Catégorie: Un peu d'histoire
A l'heure de l'astronavigation
Point de vue
La réplique du juge d'instruction dans l'affaire des "terroristes" de Tarnac, par Thierry Fragnoli
LE MONDE | 27.01.09 | 10h10 • Mis à jour le 27.01.09 | 12h08, extraits
4. Il ne nous a pas échappé que le principe est la liberté, et l'exception la détention provisoire, ce que nous mettons en application, puisque nous avons dans chacun de nos cabinets beaucoup plus de personnes libres sous contrôle judiciaire que détenues. Par ailleurs, un autre principe, trop évident pour être inscrit dans le code de procédure pénale puisqu'il relève du simple bon sens, est tout aussi important : il faut se garder d'avoir des propos péremptoires sur un dossier dont on ignore exactement la teneur.
5. La décision et la durée de la détention provisoire résultent de la stricte application des textes votés par le Parlement, lesquels disposent notamment que, pour des motifs liés aux nécessités de l'instruction (sincérité et sécurité des investigations), la détention peut paraître nécessaire, sans préjuger de la suite du dossier.
L'utilisation faite du verbe "croupir" évoque la situation douloureuse de nos prisons, ce dont nous avons collectivement conscience, mais on rappellera que le pouvoir de voter le budget de la nation, et celui d'ordonner la rénovation des établissements pénitentiaires, n'est pas du ressort des magistrats.
[...] S'il est coutumier, et compréhensible, que les familles et les avocats des personnes mises en examen s'expriment sur un dossier d'instruction dans le cadre d'une stratégie de communication, il est beaucoup plus surprenant de voir les élus de la nation prendre position sur un dossier en cours, en dehors de tout cadre légal, la séparation des pouvoirs invitant, me semble-t-il, à plus de retenue. J'ai trop de respect pour les fonctions de M. Vallini, et l'Assemblée à laquelle il appartient, pour oser imaginer que ce principe républicain fondateur puisse ne pas être partagé entre nous.
La plupart des magistrats ont été fortement, et durablement, marqués par les débats de la commission présidée par M. Vallini, dont l'un des enseignements, que chacun devrait faire sien, est qu'il faut toujours prendre du recul en se gardant de hurler avec les loups… et qu'il me soit permis d'ajouter : quelles que soient la couleur de leur pelage et la tonalité de leurs hurlements.
Point de vue
Tarnac et la présomption d'innocence : réponse au juge Fragnoli, par André Vallini
LE MONDE | 29.01.09 | 10h52 • Mis à jour le 29.01.09 | 11h04, extrait
Le député que je suis, et qui s'estime en devoir de s'intéresser au bon fonctionnement des pouvoirs publics, s'estime aussi en droit de le faire, y compris lorsqu'il s'agit de l'institution judiciaire qui ne saurait échapper à l'intérêt des élus de la nation.
Devant l'érosion des droits de la défense dans les affaires de terrorisme (réel ou supposé), érosion qui pour être légale n'en est pas moins dangereuse pour les droits fondamentaux, l'avocat que j'ai été comme le citoyen que je demeure s'estiment en droit comme en devoir d'exercer la vigilance qui s'impose.
Enfin, je maintiens, sans qu'il s'agisse à mes yeux d'un "propos péremptoire", que tous les magistrats, y compris ceux du pôle antiterroriste, doivent toujours avoir à l'esprit le principe cardinal de notre procédure pénale qu'est la présomption d'innocence. Un principe qui implique que la liberté doit être la règle et la détention provisoire l'exception, a fortiori quand existent des possibilités de contrôle judiciaire très strict de nature à empêcher les prévenus de se concerter ou d'échapper à la justice. Là encore, l'expérience montre que ce rappel n'est pas toujours inutile.
200 ans d’histoire en ligne sur http://www.letempsarchives.ch
LE TEMPS a souhaité assurer les conditions de conservation et de consultation à long terme du patrimoine écrit dont il est dépositaire et ainsi rendre accessible une source d’information inestimable. Chaque article de chaque édition est à présent disponible de manière électronique.
La une du 19 décembre 1957
Placid et Muzo
NDLR : Toute une époque, révolue. A brûler ?
