Catégorie: Un peu d'histoire
Le monde salue la mémoire de Soljenitsyne
MOSCOU (AFP) - Les hommages ont afflué lundi au lendemain du décès de l'écrivain russe Alexandre Soljenitsyne, un des "plus grands penseurs du XXe siècle", "pourfendeur" du totalitarisme, qui défia le pouvoir soviétique en dénonçant l'horreur du Goulag.
Le prix Nobel de littérature, malade depuis plusieurs années, est décédé à l'âge de 89 ans dimanche peu avant minuit (20h00 GMT) à son domicile de Moscou, laissant derrière lui une oeuvre monumentale, de "L'Archipel du goulag"au "Pavillon des Cancéreux".
Le drame des « enfants réunionnais de la Creuse » face au mur de la justice
Le Conseil d'Etat a quelques semaines pour délibérer mais, au cas où il voudrait ne pas suivre son avis, Mme Courrèges a mis en garde contre la tentation de donner raison aux requérants et d'ouvrir ainsi le débat sur le fond.
Elle a certes jugé indéniables "le rôle moteur de l'Etat" dans ce drame, tout comme "la forte implication personnelle de Michel Debré", gaulliste de la première heure alors député réunionnais.
"Mais la remontée dans le temps est très périlleuse" et "le contexte juridique et social était très différent" il y a quarante ans: "cela peut paraître choquant, mais les éloignements des familles étaient assez courants à l'époque", a-t-elle fait valoir.
PARIS (AFP) - Le drame de quelque 1.600 enfants réunionnais, arrachés à leur île dans les années 60/70 pour être placés dans des familles rurales de la métropole, pourrait bientôt connaître son épilogue judiciaire, leurs demandes d'indemnité restant sans réponse pour des questions de droit.
Abandonnés, confiés aux services de l'aide sociale à l'enfance, pupilles de l'Etat ou encore délinquants: au total, "de 1963 à 1982, un peu plus de 1.600 enfants réunionnais ont été placés dans des département ruraux, principalement la Creuse", a rappelé, vendredi au Conseil d'Etat, la commissaire du gouvernement Anne Courrèges.
Dix d'entre eux, aujourd'hui repartis dans leur île natale, mènent depuis des années un combat judiciaire pour que la responsabilité de l'Etat soit reconnue, lui réclamant chacun 15 millions d'euros d'indemnisation.
Mais leur demande achoppe depuis le début sur des points de droit et la plus haute juridiction administrative, appelée à statuer en cassation, risque de tirer un trait définitif sur leurs espoirs.
Sans se prononcer sur le fond, la commissaire Anne Courrèges, chargée de dire le droit, a estimé que la cour administrative d'appel de Bordeaux avait eu raison le 27 mars 2007 de rejeter leur requête.
Cette cour, ressort d'appel de l'île de la Réunion, avait estimé que leur action ne pouvait aboutir en raison de la prescription quadriennale qui couvre les actions intentées contre la plupart des représentants de la puissance publique.
Le débat, très technique, porte sur la date à partir de laquelle cette prescription quadriennale devrait courir. La cour de Bordeaux avait estimé qu'elle partait de la majorité de chacun des enfants réunionnais, tandis que que les requérants voulaient qu'elle débute seulement en 2002, date de la publication d'un rapport sur ce sujet de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas).
En première instance, le 22 juillet 2005, le tribunal administratif de Saint-Denis de la Réunion avait rejeté leur demande pour une toute autre raison, estimant que le préfet de l'île agissait pour le compte non de l'Etat, visé par leur action, mais du département.
Le dossier a été mis en lumière dans les années 90 sous le nom de "l'affaire des enfants réunionnais de la Creuse", parce qu'une grande partie de ces enfants avaient été placés dans ce département du centre de la France métropolitaine, touché par l'exode rural.
Tout en demandant le rejet de leur requête, la commissaire a souligné leur "enfance douloureuse faite de déracinement et de mauvais traitements" tout en estimant que "l'émotion ne peut prévaloir".
Le Conseil d'Etat a quelques semaines pour délibérer mais, au cas où il voudrait ne pas suivre son avis, Mme Courrèges a mis en garde contre la tentation de donner raison aux requérants et d'ouvrir ainsi le débat sur le fond.
Elle a certes jugé indéniables "le rôle moteur de l'Etat" dans ce drame, tout comme "la forte implication personnelle de Michel Debré", gaulliste de la première heure alors député réunionnais.
"Mais la remontée dans le temps est très périlleuse" et "le contexte juridique et social était très différent" il y a quarante ans: "cela peut paraître choquant, mais les éloignements des familles étaient assez courants à l'époque", a-t-elle fait valoir.
"Avec le recul, on peut se dire que les bons sentiments ne suffisent pas", a-t-elle reconnu, mais au vu du dossier, il s'agissait d'abord "de donner une meilleure chance aux enfants réunionnais" plutôt que "de repeupler la Creuse".
