Catégorie: Définitions
Lutiner
Lutiner (v. tr.) : [Vieux] Taquiner, agacer //
"Lutiner une fille/femme" : la poursuivre de
taquineries galantes. #Florilège
https://twitter.com/#!/1Jour1Mot/status/197970279228637184
Incaguer
1Jour1Mot 1Jour 1Mot
Incaguer (v.t.) : [Fam., fig.] Défier quelqu’un, le braver, en lui témoignant beaucoup de mépris. Ex: incaguer le destin (1/2)
https://twitter.com/#!/1Jour1Mot/status/157751269312839680
1Jour1Mot 1Jour 1Mot
Incaguer (v.t.) : [Vx] Souiller d'excréments. Emprunté à l'italien "incacare" dér. de latin class. "cacare" : évacuer des excréments (2/2)
https://twitter.com/#!/1Jour1Mot/status/157752986792230913
1Jour1Mot 1Jour 1Mot
S'égailler (v.prono.) : Se disperser, s'éparpiller dans toutes les directions. Ne pas confondre avec "s'égayer".
https://twitter.com/#!/1Jour1Mot/status/161373502396575744
Dalloz : « pas de particularisme en matière d'assistance éducative »
NDLR : Vu chez Dalloz, aux brèves du 5 novembre 2010, selon le cache de Google. Civ. 1re, 20 oct. 2010, FS-P+B+I, n° 09-68.141... « L'effet dévolutif de l'appel : pas de particularisme en matière d'assistance éducative ».
Par le passé, Madame Laurence Ballet, Directrice juridique de ces mêmes éditions, m'avait fait l'honneur d'un commentaire, dans mon blog. A l'époque, pour lui répondre, je finissais par supprimer un mot dans mon blog. Quelques mois plus tard, à l'occasion du soixantenaire de la DUDH, des Dalloz tout neufs partaient en fumée, dans Paris. L'un de ces ouvrages, « Droit de la famille », me semblait inexploitable dans des prétoires du coin, le tribunal pour enfant de Nanterre et sa cour d'appel, Versailles. Encore quelques jours plus tard, le 17 décembre 2008, la cour de cassation rendait donc le premier arrêt - de rejet, mais motivé - de cette même histoire. A suivi celui d'octobre 2010. « Particularisme », ce mot n'est-il pas « excessif » ?
En ce moment, dans le cache de Google,
manifestement aux brèves du 5 novembre
Pages: 1 · 2
Happenning
Voir aussi « La désobéissance civile ne s'improvise pas » ainsi que So incredible !
Happenning, des extraits d'une définition de source Wikipedia...
Utilisé pour la première fois par la langue française en 1963, ce substantif est emprunté à l'anglais (participe du verbe to happen). Durant la fin des années 1950, un happening était une performance (représentation), un événement ou une situation qui pouvait être considéré comme un art. Une traduction possible en français serait une intervention artistique. Le happening se distingue de la simple performance par son caractère spontané et le fait qu'il exige la participation active du public. Ainsi, pour Allan Kaprow : « Structurellement et philosophiquement, c’est la même chose » mais « la performance est en réalité un évènement artistique, et il se produit devant un public » contrairement au happening qui lui n'a « pas de public. Seulement des intervenants » et qui ne comporte « pas de références à la culture artistique. Pas de références à la musique, au théâtre, à la littérature. »
[...] Pendant les années soixante est apparu, en République Fédérale d’Allemagne, un grand mouvement culturel et intellectuel à caractère subversif qui, à travers de grandes personnalités comme Joseph Beuys, Wolf Vostell le Coréen Nam June Paik, et Charlotte Moorman supposa une révolution artistique et avait élu avec fierté et engagement pour domicile la ville de Cologne. Les aspects provocateurs et les attaques radicales contre les valeurs traditionnelles du miracle économique faisaient en sorte que le public adoptait une conscience critique et l’appliquait à des domaines d’expérience encore inconnus. Les Happenings qui, avec leurs arguments provocateurs, inspiraient tous types de commentaires et de témoignages critiques, rencontrèrent rapidement de nombreux enthousiastes. La stratégie des Happenings consistait à présenter une image d’ensemble vivante de la société d’une manière résolument puriste, en la représentant de manière suggestive et sans compromis, et en élargissant les expectatives et les perspectives du public, ne tarda pas à polariser le public et à atteindre l’objectif que les artistes s’étaient fixé : stimuler les sens et la conscience, structurer les circonstances humaines et éviter que le public n’oublie le quotidien pendant les représentations.
