Mot(s) clef: lettre du parquet
Une toute nouvelle icône française : Tristane Banon
Je renseigne ou préviens d'abord mes lecteurs habituels ainsi que ceux qui me découvriront. Tristane Banon est d'un milieu auquel je n'appartiens pas, celui des peoples, des militants approuvés, des romanciers et des journalistes. En cas de pépin, ces gens s'enlisent puis s'enfoncent très bien tous seuls, parfois épaulés par des avocats, ils n'ont pas besoin de mes contributions, bien au contraire. Tristane Banon pourrait avoir beaucoup couché, c'est ce qu'elle exposait ce mercredi soir, pour « Semaine d'enfer ». Mais ce genre de choses n'arrive qu'aux autres, elle n'a jamais couché avec moi et je ne crois pas que je coucherais un jour avec elle, même pas par imprudence ou par inadvertance. Je n'ai donc pas d'intérêts particuliers à faire la promotion de cette nouvelle icône, Tristane Banon. Coucher, j'y ai déjà songé, c'est peut-être une nécessité, quand on a surtout trop couché, voire découché, ces gens finissent parfois par parler de vous, le cas DSK nous l'a amplement démontré. Ces précisions faites, je peux poursuivre, livrer une opinion susceptible d'être assez neutre ?
Comme beaucoup, je lis toujours les journaux et j'écoute des discours des peoples. Par moments, j'ai le sentiment d'halluciner et, souvent, je suis partagé entre hilarité et complaisance, celle qui trahirait qu'au fond de moi, je reste d'abord hilare. Je pouffais encore ce 3 novembre, en découvrant une interview de Banon pour Elle. « Tristane Banon est déterminée, habitée par ses convictions et l’envie que son affaire, tant médiatisée, permette de faire changer les choses. Mais elle reste encore fragile, usée par ces mois de combat médiatico-judiciaire et ces huit ans et demi de `' vie volée " ». N'est-ce pas émouvant ?
Dans cet interview pour Elle, je pouffais encore en lisant que « considérant que la reconnaissance de son statut de victime par le parquet de Paris était suffisante », Banon s'était adressée au château, « avec Olivia Cattan, demandant à être reçues par Nicolas Sarkozy sur cette question », le délai de prescription dans les cas d’agression sexuelle. Pour le moment, Tristane Banon et Olivia Cattan n'auraient pas reçu de nouvelles des résidents du château.
Alexandre, ce gamin de 13 ans qui ne souhaite pas être « placé », a aussi écrit à Sarkozy. Je crois que ce collégien attendait également des « nouvelles », Alexandre et sa soeur, un peu plus jeune, en attendent peut-être encore. Je pense que nous sommes nombreux à écrire ou à nous bousculer parfois aux portillons du château, mais que pas grand monde n'y sera reçu. Ce 26 octobre, une femme tentait de s'y immoler, je pense qu'elle avait aussi été refoulée...
De temps en temps, j'écris ou j'envoie encore des trucs au château, mais je n'attends plus de réponses pertinentes de la part du Président de cette République. En tant que femme, « victime », et profitant d'une entrée de Marie Georges Buffet, Tristane Banon sera peut-être mieux reçue par Sarkozy ? En février 2011, le château avait très bien reçu gilles Patron, le père d'accueil de Laeticia et de sa soeur jumelle, Jessica Perrais... c'était avant que le drame de Pornic n'éclate vraiment, puis suscite un scandale national
Après un « calvaire » de huit ans, une « vie volée », puis quelques mois passés à s'épancher dans la presse ou pour des plateaux people, Tristane Banon a donc enfin remporté un « statut de victime »... et une très simple correspondance du parquet de Paris. On croit rêver, on en reste pantois. Vivons nous dans le même pays ou sa justice est-elle effectivement rendue de façon si différente dans Paris intra-muros, de façon si différente pour la classe ou la caste des people ?
Le 21 mai dernier, dans le JDD et une tribune intitulée « Le retour du mâle dominant », se demandant encore si « L’Omerta serait [...] une tradition française », Olivia Cattan, Présidente de Paroles de femmes, et Fadila Mehal, Mariannes de la diversité, soulignaient, entre autres, que « La présomption d’innocence concernant Dominique Strauss-Kahn fut légitimement érigée par les uns et les autres mais présumer que la victime disait peut-être la vérité ne fut pas envisagé. Seules quelques voix politiques s’élevèrent comme celle de François Hollande, Jean-Luc Mélenchon ou François Bayrou. » Le titre de cette tribune était-il un clin d'oeil à NQF, septembre 2002 ? Où en sommes nous aujourd'hui, après toutes ces semaines et mois au cours dequelles on nous a beaucoup bercé avec ces scandales et affaires dites DSK, puis du Carlton de Lille, ou avec ces affaires qui concernent plus précisément Tristane Banon, qui a dit vrai, qui a dit faux, qui est maintenant discrédité et qui l'est peut-être un peu moins ?