Témoignages du vendredi 15 juillet 2005
Débat sur les enfants de la Creuse
"C’était une politique du chiffre"
Six livres, un CD, de nombreux documentaires et articles, des assignations en justice... le dossier des enfants de La Creuse, en seulement deux ans, a connu une médiatisation internationale. Pourtant, il reste un constat troublant : l’État s’en moque.
... Voyage ou déportation ?
En 1967, soit 4 ans après le début de la vague migratoire, le professeur Benoist envoyait une lettre au député Michel Debré pour dénoncer la déportation de ces enfants. Déportation, c’est le mot juste selon les ex-mineurs de La Creuse. Pire, ils parlent de rafles, faux et usage de faux.
Les témoignages sont éloquents en la matière, parce qu’ils dénoncent des faux actes d’abandon. Arlette, une mère de famille aujourd’hui encore anéantie par cette histoire, raconte que son père l’a recherchée 17 ans durant. "À 65 ans, il est tombé à mes pieds. Il m’a dit : pourquoi tu m’as fait ça, pourquoi tu es partie", raconte-t-elle. Et de poursuivre : "je lui ai dit, papa, pourquoi m’as-tu abandonnée. Il m’a répondu : tu étais ma fille unique, pourquoi je t’aurais fait ça".
Le Canada demande pardon à ses autochtones
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Le Canada demande pardon à ses autochtones
LEMONDE.FR | 12.06.08
Lors d'une cérémonie au Parlement canadien mercredi, le premier ministre, Stephen Harper, a reconnu que l'envoi de force de dizaines de milliers d'enfants dans des pensionnats pour les couper de leurs familles et de leur culture, de la fin du XIXe siècle aux années 1970, a "causé de graves préjudices".
OTTAWA (Reuters) - Les autorités canadiennes ont demandé officiellement pardon mercredi aux populations indiennes pour les discriminations et les mauvais traitements du passé, notamment la scolarisation forcée destinée à couper les enfants de leurs racines.
Dans ces sinistres pensionnats, où était menée une politique d'assimilation afin de "tuer l'Indien dans l'enfant", ont été regroupés entre 1870 et 1970 environ 150.000 petits élèves, dont beaucoup ont été maltraités et ont subi des agressions sexuelles.
Devant le parlement d'Ottawa, où avaient été invités des représentants des communautés indigènes, le Premier ministre Stephen Harper a présenté "les excuses sincères du gouvernement canadien" et a demandé "le pardon" des peuples indigènes si indignement traités.
Un musée-mémorial pour ressusciter le camp de Rivesaltes
Un musée-mémorial pour ressusciter le camp de Rivesaltes
LE MONDE | 12.04.08 | Extraits
A la sortie d'autoroute Perpignan-Nord, un panneau indique "Camp de Rivesaltes site du mémorial". Une pancarte arrachée de haute lutte à la direction départementale de l'équipement pour indiquer, parmi les destinations touristiques, l'emplacement d'un trou noir.
... C'est ici que doit être créé un mémorial, destiné aussi à réveiller les souvenirs de la population locale. "On sait qu'il s'est passé des choses ici, mais les questions restaient sans réponses il y a encore quelques années. C'est un passé qu'on n'aime pas trop évoquer", commente Marianne Petit, ancienne directrice de la culture au conseil général. Plus de quatre-vingt mille personnes ont été internées au camp de Rivesaltes, et beaucoup y sont mortes de froid et de faim. "La plupart n'étaient pas retenues pour ce qu'elles avaient fait, mais en vertu du danger potentiel qu'elles représentaient pour la société, aux yeux de l'Etat", poursuit Mme Petit.
Dès 1939, les militaires laissent la place à des républicains espagnols chassés par les troupes de Franco, puis en 1941 et 1942, à des juifs, souvent étrangers, en "transit" vers les camps de concentration. Suivent des Tziganes, puis des prisonniers allemands et des collaborateurs après la Libération. Des harkis rapatriés y sont cantonnés à partir de 1962, dont les derniers quittent le camp dans les années 1970.
Selon les époques, prisonniers ou assignés à résidence fournirent une main-d'oeuvre très bon marché à des agriculteurs ou à des industriels de la région. Encore récemment, jusqu'à un millier de sans-papiers séjournaient chaque année dans le centre de rétention administrative entouré de barbelés. Il a été déplacé il y a quelques mois.
Le garde des Sceaux saisit la Commission de révision des condamnations pénales
PARIS (Reuters) - Cette procédure de révision d'une condamnation criminelle définitive est très rare en droit français, notamment à l'initiative du ministère. Elle n'a été accordée que six fois dans l'histoire du pays, la dernière au bénéfice de Patrick Dils. Condamné à perpétuité en 1989 pour un double meurtre, il a été acquitté et libéré en 2002.