Schizophrénie
De source Wikipedia... l'intro
Le terme de schizophrénie regroupe de manière générique un ensemble d'affections psychiatriques présentant un noyau commun, mais dites différentes quant à leur présentation et leur évolution. 'Schizophrénie' provient de « schizo » du grec « σχίζειν » (schizein) signifiant fractionnement et « φρήν » (phrèn) désignant l’esprit. On utilise le pluriel pour désigner ces schizophrénies. Ce sont des pathologies psychiatriques dites d'évolution chronique, débutant généralement à l'adolescence ou au début de l'âge adulte. La folie, terme analogique est psychose en ce qu'elle se structure, et a le caractère de schizophrénie, épisodiquement, dans les états "dissociés"[1] ...jusqu'à envahir "ce corps qu'a l'esprit".
Les schizophrénies ont pour conséquence des altérations de la perception de la réalité (délire), des troubles cognitifs, et des dysfonctionnements sociaux et comportementaux plus ou moins importants. Le terme est par ailleurs fréquemment utilisé au sens figuré, notamment dans la presse, pour évoquer des attitudes ou des propos simplement contradictoires.
1. ↑ La schizophrénie, terme au départ évidemment psychiatrique, désigne comme tels les états dit 'dissociés', où l'être est dans le repli et la régression au langage. Éjection du moi, dans la formalité de son juste fonctionnement, altération profonde, elle n'a pas précisément le caractère dit de 'double personnalité' ainsi qu'on l'entend parfois.
De source CNRTL, extraits
SCHIZOPHRÉNIE, subst. fém.
A. − PSYCH. Psychose chronique caractérisée par une dissociation de la personnalité, se manifestant principalement par la perte de contact avec le réel, le ralentissement des activités, l'inertie, le repli sur soi, la stéréotypie de la pensée, le refuge dans un monde intérieur imaginaire, plus ou moins délirant, à thèmes érotiques, mégalomanes, mystiques, pseudo-scientifiques (avec impression de dépersonnalisation, de transformation corporelle et morale sous l'influence de forces étrangères, en rapport avec des hallucinations auditives, kinesthésiques). ...
DÉR.
Schizophrénique, adj. a) Psych. Qui est de la nature de la schizophrénie (supra A) ou qui la dénote. Le schizophrène ne vit plus dans le monde commun, mais dans un monde privé (...). De là l'interrogation schizophrénique: tout est étonnant, absurde ou irréel, parce que le mouvement de l'existence vers les choses n'a plus son énergie (Merleau-Ponty, Phénoménol. perception, 1945, p. 332). « Attitudes schizophréniques », toutes signalées par leur caractère abstrait et apragmatique, par leur stérilité, leur fixité et leur immobilité (Minkowski): véritables « stéréotypies psychiques » qui finissent par régler tout le comportement du schizophrène (Mounier, Traité caract., 1946, p. 363). b) P. anal. Relatif à la schizophrénie (supra B), qui est déphasé de la réalité, marqué d'une scission interne, d'une dualité insurmontable. [Les centristes en Suède] se trouvent dans une position schizophrénique: d'une part, toute la bourgeoisie traditionnelle a voté pour eux, dans l'espoir de se débarrasser enfin de cet horrible socialisme qui les empêche de dormir; d'autre part, une bonne partie des électeurs s'est laissé séduire par le thème de la liberté, du changement. Il est impossible de satisfaire les deux (Le Nouvel Observateur, 27 sept. 1976, p. 44, col. 2). − [skizɔfʀenik]. − 1re attest. 1917 (J. Rogues de Fursac, Manuel de psych., p. 268); de schizophrénie, suff. -ique*. − Fréq. abs. littér.: 12.
Malade
Voir également La source du bon sens ainsi que Un cas clinique, histoire d'en rire et Quoi faire ?