On nous avait parlé d'une tentative de viol, de violence, de la violence de DSK à l'encontre de Tristane Banon. On nous avait parlé de faits très graves, passibles des assises, ou les journalistes nous ont-ils exposé n'importe quoi ? Début octobre dernier, nous apprenions ensuite que la plainte de Banon contre DSK a été classée sans suite. Il semblerait que contrairement à ce qu'elle nous avait pourtant annoncé, Tristane Banon ne contestera pas ce classement par le parquet de Paris. Ce dénouement me surprend alors que la « victime » se voulait toujours très persuasive. Aurais-je loupé des épisodes ou le parquet de Paris ne nous aurait-il pas tout dévoilé des charges susceptibles de peser contre DSK ? Aujourd'hui, et de l'avis même de Tristane Banon, nous ne pouvons plus parler que d'une assez banale agression sexuelle, « un baiser volé », des faits reconnus par DSK, mais du bout des lèvres, et des faits d'ailleurs « prescrits ». Je suppose qu'ici et là, dans des commentaires ou dans des bistrots, certains parleront longtemps encore de violence et d'une tentative de viol... en brandissant donc une simple lettre du parquet de Paris. Dites moi que j'hallucine ou offrez moi un p'tit rouge.
On nous expose que DSK a pu mentir, qu'il a parfois changé de version, qu'aujourd'hui, qu'hormi avoir tenté d'embrasser Tristane Banon, DSK ne se souvient plus de rien, qu'il a pu tout oublier, comme un Mirmand. Je suis vivement déçu, par DSK comme par tristane Banon et leurs soutiens. Pourquoi ne sont ils pas chacun allé au bout de leurs combats, l'un d'eux pour être effectivement « blanchi », l'autre pour obtenir une véritable condamnation, un jugement, autre chose qu'une très banale « lettre du parquet » ? Je suis déçu par DSK comme par tristane Banon, elle n'a pas maintenu sa version non plus. Le premier a tout oublié, ne se souvient plus, et la mémoire de la seconde aurait soudainement également flanchée ? J'ai surtout le sentiment que DSK et Banon sont tous les deux normalement intelligents et qu'ils sont chacuns assez bien entourés et conseillés.
Je suis d'autant plus déçu que j'ai acquis le livre de Tristane Banon, « Le bal des hypocrites ». Je m'étais même précipité pour acquérir ce « roman » dès sa première parution, pensant que de prochaines éditions allaient être « censurées », dépouillées de quelques paragraphes portant atteinte à « l'homme babouin », dépouillées de quelques portions « trop engagées ». Il semblerait maintenant plutôt que Tristane Banon, comme le parquet de Paris, ne pouvaient pas maintenir l'hypothèse ou l'accusation de la « tentative de viol » par DSK, des faits qui n'auraient pas été prescrits, selon les explications qui nous ont été communiquées. « Le bal des hypocrites », aux côtés de quels objets d'études le classer ?
Une simple « lettre du parquet » de Paris, qu'en pensera Nafissatou Diallo, elle qui a finalement été discréditée par le parquet et par un juge de New-York ? D'après ce qui s'est propagé jusqu'en France, la salive de Diallo a été retrouvée mèlée au sperme de DSK... mais du fait des incohérences de Diallo et de son entourage, de leurs revirements ou de changements de versions, le procureur avait préféré abandonner les poursuites. Ne se serait-il pas produit quelque chose d'assez similaire en France, dans le cadre de cette affaire Banon contre DSK, mais sans l'intervention d'un vrai juge ?
