C'est très triste et fou
Grenoble : "c'est triste et fou"
De source M6 info, le 20/11/2008
Danielle Toubiana, l'avocate de Jean-Pierre Guillaud, un schizophrène de 56 ans qui a tué un étudiant de 26 ans en pleine rue, s'exprime sur l'affaire. Le déséquilibré, qui a reconnu le meurtre, a été mis en examen et placé en détention provisoire. Une deuxième expertise devra dire si ce patient est bien apte à être jugé...
De source M6 info
En une du Monde du 21/11 : « Les soins psychiatriques se dégradent en France »
L'appel du 10 juin
Emploi des handicapés : les préjugés ont la vie dure
Républicain Lorrain, le 19/11/2008
La 12e semaine pour l'emploi des personnes handicapées s'est ouverte lundi sur fond d'aggravation du chômage, alors que les entreprises sont encore loin de remplir leurs obligations en ce domaine.
Le taux de chômage des personnes reconnues handicapées a augmenté de trois points entre 2002 et 2007, pour approcher 20 %, alors que celui de l'ensemble de la population a diminué d'un point, selon une étude du ministère du Travail présentée lundi, alors que s'ouvrait la 12e semaine pour l'emploi des personnes handicapées. En 2007, 1,8 million de personnes de 15 à 64 ans, vivant à domicile, ont déclaré avoir une reconnaissance administrative de leur handicap permettant de bénéficier de l'obligation d'emploi de travailleur handicapé, précise le ministère.
Or près de trois ans après la loi de février 2005 sur l'égalité des chances, plus de la moitié des entreprises ne remplissent pas leurs obligations légales, rappelle l'Association pour l'insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées (Adapt), à l'initiative de cette semaine de sensibilisation. Certes, les demandeurs d'emploi handicapés connaissent des difficultés particulières, comme un faible niveau de formation, un âge plus élevé que la moyenne et une carrière souvent interrompue. Mais l'Adapt entend montrer que la méconnaissance du handicap, les préjugés, et le manque de bonne volonté des entreprises sont aussi des freins à l'embauche. Alors que plus de 100 000 entreprises sont assujetties à l'obligation d'employer au moins 6 % de personnes handicapées, 27 % d'entre elles n'en emploient aucun et 28 % n'atteignent pas ce quota, préférant payer des pénalités financières.
L'apôtre, le fervent fonctionnaire, le sceptique et l'idée de charité
L'aliénation est subtile, elle prend des formes qui évoluent avec leur temps, qui s'essayent à la rendre toujours un peu plus tolérable en l'apprêtant avec des habits civilisés.
Cahiers de l'Actif
Septembre/Octobre 2000, n°292/293
Dossier: Les travailleurs sociaux ont-is peur du changement ?
Extrait du contre point, page 183.
Professeurs de désespoir
de Nancy Huston, chez babel, 2005
Ethique et épistémologie du nihilisme
de Lucien-Samir Oulahbib, chez l'Harmattan, 2002
Dictionnaire des citations politiques
de Damien Begoc
Ecrits sur la religion
de Albert Caraco
La règle morale et la règle de droit
par le Professeur Henri MAZEAUD
(extrait de son Cours de droit civil, licence 1e année – Les Cours de droit 1954-1955)
de source ledroitcriminel.free.fr
Il y a deux idéaux différents l’idéal de charité, et l’idéal de justice ; le nouvel idéal, l’idéal de charité, dépassent évidemment l’idéal de justice. La doctrine chrétienne enseigne que nous ne devons pas nous contenter d’être justes envers le prochain, qu’il faut encore la charité qui est au-delà de la justice. On peut dire que l’homme chrétien n’a pas seulement à être juste, qu’il a aussi à être bon. Il faut, si l’on veut être juste, rendre à chacun ce qui lui est dû ; mais il faut ensuite, et c’est un degré plus élevé, être charitable au-delà de la justice, c’est-à-dire savoir ne pas exiger son dû, supporter l’injustice, savoir rendre le bien pour le mal.