Voir aussi L'honneur enfin sauf des « traîtres » au nazisme pour un livre « tout contre » Michel Foucault
De source TLFI,
Malade, extraits
[En parlant d'une pers.] Dont la santé est altérée; qui est atteint d'une maladie, qui éprouve un malaise. Synon. indisposé, souffrant, en mauvaise santé; anton. bien portant, en bonne santé. [...] Pop. [...] Fam. Il est malade du cerveau! Il est fou! En partic. Dont les fonctions psychiques sont perturbées; p. ext., qui n'agit pas raisonnablement, qui ne parle pas, ne juge pas avec bon sens.
De source CNRTL
Trouble, extrait
[En parlant d'une situation, d'une affaire] Qui comporte des éléments cachés, suspects. Synon. louche. Je l'ai beaucoup intéressé [Gourmont], en lui racontant le mécanisme des affaires (...) la sorte d'affaires risquées, troubles, qu'il y aurait à faire avec certains dossiers Langlois (Léautaud, Journal littér., 1, 1906, p. 270). [...] [En parlant d'une pers., de son caractère] Qui est difficile à cerner, à définir, et qui apparaît comme louche. De son côté, son beau-frère Coleridge, esprit désordonné, bizarre et trouble, s'abîmait dans le gouffre de la métaphysique allemande (Bourget, Ét. angl., 1888, p. 163). Des individus troubles et patibulaires, prêts à toutes besognes, dont on ne sait jamais s'ils émargent à la police ou au crime (Arnoux, Juif Errant, 1931, p. 26).
De source CNRTL
Malade, extraits
Malade mental. Personne dont les facultés psychiques sont perturbées. [...] Absol. Malade mental et, p. ext., personne qui ne se conduit pas raisonnablement. Ceux qui avaient connu Nathalie à Limoges et à Barbazac la considéraient comme une femme un peu légère, soudain touchée par la grâce (...) ou simplement comme une malade hantée d'idées fixes (Chardonne, Dest. sent., iii, 1936, p. 173). À Sainte-Anne, un malade criait de son lit: «Je suis prince! Qu'on mette le Grand-Duc aux arrêts» (Sartre, Mots, 1964, p. 173).
Du Petit Robert, ed. mai 2003
Malade, extraits
Dont la santé est altérée ; qui souffre de troubles organiques ou fonctionnels. [...] SPECIAL. FAM. => fou. T'es pas un peu malade ? Il est complètement malade, ce type ! (cf. Ca va pas, la tête ?).
Du Petit Robert, ed. mai 2003
Trouble, 2, extraits
A. CONCRET. [...] Etat de ce qui cesse d'être en ordre ; agitation confuse qui en résulte. [...] « Il avait profité du trouble, du tumulte, de l'encombrement [...] pour s'élancer par la fenêtre » (Hugo). Jeter, porter, semer le trouble dans une famille. COUR. AU PLUR. Ensemble d'évènements caractérisés par le désordre, l'agitation. SPECIALT Opposition plus ou moins violente à l'intérieur d'une société. [...] Troubles politiques, sociaux. Des troubles ont éclatés. B. ABSTRAIT [...] Perte de la lucidité ; état anormal d'agitation. « Tout était encore confus et se heurtait dans son cerveau ; le trouble y était tel qu'il ne voyait distinctement la forme d'aucune idée » (Hugo). C. (XIXe) sc. (souvent plur.) Modification pathologique des activités de l'organisme ou du comportement (physique ou mental) de l'être vivant. => dérèglement, désordre, désorganisation, perturbation.
Furie, fureur
La furie de Mulhouse, Fury, de Lang, furie et fureur, par François Guizot, Le lynchage de précaution, etc...
Sur google books
Collaboration
Voir aussi Le devoir de mémoire et La Cour : « les résultats d'une psychothérapie se font attendre »
Pour un peu d'histoire, voir également Après Kapo, Nuit et Brouillard
COLLABORATION, subst. fém., de source CNRTL extraits
A.− Participation à l'élaboration d'une œuvre commune. ...