Bien évidemment, il n’y a jamais eu chez quiconque aux Éditions Vaillant l’idée de manipuler les petites cervelles toutes fraîches, on veut simplement transmettre des idées généreuses, comme le respect de l’autre, l’antiracisme, le goût de la liberté et de la paix, le rejet des superstitions, la confiance dans le progrès et autres valeurs humanistes." • L’histoire de Pif Gadget, L'Humanité, le 9 septembre 2003
"La BD provocatrice n'est pas morte"
LEMONDE.FR | 28.01.09 | 13h02, extraits
Benoît Mouchard, directeur artistique du Festival international de bande dessinée d'Angoulême, estime que malgré le retour d'un certain ordre moral comparativement aux années 1970, de nombreuses publications contemporaines restent transgressives.
[...] Def : Peut-on dire de la BD qu'à l'instar du rock, à force de se populariser, le message provocateur et contestataire s'est perdu ?
Benoît Mouchard : Cela dépend de qui on parle. Si on est dans les généralités, il est assez évident que la bande dessinée française est moins subsersive que dans les années 1970, la grande époque de Reiser, de Gotlib, de Bretécher, etc. Pour autant, ce qu'il ne faut pas négliger, c'est que la bande dessinée est un moyen d'expression pratiqué partout sur la planète, et qu'il y a certains endroits du monde où elle est plus que jamais provocatrice et subversive. C'est pourquoi nous consacrons une exposition cette année, notamment, à la bande dessinée sud-africaine. Le collectif Bitter Komix pratique la bande dessinée comme un sport de combat et détourne notamment la ligne claire d'Hergé pour parler des conséquences malheureusement toujours réelles de l'apartheid.
De source placid.muzo.free.fr
Bande Dessinée
«Pif Gadget» est mort
Le mythique magazine pour la jeunesse cesse définitivement sa parution.
Le Matin - le 22 janvier 2009, 21h34
Une machine à faire des oeufs carrés: voici l'ultime gadget qu'on glissera dans le cercueil de Pif le chien. Le numéro 53 de Pif Gadget, daté de novembre 2008, qui traîne encore sur les rayons de certains kiosques, est appelé à devenir collector. Attendu ce mois, le numéro 54 ne verra jamais le jour: mercredi dernier, le Tribunal de commerce de Bobigny a placé en liquidation judiciaire Pif éditions, la société qui s'occupait du mythique magazine pour la jeunesse lancé en 1969.
Désormais, c'est uniquement sur l'écran large de la mémoire que Pif se chicanera avec le chat Hercule. Pour toutes les filles et pour tous les garçons qui ont grandi dans les années septante en dévorant chaque semaine ce journal bédé agrémenté d'un gadget loufoque, la nouvelle est infiniment triste. Mais pas réellement surprenante. Le temps où le journal fédérait l'ensemble des cours de récréation en réconciliant cancres et bons élèves autour d'une histoire complète de Placid et Muzo ou d'un bricolage cheap est depuis longtemps révolu.
Les puissances de l'ombre, l'avertissement
Les puissances de l'ombre
Juifs, jésuites, francs-maçons, réactionnaires... la théorie du complot dans le texte
Présenté par Emmanuel Kreis, aux éditions du CNRS, Paris, 2009
X-files, 11-Septembre, Da Vinci Code… La théorie du complot est de retour. Un phénomène d’engouement collectif inquiétant que cette anthologie permet de décrypter en revenant aux sources du « conspirationnisme ». Pour la première fois, voici donc réunis en volume les textes fondateurs de cette tradition, de la Révolution française aux lendemains du régime de Vichy.
La théorie du complot repose sur une vision paranoïaque de la société. Ramenant tous les faits à une causalité unique et malveillante, elle propose un système d’explication totale de l’histoire. Complot maçonnique, juif, communiste, spirite ou occultiste, complot contre l’Église ou complot de l’Église, menées ténébreuses orchestrées par la Synarchie, la Trilatérale ou les « 200 familles »… Ou comment, depuis la fin du xviiie siècle, la hantise de l’« ennemi intérieur » alimente la violence politique et la persécution des minorités.
Un instrument savant et citoyen pour mieux connaître, et donc pour mieux combattre, les discours de haine propagés par les adeptes du complotisme.
Doctorant à l’École Pratique des Hautes Études (section sciences religieuses), Emmanuel Kreis, spécialiste du mythe du « complot judéo-maçonnique », a établi, annoté et introduit la présente anthologie.
