Catégorie: Psychologie, idéologies
Discours de Madame Rachida Dati à l'ENM
NDLR : Je pense que seul le prononcé fait foi.
05 février 2009, de source www.presse.justice.gouv.fr
Rencontre avec les auditeurs de justice - ENM - Bordeaux
Discours de Madame Rachida Dati, Garde des Sceaux, ministre de la Justice
Monsieur le Préfet,
Monsieur le Médiateur de la République (Jean-Paul Delevoye),
Monsieur le Secrétaire général,
Monsieur le Premier président,
Monsieur le Procureur général,
Monsieur le Directeur de l'Ecole Nationale de la Magistrature,
Mesdames et Messieurs les magistrats,
Mesdames et Messieurs les personnels et chargés de formation,
Mesdemoiselles, Mesdames et Messieurs les auditeurs de justice de la promotion 2009,
Mesdames et Messieurs,
C'est chaque fois avec beaucoup de plaisir que je reviens à l'ENM. Comme tous les magistrats, je suis très attachée à cette école.
Je veux tout d'abord féliciter les nouveaux auditeurs de justice. Pour les uns, vous avez réussi un concours particulièrement difficile. Pour les autres, c'est la qualité de votre parcours professionnel qui vous a permis d'intégrer l'école. Derrière ces succès, derrière ces parcours, je sais qu'il y a beaucoup de motivation, de travail et d'énergie.
Vous avez intégré une grande école de notre République. Une école moderne, dynamique qui a su adapter sa formation aux nouvelles exigences du droit et de notre société.
C'est ce qu'attendent les Français. Il faut regarder la vérité en face : la justice n'a pas toujours été comprise de nos concitoyens.
Le Conseil supérieur de la magistrature, dans son dernier rapport, évoque la crise de confiance qui existe entre l'opinion publique et l'institution judiciaire. Il faut dire les choses simplement : les Français manquent de confiance en leur justice.
Le bréviaire du chaos
NDLR : Je lis un peu de tout... tout le monde ne supporterait pas.
Mensonge, éternel mensonge, qui n'était propre, au lendemain de toute révolution subséquente, qu'à rejeter le peuple dans les mêmes fautes par la même confiance. • « Marat, l'ami du peuple », par Alfred Bougeart, tome I, chapitre XIII, biographie août 1789 - 22 janvier 1790
Pour Laurent Lèguevaque, le mensonge, « avion furtif », reste indétectable. Il me semble qu'il parle de l'éternel mensonge. Mais voir également les premières lignes de La dialectique éristique, de Schoppenhauer.
Le bréviaire du chaos
par Albert Caraco, chez l'Age de l'Homme, extrait
En justice, ne trompe pas qui peut ?
Les propos ne sont pas contradictoires : ce que disent les avocats ou les acquittés ne fait l'objet d'aucune vérification. Par exemple, il est reproché avec véhémence au juge Burgaud, lors de son audition, de n'avoir pas prononcé de non-lieu pour un jeune handicapé. Sous la pression de la médiatisation et ne pouvant s'appuyer sur une référence précise au dossier, il oublie de préciser qu'il ne l'a en réalité jamais mis en examen ! Et ses avocats ne peuvent intervenir... Avec les méthodes et le dispositif qui la soutient, disparaissent aussi les garanties. • Antoine Garapon et Denis Salas, Les Nouvelles Sorcières de Salem, chez Seuil, octobre 2006, p79-80
Calliclès : Cet homme-là ne cessera pas de dire des pauvretés. Socrate, réponds-moi : n'as-tu pas honte, à ton âge, d'éplucher ainsi les mots, et de croire que tu as cause gagnée lorsqu'on s'est mépris sur une expression ? Penses-tu que par les plus puissants j'entende autre chose que les meilleurs ? Ne te dis-je pas depuis longtemps que je prends ces termes de meilleur et de plus puissant dans la même acception ? T'imagines-tu que ma pensée est qu'on doit tenir pour des lois ce qui aura été arrêté dans une assemblée composée d'un ramas d'esclaves et de gens de toute espèce, qui n'ont d'autre mérite peut-être que la force du corps ? • Platon, Gorgias ou De la Rhétorique
Séance de rentrée de
l’Ecole de formation du barreau de Paris
le 3 janvier 2007
Guy Canivet
Premier président de la Cour de cassation
(...) Aux uns comme aux autres, on dira ce qui se fait et s’évite ; aux uns comme aux autres, on apprendra les « convenances » de leur métier. C’est précisément le sens étymologique de la déontologie, « connaître ce qui est convenable ».