B.− Spéc. [En France sous l'occupation allemande] Politique de coopération avec l'ennemi. La collaboration de Vichy avec l'Allemagne (De Gaulle, Mémoires de guerre, 1954, p. 472). Collaboration, résistance... l'embrouillamini habituel (A. Arnoux, Double chance, 1958, p. 150) :
Aymé, Uranus, 1948, p. 25.
− P. ext. L'ensemble des partisans de cette politique.
DESTRUCTION, subst. fém., de même source, extrait
Action de détruire; résultat de cette action. Destruction rapide, totale. Anton. construction.
SYNT. Destruction aveugle, massive, progressive, systématique; ferment de destruction; culte de la destruction; désir, fureur, instinct, rage, soit de destruction; avoir le goût de la destruction. ...
B.− Au fig.
1. Désorganisation d'un ensemble cohérent et organisé selon une structure déterminée (cf. renversement). Destruction de la famille, de la société; destruction d'un parti, d'un régime, d'un système...
2. P. ext. Action de faire disparaître totalement et résultat de cette action (cf. abolition, anéantissement, suppression). Être voué à la destruction; destruction des routines, des usages; destruction d'une théorie; destruction de la science. Consacrer l'art d'écrire à la destruction de la pensée (Staël, Consid. Révol. fr., t. 2, 1817, p. 425)...
INJONCTION, subst. fém., de même source, extrait
Ordre, commandement précis, non discutable, qui doit être obligatoirement exécuté et qui est souvent accompagné de menaces de sanctions. ...
KAPO, subst. masc., extrait de même source...
[Dans les camps de concentration nazis] Détenu de droit commun qui était chargé de commander énergiquement les déportés, résistants ou raciaux, pour les services du camp ou pour les travaux extérieurs. Les maquereaux et les racketters de Varsovie et de Lodz étaient devenus policiers juifs dans les ghettos et kapos dans les camps (Le Nouvel Observateur, 26 oct. 1966, p. 39, col. 2). Innocents kapos de camps de concentration (Les Lettres fr., 23 févr. 1967, p. 16, col. 2)
Incurie [administrative]
INCURIE, subst. fém. de source CNRTL, extraits
Indifférence et manque total de soin ou d'application dans l'exercice d'une fonction ou dans l'exécution d'une tâche. Synon. abandon, insouciance, laisser-aller, mollesse, négligence; anton. attention, soin, souci. Coupable, dangereuse incurie; ignorance et incurie; incurie administrative...
CRASSE1, subst. fém., extrait
I.− [L'idée dominante est celle de couche apparue à la surface d'une chose]
Les caractéristiques communes de ces autocrates sont une forte tendance au népotisme, à la corruption à l'incurie admiistrative et au vérrouillage de l'opposition à travers le contrôle de la presse, les arrestations arbitraires et les tortures. • Dictionnaire de culture générale à l'usage des candidats aux concours, par Pierre Gévart, p. 36, l'Etudiant, 2007
NÉPOTISME, subst. masc., extraits
A. −HIST. RELIG. Favoritisme de certains papes envers leurs neveux, les membres de leur famille, dans l'administration des affaires. Le népotisme et le scandale des pontifes ne sont plus possibles, comme les rois ne peuvent plus avoir de maîtresses en titre et en honneurs (Chateaubr., Mém., t.3, 1848, p.435). Jamais Souverain Pontife n'avait moins cédé au népotisme, à ce point que ses trois neveux et ses deux nièces restaient pauvres (Zola, Rome, 1896, p.180).
B. −P. ext. Tendance à accorder des avantages aux membres de sa famille, à ses amis ou à ses relations indépendamment de leur valeur. Synon. favoritisme. ...
Qu'ils [les ministres] aient placé quelques amis, quelques créatures, des électeurs influents, je le veux bien; le reste est de la calomnie pure. On a fait, il y a quelques années, du népotisme en grand; aujourd'hui on ne l'oserait plus.
Reybaud, J. Paturot, 1842, p.387.
CORPORATION, subst. fém., extrait
A.− ANTIQ. ROMAINE, Moy. Âge. Association de personnes exerçant le même métier, ou une branche de ce métier dotée de statuts définis, d'une hiérarchie, d'une police, de rites, de dévotions propres, avec en outre un ensemble de monopoles et de privilèges.
