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Elise : « l'intérêt de l'enfant va être recherché », selon le procureur
Voir aussi L'alibi généralisé de la notion de l'intérêt de l'enfant
Voir également De précédents litiges autour d'enfants bi-nationaux
Bataille juridique franco-russe autour de la mère d’Elise
France Info - 19:02, extrait
Elise, la fillette franco-russe enlevée par sa mère fin mars, est arrivée en France en début d’après-midi. Elle devait rejoindre Marseille en fin de journée. Son père était parti la rechercher jusqu’en Hongrie. Si Paris et Moscou se divise maintenant pour trancher la question de la garde de l’enfant, quid de la mère toujours en garde à vue à Budapest ?
Irina Belenkaïa au cœur d’un casse tête juridique franco-russe. La mère d’Élise, toujours placée en garde à vue en Hongrie où elle avait été arrêtée dimanche soir, fait en effet l’objet en France d’une information judiciaire pour “soustraction de mineur par ascendant”. Une procédure qui s’ajoute aux deux mandats d’arrêt européens émis par la justice française, l’un après le dernier enlèvement, l’autre après avoir tenté d’enlever Elise une première fois en 2007.
De source Europe 1, à la une sur Actualités France
Le cas d'Elise reste un casse-tête juridique
Créé le 14/04/09 - Dernière mise à jour à 19h00, Europe 1, extrait
Le ministre russe des Affaires étrangères a estimé que la décision de renvoyer dès ce mardi Elise avec son père en France était "précipitée". Des consultations juridiques sur le cas de cette fillette de trois ans et demi enlevée par sa mère russe et qui reste l'enjeu principal d'un divorce tendu pourraient être organisées.
Le dossier "Elise" ne se referme pas avec la réapparition de la fillette en Hongrie dimanche. Alors que la petite fille de trois ans et demi et son père étaient en route pour la France, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a fait savoir que son pays jugeait "précipitée" la décision des autorités hongroises de renvoyer en France Elise, dont la mère russe est à l’origine de l’enlèvement.
"Nous avons affaire à un cas avec une collusion juridique complexe, les tribunaux des deux pays ayant rendu sur une même question des décisions radicalement opposées", a expliqué le chef de la diplomatie russe. "C'est pourquoi nous voulons proposer à la France très prochainement -je pense dès aujourd'hui- de mener des consultations concrètes entre nos experts", a ajouté Sergueï Lavrov. Une proposition validée par la France. "Notre priorité est de trouver une solution conforme à l'intérêt supérieur de l'enfant, en concertation étroite avec les autorités russes et les parents", a insisté le quai d'Orsay.
actualités générales
Garde d'Elise: La France et la Russie sur la même longueur d'onde
Créé le 14.04.09 à 15h55 | Mis à jour le 14.04.09 à 15h55, 20 minutes
JUSTICE - Le Quai d'Orsay répond favorablement à la proposition de consultations du ministère russe des Affaires étrangères...
Retournement de veste diplomatique. Pas vraiment motivées pour collaborer avec l’instruction française après le rapt d’Elise, les autorités russes ont viré leur cuti ce mardi. Ce ne sera pas de trop devant cet imbroglio judiciaire, «une situation paroxystique», nous confiait récemment Dominique Versini, la Défenseure des enfants (lire l’encadré).
«La décision des autorités hongroises de remettre la fillette à des représentants français est précipitée», a expliqué Sergueï Lavrov, le ministre des Affaires étrangères, lors d'une conférence de presse à Moscou. Mais l’agacement a vite cédé la place aux déclarations de bonne intention, la petite se trouvant désormais en France.
«Nous avons affaire à un cas avec une collusion juridique complexe, les tribunaux des deux pays ayant rendu sur une même question des décisions radicalement opposées», a confié le patron de la diplomatie russe. Qui a fait un premier pas vers une résolution concertée du conflit: «Nous voulons proposer à la France très prochainement -je pense dès aujourd'hui- de mener des consultations concrètes entre nos experts.»
Vers une médiation internationale
Proposition acceptée par le Quai d’Orsay, via son porte-parole Romain Nadal: «Nous sommes évidemment favorables à tout type d'approche qui, en étroite concertation entre les autorités russes et françaises, permettrait de trouver une solution dans l'intérêt supérieur de l'enfant.» La création d'un groupe de travail réunissant Paris et Moscou sur les problèmes d'autorité parentale pourrait voir le jour rapidement. Le cas d'Elise fait partie de quelque 50 dossiers de séparation conflictuelle que Paris et Moscou gèrent annuellement et au cas par cas, en l'absence de tout accord bilatéral.
En passant, Romain Nadal a précisé que le retour de l'enfant en France était conforme au droit européen: «En application d'une décision de la justice française, les autorités hongroises ont permis la remise d'Elise André à son père et son retour en France conformément aux dispositions en vigueur au sein de l'Union européenne.»
Du côté des parents, l’heure est aussi à l’apaisement. Selon son avocat Victor Gioia, le père d’Elise, Jean-Michel André, ne souhaiterait pas porter plainte contre la mère Irina Belenkaya, et serait favorable à une médiation pour le bien de la petite. Médiation internationale réclamée par l’avocate d’Irina, Catherine Dejean, ce mardi: «Jean-Michel André n'a le privilège ni de la souffrance ni de l'amour qu'il porte à sa fille.» Le conseil a confirmé que la mère d’Elise, interpellée dimanche en Hongrie, serait vraisemblablement remise aux autorités françaises. Elle risque jusqu'à sept ans de prison.
M.Gr. avec agence