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Xavier Martinen, juge des enfants : « tout seul, on n'est rien »
Voir également Les petits secrets « à oublier » ainsi que Le catalogue des horreurs et Lu à l'AFMJF : « le contradictoire en assistance existe ! » Voir aussi « Pour faire marcher la boutique... »
Liste par ordre de mérite des candidats déclarés admis à l'issue des épreuves du premier concours d'accès à l'Ecole nationale de la magistrature, texte paru au JORF/LD page 20864, extraits
NOR : JUSH0070059K - SESSION OUVERTE LE 28 AOUT 2000
41 M. Martinen (Xavier).
42 Mlle Chabrol (Claire).
43 M. Serrier (Xavier).
Actualité Métropole
Xavier Martinen, juge des enfants : « Tout seul, on n'est rien »
jeudi 12.02.2009, 04:54 - La Voix du Nord
| RENCONTRE |
Au tribunal de Lille, les onze juges des enfants ne manquent pas de travail. Chacun gère environ 450 dossiers, liés principalement à l'enfance en difficulté. La partie délinquance ne représente, en effet, que l'arbre qui cache la forêt. Rencontre avec Xavier Martinen, un jeune juge en prise directe avec la réalité du terrain.
Au troisième étage du palais de justice, les cabinets des juges des enfants sont sans doute un peu plus vastes que ceux des autres magistrats. Ils comptent, en tout cas, plus de chaises pour les visiteurs. « Tous les jours, j'accueille des familles, elles sont parfois nombreuses », indique Xavier Martinen, arrivé au TGI de Lille en 2004. Toutes sont des familles en difficulté. Conséquence : les enfants peuvent être danger.
Secrets de famille...
Et le rôle du juge est principalement de les protéger. « Les problèmes sont pluriels, entre la violence, l'alcoolisme, les défaillances scolaires, les questions psychologiques, le travail ne manque pas. » « La délinquance des mineurs ne représente, en effet, que 20 % de mon activité », résume Xavier Martinen, dont le rôle peut parfois ressembler à celui d'une assistante sociale. « C'est vrai que nous avons une fonction qui peut apparaître ambiguë. On remue des secrets de famille, on s'insinue chez elles, mais le juge des enfants est une garantie pour elles. Qu'y a-t-il de plus violent, en effet, que de retirer un enfant pour le placer ? » À ce sujet, les juges travaillent en étroite collaboration avec un réseau associatif de proximité. « Tout seul, on n'est rien. » Cela étant, le magistrat lillois rappelle que le placement est toujours la dernière solution. Les familles en danger ne sont pas forcément celles qui vivent dans la misère. « On voit des gens de tous les milieux sociaux où les enfants sont souvent au coeur du conflit. La misère ici, c'est surtout l'isolement. »
Une fois par semaine, Xavier Martinen enfile sa robe et descend d'un étage pour siéger au TPE, traduisez le tribunal pour enfants. Au coeur de l'actualité récente, en raison des prises de position radicales de la ministre de la Justice, la délinquance des mineurs fait débat. Trop laxiste ?, entend-on même à l'Élysée. Xavier Martinen sourit. De dépit ? « Seul un petit noyau de récidivistes focalise l'attention sur lui », tempère-t-il en rappelant, à toutes fins utiles, que dix mineurs seulement sont actuellement derrière les barreaux pour ce qui concerne l'arrondissement judiciaire de Lille. « L'arsenal de répression que nous avons est largement suffisant. Et la question essentielle reste : comment punir ? Les enfants doivent rester des enfants. Je suis convaincu que ceux qui s'en sortent sont ceux qui ont été aidés et auxquels on a appris à s'appuyer sur l'épaule d'un adulte. C'est là toute l'ambition du juge des enfants. » Évidemment, on est très loin des préconisations de la commission Varinard, reprises par Rachida Dati et critiquées par le Premier ministre, qui estime qu'on doit juger les mineurs comme des majeurs. À Lille, en tout cas, la réaction n'a pas tardé. Il y a quinze jours, un collectif comprenant des magistrats, des éducateurs, des médecins, des travailleurs sociaux, etc., a lancé une pétition nationale sur internet. Elle est disponible sur le site quelavenirpournosenfants.com.
Le juge Martinen n'a pas été le dernier à la signer.
Les Etats généraux de la justice pénale se réunissent samedi à Paris
il y a 4 heures 47 min, par AP
Inquiets après l'annonce par le chef de l'Etat du projet de réforme de la procédure pénale prévoyant la suppression du juge d'instruction, des magistrats, avocats, et professionnels du monde judiciaire organisent samedi à Paris, à l'Assemblée nationale, les premiers Etats généraux de la justice pénale.
La volonté de "supprimer le juge d'instruction pour confier toutes les enquêtes pénales à un parquet hiérarchisé et dépendant de l'exécutif (...) modifierait en profondeur notre régime procédural", considère le collectif des Etats généraux dans un communiqué.
Le magistrat espagnol Baltasar Garzon, l'ancienne juge d'instruction financière Eva Joly, et de nombreux magistrats, avocats, éducateurs ou psychiatres, participeront à ce "débat démocratique sur l'avenir de la justice pénale", indiquent les organisateurs.
"Nous préconisons des réformes concertées, cohérentes et financées, qui améliorent effectivement le fonctionnement judiciaire et qui respectent les principes d'une justice indépendante, démocratique et républicaine", poursuivent-ils.
Le 6 mars, le Comité de réflexion sur la justice pénale, présidé par le magistrat Philippe Léger, a remis un pré-rapport préconisant la suppression du juge d'instruction au profit d'un juge de l'enquête et des libertés qui contrôlerait les enquêtes placées sous l'autorité du parquet. Egalement proposées, la réduction des délais de détention provisoire et la présence renforcée de l'avocat en garde à vue.
Ce projet suscite également l'opposition de députés UMP tels Jean-Paul Garraud, élu de la Gironde et ancien vice-président de la Commission d'enquête parlementaire sur Outreau, qui a demandé la création d'une commission d'enquête sur ce sujet.
Le 7 janvier, lors de l'audience de rentrée solennelle de la Cour de cassation, Nicolas Sarkozy avait annoncé vouloir lancer une réforme en profondeur de la justice pénale pour aboutir à une procédure "plus soucieuse des libertés, plus adaptée aux évolutions de la police technique et scientifique" dont le point d'orgue était la suppression du juge d'instruction. Une pétition pour son maintien a recueilli près de 9.000 signatures. Aujourd'hui, moins de 5% des affaires pénales sont traitées par un magistrat d'instructeur.
Les deux syndicats de magistrats, plusieurs associations d'avocats, d'éducateurs et de victimes soutiennent ces Etats-généraux. AP
De source Legifrance...
JORF n°59 du 10 mars 2004 page 4729, texte n° 65
Liste de classement des auditeurs de justice
NOR: JUSH0470014K
Examen de classement
Promotion 2002
15 Martinen (Xavier).
JORF n°57 du 8 mars 2003 page 4081, texte n° 53
LISTE
Liste de classement des auditeurs de justice de la promotion 2001
NOR: JUSH0370015K
9 M. Serrier (Xavier).