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Pentagone : Bouygues nie les accusations
NDLR : Quel grabuge, si nous apprenions maintenant que TF1, Laurence Ferrari ou SOS Villages d'Enfants n'étaient parfois pas du tout crédibles... ça nous ferait peut-être, en plus, reparler aussi un peu de l'OSE France, de dons, de financements, de difficultés financières également, ainsi que de contrôles inopérants, inefficaces.
Pentagone: Bouygues nie les accusations
Reuters Mis à jour le 14/12/2011 à 22:19 | publié le 14/12/2011 à 19:52
Martin Bouygues, PDG de la société homonyme, annonce dans le journal Les Echos qu'il va assigner Le Canard enchaîné en diffamation pour avoir écrit que le groupe serait impliqué dans une affaire de corruption entourant le contrat du futur ministère de la Défense, ce qu'il dément.
Le Canard enchaîné a avancé le 7 décembre qu'une information judiciaire pour corruption et favoritisme ouverte en février dernier sur ce projet-phare du gouvernement, surnommé le "Pentagone" français, visait le groupe de BTP et de communications. Bouygues avait alors assuré avoir appris par l'hebdomadaire que ce contrat - d'un montant de 3,5 milliards d'euros devant regrouper d'ici 2015 l'ensemble des états-majors et services centraux de la Défense dans un complexe neuf du XVe arrondissement - faisait l'objet d'une enquête.
"Il n'y a rien dans ce dossier qui concerne notre groupe", explique Martin Bouygues dans l'édition de jeudi du quotidien économique. "Je suis en colère et je porte plainte. Nous allons assigner Le Canard enchaîné en diffamation dans les tout prochains jours pour avoir proféré des accusations infondées contre nous et laisser entendre que, dès lors qu'on est dans le BTP, on est malhonnête", poursuit-il. "C'est insupportable. Les dégâts en termes d'image sont énormes".
Deux juges d'instruction, Serge Tournaire et Guillaume Daïeff, sont en effet saisis depuis février. Ils devront déterminer s'il y a bien eu corruption et éventuellement au profit de qui, a récemment dit une source judiciaire.
Sérénité face à la conjoncture
Martin Bouygues déclare également que son groupe n'est pas touché par la crise et se montrant confiant pour l'an prochain. "La conjoncture reste bonne, avec de très belles commandes à l'international et aucun ralentissement perceptible en France", souligne-t-il. "Sur la base de notre carnet et des ventes de logements réalisées cette année, qui se concrétiseront en chiffre d'affaires l'an prochain, nous sommes très confiants et sereins pour 2012. Au-delà, qui peut prédire comment sera 2013? Pas moi. La visibilité ne va pas jusque-là", poursuit-il.
Le groupe avait légèrement relevé mardi son objectif annuel de chiffre d'affaires à la mi-novembre, la performance de ses activités BTP et routes ayant plus que compensé l'abaissement des prévisions de TF1. Martin Bouygues précise que la crise de la dette n'inquiète pas son groupe, qui travaille depuis longtemps à optimiser sa structure financière. "Notre dette obligataire est très étalée, nous n'avons pas d'échéance à court terme", fait-il valoir. "Je ne prétends pas que cette crise des financements n'a pas d'impact sur le secteur du BTP", ajoute-t-il cependant". En particulier, les montages financiers sont plus complexes et plus chers mais les clients tout aussi déterminés."
Le groupe, également propriétaire du géant de la construction routière Colas et de Bouygues Telecom, troisième opérateur mobile français, avait indiqué en novembre que sa génération de cash flow lui avait permis de maintenir l'endettement à 3,8 milliards d'euros à fin septembre, stable sur un an.