Catégorie: Affaire Sébire
Chantal Sébire s'est suicidée, selon le parquet
DIJON (AFP), extrait - Chantal Sébire, atteinte d'une tumeur incurable au visage et dont le corps a été retrouvé le 19 mars à son domicile, a absorbé une "dose mortelle" de barbiturique, selon le parquet de Dijon.
Toutefois l'interrogation demeure sur les conditions exactes du décès de Mme Sébire - suicide ou suicide assisté- et le procureur de Dijon Jean-Pierre Alacchi a annoncé l'ouverture d'une enquête pour savoir comment la malade avait pu se procurer un barbiturique très puissant qui "n'est pas disponible en pharmacie".
Il s'agit du Pentobarbital, "un barbiturique d'action rapide non utilisé ou d'une façon tout à fait marginale en milieu médical" et surtout "utilisé en milieu vétérinaire", a indiqué M. Alacchi lors d'un point de presse jeudi à propos des conclusions des analyses toxicologiques pratiquées sur le corps de Mme Sébire.
LYON (Reuters) - Chantal Sébire, décédée le 19 mars dernier à son domicile de Plombières-lès-Dijon (Côte-d'Or), s'est suicidée à l'aide de somnifères, a déclaré jeudi le procureur de la République de Dijon.
Sébire: « L'autopsie, un ordre de Paris »
L'autopsie du corps de Chantal Sébire aurait été ordonnée
LEMONDE.FR avec AFP | 21.03.08 | Extrait
"S'ils font l'autopsie c'est honteux", s'était insurgé Me Gilles Antonowicz. Mais selon Le Figaro, c'est "une logique purement juridique" qui aurait abouti à la décision du parquet, le médecin qui a constaté le décès ayant refusé de délivrer un certificat d'inhumer. "En conséquence, il est normal que le procureur décide une autopsie afin d'obtenir des éléments scientifiques sur ce qui s'est passé", confie une source judiciaire citée par le quotidien.
Le fait de commenter les procédures en cours est-il choquant ?
NOUVELOBS.COM | 19.03.2008 | 15:36
Nicolas Sarkozy qui affirme que les gens qui ont tiré sur les forces de l'ordre à Villiers-le-Bel sont passibles des assises ; François Fillon qui apporte son "soutien" au professeur qui avait giflé un élève irrespectueux… Est-il choquant que les politiques commentent des procédures judiciaires en cours ?
Sébire: "L'autopsie, un ordre de Paris"
leJDD.fr, Vendredi 21 Mars 2008
Deux jours après la mort de Chantal Sébire, la loi Leonetti, qui ne lui accordait pas le droit à mourir, pourrait être revue. Me Thierry Berland, qui a accompagnée Mme Sébire dans ses recours légaux, explique au JDD.fr pourquoi cette loi est bancale, et la difficulté de juger des demandes sur l'euthanasie. Il s'insurge, aussi, contre la tournure politico-judiciaire prise par l'affaire.
Affaire Sébire : l'hypothèse de la mort naturelle écartée par la justice
DIJON (AFP) - La justice a écarté vendredi l'hypothèse d'une mort naturelle de Chantal Sébire, dont le corps a été retrouvé mercredi à son domicile de Plombières-lès-Dijon (Côte d'Or), tout en reconnaissant que les causes précises du décès restaient à déterminer. Evènement
Suicide, suicide assisté, accident médicamenteux... Les pistes restent nombreuses et les interrogations demeurent.
La loi Leonetti, « encore trop mal connue » et « donc pas appliquée », selon Roselyne Bachelot
Le voile se lève sur les euthanasies clandestines
Le Figaro, 20/03/2008
... « On peut, si l'on s'en donne les moyens, régler aujourd'hui 99,9 % des situations difficiles, ajoute le professeur Goldwasser. Ce qui me dérange, ce n'est pas tant la pratique que le fait de la mettre en boîte dans une loi, car au-dessus de la loi, il y a la conscience du médecin. Une loi risque d'autoriser la paresse des consciences. »
... Il faut créer un observatoire des pratiques médicales en fin de vie afin de mieux se préparer à y faire face. Mais le raisonnement actuel qui vise à dire “il y a une pratique scandaleuse en France, l'euthanasie clandestine, il faut la combattre en la légalisant” ne tient pas.»
... Une vaste enquête en France a montré que la mort en réanimation est consécutive dans 50 % des cas environ à la décision d'arrêter des traitements devenus inutiles. Mais il n'est pas question d'euthanasie. «Nous avons des outils de prédiction qui nous permettent d'évaluer avec précision le pronostic cérébral d'une personne après un accident vasculaire ou un traumatisme crânien, explique le professeur Louis Puybasset (Réanimateur, hôpital Pitié-Salpétrière). Lorsque la médecine risque de transformer un individu qui serait mort en l'absence de réanimation, en un être végétatif, nous pouvons prendre en toute transparence et conscience la décision de diminuer la réanimation et de donner de sédatifs.»
