à une autre juridiction", a insisté Me Seban.
Un exemple des lenteurs dans cette affaire : en mai 2010, l'avocat avait demandé à la justice d'expertiser trois scellés provenant du dossier du tueur en série Michel Fourniret, condamné en mai 2008 à perpétuité pour sept meurtres de jeunes filles entre 1987 et 2001. "Plus d'un an et demi après cette demande, nous ne sommes pas en mesure de dire si les scellés ont été examinés et si ça a donné quoi que ce soit", a-t-il poursuivi, martelant que c'est "scandaleux qu'on fasse attendre M. Mouzin et la famille sans que des orientations d'enquête ne soient menées". Et d'insister : "La première manière d'écarter la piste éventuelle de Fourniret, c'est d'examiner les milliers de cheveux qui ont été retrouvés dans sa camionnette et qui peuvent nous donner peut-être une vérité".
De son côté, Eric Mouzin, le père d'Estelle, a estimé que "soit le juge décide de clôturer le dossier, soit on continue et si c'est le cas, on se donne les moyens de le faire".
le 03 janvier 2012 à 13:51
3 commentaires
[...] « On ne peut pas dire que le juge d'instruction ne fait rien » rétorque une source judiciaire. Et de poursuivre : « Des prélèvements faits dans le véhicule de Fourniret ont été confiés à un laboratoire pour rechercher d'éventuelles traces ADN d'Estelle Mouzin (mais) il y a un volume très important d'éléments, ça demande un certain temps, c'est en cours d'exploitation ».
Extraits de source http://www.francesoir.fr/actualite/societe/disparition-d-estelle-mouzin-famille-juge-veut-qu-un-autre-tribunal-enquete-170235.html
La famille Mouzin veut d'autres juges
Créé le 04/01/2012 à 03h52 -- Mis à jour le 04/01/2012 à 03h52
Justice Le père d'Estelle, disparue en 2003, demande le dessaisissement de la juge d'instruction
En colère. Eric, le père d'Estelle Mouzin, disparue le 9 janvier 2003 à Guermantes (Seine-et-Marne), a fustigé hier l'inaction d'Aïda Traoré, la dernière juge d'instruction de Meaux en charge de l'enquête, la quatrième dans cette affaire. Une demande a été déposée auprès de la cour d'appel de Paris pour que le dossier soit confié à d'autres juges, qui travailleraient en collégialité.
Désorganisation dénoncée
« Le tribunal de Meaux n'est pas en mesure de traiter normalement un dossier aussi grave », avance l'avocat de la famille, Me Didier Saban. A l'écouter, les PV d'audition s'entassent dans des cartons, en désordre, au milieu de scellés, dont certains auraient été égarés. « Aucune pièce, aucune cote n'est lisible. La juge d'instruction est débordée et ne peut pas orienter en l'état l'enquête, alors que c'est son rôle », râle Me Didier Saban.
Cela fait neuf ans qu'Estelle Mouzin, alors âgée de 9 ans, a disparu en rentrant de l'école. Depuis, plusieurs pistes ont été explorées. Sans déboucher sur des éléments réellement probants. Dernier faux espoir, le 9 novembre dernier, un homme âgé de 64 ans, détenu à la prison de la Santé (14e) a été placé brièvement en garde à vue. Violeur multirécidiviste, avec des points d'attache en Seine-et-Marne, il a été rapidement mis hors de cause.
La famille Mouzin souhaiterait que la justice se penche davantage sur la piste Fourniret. La police a retrouvé des photos d'Estelle sur l'ordinateur de ce tueur en série condamné à la prison à vie pour des meurtres de petites filles. « En juillet 2010, il était question d'exploiter ces scellés fournis par la police belge », rappelle Eric Mouzin. En l'occurrence, des cheveux retrouvés dans la camionnette de Fourniret, des lacets blancs et des gants noirs. « En juillet dernier, on nous a dit que les crédits avaient été débloqués, et depuis, plus aucune nouvelle », s'impatiente le père. Qui conclut : « Ou bien les juges décident de clôturer cette affaire. Ou bien on continue, mais il faut se donner les moyens de le faire. »
William Molinié
De source http://www.20minutes.fr/article/852231/famille-mouzin-veut-autres-juges
Où en est l'affaire Estelle Mouzin ?
Par Gabriel Vedrenne avec agences
Publié le 3 janvier 2012 à 16h42
Mis à jour le 4 janvier 2012 à 12h11
La famille de la fillette disparue en 2003 accuse le tribunal de Meaux sur son travail d'enquête.
Le 9 janvier 2003, cela fera neuf ans jour pour jour qu’Estelle Mouzin a disparu. Elle avait alors de neuf ans. A l’approche de ce triste anniversaire, sa famille a décidé de hausser le ton, lassée de voir l’enquête patiner.
Résultat, elle a demandé mardi le dessaisissement du tribunal de Meaux, en charge du dossier, jugeant qu'il n'est "pas en mesure de traiter normalement un dossier aussi grave". Europe1.fr fait le point sur ce dossier judiciaire.
Le rappel des faits. Estelle Mouzin a disparu le 9 janvier 2003, sur le chemin de l’école à Guermantes, en Seine-et-Marne. Malgré de longues recherches et la diffusion d’appels à témoins, aucune trace de la fillette n’a été retrouvée. En 2010, les enquêteurs ont diffusé une photo vieillie de l'enfant, sans succès.
Pourquoi la famille Mouzin soupçonne-t-elle Michel Fourniret ? Bien que les enquêteurs ne privilégient aucune piste, la famille de la disparue a ses certitudes : il faut explorer en priorité la piste menant au violeur et tueur en série Michel Fourniret. En 2006, des photos de fillette avaient été retrouvées dans son ordinateur, puis le psychopathe avait lui-même demandé en 2007 à être jugé pour cette affaire.
Qu’est-il reproché au tribunal de Meaux ? La famille Mouzin a demandé en 2009 à la justice de procéder à des analyses ADN des milliers de cheveux retrouvés dans la camionnette de Michel Fourniret. Et c’est là que le ton monte : "plus d'un an et demi après cette demande, nous ne sommes pas en mesure de dire si les scellés ont été examinés et si ça a donné quoi que ce soit", a accusé mardi l’avocat de la famille.
Comment se défend la justice ? "Cela demande un certain temps, c'est en cours d'exploitation", a répondu la justice, estimant qu'"on ne peut pas dire que le juge d'instruction ne fait rien". La justice veut, par ailleurs, ne pas se limiter à la piste Fourniret, fragilisée par un élément de poids : au moment de la disparition de la fillette, un appel téléphonique prouve que le tueur en série se trouvait en Belgique.
Que demande la famille Mouzin ? Mais ces explications ne suffisent pas à convaincre la famille de la fillette, qui a donc demandé mardi le dessaisissement du tribunal de Meaux. "Soit le juge décide de clôturer le dossier, soit on continue et si c'est le cas, on se donne les moyens de le faire", a renchéri le père d'Estelle.
De source http://www.europe1.fr/France/Ou-en-est-l-affaire-Estelle-Mouzin-888545/