Des lettres, des « lettres du parquet », des constats ou des extraits de minutes d'huissiers de justice, des lettres de l'Elysée, d'une étude de notaire, des extraits de cadastre, des lettres du Ministère de la Justice ou de l'Intérieur, de la MIVILUDES, des jugements, des ordonnances, des arrêts, etc, et même de nombreux livres ainsi que des articles de presse et de bonnes vidéos, j'en ai personnellement rassemblé un très gros paquet au cours d'environ dix années et de multiples procédures. Il semblerait que ça ne prouve rien, rien de bien intéressant, en tous cas, pas pour certains juges, pas pour le parquet du coin non plus. Cherchez la cohérence chez ces peoples, journalistes et militants parisiens alors que je n'ai jamais changé de version, parfois d'avis ou d'objectifs, mais jamais de version
Une simple « lettre du parquet » de Paris... Quelques temps après mai 2010 et après avoir soufflé dans des bronches à la chancellerie, le parquet de Paris avait aussi fini par me répondre en me communiquant une « lettre ». L'été dernier, je n'ai pas eu de lettre, j'avais du voler une photo dans le bureau d'un OPJ. Je me demande si Tristane Banon, « victime », et ses soutiens savent ce que peut être un « combat » lorsque la justice est saisie. J'ai des doutes, d'assez sérieux doutes. Au cours de ces dernières années, j'ai connu des gens qui se sont battus, pour déccrocher autre chose que de simples « lettres du parquet ». Mémé Mireille avait même combattu jusqu'au bout, comme ça arrive parfois lorsque la justice est saisie. D'accord, d'accord, des gens comme ça, ou comme moi, nous ne somme pas des journalistes ni des peoples parisiens. Mais mémé Mireille, la grand mère de Sébastien, avait gagné quand même. Bref
Si une « lettre du parquet » suffisait à octroyer un statut de victime, voire même à condamner quelqu'un comme par décrêt, circulaire ou simple correspondance administrative, cela se saurait. Je pense que nous n'hésiterions plus à couper la tête de nos 8 500 magistrats et à les remplacer par d'assez banals employés de bureau ou par des juges pour enfants.
Une « lettre », après des débats, après une confrontation ou avec quelques éléments de preuves en main, c'est en réalité assez facile à écrire. Des avocats ou des experts - tel que des médecins, pas des « psychologues », ni des charlatants - peuvent souvent en produire d'assez pertinentes. Quand le parquet produit un écrit, il est parfois plus joli ; pour le conserver au fond d'un sac à main, c'est évidemment mieux ; mais pour parler librement, ce genres d'écrits, du parquet, sont à mon avis tout de même souvent très insuffisants. Je pense que Tristane Banon ne parlera plus jamais ou que très exceptionnellement d'une « tentative de viol » ; mais je peux me tromper. Elle n'avait peut-être pas besoin de beaucoup plus dans le cadre de ces histoires qui l'opposaient depuis huit ans quand même à DSK. Après sa version, elle a peut-être aussi changé tous ses objectifs ? Depuis ce mercredi, il semblerait que notre nouvelle icône houspille beaucoup Anne Sinclair.
Ces jours-ci, un autre litige a aussi retenu mon attention. Selon une interview pour l'Express, cet été, Tristane Banon critiquait aussi le Cherche Midi. Selon Europe 1 avec AFP, le Cherche Midi a rapidement réfuté les accusations :
L'Express, le 04/07/2011 : Et sur le plan professionnel ?
Tristane Banon : A plusieurs reprises, je me suis retrouvée blacklistée, sans comprendre. Je travaillais dans un endroit et, du jour au lendemain, tout se passait mal. Un exemple: j'étais directrice de collection au Cherche Midi depuis l'été 2009. Tout se passait bien jusqu'au mois de septembre 2010, où tout d'un coup le patron, Philippe Héraclès, me dit que je travaille mal, etc. Je n'ai pas compris. Et il y a peu de temps, sur Internet, j'ai lu une interview de lui révélant qu'il avait un accord de principe avec les collaborateurs de DSK: quand celui-ci annoncerait sa candidature, le Cherche Midi publierait son livre de campagne. Je trouve la coïncidence étonnante. Nous avons rendez-vous aux prud'hommes le 25 octobre pour requalification de contrat.
On apprend que de grosses tuiles en auraient suivies de précédentes ? D'après Europe 1, dès juillet, nous pouvions donc lire une réaction de Philippe Héraclès, PDG du Cherche Midi : « C'est avec stupéfaction que j'ai pris connaissance des propos diffamatoires de Tristane Banon me mettant en cause dans une interview de l'Express ». Puis ce 26 octobre, par exemple sur l'Express, nous pouvions lire que « Le jugement du tribunal des prud'hommes de Paris dans l'affaire qui oppose l'écrivaine Tristane Banon et Le Cherche Midi éditeur sera connu en juin 2012, a indiqué mercredi la maison d'édition, au lendemain d'une audience de conciliation. » Notre nouvelle icône vendrait-elle parfois la peau de l'ours avant de l'avoir tué ? Les journalistes qui la reçoivent ne pourraient-ils pas parfois inciter Tristane Banon à être un peu plus prudente ? Je n'ai pour ma part que très peu parlé d'un litige dont j'ai récemment retrouvé des traces dans des comptes-rendus analytiques de scéances du conseil municipal de la ville d'Asnière-sur-Seine (9-2). Lorsque je n'ai pas de traces, je me tais.