La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, a rendu hommage à Chantal Sébire après son décès, soulignant qu'"elle nous a tous interpellés sur des questions extrêmement graves de vie, de souffrance et de mort", dans un entretien aujourd'hui sur France Info.
"J'ai envie de lui dire, de façon très fraternelle, +merci, merci de nous avoir invités à ce débat+", a dit la ministre. Selon Mme Bachelot, "on ne peut pas considérer qu'il y a eu, là, un échec" de la loi de 2005 sur la fin de vie "puisque Mme Sébire a refusé, pour son cas, l'application de la loi Leonetti".
Une loi "encore trop mal connue" et "donc pas appliquée", a-t-elle dit en soulignant la nécessité d'une "information auprès des professionnels de santé et donc, de leurs patients".
A propos de l'évaluation de la loi par son auteur, Jean Leonetti, Mme Bachelot a estimé qu'il fallait "associer à cette réflexion, évidemment l'ensemble de la société civile, des experts, des philosophes, des médecins...". "Le Conseil de l'Ordre des médecins a toute sa place dans cette réflexion", a-t-elle ajouté.
Source : AFP, le Figaro
Bachelot: Sébire nous a interpellés
Euthanasie : le CCNE défavorable à une loi
Après l'annonce du décès de Chantal Sébire, le président du Comité consultatif national d'éthique Didier Sicard, s'est dit défavorable à une nouvelle loi sur l'euthanasie "à partir d'une situation particulière" et après un débat parlementaire trop rapide.
"Vouloir à tout prix résoudre toutes les questions humaines par une loi, quelle qu'elle soit, me paraît de l'ordre de l'aventure, car on ignore l'écart gigantesque qu'il y a entre telle ou telle situation individuelle", a-t-il déclaré sur France-Inter.
Source: AP, le Figaro
Euthanasie: le CCNE défavorable à une loi
L'affaire Sébire provoque une mission sur l'euthanasie
PARIS (Reuters) - Alors que le gouvernement excluait la semaine dernière toute réforme sur la question de l'euthanasie, le cas d'une femme atteinte d'une tumeur incurable qui s'est vu refuser par la justice une aide à mourir, a amené finalement mercredi le lancement d'une réflexion.
Les causes de son décès sont encore indéterminées. La justice lui avait refusé lundi le droit d'être euthanasiée.
LIBERATION.FR : mercredi 19 mars 2008
Rejet de la demande « d'aide à mourir » de Chantal Sébire
PARIS (Reuters) - Constatant l'impasse légale sur la question de l'euthanasie, un juge de Dijon a repoussé la demande de Chantal Sébire, une femme atteinte d'une tumeur au visage incurable qui souhaitait qu'on l'autorise à prendre un produit mortel, a annoncé son avocat Gilles Antonowicz.
Le président du tribunal de Dijon estime dans son jugement que la demande se heurte au code de déontologie médicale, qui interdit à un médecin de donner délibérément la mort, et au code pénal, qui fait de l'aide au suicide une infraction.
Chantal Sébire, qui a plaidé sa demande auprès du juge le 12 mars, demandait que son médecin soit autorisé à lui administrer une dose mortelle de penthotal.
"La demande de Mme Sébire, humainement concevable, ne peut juridiquement en l'état du droit prospérer (...) Même si la dégradation physique de Mme Sébire mérite la compassion, le juge, en l'état de la législation française, ne peut que rejeter la demande", conclut le jugement.
Ce n'est pas la difformité de son visage qui la dérange
"Qu'est-ce que vous voulez, je peux faire appel après (mais) ça me servirait à quoi ? Je voulais simplement montrer que je menais un combat pour alerter et que derrière ce combat j'allais dans la légalité jusqu'au bout", a-t-elle poursuivi.
DIJON (AFP) - Chantal Sébire, qui a demandé à la justice le droit d'être euthanasiée en raison d'une maladie incurable dont elle est atteinte, a laissé entendre samedi qu'elle ne ferait pas appel si sa demande était rejetée lundi à Dijon, dans l'émission "revu et Corrigé" de France 5.
L'avocat de Chantal Sebire dépose une demande d'euthanasie
PARIS (AP) - L'avocat de Chantal Sebire, une mère de famille défigurée par une maladie incurable, a annoncé mercredi avoir déposé une demande d'euthanasie de la part de sa cliente.
Cette ancienne professeur des écoles, âgée de 52 ans et mère de trois enfants, est atteinte depuis près de huit ans d'un esthésioneuroblastome, une tumeur évolutive des sinus et des cavités nasales.
Dans une requête déposée auprès du président du tribunal de grande instance de Dijon, dont l'Associated Press a obtenu une copie, l'avocat de la patiente, Me Gilles Antonowicz, demande qu'un médecin soit autorisé à lui prescrire dix grammes de penthotal pour mettre fin à ses jours. Il estime que "le caractère grave et incurable de la situation médicale dans laquelle elle se trouve (...) s'apparente à un cas de force majeure".
La justice rendra sa décision lundi sur cette requête.