L'avertissement, page 15
« Our hardware runs better without windows »
Une campagne de 1998
La Question humaine
Critique
"La Question humaine" : psychanalyse de l'économie libérale
LE MONDE | 11.09.07 | 17h08 • Mis à jour le 11.09.07 | 17h08
Troisième volet de la trilogie de Nicolas Klotz sur le monde actuel, La Question humaine contraste fortement avec les deux précédents. Alors que Paria se passait dans le monde des SDF, que La Blessure donnait la parole aux sans-papiers tout juste arrivés en France, La Question humaine prend place chez les riches, dans les arcanes d'une multinationale pétrochimique. Ambitieuse tant sur le plan esthétique qu'intellectuel, cette adaptation du roman du même nom de François Emmanuel propose une réflexion sur la nature du capitalisme contemporain ; et tient ses promesses, de bout en bout.
Les N. N.
Le décret et la procédure Nacht und Nebel (Nuit et Brouillard)
par Joseph de La Martinière
préface de Germaine Tillon
Extraits des ordonnances des 7 et 12 décembre 1941 (décrets Nacht und Nebel)
de source www.defense.gouv.fr
"Le décret NN doit être appliqué aux cas : d'attentats à la vie et coups portés aux personnes ; d'espionnage ; de sabotage ; de menées communistes ; de fomentation de troubles ; d'avantages procurés à l'ennemi par aide portée au passage des frontières ; de tentative de gagner les forces armées ennemies ; d'aide portée aux membres des forces armées ennemies […] ; enfin en cas de détention illégale d'armes."
"Ces actes ne seront à juger dans les territoires occupés que s'il est probable que des peines de mort soient prononcées contre leurs auteurs principaux et que si les poursuites et l'exécution des condamnations à mort peuvent être menées avec le maximum de diligence."
"Les audiences des tribunaux en Allemagne, compte tenu des "menaces à la sécurité nationale", doivent se dérouler à huis clos et dans le secret le plus absolu."
Dans la termitière, plus insoluble encore parce que l'organisation y est plus complexe, nous retrouvons le grand problème de la ruche. Qui est-ce qui règne ici ? Qui est-ce qui donne des ordres, prévoit l'avenir, trace des plans, équilibre, administre, condamne à mort ? • La vie des termites, La puissance occulte, Maurice Maeterlinck, 1926
(...) chacun s'habitue sournoisement à l'horreur, cela rentre peu à peu dans les moeurs, et fera bientôt partie du paysage mental de l'homme moderne ; qui pourra, la prochaine fois, s'étonner ou s'indigner de ce qui aura cessé en effet d'être choquant ?
C'est ici que l'on comprend que la force de Nuit et Brouillard venait moins des documents que du montage, de la science avec laquelle les faits bruts, réels, hélas ! étaient offerts au regard, dans un mouvement qui est justement celui de la conscience lucide et quasi impersonnelle, qui ne peut accepter de comprendre et d'admettre le phénomène. On a pu voir ailleurs des documents plus atroces que ceux retenus par Resnais : mais à quoi l'homme ne peut-il s'habituer ? Or on ne s'habitue pas à Nuit et Brouillard ; c'est que le cinéaste juge ce qu'il montre, et est jugé par la façon dont il le montre.
Autre chose : on a beaucoup cité, à gauche et à droite, et le plus souvent assez sottement, une phrase de Moullet : la morale est affaire de travellings (ou la version de Godard : les travellings sont affaire de morale) ; on a voulu y voir le comble du formalisme, alors qu'on en pourrait plutôt critiquer l'excès "terroriste", pour reprendre la terminologie paulhanienne. Voyez cependant, dans Kapo, le plan où Riva se suicide, en se jetant sur les barbelés electrifiés ; l'homme qui décide, à ce moment, de faire un travelling-avant pour recadrer le cadavre en contre-plongée, en prenant soin d'inscrire exactement la main levée dans un angle de son cadrage final, cet homme n'a droit qu'au plus profond mépris.
