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Le chercheur fraudait depuis dix ans
NDLR : C'est assez conforme à ce que je soutiens depuis plusieurs années, ces « psy » sont des naïfs, des charlatants, inspirés ou infiltrés par des fraudeurs, par des scientistes. Mais leurs palabres plaisent aux magistrats
Le chercheur fraudait depuis dix ans
Mots clés : fraude, psychologie sociale, PAYS-BAS, Diederik Stapel
Par Cyrille Vanlerberghe Publié le 04/11/2011 à 21:28, le Figaro
Un psychologue néerlandais a falsifié des données dans des dizaines de travaux scientifiques.
Trois grandes universités néerlandaises sont ébranlées par un scandale de fraude scientifique qui a duré pendant plus d'une dizaine d'années, et concerne des «douzaines de publications scientifiques» de haut niveau. L'homme à l'origine de ce scandale est un professeur de psychologie sociale très réputé, Diederik Stapel, âgé de 45 ans. Il a été suspendu de son poste de professeur à l'université de Tilburg en septembre dernier, peu de temps après l'ouverture d'une investigation de grande envergure sur l'étendue des falsifications dont il s'est rendu coupable.
Les trois universités qui mènent l'enquête, son établissement actuel et ses deux précédents employeurs, les universités d'Amsterdam et de Groningen, ont publié cette semaine une version préliminaire de leur rapport qui est accablante pour le chercheur hollandais. Grâce à la coopération de ce dernier les enquêteurs ont établi qu'il «a trafiqué des données dans des douzaines d'études scientifiques» et que 14 des 21 thèses de doctorat qu'il a supervisées étaient douteuses.
La prestigieuse revue américaine Science a retiré cette semaine une publication de Diederik Stapel publiée en avril 2011 dans laquelle il affirmait que le chaos et les incertitudes poussaient les gens à des comportements discriminatoires.
«Les chercheurs sont sous le choc, a déclaré à Science Gerben van Kleef, un spécialiste de la psychologie sociale à l'université d'Amsterdam. Tout le monde se demande comment cela a pu se produire, et surtout dans de telles proportions.»
La méthode de travail de Stapel en psychologie sociale, pour étudier comment le comportement et les émotions des gens sont influencés par les actions ou la simple présence d'autres individus, était très simple. Il préparait avec soin des questionnaires psychologiques, mais ne les faisait jamais passer à personne, inventant lui-même les pourcentages de réponses.
Résultats falsifiés
Il cachait la vérité à ses collaborateurs en leur disant qu'il avait recueilli ses données dans d'autres universités, ou qu'il les avait en sa possession depuis quelque temps et qu'il n'avait pas eu le temps de les exploiter.
Et quand il lui arrivait de réaliser vraiment des expériences, il falsifiait ensuite les résultats. En choisissant des sujets polémiques et dans l'air du temps, comme l'influence du pouvoir sur la morale, il n'avait ensuite pas de mal à publier ses conclusions falsifiées dans des revues de bonne qualité, pourtant dotées de comités de relecture chargés de détecter ce genre de fraude grossière.
Après au moins une décennie d'impunité, l'alerte a été donnée cet été par trois jeunes chercheurs travaillant dans l'équipe de Diederik Stapel. Ces derniers ont trouvé étrange que leur professeur se réserve totalement l'accès aux données brutes avant qu'elles ne soient dépouillées. Ils ont fait des analyses statistiques rapides et se sont aperçus d'incohérences grossières dans des résultats. D'autres chercheurs avaient déjà sonné l'alerte auprès de l'université, mais Stapel n'avait jamais été inquiété par le passé.
Par Cyrille Vanlerberghe
Grand reporter au service Sciences
2 commentaires
Un chercheur réputé en psychologie trafiquait ses données : des mesures proposées
Soumis par Gestion le 4 novembre 2011 Actualité Psychologie
Un réputé chercheur néerlandais en psychologie sociale, le Pr Diederik Stapel, de l'Université de Tilburg, inventait de toute pièce des expériences ou falsifiait les données d'études qui ont fait l'objet de douzaines de publications dans des revues scientifiques de renom et qui étaient, pour certaines, largement rapportées dans les médias de nouvelles. Des experts considèrent que ce cas expose des failles à corriger dans la façon dont la recherche est menée dans le domaine de la psychologie, rapporte le New York Times.
Le chercheur a publié des études, par exemples, sur l'effet du pouvoir sur l'hypocrisie, sur les stéréotypes raciaux et comment la publicité affecte la façon dont les gens se voient (leur identité). Une étude récemment publiée dans la revue Science, que cette dernière vient de retirer, prétendait que les personnes blanches étaient plus susceptibles de recourir aux stéréotypes et de discriminer les personnes noires quand elles sont dans des environnements désordonnés.
De source http://www.psychomedia.qc.ca/psychologie/2011-11-04/prevenir-la-fraude-en-recherche-diederik-stapel
Fraud Case Seen as a Red Flag for Psychology Research
By BENEDICT CAREY
Published: November 2, 2011
A well-known psychologist in the Netherlands whose work has been published widely in professional journals falsified data and made up entire experiments, an investigating committee has found. Experts say the case exposes deep flaws in the way science is done in a field, psychology, that has only recently earned a fragile respectability.
La suite http://www.nytimes.com/2011/11/03/health/research/noted-dutch-psychologist-stapel-accused-of-research-fraud.html
De ce même coupon de presse: Dr. Stapel was able to operate for so long, the committee said, in large measure because he was “lord of the data,” the only person who saw the experimental evidence that had been gathered (or fabricated). This is a widespread problem in psychology, said Jelte M. Wicherts, a psychologist at the University of Amsterdam. In a recent survey, two-thirds of Dutch research psychologists said they did not make their raw data available for other researchers to see. “This is in violation of ethical rules established in the field,” Dr. Wicherts said.