(...) Par exemple, pour l’un comme pour l’autre, on cite l’indépendance. Certes, l’indépendance de l’avocat n’est pas la même que celle du magistrat, mais elle vise à la même chose : la crédibilité. C’est parce que l’avocat est indépendant de toute subordination qu’il est écouté dans ce qu’il défend, c’est parce que le jugement ne répond à aucune instruction, à aucune influence, à aucune complaisance qu’il fait autorité dans ce qu’il décide.
(...) Tous ces principes éthiques : honneur, probité, dignité, visent en réalité, à travers le comportement de ceux qui la servent, à protéger le crédit de la justice. Rien dans le comportement des uns et des autres ne doit porter atteinte à l’institution à laquelle ils participent selon des modalités différentes. Dans une audience, c’est, indistinctement, le comportement des uns et des autres qui fait la qualité du débat, qui donne l’impression d’une justice sereine.
(...) La loyauté est aussi un devoir de l’avocat comme du magistrat. On ne trompe, par des manœuvres ou mensonges, ni son client ni son adversaire lorsque l’on est avocat, on ne tend aucun piège au justiciable lorsque l’on est juge… même juge d’instruction, on transcrit dans le dossier tout ce que l’on fait, tout ce que l’on sait, on ne dissimule rien, on ne ment ni par action, ni par omission… En justice, ne trompe pas qui peut !
(...) Il y aurait encore l’humanité. Regarder celui qui réclame justice ni comme un bénéficiaire de prestation, un pur agent économique, ni comme un importun, ni comme un ennemi, ni comme un menteur, mais comme un homme dans une situation difficile qui se défend ou revendique son droit.
Mots, traces et marques
NDLR : Voir également Les mots et les choses, de Michel Foucault.
Comment la ville nuit-elle à notre cerveau ?
LEMONDE.FR | 30.01.09 | 16h43 • Mis à jour le 30.01.09 | 16h53
La ville a toujours été le moteur de la vie intellectuelle, rappelle le journaliste spécialisé dans le domaine de la cognition, Jonah Lehrer, auteur de l'excellent Proust was a neuroscientist (Proust était un neuroscientifique) et du récent How we decide (Comment nous décidons) dans un article du Boston Globe. Reste que l'on sait encore mal comment elle agit sur notre cerveau.
Des chercheurs américains et australiens commencent à montrer que le simple fait de vivre dans un environnement urbain à des effets sur nos processus mentaux de base. Après avoir passé quelques minutes dans une rue bondée, le cerveau est moins en mesure d'organiser les informations qu'il reçoit dans la mémoire, explique le psychologue du Laboratoire de neuroscience cognitive de l'université du Michigan, Marc Berman. A l'inverse, la nature serait un élément extrêmement bénéfique pour le cerveau : des études ont même démontré que des patients d'hôpital qui peuvent voir des arbres de leurs fenêtres se rétablissent plus rapidement que ceux qui en sont privés.
Alors que la majorité de la population réside dans les villes, les environnements de béton et d'automobiles auxquels nous sommes confrontés auraient des incidences sur notre santé mentale et physique, jusqu'à modifier la façon dont nous pensons.
Mots, traces et marques
Dimensions spatiale et linguistique de la mémoire urbaine
sous la direction de Thierry BULOT et Vincent VESCHAMBRE, chez l'Harmattan, mai 2006
De la quatrième. Problématiser le terrain urbain, c'est rencontrer une crise sociale et mettre l'accent sur des inégalités. Même si elle produit des richesses, de la culture, des valeurs positives, des normes, la ville est aussi un lieu non seulement de tensions et de conflits plus ou moins bien gérés mais aussi de discrimination, de relégation. Dans ce volume, sociolinguistique urbaine et géographie sociale se donnent pour objectif commun - autour de la vaste problématique du marquage de l'espace, de l'affichage public des langues et des discours - de mettre en évidence les rapports de pouvoir, les hiérarchisations sociales, tels qu'ils se jouent dans les dimensions spatiale et langagière.
Les secrets de fabrication des fils d'araignée
Le Figaro, 26/12/2008 | Mise à jour : 22:49, extrait
La solidité des toiles ainsi que leur longévité varient en fonction du régime alimentaire des arthropodes.