Quand une tuile tombe du toit, il arrive que d'autres suivent. Dans certaines histoires, il peut parfois pleuvoir des tuiles et on peut occasionnellement penser à d'étranges ou « d'étonnantes coïncidences ». Les plus fragiles et les vrai paranos développeront des théories conspirationnistes, ils soutiendront, martelleront que ce sont toujours les mêmes qui font tomber toutes ces tuiles, les jetant les unes après les autres du toit. Des travailleurs sociaux, des juges, des « psychologues » et des « psychiatres » peuvent développer et soutenir des théories tout aussi fantasistes ou farfellues que des conspirationnistes. DSK aurait-il pu tirer des ficelles du Cherche Midi ? Rho, c'est pas possible, « l'homme babouin » aurait-il vraiment osé ?
Début 2004, la ville d'Asnières n'a pas honoré un contract, c'est ce que soutenait une « victime », ma compagne d'alors, qui s'est ensuite tournée vers le tribunal administratif. En 2009 seulement, je crois, le tribunal administratif de Versailles a condamné la ville d'Asnières. Mais malgré cette condamnation, la « victime » était insatisfaite et a donc fait appel. Ce genre de procédures peuvent s'étendre sur des années, ces litiges ne se résolvent pas avec de simples « lettres » du parquet. Voyons donc, en juin 2012, comment notre nouvelle icône s'en sera sortie, contre le Cherche Midi, ou inversement.
Clash, au Mémorial de Caen
Je n'aurai pas conscience des troubles que je crée autour de moi, pensait le Docteur Magalie Bodon-Bruzel, ce « précieux atout », mais parfois malade. J'ai le sentiment d'avoir encore bien foutu le bordel, ce coup-ci, au Mémorial de Caen, au cours puis à la fin d'une journée d’étude, « La perpétuité perpétuelle ». « Foutez le bordel », m'avait dit un magistrat, lors d'une manifestation historique de la justice, fin novembre 2007... foutre le bordel, agacer ou même sérieusement embarasser des pros, je n'ai fait que cela, depuis 2003.
Que faudrait-il que je fasse de plus, maintenant ? Aurai-je dû poignarder un juge, comme cette mère du secteur de Metz, et risquer de prendre 20 ans, voire même perpert à vie, puis expier en UMD, un trou du cul de l'univers carcéral ? Ou aurai-je du agir comme Chantal Clos et attirer Agathe dans un bois plutôt que de lui répondre efficacement dans un prétoire ? Je pense qu'on ne me reverrait plus de si tôt non plus... « quel soulagement », pourraient ensuite lâcher quelques cyniques !
Foutre le bordel dans la rue, parler, crier, médiatiser, dans des prétoires aussi, et jusque dans ceux de la cour de cassation, ça m'occupe. C'est parfois amusant, souvent enrichissant aussi, même si j'ai très souvent le sentiment que les pros de cette justice poussent le bouchon un peu trop loin. Jusqu'où vont ils oser le pousser, justement ? Ce 2 mars, à Caen, on m'a répliqué que j'étais hors sujet. Ah bon ? Je traitais publiquement l'un de leurs intervenants annoncés, l'un de leurs contributeur, de charlatant ! Je pense m'être rendu une fois encore au bon endroit, pour m'adresser aux bonnes personnes. Je crois que le juge pour enfant Jean-Pierre Rosenzweig ne se risquera jamais à me contredire. Foutre le bordel et même parler dans un Mémorial, oui, je n'hésite pas, surtout lorsque je crois avoir de bonnes raisons de l'ouvrir.
