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Réforme de la Justice : Michèle Alliot-Marie affirme son engagement
NDLR : Voir chez Maître Eolas, La saison des palmes, et, sous Opinions, Le web, une « poubelle à provocs » ? « Avoir le texte avant de faire des critiques ? » Je viens de visiter le site de la Quadrature du Net où j'ai pu constater quels étaient les soutiens et les fondateurs de l'initiative. J'utilise du libre depuis des années, notamment Linux et diverses distributions ou applications utilisables sous ces environnements. J'ai un morceau de CDC-6600 dans mes cartons, ce n'est pas un hasard. Je suis assez au fait de l'historique et de ce qui s'est déjà dit au sujet d'Hadopi, du libre et du web plus généralement, même si depuis quelques temps, je me suis beaucoup plus intéressé au dispositif de la protection de l'enfance. Sur seti@home, j'étais plutôt bien placé, avec plusieurs machines qui y contribuaient... jusqu'à ce fumeux « signalement ». La lenteur de la justice, « en général » ? Une lenteur coupable, selon Hervé Lehman. La justice « des mineurs » et ses réformes, un sujet tabou ? Il est beaucoup plus certain que les magistrats ont à « décider du destin » lorsque la Justice est saisie.
Michèle Alliot-Marie affirme son engagement dans les réformes du système judiciaire
(AFP) – Il y a 2 heures
BORDEAUX — La garde des Sceaux, Michèle Alliot-Marie, a affirmé vendredi, devant l'Ecole nationale de la magistrature (ENM) à Bordeaux, son "engagement dans les réformes" du système judiciaire tout en inscrivant son action dans le "gaullisme".
La ministre de la Justice a livré, devant les futurs magistrats de la promotion 2009, sa conception du système judiciaire estimant que "ce ministère (la Justice, ndlr) doit être au coeur de nos institutions".
Sans faire de révélations sur les réformes annoncées (modernisation des professions du droit, suppression du juges d'instruction, amélioration des conditions de détention), Mme Alliot-Marie a expliqué sa volonté "de moderniser l'institution judiciaire", notamment pour "que la justice n'apparaisse pas en total décalage avec la société".
Elle a ainsi évoqué la loi Hadopi, "la protection de l'identité et de la diffamation sur internet", "la lenteur de la justice" en général, et de "la justice des mineurs" en particulier, pour justifier du besoin de réformes avant d'expliciter sa conception du juge.
La ministre a insisté sur la lourdeur de la responsabilité du juge. "Vous avez devant vous des hommes et des femmes dont vous aurez à décider du destin", a-t-elle déclaré, en exigeant des magistrats d'être exemplaires "dans leur comportement personnel".
Enfin, Michèle Alliot-Marie s'est volontiers prêtée au jeu des questions-réponses avec les auditeurs, maniant humour et autorité.
Autorité face à une magistrat mauritanien, "en position de stage à l'ENM", qui déplorait la disparition annoncé du juge d'instruction, Mme Alliot lui conseillant "d'avoir le texte avant de faire des critiques (...) certainement inexactes et sans doute injustes".
Humour pour couper court à la question d'une auditrice qui s'inquiétait que des moyens budgétaires supplémentaires ne soient pas alloués à la modernisation de la justice, la garde des Sceaux faisant mine d'envier la situation d'un ministre luxembourgeois qu'elle avait croisé et qui cumulait plusieurs portefeuilles, notamment le "budget et la justice".