Les performances de la soie d'araignée intéressent plusieurs laboratoires de biotechnologie dans le monde. En effet, c'est le plus solide de tous les fils produits par des organismes vivants. Légers et flexibles, ils sont plus résistants que le Kevlar, constitué de fibres chimiques. Pour cette raison, les scientifiques voudraient fabriquer de la soie d'araignée artificielle à grande échelle ou en faire produire par des animaux génétiquement modifiés. Les applications sont potentiellement considérables. Les militaires, par exemple, rêvent d'en faire des gilets pare-balles ultralégers.
«On n'en est pas encore là», relève toutefois Christine Rollard, du Muséum de Paris. Les recherches butent sur des difficultés techniques, mais on ignore lesquelles. Les secrets sont bien gardés et la concurrence est féroce. Pendant ce temps, les biologistes avancent. Ils ont découvert récemment que la soie d'araignée n'est pas un produit aussi homogène qu'on le croyait. Certaines espèces peuvent produire jusqu'à huit types de fils sur une même toile : adhésifs, vibratiles, solides, etc. Cette année, plusieurs expériences en laboratoire ont révélé qu'au sein d'une même espèce la solidité des fils dépend du régime alimentaire et, plus globalement, des conditions de vie de chaque individu. Autrement dit, le fil d'araignée n'est pas un produit industriel mais un produit artisanal ayant des caractéristiques locales.
Vu sur Internet
NDLR : Pourquoi n'aurais-je pas le droit d'avoir, moi aussi, un site sur Internet ?
Le Crif en action - www.crif.org - 21/01/09 - - : Shoah
La commission du CRIF «Femmes dans la cité» reçoit Richard Josefberg, Directeur de la maison d’enfants de l’OSE de Taverny
La commission du CRIF « Femmes dans la cité » présidée par Nathalie Cohen-Beizerman et Edwige Elkaïm a eu le plaisir de recevoir Richard Josefberg, Directeur de la maison d’enfants de l’OSE de Taverny, dite « maison Elie Wiesel ».
L’OSE (Œuvre de Secours aux Enfants) a, rappelons-le, rejoint le CRIF à la dernière Assemblée Générale, le dimanche 16 novembre 2008. Monsieur Josefberg dirige cette maison depuis l’année 2000, après y avoir été éducateur. Il est intervenant dans les instances de formation sur le travail social (écoles d’éducateurs et Formation permanente). Il participe également aux jurys de Diplômes d’Etat.
La maison de Taverny n’accueille pas que des enfants juifs, selon le vœu de la famille juive propriétaire-donateur de la maison. 48 enfants sont accueillis toute l’année et 24 éducateurs travaillent là. La maison a une habilitation « Social et Justice ». Une population d’enfants aux pathologies diverses et parfois contradictoires qu’il faut stabiliser et socialiser par le vivre ensemble.
Vu sur Internet
NDLR : Pourquoi n'aurais-je pas le droit d'avoir, moi aussi, un site sur Internet ?
De source http://www.eliewieselfoundation.org/
The statement regarding the Bernard Madoff fraud... To Our Friends:
We are deeply saddened and distressed that we, along with many others, have been the victims of what may be one of the largest investment frauds in history. We are writing to inform you that the Elie Wiesel Foundation for Humanity had $15.2 million under management with Bernard Madoff Investment Securities. This represented substantially all of the Foundation's assets.
The values we stand for are more needed than ever. We want to assure you that the Foundation remains committed to carrying on the lifelong work of our founder, Elie Wiesel. We shall not be deterred from our mission to combat indifference, intolerance, and injustice around the world.
At this difficult time, the Foundation wishes to express its profound gratitude for all your support.
The Elie Wiesel Foundation for Humanity
Guantanamo : un juge fait de la résistance
Portfolio sonore
A la Bastille, chaque manifestant a ses raisons
LEMONDE.FR | 29.01.09 | 19h46 • Mis à jour le 29.01.09 | 21h22
Guantanamo : un juge refuse de lever la procédure contre un détenu soupçonné dans l'attaque de l'"USS Cole"
LEMONDE.FR | 29.01.09 | 21h13 • Mis à jour le 29.01.09 | 21h24, extrait
Le Pentagone a annoncé, jeudi 29 janvier, le refus d'un juge militaire de Guantanamo de suspendre la procédure contre un Saoudien accusé d'être impliqué dans l'attentat du navire USS Cole, qui avait fait 17 morts en 2000. Cette décision va à l'encontre de la demande du président Obama : "Le juge James Pohl a rejeté la requête déposée par l'accusation", demandant la suspension de la procédure judiciaire pendant 120 jours, assure Jeffrey Gordon, un porte-parole du département américain de la défense.