Alors la question qui se pose à nous est de savoir si la règle de droit, la règle dont le but est de permettre aux hommes de vivre en société, peut poursuivre cet idéal de justice et de charité, ou si elle est obligée de se contenter d’atteindre l’idéal de justice. Il n’est pas douteux que la règle de droit se trouve obligée de s’arrêter au premier stade, au stade de la justice. Pour que la vie en société soit possible, il faut établir la justice dans les rapports entre les hommes, il faut que chacun rende à autrui ce qui lui est dû, il faut que celui qui fait tort à autrui soit puni. L’idéal de charité ne peut pas être poursuivi sur le plan social, parce que, si la règle de droit était la règle de charité, comme malheureusement les hommes ne sont pas parfaits, ce serait l’anarchie dans la société. L’idéal de charité ne peut être un idéal que sur le plan individuel, dans nos consciences ; il ne peut être qu’une règle de conduite individuelle.
Un communiqué de l'IRPP
Moi, Julie, mère SDF et blogueuse
NDLR : Par le passé, Nanterre m'a intimé de laisser « Julie » tranquille, une erreur de plume... et il y a peu, Nanterre m'a rabroué car « Justine » aurait été perturbée par de nombreux courriers qui lui ont été adressés à l'initiative du collectif Justice. Justine n'a pas eu connaissance de ces lettres. Mon blog poserait également un problème... je vais aller visiter celui de Julie, une maman solo.
Elle attend toujours. Jeudi 6 novembre, Julie Lacoste a enfin vu un assistant du maire et député du 18e arrondissement, Daniel Vaillant, qui n'avait jamais répondu à ses demandes. Un flot de courriels et de lettres s'était déversé sur les services de l'élu parisien. La personne qui l'a reçue lui a montré quelques-uns de ces 200 courriers. C'est une autre blogueuse, Marion Le Hir de Fallois, 38 ans, ex-Parisienne vivant depuis quelques années à la campagne, en Haute-Saône, qui a proposé une lettre type aux internautes, révoltés comme elle par la situation de Julie.
"C'est génial, je suis contente, vous ne pouvez pas savoir", dit en riant cette mère de quatre enfants. "Les courriers, je sais en faire, je me suis dit que c'était comme cela que je pouvais aider Julie", ajoute cette ancienne militante "largement revenue de l'engagement politique et associatif". Julie, qui a essaimé quelques meubles, des livres et des souvenirs dans trois caves différentes, a toujours gardé avec elle son ordinateur.
Encouragée par son frère aîné, qui relit ses textes, car elle est très soucieuse de ne pas laisser de fautes d'orthographe, la jeune femme a découvert en même temps ce qu'était la blogosphère et la grande solidarité qu'elle pouvait engendrer.
Enquête
Moi, Julie, mère SDF et blogueuse
LE MONDE | 14.11.08 | 15h25 • Mis à jour le 14.11.08 | 20h23
Au téléphone, elle n'a "pas trop d'idée d'endroit" pour donner un rendez-vous. Peut-être parce que Julie Lacoste, 31 ans, accompagnée de Jules, 6 ans, et d'Orphée, 2 ans, déménage d'appartement en appartement, depuis des mois. Mère et enfants habitent chez qui peut les accueillir, si possible pas trop loin de l'école ou de la crèche, situées dans le 18e arrondissement, au nord de Paris. Ils ont passé sept mois rue Lépine, trois semaines rue des Envierges, une semaine rue Marx-Dormoy et une rue de l'Evangile, dix jours rue Affre, puis sont revenus rue Lépine.
L’âne un support de médiation ?
Publication n° 685 du 6 novembre 2003
Thèmes : Polyhandicapé
L’âne un support de médiation ?
Après le chien, le cheval… l’âne peut-il servir de support de rééducation pour des populations souffrant de déficiences et d’inadaptation ? Les amateurs, praticiens et passionnés en sont convaincus. Ils militent activement pour favoriser et développer l’utilisation de ce support pas comme les autres.
Petit lexique pour l'usage du travailleur social
NDLR : Un petit lexique qui se veut satirique et cynique, en quatrième les auteurs écrivent bien qu'ils mentent toujours. Pour les cours de raccommodage, en région parisienne, demandez ODEon 45-51.