Je n'en suis en effet pas à mon coup d'essai. En septembre 2008, au cours du colloque international « Culture psychiatrique et culture judiciaire : relire Michel Foucault », j'avais parlé également, puis il me semble que le juge Jean-Olivier Viout m'avait répondu. Je venais de rappeler qu'en 1983, Michel Foucault nous avait mis en garde contre l'erreur judiciaire. J'avais aussi évoqué le fiasco Dils ou de l'affaire de Montigny-lès-Metz, et que des experts psy n'avaient pas pu lire le passé. Jean-Olivier Viout m'a simplement répondu qu'il fallait respecter l'autorité de la chose jugée. En 2010, on nous reparlait encore du cas Dils, de la qualité des auditions ou des expertises : « une petite précision », un élément « essentiel », « qu'on oublie souvent », « Patrick Dils, à l'époque de sa garde à vue, a huit ans de maturité, il est expertisé comme tel par les... par les experts euh... par un psychologue ». Evidemment, je ne sais pas lire l'avenir. Quand Jean-Olivier Viout me répondait, en septembre 2008, je pensais surtout à son rapport sur l'affaire d'Outreau, ainsi qu'à Lire et écrire l'avenir, L'astrologie dans la France du Grand siècle (1610-1715). Du colloque de septembre 2008, je retenais ensuite d'abord une définition de Daniel Zagury, celle de « l'expert bouffon », dont le rôle est, selon lui, de « déculpabiliser le juge ».
Ce vendredi 2, après la seconde table ronde et au cours des débats avec la salle, on m'a répondu que le sujet du colloque était la perpétuelle à perpétuité, et pas autre chose. Je venais d'expliquer un peu d'où je leurs parlais, de mon parcours ou périple chez le juge pour enfant, lui-même assisté par des crevures, épaulé par un « psychologue » et puis enfin sauvé par le Docteur Magalie Bodon-Bruzel. Je parlais aussi d'iFRAP. On aurait voulu m'interrompre, mais j'ai rebondi et insisté, car en janvier 2005, iFRAP avait publié un dossier complet sur la protection de l'enfance, paru dans sa revue Société civile : « Enfants placés : les `'rapts" de l'Administration ».
J'avais parlé d'un « rapt de mineur » à Bodon-Bruzel, lorsque ce « psychiatre », expert auprès de la cour d'appel de Paris, me recevait enfin ; ma fille Justine avait alors bel et bien « disparue ». J'avais aussi expliqué à Bodon-Bruzel que les travailleurs sociaux de l'OSE France avaient oeuvré comme en 1850, période à partir de laquelle un père pouvait être déclaré « indigne » ; j'aurais l'opportunité de reparler de cela à la fin du mois, je pense, avec Irène Théry, à l'université de Caen. Ensuite, à Caen, j'ai parlé de la trisomie 21 de ma soeur aînée, un « antécédant familial », pour le Docteur Magalie Bodon-Bruzel... puis tout est parti en vrille, je venais de lancer aussi que si elle avait été présente, je n'aurai pas hésité à traiter publiquement Magalie Bodon-Bruzel de charlatant ; un modérateur m'a répondu qu'il s'y serait opposé alors que je venais de l'exprimer !
Tandis que je parlais, on me demandait aussi de formuler une question. Me sentant pressé, j'ai alors demandé si l'ouvrage présenté, La perpétuité perpétuelle, et les intervenants du jour étaient crédibles, puisque le Docteur Magalie Bodon-Bruzel, elle-même contributeur, juge des contenus, pourtant publiés par iFRAP, inpertinents. Les modérateurs m'ont renvoyé à mes « difficultés personnelles » ou à mes affaires « d'ordre privé » ; je leurs ai rendu leur micro. Quelqu'un d'autre que moi a également jeté le discrédit sur l'expertise d'iFRAP, les renvoyant vers le ministère de la justice et des statistiques officielles... mais potentiellement inexploitables. Bref, ces débats sont souvent houleux.
Aujourd'hui, je regrette de ne pas être allé déja au clash à la préfecture de Créteil, fin avril 2009, au cours du colloque Autour de l'enfermement. J'en conserve des photos. Bodon-Bruzel intervenait. Mais j'allais d'abord à Créteil pour rencontrer Françoise Sironi, et pour sa propre présentation, « Psychopathologie de l’incarcération politique ».
Autour de l'enfermement... à Créteil, le 30 avril 2009
Après la cloture du colloque de ce 2 mars, à Caen, j'ai persisté, j'ai insisté auprès des modérateurs. L'un deux, Yannick Lécuyer, je crois, celui qui m'avait répondu qu'il ne m'aurait pas permis de traiter Magalie Bodon-Bruzel de charlatant, m'a assuré qu'il se battrait pour que je puisse critiquer l'ouvrage présenté ce 2 mars, à Caen ; merci ! Ce vendredi, et alors que leur présence était pourtant annoncée, Magalie Bodon-Bruzel était absente, le Directeur de iFRAP également, il me semble ; dommage. Une copie papier de mon billet du 27 février pourrait bientôt parvenir à Sébastien Huygue, un RAR attend d'être retiré à la Poste. Dans les prochains jours, je vais également envoyer une courte baffouille au Directeur de iFRAP.