La décision du juge étant souveraine, la nouvelle administration va devoir décider désormais si elle retire les charges contre Abd Al-Rahim Al-Nashiri pour arrêter, de fait, la procédure. M. Al-Nashiri, 43 ans, est l'un des six détenus de Guantanamo qui encourent la peine de mort et l'un des trois que la CIA a reconnu avoir soumis à la simulation de noyade, considérée comme de la torture. Né à La Mecque, il est accusé d'avoir aidé deux extrémistes islamistes qui avaient lancé une barge remplie d'explosifs contre la coque de l'USS Cole, alors amarré au port d'Aden (Yémen). L'attentat avait tué 17 marins américains. Arrêté en 2002, il a été détenu par la CIA dans un lieu inconnu avant d'être transféré en 2006 à Guantanamo. Il devait annoncer s'il plaidait ou non coupable le 9 février.
Réintégration des intégristes : un prêtre relance la polémique
lefigaro.fr avec AFP, 29/01/2009 | Mise à jour : 17:35, extrait
Pour un responsable de la communauté intégriste catholique italienne, les chambres à gaz dans les camps de concentration ont servi «à désinfecter». De quoi relancer la crise suscitée par les propos négationnistes de l'évêque lefebvriste Richard Williamson.
Les ecclésiastiques catholiques intégristes ont décidément un don depuis plusieurs jours pour susciter la polémique. Quelques jours seulement après les propos négationnistes de l'évêque Richard Williamson sur l'Holocauste, c'est au tour d'un prêtre italien intégriste de remettre en cause la Shoah.
Dans une interview accordée jeudi à «La Tribune de Trévise», Floriano Abrahamowicz responsable de la communauté intégriste catholique de la Fraternité Saint Pie X pour le nord-est de l'Italie, explique ainsi savoir «que les chambres à gaz ont existé au moins pour désinfecter, mais je ne saurais dire si elles ont causé des morts ou non car je n'ai pas approfondi la question».
C'est pas gagné !
NDLR : Quelques images glanées le 27 au soir, dans les couloirs du métro parisien.
Maux et méthodes fiables : formez vous
Voulons nous des enfant [maghrébins] barbares ?
NDLR : La présentation du livre, sur Internet, cet été, m'avait quelque peu étonné. De nombreux discours de nature parfois similaires ont précédé sa publication. Quelques passages décrivent des pratiques de contention. Par « traumatismes [relationnels] précoces » comprendre, par exemple, « bébé secoué » ?
Je suis étonné de constater que l'auteur pourrait faire certaines recherches et observations dans les transports en commun... Je note également que l'auteur fait l'éloge de l'avocat de l'enfant et décrie encore certaines pratiques de travailleurs sociaux à force d'exemples, de situations et vécus d'enfants tout à fait dramatiques.
Cet ouvrage, de toute une série du même auteur, chez Dunod, peut encore choquer dès son introduction.
Selon les Echos du Pas-de-Calais n° 58, octobre 2004, page 20 et suivante, Le racisme au quotidien, Hervé Flanquart, maître de conférences à l'université du Littoral, aurait affirmé que « le danger est de typifier une population avec ses éléments les plus déviants. »
Voir aussi La tyrannie des bien-pensants et La psychiatrie - et la justice - à l'épreuve du scientisme.
Voulons-nous des enfants barbares ?
Prévenir et traiter la violence extrême
de Maurice Berger
Dunod, 8 octobre 2008
Pas de résumé sur amazon.fr... voir la présentation chez Dunod, différente de la quatrième.
La quatrième. La quasi-totalité des enfants et préadolescents auteurs de violences extrêmes ont été soumis tout petits, le plus souvent par leurs parents, à des relations particulièrement défectueuses entraînant des traumatismes relationnels précoces.
Pour faire face à ces traumatismes, ces enfants ont, dès les premières années de leur vie, mis en place des processus de défense automatiques incluant la violence. Devenus adolescents ou adultes, beaucoup blesseront, voire même violeront ou tueront.
Leur prise en charge thérapeutique est de résultat aléatoire. Et pourtant les connaissances scientifiques qui permettraient une vraie prévention, existent. Seule la France refuse de les prendre en compte car ce savoir bat en brèche un bon nombre de croyances. Le lien de causalité entre traumatisme relationnel précoce et violence fait en effet chez nous l'objet d'un déni volontaire et sans remède.
Le nombre d'enfants « barbares » qui n'ont pas la liberté interne de ne pas frapper va continuer à croître si nous ne parvenons pas à modifier notre manière de penser ce problème. Cet ouvrage veut y contribuer.