Trouille
De source CNRTL, voir aussi couard
TROUILLE1, subst. fém.
Arg., vieilli. Femme corpulente, malpropre; fille ou femme dévergondée, de mœurs légères. Jésus-Christ, qui gueulait contre elle [sa fille] du matin au soir, ne pouvait lui adresser la parole, sans ajouter: « Attends, attends! je vas te régaler, sale trouille! » (Zola, Terre, 1887, p. 46). C'était une grosse trouille, de quarante ans environ, molle et mafflue (Richepin, Truandailles, 1891, p. 219).
Prononc.: [tʀuj]. Étymol. et Hist. 1808 grosse trouille « femme d'une corpulence peu gracieuse » (Hautel); 1856 « femme de mauvaise vie » (Du Bois, Gloss. du pat. norm.). V. trouille2, avec peut-être infl. de truie* (v. FEW t. 13, 2, p. 40b et 43b, note 9)
TROUILLE2, subst. fém., extrait
Pop. Peur intense. Synon. frousse, pétoche. Avoir une trouille bleue, noire; coller, flanquer la trouille (à qqn); ne pas avoir la trouille. Il ne s'agit pas (...) d'accepter la victoire de Franco, avec la trouille pendant vingt ans à la merci d'une dénonciation (Malraux, Espoir, 1937, p. 658). J'ai le trac, pour ne pas dire la trouille, du missionnaire qui débarque chez les cannibales (H. Bazin, Lève-toi, 1952, p. 95).
REM.
Trouillomètre, subst. masc. Loc. fam. et plais. Avoir le trouillomètre à zéro, au-dessous de zéro. Avoir très peur. Les gens du bled (...) En ces temps d'occupation, ils ont le trouillomètre au-dessous de zéro (San-Antonio, Du plomb dans les tripes, 1953, p. 16 ds Cellard-Rey 1980). V. pétochard dér. s.v. pétoche ex. de Sartre.
Extraits de Traqués, cachés, vivants
Des enfants juifs en France (1940-1945)
par Danielle Bailly et Pierre Vidal-Naquet, chez l'Harmattan, sur google books, de la page 91
D.B. : Est-ce la force de telles convictions, force alimentée par la rationalité, par une espèce de rage devant les torts, qui peut armer une personne intérieurement pour braver le danger ? Quand on a la trouille, on a la trouille, pour soi et sa famille, par exemple...
F.B. : Oui, mais avoir la trouille, ce n'est pas grave. Cela ne devient grave qu'à partir du moment où on se laisse dominer par la trouille, parce qu'alors on y perd son jugement. La trouille est là, et elle est bienfaisante, pour vous dire : « Attention ! Il y a du danger ! Il y a des décisions à prendre pour s'en prémunir ! » ; mais si on laisse à la trouille (comme à la fièvre), en tant que symptôme, le rôle dominant, et si on prend le symptôme pour la chose, évidement, c'est fichu, on ne traite pas la maladie. Traiter la maladie, ici, c'est traiter le danger. Et on peut le faire de diverses façons. La façon la plus radicale consiste à dire : le pire qui puisse arriver est de mourir. De toute façon, je mourrais, alors, bon... En l'occurrence on essaie de faire en sorte que si l'on doit mourir, ce soit utile tout en protégeant ses proches. Cela, c'est au plan plutôt émotionnel, mais je pense qu'à un plan rationnel, on doit s'obliger à exercer sa capacité d'analyse, parce qu'elle permet de commencer à prendre de la distance avec le danger, donc de commencer à maitriser l'émotion qui risque de vous faire aller dans pire, comme Gribouille.
Cela peut s'acquérir tout simplement par l'expérience, même tardive. Je crois que l'inconscience par rapport au danger prend deux formes : la forme submergée par la trouille, ou la forme de la témérité stupide. Ce qui me parait le plus important, c'est, au contraire, cette mise à distance qui permet la critique, l'analyse, et qui permet d'essayer de dégager les voies les plus rationnelles et les plus efficaces pour conjurer ce danger ou y échapper. Je pense donc que le terme de « maîtrise », c'est-à-dire maîtrise de soi et maîtrise des évènements, est un terme extrêmement important dans ces cas-là.