J'ai bientôt encore du pain sur la planche. Ce vendredi 2 mars, la chambre des mineurs de la cour d'appel de Versailles me rendait un ultime délibéré, il me sera notifié, dans les prochains jours, par la Poste. Quand j'en aurais pris connaissance, je pense que je critiquerais à nouveau le travail et d'avantage encore la thèse de Richard Josfsberg, Educateurs en internat, Tentative d'élucidation... Ca m'occupera, en attendant que la cour de cassation me rende elle également un ultime arrêt. Ce week-end, en ressassant l'ensemble de mes affaires « d'ordre privé » ainsi que les actualités du moment, je me disais finalement qu'il y a pire comme périples, parasites ou même comme aventures. On aurait pu partir en famille avec Costa croisières, aujourd'hui parfois bradées à -70%, et toujours présentées avec un avis « excellent ».
Pour m'occuper encore, je n'ai plus mieux à faire de mon existence et de mes jours de congés... Anastasie me convie, pour discuter de l'un de mes billets d'août dernier. Il semblerait que la Police Nationale n'apprécie pas de voir une photo dans mon blog ou journal, celle que j'ai prise dans le bureau d'un policier, l'été dernier. L'Administration me refusait alors un écrit, souhaitant me faire part d'un avis du parquet, mais oralement uniquement. Passant outre le refus et la consigne du parquet au commissaire, ignorant ce que souhaitait m'imposer la police, une notification orale uniquement, j'ai très discrètement pris une photo, d'assez bonne qualité. Je n'ai pas l'intention de modifier ce déjà vieux billet, ni d'en supprimer la moindre image ou photo. Il y a quelques temps, nous apprenions que Tristane Banon était tout contente avec une lettre du parquet au fond de son sac à main ; que dirait-Banon, si elle devait, un jour et sous la contrainte, la déchirer ? Qu'aurait dit Banon si le parquet ne lui avait jamais rien communiqué ? Je vais pouvoir en discuter, en débattre, très prochainement, avec un commandant de police, pour commencer... Ca ira, je pense. Anastasie et moi, nous avons déjà flirté ensemble, plus d'une fois même, ce que Maître Delphine Roughol, cafard d'enfants, devrait pouvoir confirmer.
Quelle farce, « jailli un fleuve de liberté » Anastasie convie... |
Affaire Diallo : les avocats de DSK font appel
NDLR : Ces avocats peuvent faire appel, ça ne fâche ou n'ennuie pas trop les petits juges, ni ceux juchés plus haut ? En France, la justice aurait déjà perdu ou détruit le dossier pénal Diallo c/ DSK ; que foutent ces greffes et ces facteurs américains, ils ne connaissent pas la broyeuse ou la poubelle ? #LOL Si, si, en France, en pleine procédure, un dossier sensible, d'abord retenu par l'instruction, peut ensuite faire #pschitt, surtout lorsqu'il est réclamé par un expert, pour éclairer un tribunal administratif... et là, quelques avocats et plus me regardent encore tous de travers #LOL J'ai mal lu, ou la brève du Figaro renseigné par AFP et Reuters l'est bien trop ? Les avocats de Diallo seraient-ils réellement allés au civil sans preuves, rien qu'avec des paroles, juste du vent, et en espérant rafler un jour le contenu du dossier pénal ? Au cours du procès au civil qui suivra, les avocats de Diallo pourront toujours brandir la lettre du parquet que Tristane Banon a pu décrocher avec le concours de Me David Koubbi...
ACTUALITÉ > International
Affaire Diallo : les avocats de DSK font appel
Mots clés : New York, Nafissatou Diallo, Dominique Strauss-Kahn
Par lefigaro.fr
Mis à jour le 12/06/2012 à 17:01 | publié le 12/06/2012 à 08:34
Ils contestent la décision du juge d'autoriser la poursuite de la procédure civile visant l'ex-patron du FMI, dont l'immunité diplomatique n'a pas été reconnue. Le bureau des procureurs a aussi saisi la justice pour empêcher le camp Diallo d'avoir accès à leur enquête.
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