Jacques Rivette, "De l'abjection", in Cahiers du cinéma n°120, juin 1961
de source notremusique.blogspot.com
Messieurs, les choses affreuses que je viens de rappeler s’accomplissaient au milieu d’une société polie; la vie était gaie et légère, on allait et venait, on ne regardait ni au-dessus ni au-dessous de soi, l’indifférence se résolvait en insouciance, de gracieux poètes, Saint-Aulaire, Boufflers, Gentil-Bernard, faisaient de jolis vers, la cour était pleine de fêtes, Versailles rayonnait, Paris ignorait; et pendant ce temps-là, par férocité religieuse, les juges faisaient expirer un vieillard sur la roue et les prêtres arrachaient la langue à un enfant pour une chanson. (Vive émotion. Applaudissements.) • Du discours de Victor Hugo prononcé au théatre de la Gaité, le 30 mai 1878, de source voltaire-integral.com
SCANDALES ARTISTIQUES DU XXE SIECLE 9 - La censure de « La Religieuse »
Article publié le 26 Août 2006
Source : LE MONDE
Taille de l'article : 1358 mots
Extrait. 1966 : l'adaptation du roman de Diderot par Jacques Rivette est interdite par les pouvoirs publics. Faut-il brûler Denis Diderot ? C'est en ces termes abrupts que la question s'est posée en 1966, quand, plus de deux siècles après l'écriture de La Religieuse, Jacques Rivette a voulu adapter ce roman au cinéma. En 1760, l'écrivain fit, selon ses propres termes, « une effroyable satire des couvents ». Sur un mode épistolaire, il décrivit le sort de l'infortunée Suzanne Simonin, destinée par ses parents à l'état religieux sans qu'elle en ait la vocation. La religieuse tentera de quitter le couvent dans lequel on l'a enfermée et de recouvrer sa liberté.
Le chagrin des juges
NDLR : Le chagrin des juges, « Un vieux livre » m'a dit un libraire présent au colloque de la FN3S. Son titre fait un étrange écho à un autre ouvrage, Le sanglot judiciaire. Plus tard, paraissait Les nouvelles sorcières de Salem, etc. « La magistrature ne va pas bien. Elle traîne depuis longtemps une dépression collective de l’après-Outreau, ce n’est pas la peine d’en rajouter », pouvait-on lire ce 20 novembre, sur le site du Parisien...
Le chagrin des juges
Essais sur une crise exemplaire
de Christine Matray
préface d'Antoine Garapon
Ed. Complexe, 1997
Une administration pour la justice
Ecole nationale d'administration (ENA)
Revue française d'administration publique n° 125 – 2008/1 (avril)
Les résumés sont consultables sur CAIRN, l'ouvrage est au catalogue de la Documentation française.
Les dysfonctionnements du service public de la justice, par Maryse Deguergue. Résumé de l'article. Les dysfonctionnements du service public de la justice recouvrent les cas de fonctionnement défectueux ou de mauvais fonctionnement, visés par les textes, sans être explicités. Ils révèlent la maladministration de la justice et se traduisent diversement par des refus de juger, des retards à juger ou des mal jugés ou encore des inexécutions de la chose jugée, sans que ces dysfonctionnements soient nécessairement qualifiés de fautes. Leur constatation comme fait objectif permet de ne pas stigmatiser l’action du service, tout en engageant quand même de plus en plus souvent la responsabilité de l’État. Les dysfonctionnements de la justice sont aussi révélés par les poursuites disciplinaires diligentées contre les magistrats, poursuites qui cherchent à identifier des fautes, dont la sanction vise à empêcher par son caractère exemplaire la reproduction de certains dysfonctionnements en dégageant la bonne conduite à tenir par les magistrats.
Le nouvel âge de l’erreur judiciaire, par Denis Salas. Résumé de l'article. Le terme d’erreur judiciaire ne peut plus se définir seulement comme la condamnation erronée d’une personne innocente. Au delà d’une définition strictement procédurale et d’une simple erreur d’appréciation, il concerne un processus décisionnel défaillant impliquant tout un système bureaucratique et de multiples responsabilités. Au centre d’une médiatisation qui ne faiblit pas – bien au contraire – l’erreur n’est plus à rechercher dans le procès mais dans la pathologie d’une organisation. Plutôt que de s’orienter vers une facile dénonciation du juge, le remède serait à chercher dans une analyse a posteriori des dysfonctionnements de la machine judiciaire.
L'appel du 10 juin
Emploi des handicapés : les préjugés ont la vie dure
Républicain Lorrain, le 19/11/2008
La 12e semaine pour l'emploi des personnes handicapées s'est ouverte lundi sur fond d'aggravation du chômage, alors que les entreprises sont encore loin de remplir leurs obligations en ce domaine.
