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Oulala, des « troubles psychiques », selon le juge...
J’ai de plus en plus de difficultés à entendre des discours biaisés, dogmatiques, scientistes, racistes, sexistes, obscurantistes, révisionnistes ou négationnistes, des difficultés lorsque j’entends parler d’« épuration sociale » aussi. Récemment, en Suisse, le discours était limpide : « Pflegekinder : Hauptsache billig, Hauptsache weg ». Quant aux théories et pratiques éducatives ou de socialisation qui ont pu s’inspirer de l’expérience et du vécu des survivants de la seconde guerre mondiale ou de la shoah, j’ai souvent tout autant de mal à les entendre...
Mais il y aurait éventuellement bien plus grave ces jours-ci, un nez cassé et un « mistigri » à déplacer.
Dans son délibéré du 30 juin 2008, le juge Xavier Serrier a noté que « M.KANT contestait les conclusions de l’expertise psychologique de sa personne en indiquant qu’il s’agissait de traits de personnalité communs […] force est de constater que les raisons qui ont conduit au placement de Justine demeurent […] que le retour de Justine chez son père mettrait gravement en péril son équilibre psychologique ; […] c’est à Monsieur KANT d’évoluer et de se remettre en cause ; ». Ce magistrat, tout comme le juge Thierry Reveneau, ne partage pas mon opinion : Justine reste donc « placée », tout contact entre elle et moi est encore interdit. Bien au contraire, le juge Xavier Serrier s’en remet plutôt à l’avis du politique, le procureur de la République, selon qui ma « santé mentale » ne s’améliore pas. La cour d’appel de Versailles va confirmer en tout point, comme d’habitude ? J'ai bien reçu le message récent de la première présidence ; détaché de la réalité, mais des plus « clairs et précis »...
Il y a bien eu une rencontre fin septembre, en Alsace, avec Justine, dans les locaux de l’ARSEA. J’espère un jour découvrir le contenu du rapport des travailleurs sociaux ; la cour d’appel devrait logiquement l’écarter ? J'attends toujours une date d'audience, à Versailles. Il ne me parait pas utile de tenter de ressaisir le juge pour enfant, il me convoquera ou quelqu’un m’informera peut-être si sa position ou celle de « Justine » évoluait…
Fin juin 2008, le juge Xavier Serrier se fondait encore sur une ancienne expertise « psychiatrique » qui avait été réclamée avec force et insistance par le juge Anne Valentini. N’avait-elle pas plus pertinent que du vent pour motiver ses lettres de cachet ?
« Qu’est-ce qu’elle a ta soeur ? » Au primaire et au collège, on me posait parfois des questions. Depuis mon enfance, j’ai eu tout loisir d’approfondir le sujet et d'en discuter avec d'autres, plus sensibles à de telles causes. Discuter sainement de tels sujets est impossible avec quelques professionnels ; c'est choquant, en France, en 2008. Mais les temps semblent avoir changés, même les diabétiques pourraient être inquiets...
En 2006, le Docteur Magalie Bodon-Bruzel a relevé cet « antécédent familial » : ma soeur aînée est trisomique… quelle aubaine ! L’expert a également noté que j’ai été exempté par la grande muette ; mais l’expert n’a pas noté que j’ai été exempté car j’ai présenté un certificat psychiatrique de complaisance aux « 3 jours »... Lorsque j’en parle avec d’autres psychiatres, le dossier devient soudainement « complexe ».
Le Docteur Magalie Bodon-Bruzel a aussi relevé que j’ai eu un épisode dépressif en octobre 2003 après lequel je me suis fait aider par un psychiatre ; l’expert en déduit qu’il y a donc bien des antécédents psychiatriques... Entre divers paragraphes fallacieux, le Docteur écrit que « l’intéressé [...] ne comprend pas visiblement l’ensemble de la situation qu’il crée autour de lui […] c’est un homme de 38 ans sans antécédents judiciaires ». Puis l’expert répond enfin au juge pour enfant : « l’intéressé présente donc des troubles psychiques susceptibles d’influencer son comportement vis-à-vis de ses proches et notamment de sa fille, et cette absence totale de remise en question de sa part peut, selon les circonstances [lesquelles ?], d’une certaine façon [c'est-à-dire ?], mettre en danger l’équilibre général des relations père-fille, voire l’équilibre psychologique de sa fille [laquelle des deux ?] ». Cette conclusion dont s’est emparé le juge pour enfant de Nanterre me laisse pantois ; un dalmatien ou un hamster resterait sûrement stoïque.