Page 107, l'éloge de l'avocat de l'enfant
Placid et Muzo
NDLR : Toute une époque, révolue. A brûler ?
Bien évidemment, il n’y a jamais eu chez quiconque aux Éditions Vaillant l’idée de manipuler les petites cervelles toutes fraîches, on veut simplement transmettre des idées généreuses, comme le respect de l’autre, l’antiracisme, le goût de la liberté et de la paix, le rejet des superstitions, la confiance dans le progrès et autres valeurs humanistes." • L’histoire de Pif Gadget, L'Humanité, le 9 septembre 2003
"La BD provocatrice n'est pas morte"
LEMONDE.FR | 28.01.09 | 13h02, extraits
Benoît Mouchard, directeur artistique du Festival international de bande dessinée d'Angoulême, estime que malgré le retour d'un certain ordre moral comparativement aux années 1970, de nombreuses publications contemporaines restent transgressives.
[...] Def : Peut-on dire de la BD qu'à l'instar du rock, à force de se populariser, le message provocateur et contestataire s'est perdu ?
Benoît Mouchard : Cela dépend de qui on parle. Si on est dans les généralités, il est assez évident que la bande dessinée française est moins subsersive que dans les années 1970, la grande époque de Reiser, de Gotlib, de Bretécher, etc. Pour autant, ce qu'il ne faut pas négliger, c'est que la bande dessinée est un moyen d'expression pratiqué partout sur la planète, et qu'il y a certains endroits du monde où elle est plus que jamais provocatrice et subversive. C'est pourquoi nous consacrons une exposition cette année, notamment, à la bande dessinée sud-africaine. Le collectif Bitter Komix pratique la bande dessinée comme un sport de combat et détourne notamment la ligne claire d'Hergé pour parler des conséquences malheureusement toujours réelles de l'apartheid.
De source placid.muzo.free.fr
Bande Dessinée
«Pif Gadget» est mort
Le mythique magazine pour la jeunesse cesse définitivement sa parution.
Le Matin - le 22 janvier 2009, 21h34
Une machine à faire des oeufs carrés: voici l'ultime gadget qu'on glissera dans le cercueil de Pif le chien. Le numéro 53 de Pif Gadget, daté de novembre 2008, qui traîne encore sur les rayons de certains kiosques, est appelé à devenir collector. Attendu ce mois, le numéro 54 ne verra jamais le jour: mercredi dernier, le Tribunal de commerce de Bobigny a placé en liquidation judiciaire Pif éditions, la société qui s'occupait du mythique magazine pour la jeunesse lancé en 1969.
Désormais, c'est uniquement sur l'écran large de la mémoire que Pif se chicanera avec le chat Hercule. Pour toutes les filles et pour tous les garçons qui ont grandi dans les années septante en dévorant chaque semaine ce journal bédé agrémenté d'un gadget loufoque, la nouvelle est infiniment triste. Mais pas réellement surprenante. Le temps où le journal fédérait l'ensemble des cours de récréation en réconciliant cancres et bons élèves autour d'une histoire complète de Placid et Muzo ou d'un bricolage cheap est depuis longtemps révolu.
Enfants, graines de délinquants ?
NDLR : Voir également Chirac trop laxiste avec son chien
20.35 FRANCE 5
DOCUMENTAIRE
Marina Julienne et Christophe Muel (Fr., 2008)
Enfants, graines de délinquants ?
Article paru dans l'édition du Monde du 02.11.08
En 2006, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'intérieur, suscitait une de ces polémiques qu'il affectionne, en recommandant le dépistage des troubles du comportement dès la crèche pour prévenir la délinquance. Devant le tollé des professionnels de la petite enfance et l'inquiétude des parents, le projet a finalement été écarté par le gouvernement. Mais l'idée qu'il est possible de prédire les comportements déviants dès la plus tendre enfance a continué à faire son chemin : « De plus en plus se dessine une société de l'enfance sous contrôle », met en garde Enfants, graines de délinquants ? de Marina Julienne et Christophe Muel.
Proposition de loi sur la protection de l'enfance
Critique
"Encyclopédie capricieuse du tout et du rien", de Charles Dantzig : Charles Dantzig tête de listes
LE MONDE DES LIVRES | 08.01.09 | 12h07, extrait
Le goût de la formule ne lui fait pas craindre d'être schématique. Voici la liste réfléchie des peuples : "Les Français se détestent. Les Russes se déplorent. Les Anglais se raillent. Les Polonais se plaignent. Les Italiens se regardent. Les Américains s'observent." C'est vrai et c'est faux. Charles Dantzig constate lui-même que "toutes les généralités se complètent par des détails qui semblent les contredire".
