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Débat sur la laïcité : « Vous voyez, il n'y a pas eu de stigmatisation »
NDLR : Je pense préférer les réunions et les débats publics, plus ouverts, il peut facilement s'y élever des voix dissonnantes, puis des répliques ou des réactions peuvent ensuite être amusantes... Je me demande si les actes du colloque Neutraliser les grands criminels ont finalement été publiés, ou si ces enregistrements se sont perdus, un juge nous avait alors bien fait rire. Puis il faudrait que je me procure un jour les actes du colloque Jugement de valeur, jugement de droit, le Directeur national de la PJJ avait douché l'assemblée de travailleurs sociaux après quelques envolées, par exemple, celle d'un autre magistrat encore... Les rencontres en public organisées par plus à gauche peuvent également faire sourire. Au cours de Culture psychiatrique et culture judiciaire : relire Michel Foucault, une historienne de la psychanalyse avait été embarrassée par quelques mots, une courte citation de Foucault. Lors du colloque Malaise dans la justice, je suis parti bien avant la fin.
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Débat sur la laïcité : "Vous voyez, il n'y a pas eu de stigmatisation"
LEMONDE.FR | 05.04.11 | 21h38 • Mis à jour le 05.04.11 | 22h46, extraits
Comment atterrir en douceur, après des semaines de polémique ? C'était la question à laquelle devait répondre le parti de Jean-François Copé, en organisant la "convention" UMP sur la laïcité, mardi 5 avril, dans un hôtel parisien. Avec deux tables-rondes calées en trois heures et une trentaine de propositions énoncées à l'avance, le "débat" qui a fait couler tant d'encre laisse finalement peu de place à l'improvisation ou aux dérapages.
"Vous voyez, il n'y pas eu de stigmatisation", confie rapidement un militant UMP, quand on lui demande ce qu'il a pensé de la première table-ronde sur l'histoire de laïcité. De fait, cet étudiant en droit venu de Nanterre sait que son parti a été accusé de chasser sur les terres du FN. Il avoue ne pas avoir appris grand-chose lors des prises de parole, mais tient à faire passer le message apaisant également délivré à la tribune par Jean-François Copé : "Certains ici ont mal vécu les amalgames" faits par l'opposition, lance le secrétaire général de l'UMP, obtenant quelques applaudissements d'une foule policée, loin des engouements de meeting.
AUTANT DE JOURNALISTES QUE DE SPECTATEURS
Car ce mardi, à l'Hôtel Pullman Montparnasse, il y a presque autant de journalistes que de spectateurs. Les organisateurs parlent de deux cents accréditations. Et en fait de public, il n'y a que des militants très engagés, des salariés du parti et collaborateurs des officiels venus à la tribune.
[...] "Il y a eu une instrumentalisation de la part des journalistes", lance avec assurance un Jeune Pop', reprenant un message souvent entendu. Le jeune homme fait partie d'un groupe de quatre, dont deux venus en train de Seine-et-Marne. "C'est un débat comme on en a eu d'autres, avant, sur la justice ou sur d'autres thèmes", ajoute un autre, reprenant également un argument entendu chez certains ministres.
[...] Comme prévu, plusieurs ministres ont fait acte de présence. Certes, il manquait le premier ministre, François Fillon, le président du Sénat, Gérard Larcher, ou Bernard Accoyer, le président de l'Assemblée. Certes, beaucoup n'ont fait qu'un passage, à l'image de Gérard Longuet, le ministre de la défense, attendu à l'Assemblée sur la situation ivoirienne. Mais on a vu François Baroin, Luc Chatel, Eric Besson, Nadine Morano, Claude Guéant, Bruno Lemaire, Frédéric Lefebvre...
[...] Appelé à résumer la première moitié des débats, Christophe Barbier, directeur de L'Express, invité à la tribune, s'est dit "extrêmement rassuré". "Sur la laïcité, je n'ai pas noté de problèmes de principes", a-t-il noté. Une phrase traduite ainsi par le militant "observateur" et ironique : "C'est le problème d'un débat quand tout le monde est d'accord. On a un peu ouvert le robinet à eau tiède pour pouvoir dire 'vous voyez, ce n'était pas si terrible...'."
[...] "Ce débat, c'était d'un bon niveau, plaide Benoist Apparu, secrétaire d'Etat au logement, quittant la convention. Enfin on a parlé du fond, pas que du débat sur le débat, comme depuis un mois." Faut-il maintenant enfin passer à autre chose ? "Il y a une convention prévue sur la justice sociale, je me demande s'il y aura deux cents journalistes comme aujourd'hui..." Une pique de plus contre les médias, mais aussi "les politiques et le microcosme" : "c'est le zapping permanent".