GRIBOUILLE, subst. masc., sur CNRTL
Personne désordonnée, naïve et sotte, qui se précipite dans des difficultés plus grandes que celles qu'elle veut éviter. Pour ne pas avoir à s'expliquer sur l'origine de certains papiers dont la disparition ne peut être apparemment ignorée de ceux qui en étaient détenteurs, notre gouvernement de gribouilles a trouvé tout simple de faire une justice obscure (Clemenceau, Iniquité, 1899, p. 14)...
Cafard
Cafard, de source CNRTL, extrait
ÉTYMOL. ET HIST. - 1. 1542 caffar « blatte » (Du Pinet, Pline, XI, 18 dans Delb. Notes : Les caffars se nourrissent des ténèbres); 2. 1857 cafard « idées noires » (Baudelaire, Les Fleurs du mal, p. 196).
Sens 1 prob. issu p. métaph. de cafard2 « faux dévot », la blatte étant de couleur noire et fuyant la lumière. Du sens « blatte » est issu le sens 2 également p. métaph. (cf. avoir le bourdon).
Si Onuphre est nommé arbitre dans une querelle de parents ou dans un procès de famille, il est pour les plus forts, je veux dire pour les plus riches, et il ne se persuade point que celui ou celle qui a beaucoup de bien puisse avoir tort • La Bruyère
NDLR : Voir Les Caratères ou les moeurs de ce siècle et ce qui attrait plus largement au dévot ainsi qu'à L'homme des apparences. Voir aussi Peut-on critiquer une décision de justice ? Voir encore De l'improvisation (en chaire), genève, 1832, par Amédée Bert, enfin disponible sur books.google.com.
Complaisance
L'autre jour, un religieux que j'aime beaucoup m'appelle au téléphone et me dit : « Je veux vous rassurer au sujet de l'enfer. » Je suis obligé de lui faire répéter cette phrase que je ne saisis pas tout d'abord (le mot rassurer m'étonne). Il me rappelle que la semaine dernière, à déjeuner, il avait émis des doutes sur le grand nombre des réprouvés. • Œuvres complètes, Par Julien Green, Jacques Petit, publié par Gallimard, 1972
Du Trésor de la langue française, extrait...
COMPLAISANT, ANTE, adj.
A. [Vis-à-vis d'autrui]
1. Bien disposé, favorable à l'égard d'autrui.
Complaisant pour. Mais la fortune devait se montrer encore une fois complaisante pour lui (VERNE, L'Île mystérieuse, 1874, p. 109).
2. Qui fait preuve de gentillesse, d'amabilité. Elle écoutait beaucoup et parlait peu. Très complaisante, elle donnait du prix à sa complaisance en la faisant un peu attendre (A. FRANCE, Le Lys rouge, 1894, p. 14).
3. Qui fait preuve d'indulgence, parfois coupable. Il n'y a pas de vices qui ne trouvent dans le grand monde des appuis complaisants (PROUST, Sodome et Gomorrhe, 1922, p. 716).
AIMER, verbe trans., de source www.cnrtl.fr, extraits
[Le suj. désigne gén. une pers. ou un être animé] Éprouver, par affinité naturelle ou élective, une forte attirance pour quelqu'un ou quelque chose.
Grimm, le renard et le chat
Frères grimm
Le renard et le chat (Version Intégrale)
Livre audio de 2min
Lu par Selenouchi
Fichier Mp3 de 2,4 Mo, sur www.audiocite.net
Cette oeuvre est libre, vous pouvez la redistribuer et/ou la modifier selon les termes de la Licence Art Libre.
Un jour le chat rencontra messire le renard au fond d'un bois, et comme il le connaissait pour un personnage adroit, expérimenté, et fort en crédit dans le monde, il l'aborda avec une grande politesse :
- Bonjour, monsieur le renard, lui dit-il ; comment vous portez-vous ? êtes-vous content de vos affaires ? comment faites-vous dans ce temps de disette ?