ASSEMBLÉE NATIONALE
CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958
DOUZIÈME LÉGISLATURE
Enregistré à la Présidence de l'Assemblée nationale le 21 décembre 2004.
PROPOSITION DE LOI
sur la protection de l'enfance,
(Renvoyée à la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration
générale de la République, à défaut de constitution d'une commission spéciale dans les délais
prévus par les articles 30 et 31 du Règlement.)
PRÉSENTÉE
par Mme Henriette MARTINEZ
Additions de signatures :
Mmes et MM. Jean-Claude Abrioux, Manuel Aeschlimann, René André, Jean Auclair, Patrick Beaudouin, Jean-Claude Beaulieu, Pierre Bédier, Jacques-Alain Bénisti, Jean-Louis Bernard, Marc Bernier, Gabriel Biancheri, Jérôme Bignon, Claude Birraux, Roland Blum, Jacques Bobe, Yves Boisseau, Bruno Bourg-Broc, Loïc Bouvard, Michel Bouvard, Françoise Branget, Ghislain Bray, Maryvonne Briot, Chantal Brunel, Yves Bur, François Calvet, Pierre Cardo, Richard Cazenave, Roland Chassain, Jean-Louis Christ, Philippe Cochet, Alain Cortade, Louis Cosyns, Edouard Courtial, Alain Cousin, Jean-Michel Couve, Charles Cova, Jean-Claude Decagny, Jean-Pierre Decool, Bernard Deflesselles, Lucien Degauchy, Francis Delattre, Richard Dell’Agnola, Patrick Delnatte, Léonce Deprez, Jean-Jacques Descamps, Jean Diébold, Michel Diefenbacher, Jean-Pierre Door, Dominique Dord, Philippe Dubourg, Nicolas Dupont-Aignan, Francis Falala, Yves Favennec, Philippe Feneuil, Jean-Michel Ferrand, Daniel Fidelin, André Flajolet, Jean-Claude Flory, Arlette Franco, Cécile Gallez, René Galy-Dejean, Daniel Gard, Jean-Paul Garraud, Jean-Marie Geveaux, Franck Gilard, Bruno Gilles, Jean-Jacques Guillet, Jean-Pierre Giran, Maurice Giro, Claude Goasguen, François Grosdidier, Pascale Gruny, Christophe Guilloteau, Emmanuel Hamelin, Michel Heinrich, Pierre Hellier, Pierre Hériaud, Jean-Yves Hugon, Sébastien Huyghe, Édouard Jacque, Olivier Jardé, Christian Jeanjean, Maryse Joissains-Masini, Jacques Kossowski, Patrick Labaune, Jacques Lafleur, Marguerite Lamour, Édouard Landrain, Pierre Lasbordes, Jean Lassalle, Thierry Lazaro, Brigitte Le Brethon, Jean-Pierre Le Ridant, Jean-Marc Lefranc, Gérard Léonard, Jean-Louis Léonard, Céleste Lett, Corinne Marchal-Tarnus, Thierry Mariani, Hervé Mariton, Alain Marleix, Hugues Martin, Philippe-Armand Martin, Jean-Claude Mathis, Bernard Mazouaud, Christian Ménard , Alain Merly, Denis Merville, Gilbert Meyer, Pierre Micaux, Nadine Morano, Alain Moyne-Bressand, Jean-Pierre Nicolas, Dominique Paillé, Bernadette Païx, Robert Pandraud, Béatrice Pavy, Jacques Pélissard, Pierre-André Périssol, Bernard Perrut, Christian Philip, Bérengère Poletti, Bernard Pousset, Daniel Prévost, Christophe Priou, Didier Quentin, Eric Raoult, Jean-Luc Reitzer, Jacques Remiller, Marc Reymann, Dominique Richard, Juliana Rimane, Jean Roatta, Jean-Marc Roubaud, Michel Roumegoux, Francis Saint-Léger, André Schneider, Michel Sordi, Daniel Spagnou, Alain Suguenot, Michèle Tabarot, Guy Teissier, Michel Terrot, Dominique Tian, Jean-Claude Thomas, Jean Ueberschlag, Léon Vachet, Christian Vanneste, François Vannson, Alain Venot, Jean-Sébastien Vialatte, Philippe Vitel, Michel Voisin et Gérard Weber
Additions de signatures :
MM. Georges Colombier, Antoine Herth, Georges Mothron et François Scellier
EXPOSÉ DES MOTIFS
Mesdames, Messieurs,
La loi de 1958 sur l'assistante éducative, modifiée en 1970, a été conçue à une époque où les enfants étaient fréquemment placés d'une manière abusive, et abusivement prolongée sans réexamen de leur situation personnelle et familiale. Afin de mettre fin à ces pratiques, la loi a été construite en mettant au cœur de sa logique « l'aide et le conseil à la famille », le service chargé de cette action devant suivre le développement de l'enfant et en rendre compte périodiquement au juge des enfants. Si un retrait de l'enfant de son milieu naturel s'avère nécessaire, une telle mesure doit être réévaluée au minimum tous les deux ans. L'exposé des motifs de la loi de 1958 indique que cette loi « s'inspire d'études préalables très poussées, de l'expérience, des enseignements du droit comparé ».