Petit lexique pour l'usage du travailleur social
Conseil aux travailleurs sociaux et aux bénéficiaires du travail social
de Thierry Darnaud et Guy Hardy
Chronique Sociale, 2dn ed., 2007
Le guide du cynisme tranquille
Le guide du cynisme tranquille
un bréviaire de l'inconvenance
de Alain Gourdon, chez Arnaud Franel, 2000
Voltaire : « Ecrasons l'infâme. »
Brecht : « Pour que ne renaisse pas la Bête Immonde. »
Sade : « Français, encore un effort. »
Après l'affaire de Metz, le procureur dénonce "de vaines polémiques"
LE MONDE | 11.11.08 | 14h21 • Mis à jour le 11.11.08 | 14h21, extrait
Devant le CSM, le procureur a retracé le parcours judiciaire de Nabil, condamné deux fois pour violences aggravées avant d'être interpellé, en janvier 2008, en possession d'une "quantité importante" de résine de cannabis. "Avant d'être écroué, cet adolescent de 16 ans avait été placé dans un foyer spécialisé, puis dans un centre éducatif renforcé et, enfin, dans un centre éducatif fermé d'où il a fugué plusieurs fois. La réponse a été très graduée et nous avons privilégié tant que nous le pouvions les mesures éducatives", a expliqué le magistrat.
Michel Beaulier a décrit "le traumatisme" que ces événements ont pu provoquer dans sa juridiction, "notamment chez les jeunes magistrats". "Mon substitut, qui n'a que deux ans de pratique, a été obligé de s'arrêter deux semaines. L'annonce du suicide de Nabil nous avait tous beaucoup choqués, il n'était pas utile d'en rajouter avec de vaines polémiques et en nous faisant ce mauvais procès."
Les droits de l’homme
Un livret d'accompagnement d'un CD éducatif
Il est extrêmement émouvant d’entendre la voix de René Cassin déclarer au début du CD : « On y croyait, on se disait qu’on avait gagné la guerre mais qu’il fallait gagner la paix », ou d’écouter l’intervention de Simone Veil, femme politique et ancienne déportée, à l’occasion du 60ème anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz : « Venus de tous les continents, croyants et non croyants, nous appartenons tous à la même planète, nous appartenons tous à la communauté des hommes. »
L’abolition de la peine de mort en France en 1981 est évoquée dans le CD par la voix de Robert Badinter, alors ministre français de la Justice, s’adressant aux députés : « Demain, grâce à vous, la justice française ne sera plus une justice qui tue… Demain, les pages sanglantes de notre justice seront tournées. » Emouvante aussi, une autre grande voix de la liberté se fait entendre, celle de Nelson Mandela lors de sa prestation de serment de président de la République sud-africaine.
Le CD aborde également les critiques évoquées sur le texte des droits de l’homme et l’usage politique qu’en font certains Etats.
Enfin, des témoins anonymes illustrent les articles incontournables, témoignages saisissants et bouleversants. Aucun pays n’est cité. Aucun pays au monde ne respecte dans leur totalité les 30 articles de la Déclaration universelle des droits de l’homme.
Extrait de source RFI, avec le ministère français des Affaires étrangères et le CAVILAM
Cinq pour cent de vérité
A lire également, sur Internet...