Le renard, tout gonflé d'orgueil, toisa de la tête aux pieds le pauvre chat, et sembla se demander pendant quelques instants s'il daignerait l'honorer d'une réponse. Il s'y décida pourtant à la fin :
- Pauvre hère que tu es ! répliqua-t-il d'un ton de mépris, misérable meurt-de-faim, infime et ridicule chasseur de souris, d'où te vient aujourd'hui tant d'audace ? Tu oses te faire l'honneur de me demander comment je me porte ? Mais pour te permettre de me questionner, quelles sont donc les connaissances que tu possèdes ? de combien d'arts connais-tu les secrets ?
- Je n'en connais qu'un seul, répondit le chat d'un air modeste et confus.
- Et quel est cet art ? demanda le renard avec arrogance.
- Quand les chiens sont à ma poursuite, repartit le chat, je sais leur échapper en grimpant sur un arbre.
- Est-ce là tout ? reprit le renard. Moi, je suis passé docteur en cent arts divers ; mais ce n'est rien encore : je possède en outre un sac tout rempli de ruses. En vérité, j'ai compassion de toi ; suis-moi, et je t'apprendrai comment on échappe aux chiens.
Comme il achevait ces mots, un chasseur, précédé de quatre dogues vigoureux, parut au bout du sentier. Le chat s'empressa de sauter sur un arbre, et alla se fourrer dans les branches les plus touffues, si bien qu'il était entièrement caché.
- Hâtez-vous de délier votre sac ! hâtez-vous d'ouvrir votre sac ! Cria-t-il au renard.
Mais déjà les chiens s'étaient précipités sur ce dernier, et le tenaient entre leurs crocs.
- Eh ! monsieur le renard, cria de nouveau le chat, vous voilà bien embourbé avec vos cent arts divers ! Si vous n'aviez su que grimper comme moi, vous seriez en ce moment un peu plus à votre aise.
Du dictionnaire de l'Académie française... COUARD, -ARDE adj. XIIe siècle, couard. Dérivé de cuë, coë, coue, formes anciennes de queue. Poltron, qui manque de courage, surtout physique. Il s'est montré couard en présence du danger. Subst. Peu usité au féminin. Un couard.
Dans le Trésor de la langue française... COUARD, ARDE, adj. et subst.
A. Emploi adj., vieilli ou littér. Qui manque de courage. Synon. lâche, peureux, pusillanime.
1. [En parlant d'un être animé] Être couard devant l'ennemi. ... comme font les chiens couards qui n'osent sauter à la figure (SAND, Maîtres sonneurs, 1853, p. 246). Le Parlement couard s'était mis à genoux (CLEMENCEAU, Iniquité, 1899, p. 241) : Ils auraient été méchants, s'ils n'eussent été couards; on voyait qu'ils avaient envie de vous déchirer, mais ils retiraient leurs griffes dans leur peur comme dans une gaine. CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, t. 3, 1848, p. 207.
2. [En parlant d'une action ou d'une entité abstr.] Rare et littér. La réponse est prudente et même couarde (GONCOURT, Journal, 1890, p. 1289). Au théâtre, souvent, j'emmène mon amie, dans la couarde certitude qu'elle ne me trompera pas pendant ce temps-là (COLETTE, Cl. ménage, 1902, p. 223).
...
Mythographe
NDLR : Alors que les débats Dolto, parents déboussolés, enfants rois, tyrans et barbares pourraient sous peu faire rage, un article de Charli Hebdo me fait beaucoup penser aux restrictions, aux interdictions, aux limitations et refus opposés aux parents lors de l'accès à un dossier d'assistance éducative...
Charlie Hebdo n° 853, 22 octobre 2008
Jeanne d'Arc devant ses nouveaux juges
Le Figaro magazine, 24/10/2008 | Mise à jour : 15:39
L'an dernier, un livre et un film à sensation prétendaient apporter des révélations fracassantes sur la Pucelle. Colette Beaune, une de nos meilleures médiévistes, rétablit la vérité.
Le 29 mars 2008, Arte diffusait un documentaire de Martin Meissonnier : Vraie Jeanne, fausse Jeanne. Le film, qui prétendait établir un portrait authentique de la Pucelle d'Orléans, attirera un million de téléspectateurs. Huit jours plus tôt, il avait été projeté en avant-première devant les spécialistes de Jeanne d'Arc qui avaient été interviewés pour l'émission. En sortant de la projection, Colette Beaune, universitaire au verbe pondéré, était en colère. « C'est du mépris pour le public », lâchait-elle.