Le taux de chômage des personnes reconnues handicapées a augmenté de trois points entre 2002 et 2007, pour approcher 20 %, alors que celui de l'ensemble de la population a diminué d'un point, selon une étude du ministère du Travail présentée lundi, alors que s'ouvrait la 12e semaine pour l'emploi des personnes handicapées. En 2007, 1,8 million de personnes de 15 à 64 ans, vivant à domicile, ont déclaré avoir une reconnaissance administrative de leur handicap permettant de bénéficier de l'obligation d'emploi de travailleur handicapé, précise le ministère.
Or près de trois ans après la loi de février 2005 sur l'égalité des chances, plus de la moitié des entreprises ne remplissent pas leurs obligations légales, rappelle l'Association pour l'insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées (Adapt), à l'initiative de cette semaine de sensibilisation. Certes, les demandeurs d'emploi handicapés connaissent des difficultés particulières, comme un faible niveau de formation, un âge plus élevé que la moyenne et une carrière souvent interrompue. Mais l'Adapt entend montrer que la méconnaissance du handicap, les préjugés, et le manque de bonne volonté des entreprises sont aussi des freins à l'embauche. Alors que plus de 100 000 entreprises sont assujetties à l'obligation d'employer au moins 6 % de personnes handicapées, 27 % d'entre elles n'en emploient aucun et 28 % n'atteignent pas ce quota, préférant payer des pénalités financières.
Cinq pour cent de vérité
A lire également, sur Internet...
La dénonciation chez Marat (1789 - 1791)
Par Emile Brémond-Poulle, 2006, sur Révolution Française.net
Révéler et démasquer
Médias et dénonciation dans l'URSS de Staline (1928-1941)
Par François Xavier Nérard, sur le net
La dénonciation
Séance coordonnée par Élisabeth Lusset et Julien Briand
Élisabeth LUSSET, Correction fraternelle ou haineuse ? De l’usage de la dénonciation évangélique dans les communautés conventuelles en Occident médiéval (XIIe-XVe siècles) ; Julien BRIAND, Les appels à la dénonciation dans la procédure judiciaire rémoise à la fin du Moyen Âge ; Virginie MARTIN, La Révolution française ou ‘‘l’ère du soupçon’’ : diplomatie et dénonciation (1789-1799) ; Fadi EL HAGE, La dénonciation du commandement des armées sous l’Ancien Régime ; Vanessa VOISIN, La dénonciation dans l’URSS stalinienne : de l’entre-deux-guerres aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale ;
André Zucca
LE MONDE 2 | 14.03.08 | 12h43 • Mis à jour le 14.03.08 | 12h43, extraits
C'est un étrange Paris, tranquille et coloré, que nous montre André Zucca (1897-1973). Comment croire qu'en 1941, la capitale occupée d'un pays vaincu pouvait avoir un tel air de vacances ? Les couples y picorent des cerises dans les jardins publics, les Parisiens vont au cinéma et les belles bronzent en maillot de bain sur les bords de la Seine. On est loin des images habituelles sur les années noires : les troupes allemandes se font discrètes, comme les étoiles jaunes. Et les longues queues devant les magasins d'alimentation sont absentes du cadre. [...] Pour Signal, André Zucca va réaliser des dizaines de reportages en noir et blanc, sur les bombardements anglo-saxons ou la Légion des volontaires français (LVF) – ils lui vaudront d'être arrêté et poursuivi à la Libération. Mais ses photographies en couleurs n'ont jamais été publiées. Avec la couleur, Zucca délaisse l'information pour des vues plus esthétiques et plus personnelles. Indifférent aux difficultés de la vie quotidienne comme aux défilés militaires allemands, il cultive dans ses images le mythe d'un Paris romantique malgré la guerre, en pointant son appareil sur les belles toilettes, les cafés chics et la vitalité de la vie culturelle. Une vision de l'époque moins fausse que partiale et partielle, à découvrir aujourd'hui après un gros travail de restauration.