La dénonciation chez Marat (1789 - 1791)
Par Emile Brémond-Poulle, 2006, sur Révolution Française.net
Révéler et démasquer
Médias et dénonciation dans l'URSS de Staline (1928-1941)
Par François Xavier Nérard, sur le net
La dénonciation
Séance coordonnée par Élisabeth Lusset et Julien Briand
Élisabeth LUSSET, Correction fraternelle ou haineuse ? De l’usage de la dénonciation évangélique dans les communautés conventuelles en Occident médiéval (XIIe-XVe siècles) ; Julien BRIAND, Les appels à la dénonciation dans la procédure judiciaire rémoise à la fin du Moyen Âge ; Virginie MARTIN, La Révolution française ou ‘‘l’ère du soupçon’’ : diplomatie et dénonciation (1789-1799) ; Fadi EL HAGE, La dénonciation du commandement des armées sous l’Ancien Régime ; Vanessa VOISIN, La dénonciation dans l’URSS stalinienne : de l’entre-deux-guerres aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale ;
André Zucca
LE MONDE 2 | 14.03.08 | 12h43 • Mis à jour le 14.03.08 | 12h43, extraits
C'est un étrange Paris, tranquille et coloré, que nous montre André Zucca (1897-1973). Comment croire qu'en 1941, la capitale occupée d'un pays vaincu pouvait avoir un tel air de vacances ? Les couples y picorent des cerises dans les jardins publics, les Parisiens vont au cinéma et les belles bronzent en maillot de bain sur les bords de la Seine. On est loin des images habituelles sur les années noires : les troupes allemandes se font discrètes, comme les étoiles jaunes. Et les longues queues devant les magasins d'alimentation sont absentes du cadre. [...] Pour Signal, André Zucca va réaliser des dizaines de reportages en noir et blanc, sur les bombardements anglo-saxons ou la Légion des volontaires français (LVF) – ils lui vaudront d'être arrêté et poursuivi à la Libération. Mais ses photographies en couleurs n'ont jamais été publiées. Avec la couleur, Zucca délaisse l'information pour des vues plus esthétiques et plus personnelles. Indifférent aux difficultés de la vie quotidienne comme aux défilés militaires allemands, il cultive dans ses images le mythe d'un Paris romantique malgré la guerre, en pointant son appareil sur les belles toilettes, les cafés chics et la vitalité de la vie culturelle. Une vision de l'époque moins fausse que partiale et partielle, à découvrir aujourd'hui après un gros travail de restauration.
Cinq pour cent de vérité
La dénonciation dans l'URSS de Staline
Par François-Xavier Nérard
Tallandier, 2004, coll. Contemporain
Présentation de l'éditeur. À l’été 1928, alors qu’il s’apprête à engager le tournant de la collectivisation, Joseph Staline lance une vaste campagne d’autocritique. « Bien sûr, ajoute-t-il, nous ne pouvons exiger que la critique soit exacte à 100 %. Si la critique vient d’en bas, nous ne devons même pas négliger une critique qui ne serait exacte qu’à 5 ou 10 %. » Au nom de la lutte contre le bureaucratisme, les citoyens sont invités à adresser aux autorités leurs motifs de mécontentement. Leurs lettres, traitées par un organisme spécifique, le Bureau central des plaintes (RKI), paraîtront, pour les meilleures, dans la Pravda. La question de la dénonciation en URSS a longtemps été considérée sous le seul angle de la perversion morale, de la contamination d’une société tout entière impliquée dans un système de terreur. « Staline n’exige pas seulement la soumission, il lui faut aussi la complicité », note ainsi l’historien américain Robert Conquest. Cette vision, pour ne pas être inexacte, n’en demeure pas moins réductrice. C’est ignorer les deux sens du mot « dénonciation » : à la fois la révélation d’actes « répréhensibles » avec volonté de nuire, et l’expression d’une injustice ou d’une situation insupportable. La langue soviétique, d’ailleurs, préfère aux termes de « dénonciation » ou de « délation » celui de « signal ».
Hommes et femmes inégaux face au deuil
Il faut beaucoup de patience et de tolérance. Les femmes ne doivent pas forcer leur conjoint à verser des larmes avec elles. Un groupe d’entraide peut être utile. Attention aussi à l’entourage. Certains couples se séparent parce que la famille s’en mêle et accuse par exemple la mère ou le père de tous les maux.
Société
FAMILLE.
Hommes et femmes inégaux face au deuil
leparisien.fr | 02.11.2008, 07h00
Nous ne réagissons pas tous de la même manière après la perte d’un proche. Une différence génératrice de tensions au sein d’un couple, mais qu’il est possible de surmonter, assure la psychothérapeute Nadine Beauthéac.