Etude. 5,5 millions de Français ont connu un «épisode dépressif majeur» dans l’année.
QUOTIDIEN : mardi 23 septembre 2008
Par le passé, je risquais de disparaître à l’asile… voire sur un bûcher ? Un dentiste a eu très chaud.
Comment est-il possible que ces professionnels se soient tant inquiétés et mobilisés pour Justine, ignorant tout simplement sa petite soeur qui est aussi « ma fille » ? Qu’est ce qui motive cette obstination, un tel parti pris de ces professionnels ? Les accusations de la famille maternelle de Justine à mon encontre ? Une politique locale toute particulière « en faveur de l’enfance », l’une de mes deux filles ? La réputation de l’association OSE France ? Cette dernière a déjà quelque peu souffert par le passé, par exemple lorsqu’un ouvrage du fond hébraïque de la BNF est réapparu chez Christie's, à New York... c'est encore un peu mystérieux.
L’Europe s’inquiète, sa démographie est en berne. Qu’attend la France pour faire ouvrir de vastes corridors humanitaires entre les jolis petits villages de province, les circuits de l’adoption, et certaines zones du globe dites défavorisées ou les espaces historiquement tumultueux ? Par le passé, les débats ont déjà été houleux ; divers peuples à travers le monde pourraient paraître polytraumatisés et, donc, inaptes à élever leur progéniture ? N’y aurait-il pas encore de nombreux enfants à « sauver », « de bonne foi » ou comme en 42 ? Ce serait à suggérer aux 36 ONG internationales qui ont vivement condamné les initiatives de l’Arche de Zoé.
Monsieur Alain Marécaux, un rescapé d’Outreau, avait fait plusieurs grèves de la faim et même tenté de se suicider. Sa famille a été déchirée, son fils a été pas mal éprouvé aussi ? Monsieur Marécaux a pu réintégrer le corps des huissiers de justice. Quelle nature de relations sociales ou politiques faut-il avoir pour que l’institution judiciaire admette qu’un citoyen puisse se rétablir après une période difficile, sous l’empire de l’arbitraire de la justice française ? J'ai du mal à y croire... et je ne veux pas douter de la réintégration de cet huissier. Boris Cyrulnik a bien introduit le concept de résilience même s'il semblerait qu'il n'ait pas d'audience. Quant à Outreau, une affaire qui avait traumatisé la France entière, ce n'était peut-être que beaucoup de vent aussi ? Certaines pratiques, usages et des psychiatres avaient là également été très sérieusement mis en doute.
Fourniret, «tueur en série français le plus achevé»
lefigaro.fr, 19/05/2008, la conclusion
En soixante-quinze minutes, le Dr Zagury brosse le portrait effrayant d'un homme «entièrement responsable», à la «dangerosité extrême», pour qui la thérapie relève de la «spéculation théorique». Du «tueur en série français le plus achevé», qui ne mérite aucun piédestal, mais un cachot.
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Publié le 25/01/2006 à 09:41 | LaDepeche.fr
Outreau. Alain Marécaux, l'homme brisé
L'huissier de justice, acquitté de l'affaire de pédophilie, a voulu se donner la mort.
L'huissier de justice Alain Marécaux, 41 ans, l'un des acquittés de l'affaire de pédophilie d'Outreau, a fait une nouvelle tentative de suicide dans la nuit de lundi à mardi et a été brièvement hospitalisé à Calais.
Selon le ministre de la Justice Pascal Clément, son état de santé étant « rassurant », il a quitté l'hôpital hier en fin de matinée.
Alain Marécaux a expliqué avoir voulu se suicider parce qu'il « n'avait pas eu de bonnes nouvelles » concernant son fils aîné qui l'a appelé lundi soir.
À propos de ce fils, il a évoqué des « bêtises » qui relèvent de la justice, sans donner de détails, ajoutant que cela avait été « un des éléments déclencheurs » de son geste.