Je ne suis pas parfaite
NDLR : A partir de 8 ans...
Les valeurs des français
Identité nationale : quand Sarkozy se réfère aux croisades et à Rivarol
NOUVELOBS.COM | 15.03.2007 | 12:28
Dans un discours consacré à la culture, le candidat UMP s'est référé à "la France des croisades et des cathédrales, la France des droits de l'homme et de la Révolution", citant notamment l'écrivain Rivarol, figure régulièrement récupérée par l'extrême-droite française.
Les valeurs des Français
Ipsos.fr, 22 novembre 2000, extrait - Pierre Bréchon, professeur à Sciences po Grenoble, chercheur au Centre d'informatisation des données socio-politiques (CIDSP, CNRS), président d'ARVAL (Association pour la recherche sur les systèmes de valeurs), répond aux questions de Canal Ipsos sur les résultats de l'enquête European Values (ARVAL- Research International, réalisée de fin mars à début avril 1999).
Pouvez-vous en quelques mots nous présenter l'enquête valeurs ?
Cette enquête a une longue histoire. Elle a été initiée à la fin des années 70 par des chercheurs en sciences sociales de plusieurs pays européens. Trois vagues ont eu lieu en 1981, 1990 et 1999, ce qui nous permet de mesurer et de comparer des évolutions. Au moins 1 000 personnes ont été interrogées dans chaque pays. L'échantillon français pour 1999 est de 1821 individus (enquête ARVAL-Research International réalisée fin mars-début avril 1999).
Quelles sont les grandes valeurs qui aujourd'hui structurent la société française ?
Il y a plusieurs manières de répondre à votre question. Les domaines de la vie qui comptent le plus pour les Français, ce sont d'abord la famille, puis le travail. On trouve ensuite la sociabilité de proximité (les amis, les relations) et les loisirs. La politique et la religion arrivent en queue de peloton. Ce qu'il est important de souligner, c'est que les valeurs familiales ont beaucoup évolué. Ce qui est valorisé aujourd'hui, c'est une famille fondée sur les sentiments et les relations bien plus qu'une famille conçue comme une institution. Avant, la famille, c'était un cadre institutionnel, une stabilité, assurée notamment par le mariage. Aujourd'hui, elle repose d'abord sur les sentiments individuels ce qui explique qu'elle soit plus mouvante, qu'elle soit fragile et qu'elle puisse se recomposer. On retrouve finalement dans le domaine familial le mouvement d'individualisation qui caractérise l'évolution des valeurs de notre société dans tous les domaines. Il faut bien distinguer individualisation et individualisme. L'individualisme, c'est l'égoïsme, le repli sur soi. L'individualisation est différente : c'est la personnalisation des valeurs et des principes, adaptés à ses relations et son environnement proches. Chacun se bricole et expérimente ses valeurs dans son univers de proximité.
Y-a-t-il des valeurs en déclin ? et des valeurs en hausse ?
Oui, le conformisme, le traditionnel et l'institutionnel sont en déclin. Parallèlement, la valeur tolérance se renforce. Les Français considèrent que la société n'a pas à réguler, à intervenir dans la conduite de la vie privée. En revanche, la demande d'ordre et de régulation est forte dans le domaine de l'organisation sociale. Les gens estiment qu'il y a des choses à respecter, et expriment un besoin de civilité, de civisme même. Cette attente de bon ordre social est beaucoup plus forte qu'il y a 20 ans. On ne peut plus la qualifier de " réactionnaire " : elle a en effet le plus sensiblement augmenté depuis dix ans chez les jeunes de gauche.