LA DOULEUR provoquée par la mort d’un proche s’accompagne souvent d’incompréhensions et de tensions au sein du couple, allant parfois jusqu’à la séparation. Dans un ouvrage qui vient de paraître, la psychothérapeute Nadine Beauthéac montre que les hommes et les femmes ont une manière très différente de vivre le deuil.
« La désobéissance civile ne s'improvise pas »
NDLR : Je dédicace ce billet au substitut qui assistait à l'audience, ce 28 mai dernier, à Nanterre. Je préfère de loin être aux côtés des plus débiles et des infra-citoyens de la République plutôt que d'avoir un jour à m'excuser auprès de millions de gens, comme a du le faire un moment Bigard, l'humoriste, suite à ses affirmations au sujet du 11 septembre.
Plus d'infos sur millecolombes.blogspace.fr
Une formation est utile pour tous ceux qui se battent de manière non violente pour changer le monde. Ce stage, que le collectif organise tous les mois, réapprend à désobéir et permet aux participants d'éviter les bêtises, de meux s'organiser et d'aller plus vite dans leur lutte.
Enseigner la désobéissance civile est-il légal ? Nous n'avons reçu aucune plainte formelle. L'article 2 de la déclaration des droits de l'homme de 1789, qui fait partie de notre bloc de constitution, affirme le droit du citoyen à résister. Lorsqu'une loi est injuste, le citoyen est légitime à y désobéir. Par ailleurs, ce n'est pas nous, mais les stagiaires qui fixent les limites entre ce qu'ils considèrent comme un geste violent et une démarche non-violente. Toute action directe, en outre, ne relève pas systématiquement d'une rébellion contre la loi, parfois on agit pour réclamer à ce qu'un texte soit bien appliqué !
Quel regard portent les forces de l'ordre sur votre démarche ? La police s'intéresse à ce que nous faisons et nous le fait savoir, mais nous n'avons pas eu d'ennuis. De temps en temps, on aperçoit des hélicoptères qui survolent le terrain de formation, des gendarmes rendent visite aux militants qui nous hébergent. Les RG dorment parfois près du lieu de stage, mais rien de plus.
«La désobéissance civile ne s'improvise pas»
lefigaro.fr, 29/10/2008 | Mise à jour : 17:26
INTERVIEW - Mercredi et jeudi, le «collectif des Désobéissants» organise en Moselle un stage de désobéissance civile. L'animateur du collectif, Xavier Renou, revient sur la philosophie et le programme de cette «formation» inhabituelle.
LE FIGARO - Qu'est-ce-que la désobéissance civile ?
XAVIER RENOU - C'est un moyen d'action directe non violente qui permet de se réapproprier l'action politique. On agit directement là où se pose le problème sans passer par des intermédiaires comme les élus. On sent un regain d'intérêt pour cette méthode car les moyens traditionnels de protestation ont moins d'impact que par le passé : les dirigeants sont devenus moins sensibles aux pétitions, aux manifestations…
Loup... Qui es tu ?...
NDLR : Voir également Quelques discours, le bon docteur et la naissance du récit noir.
Le programme du colloque
Du dossier de presse de la campagne Enfance et Partage 2008...
La visibilité médiatique de procès mettant en cause des adultes accusés de mauvais traitements à enfants -quel qu'en soit le résultat- peut-elle faire progresser la cause de la protection des intérêts des mineurs chez les magistrats et dans l'opinion publique ?
Rodolphe Costantino : La médiatisation de certains procès a pu avoir des effets désastreux sur l'opinion publique, et au-delà, dans nos enceintes judiciaires. Il est bien évident, par exemple, que la couverture médiatique d'affaires où des adultes ont été accusés à tort, a fait se propager en force une suspicion généralisée autour de la parole de l'enfant et de sa crédibilité. Mais ces affaires ne sont pas légion, et il est important que continue de leur être opposé le flot perpétuel des procédures aboutissant à des condamnations. Outre que la médiatisation permet de conserver présent à l'esprit de l'opinion que la maltraitance des enfants est une réalité bien vivante de notre société, elle permet à ceux qui se sentent concernés (auteurs et victimes) d'entrevoir que ces faits ne demeurent pas impunis. La médiatisation de ces affaires contribue de surcroît à maintenir une sorte d'état de vigilance et à cet égard elle s'apparente aussi à un outil de prévention.