« On m'a rendu un fils asocial, déscolarisé, bousillé. Il ne veut pas revenir dans la société. C'est une des conséquences de l'affaire d'Outreau », a expliqué d'une voix faible Alain Marécaux, qui a aujourd'hui la garde de son fils de presque 18 ans.
« Quand vous voyez dériver vos enfants, ça vous fait beaucoup de mal », a-t-il ajouté. Lors de son audition, le 18 janvier, par la commission parlementaire d'enquête, il avait évoqué son fils qui avait un an d'avance avant l'affaire d'Outreau et qui est aujourd'hui « prédélinquant ».
deux ans en prison
Condamné en première instance au procès de Saint-Omer à 18 mois de prison avec sursis pour agressions sexuelles sur son fils cadet, Alain Marécaux, qui a toujours clamé son innocence, a été acquitté lors du procès en appel à Paris.
Il a déjà fait plusieurs grèves de la faim et tentatives de suicide dont une lors de son incarcération à Beauvais (Oise) et une autre, par surdose de médicaments, juste après le premier verdict. Il a été admis plusieurs fois en unité psychiatrique.
Après sa dernière tentative de suicide, le 2 juillet 2004, son avocat, Me Hubert Delarue, avait évoqué les « tendances suicidaires tout à fait déterminées » de son client qui lui avait confié ne pas pouvoir survivre à une condamnation quelle qu'elle soit.
Arrêté le 14 novembre 2001 avec le groupe dit des « notables », Alain Marécaux a effectué près de deux ans de détention provisoire. Et en dépit de son acquittement, son état psychologique était resté fragile.
Son couple a éclaté à la suite de l'affaire de pédophilie, dans laquelle son épouse, Odile Marécaux, a également été accusée puis acquittée en première instance. Il a été contraint de vendre son étude qui employait huit personnes. Dans un livre très sombre, intitulé « Chronique de mon erreur judiciaire », paru en 2005, il a raconté « sa descente aux enfers » et « son calvaire qui lui a fait connaître l'humiliation, le délitement de sa famille, la prison, la perte de ses biens, des moments de dépression absolue ».
Assises - Procès Duviau : le verdict attendu aujourd'hui
TF1-LCI, le 09/03/2007, extraits
L'agriculteur jugé pour le meurtre de deux contrôleurs du travail, a raconté jeudi le drame sans pouvoir expliquer son geste. Les parties civiles ont mis en avant l'"exécution sommaire" menée par un homme "dangereux et cynique". [...] "C'est un homme pouvant être dangereux dans certaines circonstances", estime ainsi Me Dominique Moneger, conseil de la famille Buffière et de la Mutualité sociale agricole.
NANTERRE (AFP), le 29 septembre 2005 - "Je ne sais plus", "j'ai oublié": la mère de Candy, morte de faim à 7 mois et demi faute de nourriture, a répété ces phrases jeudi devant les assises des Hauts-de-Seine, alors que les experts, psychiatre et psychologue, donnaient des avis différents sur la responsabilité pénale des parents.
Michelle Dessigny, 26 ans, et Franck Biennait, 40 ans, encourent 30 ans de réclusion.
Pour Magali Bodon-Bruzel, psychiatre, le couple n'avait "pas d'altération du discernement" au moment des faits, de juillet à novembre 2002 à Colombes (Hauts-de-Seine). Michelle Dessigny en particulier ne présentait "pas de maladie mentale aliénante" mais un "état dépressif de moyenne intensité, sans caractère aliénant", accompagné d'une "anorexie légère".
12 juin 2003, de source www.disparusdemourmelon.org • Conclusions du docteur Magali BODON-BRUZEL de l’UMD Henri Colin : « On relève une déception franche devant l’échec du projet suicidaire en regard d’une impossibilité actuelle d’assumer la situation personnelle et judiciaire. »
Pierre Chanal s'est tranché l'artère fémorale gauche. Le procureur a assuré lors de cette conférence de presse que Pierre Chanal avait fait l'objet d'une « surveillance constante de la police nationale et du personnel hospitalier. Nous n'avons pas su prévenir le suicide de Pierre Chanal. L'enquête déterminera s'il était possible de l'empêcher. » [...] « Il n'y aura pas de justice pour notre fils et c'est mon plus grand regret », a déploré mercredi Roger Denis, le père de Patrice. • archives.lematin.ch, 16/10/2003
Le Canard du 1er octobre 2008