Jugé pour avoir oublié son fils dans une voiture
L'un des présumés saboteurs de la SNCF se confie à "Libération"
LEMONDE.FR | 09.12.08 | 17h20 • Mis à jour le 09.12.08 | 17h44, extrait
Dans Libération daté du mardi 9 décembre, il raconte son arrestation, sa garde à vue, sa mise en examen et sa détention provisoire. Pour lui, l'ampleur de l'opération est "disproportionnée" par rapport aux faits reprochés (qu'il ne reconnaît pas). Il estime qu'il s'agit surtout d'une "volonté de la police de diaboliser, de construire du coupable". Il veut par ailleurs "faire tomber la qualification de terroriste".
Jugé pour avoir oublié son fils dans une voiture
lefigaro.fr, 09/12/2008 | Mise à jour : 14:39, extraits
Le petit garçon de deux ans et demi était mort dans le véhicule resté en plein soleil dans l'Isère, en juillet dernier. Son père risque huit mois de prison avec sursis.
[...] Mardi, le père de l'enfant doit répondre d'«homicide involontaire» devant le tribunal correctionnel de Vienne. Le procureur de la République de Vienne, Franck Rastoul,a requis huit mois de prison avec sursis contre lui.
Dans Le Parisien-Aujourd'hui en France, le procureur évoque une «décision difficile à prendre vu la dimension humaine et dramatique de ce dossier». Et d'ajouter, pour justifier d'avoir décidé de renvoyer le père devant un tribunal : «Un tel drame doit avoir une réponse judiciaire». La mère Yannis ainsi que ses grands-parents s'étaient pourtant battus pour que le procès n'ait pas lieu. «Ils étaient très dignes dans leur douleur (...) Je leur ai dit que ce procès devait servir à alerter l'opinion sur ce genre de situation et donc prévenir le renouvellement d'un tel drame» a insisté le procureur.
«Ce procès, c'est la justice des hommes, je m'en fiche. Ma condamnation, je l'ai déjà eu» avait réagi le père de l'enfant en octobre sur RTL. Son expertise psychiatrique n'a mis en exergue aucune pathologie, aucun déséquilibre particulier. Il n'a pas été mis en examen car il n'y a pas eu d'information judiciaire. Il comparaitra donc par convocation. Trois magistrats professionnels devront, comme le dit Franck Rastoul, «tenter d'analyser l'inconcevable».
Enfants maltraités - Les chiffres et leur base juridique en France
Author(s) : TURSZ Anne, GERBOUIN-REROLLE Pascale
Publication date : 12-2008
Language : FRENCH
220p. 15.5x24 Broché. La présentation.
Description. Dans son rapport mondial sur la violence et la santé de 2002, l’OMS indiquait que les très jeunes enfants étaient les plus exposés au risque d’homicide. La France n'échappe pas à cette douloureuse règle statistique : c'est avant l'âge d'un an que le taux d'homicides est le plus élevé par rapport à tous les âges de la vie. Le problème de la maltraitance est régulièrement évoqué, dans notre pays, comme prioritaire, sans qu'on dispose pour autant de données épidémiologiques fiables. En revanche, le sujet est très fortement médiatisé mais, derrière cet étalage de faits divers, les lacunes dans la connaissance scientifique sont immenses. Face à ce constat, cet ouvrage a un triple objectif :
1) analyser le cadre juridique et institutionnel du recueil d'information sur les enfants maltraités,
2) faire le bilan des connaissances statistiques et épidémiologiques, en soulignant les problèmes de fiabilité des données et en en réalisant une synthèse, suivie de recommandations,
3) proposer un outil aux professionnels de la petite enfance, leur apportant des chiffres propres à étayer et évaluer leurs actions, les principaux textes de lois et un annuaire des informations accessibles sur Internet.
Cet ouvrage apporte des éléments très novateurs en France et combat des idées reçues, notamment le présupposé d'un lien obligé entre maltraitance et précarité. Cet ouvrage, seul en France à faire le bilan de l'ensemble des connaissances sur la magnitude du problème de la maltraitance, est aussi un outil d'enseignement. Il s'adresse aux Professionnels de la petite enfance, de l'éducation, du social, du sanitaire, du judiciaire, des administrations et services déconcentrés de l'état, des collectivités territoriales et du système de santé. Associations luttant pour la protection de l'enfance. Organismes de formations médico-sociales. Chercheurs et enseignants en santé publique. Sociologues de la famille et de l'adolescent.