PARIS (AP) - Le garde des Sceaux, Rachida Dati, a décidé vendredi de saisir la Commission de révision des condamnations pénales dans l'affaire du meurtre du Pont-de-Neuilly en raison d'éléments nouveaux qui pourraient innocenter une personne condamnée à 18 ans de réclusion criminelle pour ce meurtre.
Il y a 40 ans, mai 68
Une semaine plus tard, la crise estudiantine, finalement plus sociétale que politique, qui culminera en mai, démarre à Nanterre où, non loin de la faculté, des bidonvilles abritent 400.000 Maghrébins, manoeuvres sur les chantiers de la croissance.
A lire sur letemps.ch
PARIS (AFP) - Initié par les "baby-boomers" qui ont bousculé, par leur seul nombre, une société craquant de partout, le Mai-68 français provient d'un mouvement de fond, culturel et politique, entamé des années auparavant à l'étranger. Evènement
Des magistrats, accusés de « torpeur » ?
Compte rendu
Les vingt-cinq ans d'obsession du gendarme Beau
LE MONDE | 19.03.08 | Extraits
La vie de Jean-Michel Beau s'est écroulée le 24 août 1983. C'est le jour où le juge Alain Verleene, chargé d'instruire l'affaire des Irlandais de Vincennes, inculpe cet officier de gendarmerie de "subornation de témoins". C'est aussi la première page de son nouveau pavé, L'Affaire des Irlandais de Vincennes, paru mercredi 19 mars (Fayard, 630 pages, 28 euros). Ou l'histoire d'une obsession.
Vingt-cinq ans après - et 2 m3 de documentation plus tard -, "le cauchemar qui a brisé (sa) vie, détruit (sa) carrière, fait voler en éclats l'univers de ceux qui (l'ont) entouré" continue de ronger l'ancien lieutenant-colonel de gendarmerie.
... Ce dernier, à la manière d'un greffier et dans un suivi tatillon des procédures, livre heure par heure, de 1983 à 2008, le récit de ses déboires et de ceux de ses ennemis jurés. Il ne dissimule rien des relations passionnelles qu'il a entretenues avec les journalistes - notamment avec l'ancien journaliste du Monde, Edwy Plenel, venu témoigner en sa faveur lors de son procès en appel. Des journalistes qu'il a harcelés "pour entretenir le feu", hanté par la crainte qu'ils négligent "son" affaire.
De même, il s'acharne sur les magistrats, accusés de "torpeur". Le 11 février 1988, il s'inquiète : "Pour éviter l'enterrement, il me suffira (...) de provoquer n'importe quel épisode de procédure. Rien ne s'oppose donc à ce que l'affaire dure éternellement !" Vingt ans après, cette angoisse le taraude encore.
Le dernier « poilu » est mort
Avec 1,4 million de soldats «morts pour la France», la France a connu une saignée sans précédent: 900 morts en moyenne par jour durant les 51 mois de guerre, du 1er août 1914 au 11 novembre 1918, avec 20.000 tués pour la seule journée du 22 août 1914 en Lorraine. 1,4 million de morts et aussi 3 millions de blessés, dont 1 million d'invalides, amputés ou gazés et 15.000 «Gueules cassées», ces soldats défigurés qui vont rappeler durant des années ce conflit aux Français.
DISPARITION
Le dernier "poilu" est mort
mercredi 12 mars 2008, 14h14 | leparisien.fr
Lazare Ponticelli, le dernier poilu de la Grande guerre, est décédé à l'âge de 110 ans.
Le gouvernement de Jersey aurait étouffé ces affaires ?
Pensionnat de Jersey
« Garçons et filles étaient régulièrement abusés »
Propos recueillis par Julien Laurens
lundi 03 mars 2008 | Le Parisien, extrait
Pensez-vous que le gouvernement de Jersey a étouffé ces affaires ?
Je suis convaincu que le gouvernement local a fermé les yeux sur ces affaires, qui ont duré pendant des dizaines d'années. Toute l'île a toujours su ce qui s'y passait mais personne n'a jamais rien dit. Simplement parce que cela aurait terni l'image de l'île. C'est honteux.
Que souhaitez-vous aujourd'hui ?
Il faut démolir le bâtiment pour aider les victimes à faire le deuil de la Garenne. Et que les monstres qui ont fait cela aillent en prison.
« Survivre avec les loups » et autres supercheries
«Survivre avec les loups» : la supercherie
Propos recueillis par Valérie Sasportas
Le Figaro | 29/02/2008 | Mise à jour : 17:41
EXCLUSIF - Dans une interview au Figaro, Misha Defonseca avoue qu'elle a inventé son histoire et dit enfin «sa» vérité sur son enfance.»
Extrait du 20h de France 2 du 29 février