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Hollande interpellé par les urgentistes
NDLR : C'est utile, les urgences. Mais en 1999, on pouvait déjà y crever... Moi, ça va.
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Hollande interpellé par les urgentistes
AFP Publié le 16/03/2012 à 13:22
L'Amuf, association de médecins urgentistes, a écrit aujourd'hui au candidat socialiste à l'élection présidentielle François Hollande pour lui demander de se "positionner" sur les question de la santé, regrettant la "timidité" de ses propositions dans ce domaine.
L'Amuf "vous demande de vous positionner pour que la France retrouve sa place dans l'efficacité et l'accessibilité de son système de soins", écrit l'association dans cette lettre ouverte à François Hollande.
La santé, 11,7% du PIB
"Le secteur sanitaire souffre d'une grave crise, les dépenses de santé représentent 11,7% du PIB, il s'agit donc d'un enjeu socio-économique majeur pour tous nos concitoyens", souligne-t-elle, dénonçant "les thèses néolibérales qui ont nourri toutes les réformes de ces dix dernières années".
Les urgentistes se disent "interloqués" par la "timidité" des propositions du candidat socialiste dans le domaine de la santé. "Vous rejetez avec raisons le concept de l'hôpital-entreprise mais vos propos relèvent de la simple déclaration de foi en l'absence de mesures concrètes affichées", écrivent-ils.
Quant aux autres propositions, elles "sont déjà en partie dans les clous du ministère de la Santé et sont toutes omniprésentes dans les déclarations du gouvernement actuel", souligne l'Amuf. Et de citer les pôles de santé de proximité, le délai maximum de 30 minutes pour accéder à des soins d'urgence, l'augmentation de l'apport forfaitaire des médecins généralistes ou l'encadrement des dépassements d'honoraires.
"Les partis de gauche ont-ils changé d'opinion?"
Selon elle, "il n'y a que la suppression du droit d'entrée de 30 euros dans l'AME (aide médicale d'Etat) qui soit contradictoire avec les mesures ou intentions gouvernementales".
"Les partis de gauche, dont le vôtre, ont-ils changé d'opinion sur les mesures d'un gouvernement de droite et s'apprêtent-ils à les soutenir, sans tenir compte des alertes des syndicats, des professionnels de santé, de la population qui clament leurs profondes inquiétudes quant à la dégradation du système de soins?", interroge l'Amuf.