Mythographe
NDLR : Alors que les débats Dolto, parents déboussolés, enfants rois, tyrans et barbares pourraient sous peu faire rage, un article de Charli Hebdo me fait beaucoup penser aux restrictions, aux interdictions, aux limitations et refus opposés aux parents lors de l'accès à un dossier d'assistance éducative...
Charlie Hebdo n° 853, 22 octobre 2008
Jeanne d'Arc devant ses nouveaux juges
Le Figaro magazine, 24/10/2008 | Mise à jour : 15:39
L'an dernier, un livre et un film à sensation prétendaient apporter des révélations fracassantes sur la Pucelle. Colette Beaune, une de nos meilleures médiévistes, rétablit la vérité.
Le 29 mars 2008, Arte diffusait un documentaire de Martin Meissonnier : Vraie Jeanne, fausse Jeanne. Le film, qui prétendait établir un portrait authentique de la Pucelle d'Orléans, attirera un million de téléspectateurs. Huit jours plus tôt, il avait été projeté en avant-première devant les spécialistes de Jeanne d'Arc qui avaient été interviewés pour l'émission. En sortant de la projection, Colette Beaune, universitaire au verbe pondéré, était en colère. « C'est du mépris pour le public », lâchait-elle.
Les pères en mal d'autorité ?
Enquête
Les pères en mal d'autorité
LE MONDE | 22.10.08 | 13h48 • Mis à jour le 22.10.08 | 16h19
Alex et Adèle, la petite quarantaine, parents de deux garçons, sont un couple moderne. Le partage des tâches ne semble pas poser problème. Lui ne rechigne pas à faire la cuisine, s'occuper des enfants, donner le bain et adore câliner. Elle n'hésite pas à monter des étagères sans avoir besoin d'attendre son aide.
Seulement voilà, depuis quelque temps, Adèle reproche à Alex de manquer d'autorité auprès des jumeaux. "C'est surtout moi qui leur pose des limites alors que j'ai tendance à considérer que l'autorité doit être sexuée et relève du masculin."
Lui n'est pas d'accord. L'autorité n'est pas l'apanage des hommes, de même que la relation affectueuse et charnelle n'est plus celle des femmes. Père de jumeaux prématurés qui ont passé de longues semaines en couveuse, il s'est rendu, chaque jour, à l'hôpital avec sa femme. Où, sur les conseils de l'équipe soignante, chacun d'eux prenait contre lui, à même la peau, un des nouveau-nés dans un corps-à-corps affectueux. "On ne peut pas tout demander aux pères, c'est-à-dire d'être à la fois dans un rapport plus intime, plus charnel avec leurs enfants et dans le même temps d'assumer le rôle de gendarme", considère-t-il.
Le reproche est lancinant. Les pères, et surtout les nouvelles générations, manqueraient d'autorité. "Les parents restent enfermés dans un jeu de rôle. A la mère, l'affection, au père, le rôle autoritaire, déplore Michel Fize, sociologue au CNRS, auteur d'un livre sur les relations père-fils. Ce sont des choix de société. Nous sommes passés de l'ère de la puissance paternelle à celle de la démocratie familiale, mais le rôle du père reste le fruit d'une collection d'idées reçues."
Serge Hefez, psychiatre-psychanalyste, voit défiler dans son cabinet ces hommes déboussolés, coincés entre la réalité de leur quotidien où ils sont très proches de leurs enfants et les représentations anciennes du pater familias, figure tutélaire de l'autorité.
"Dès qu'il y a un déficit d'autorité dans une famille, on s'en prend au père qui serait trop câlin ou trop absent, déplore Serge Hefez, psychiatre-psychanalyste. Et paradoxalement, plus les pères sont impliqués dans l'éducation de leurs enfants, plus on parle de carence paternelle. Mais il faut admettre que l'autorité n'est plus patriarcale mais conjointe."
Un communiqué du CRIF : « on est jamais obligé d'obéir »
Un communiqué paru dans le Parsien du 23 mars 2007