L'homosexualité de Platon à Foucault
Sur MSN/Encarta, déconstruction. Textual analysis method : a method of analyzing texts based on the ideas that language is inherently unstable and shifting and that the reader rather than the author is central in determining meaning. It was introduced by the French philosopher Jacques Derrida in the late 1960s.
Freud voit en Rebekka la victime tragique du complexe d'Oedipe et d'un passé incestueux. L'analyse en dit sans doute davantage sur Freud que sur Ibsen. Sur www.norvege.no/culture, à propos de Henrik Ibsen.
L'homosexualité de Platon à Foucault
Anthologie critique
de Daniel Borrillo, Dominique Colas
Chez Plon, 2005
Présentation de l'éditeur. "Vice", "péché", "crime", "maladie", "fléau social" : l'homosexualité - le mot est né au XIXe siècle - a toujours été stigmatisée et souvent persécutée. Cependant des thèses se sont affrontées, avec une intensité qui révèle l'importance des enjeux de la sexualité, de la normalité et de l'altérité : Platon parle sans la critiquer de la relation entre Alcibiade et Socrate, mais Aristote la juge "contre nature". Reprise par saint Thomas et toujours défendue par l'Eglise de Benoît XVI, cette opinion se retrouve chez Kant, au siècle des Lumières. Une époque où, dénoncée par Voltaire, l'homosexualité, acceptée par les libertins comme Mirabeau, est valorisée par Sade. Rompant avec les discours médicaux du XIXe siècle qui rangent l'"inversion" parmi les "dégénérescences", Freud, tout en classant l'homosexualité dans les "perversions", développe l'idée de la bisexualité humaine. Une théorie adoptée par Lacan au XXe siècle, alors que Simone de Beauvoir ou Foucault contribuent à un profond changement des représentations et légitiment la revendication de leurs droits par les homosexuels. Accompagnés d'une introduction et de notices, les textes de cet ouvrage sont signés de plus de cinquante auteurs. Ils relèvent de la philosophie (Christine de Pisan, Montaigne, Rousseau, Sartre), du droit (Bentham), de la théologie (saint Augustin), des sciences sociales (Malinowski, Krafft-Ebing, Dolto). Cette anthologie sans équivalent est un apport à la réflexion sur les libertés individuelles.
Biographie de l'auteur. Daniel Borrillo, juriste, maître de conférences à l'université de Paris X-Nanterre, rattaché au Cersa-CNRS. Il a publié L'Homophobie (PUF, 2001) et codirigé plusieurs ouvrages. Dominique Colas est professeur de sciences politiques à l'Institut d'études politiques de Paris, rattaché au Ceri (FNSP-CNRS). Il a publié plus de dix livres, dont Races et Racismes de Platon à Derrida (Plon, 2004).
DOUAI (AP), 12 avril 2007 - Un non-lieu a été rendu jeudi dans l'instruction de l'affaire Sébastien Nouchet, un homosexuel qui avait été grièvement brûlé dans son jardin à Noeux-les-Mines, près de Béthune (Pas-de-Calais), en janvier 2004, a-t-on appris auprès Me Frank Berton, son avocat.
La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Douai (Nord) a estimé dans son arrêt qu'il n'y avait pas assez d'éléments de preuves pour poursuivre l'instruction. Me Berton entend toutefois demander "une réouverture du dossier", a-t-il déclaré. Un homme mis en examen en mai 2004 avait obtenu un non-lieu après un an de détention.
Sébastien Nouchet avait affirmé avoir été agressé par trois hommes qui auraient tenu des propos homophobes et l'auraient aspergé d'essence avant d'allumer un briquet. Il avait été brûlé au troisième degré.
Ce dramatique fait divers était devenu en France un symbole de la lutte contre l'homophobie. En décembre 2004, l'Assemblée nationale a voté la création de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (HALDE), incluant un dispositif contre le sexisme et l'homophobie.
:: Suivante >>