Cinq pour cent de vérité
La dénonciation dans l'URSS de Staline
Par François-Xavier Nérard
Tallandier, 2004, coll. Contemporain
Présentation de l'éditeur. À l’été 1928, alors qu’il s’apprête à engager le tournant de la collectivisation, Joseph Staline lance une vaste campagne d’autocritique. « Bien sûr, ajoute-t-il, nous ne pouvons exiger que la critique soit exacte à 100 %. Si la critique vient d’en bas, nous ne devons même pas négliger une critique qui ne serait exacte qu’à 5 ou 10 %. » Au nom de la lutte contre le bureaucratisme, les citoyens sont invités à adresser aux autorités leurs motifs de mécontentement. Leurs lettres, traitées par un organisme spécifique, le Bureau central des plaintes (RKI), paraîtront, pour les meilleures, dans la Pravda. La question de la dénonciation en URSS a longtemps été considérée sous le seul angle de la perversion morale, de la contamination d’une société tout entière impliquée dans un système de terreur. « Staline n’exige pas seulement la soumission, il lui faut aussi la complicité », note ainsi l’historien américain Robert Conquest. Cette vision, pour ne pas être inexacte, n’en demeure pas moins réductrice. C’est ignorer les deux sens du mot « dénonciation » : à la fois la révélation d’actes « répréhensibles » avec volonté de nuire, et l’expression d’une injustice ou d’une situation insupportable. La langue soviétique, d’ailleurs, préfère aux termes de « dénonciation » ou de « délation » celui de « signal ».
La Légion d'honneur de Papon
NDLR : « C'est pas nous ! », m'a répondu la Dass du Val d'Oise. « Il y a contentieux, je ne vous réponds plus », m'a écrit le Médiateur du Conseil général du Val d'Oise. « Vous êtes dans le déni », m'a dit le juge Thierry Reveneau. Je me demande maintenant pourquoi Papon a été privé de sa médaille. Vive la France.
POLEMIQUE
La Légion d'honneur de Papon refait débat après sa mort
NOUVELOBS.COM | 19.02.2007, extrait
Alors que son avocat a affirmé que l'ancien haut fonctionnaire serait inhumé avec sa décoration, la classe politique se dit choquée. Maurice Papon a été déchu en 1999 de toutes ses décorations.
Au lendemain du décès de Maurice Papon, son avocat, Me Francis Vuillemin, a affirmé dimanche 18 février qu'il veillerait "personnellement" à ce que l'ancien haut fonctionnaire soit inhumé avec sa Légion d'honneur. Une démarche jugée "choquante" par plusieurs politiques, alors que la ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie, "mal à l'aise", estimait qu'"il y a un moment où les polémiques ne sont plus de mise".
Les douloureuses affaires Mortara et Finaly
Une enfance volée : l'Affaire Finaly
Durée: 110 mn.
Genre : Téléfilm - Drame
Origine: Fra. 2008. Stéréo.
Réalisation: Fabrice Genestal.
Résumé. En 1944, deux enfants en bas âge, Gérald et Robert, sont cachés dans une crèche de Grenoble alors que leurs parents juifs sont déportés. A l'issue de la Seconde Guerre mondiale, la tante des deux petits tente de retrouver la trace de ses neveux. Elle fait appel à Moïse Keller, un vieil ami vivant à Grenoble. Celui-ci trouve rapidement la trace de Gérald et Robert. Mais il se heurte à l'hostilité d'Antoinette Brun, la tutrice officielle des garçons. En effet, celle-ci refuse catégoriquement de les confier à leur tante. Usant de tous les stratagèmes à sa disposition, Antoinette Brun obtient même l'appui des notables locaux. Lorsqu'elle fait baptiser Gérald et Robert, le scandale éclate. Et l'affaire finit devant les tribunaux.
Une ancienne description du net. En avril 1944, les époux Finaly confient leurs deux fils, Robert et Gérald, à une crèche de Grenoble dirigée par Antoinette Brun, catholique fervente, mais ils meurent en déportation. En 1945, une tante, Margaret Fischel-Finaly, réclame les enfants à Mlle Brun, qui refuse de les rendre et qui, en 1948, avoue les avoir fait baptiser. En 1952, une décision de justice ordonne leur restitution, mais les enfants ont fui en Espagne, cachés par des institutions catholiques. Il faudra une campagne d'opinion pour les faire rentrer. Depuis, les frères Finaly vivent en Israël.
Un siècle plus tôt, en 1858, des gendarmes pontificaux de Bologne avaient kidnappé l'enfant Edgardo Levi-Mortara, qui, malade, avait été secrètement baptisé par une servante. Malgré des protestations officielles (Napoléon III, François-Joseph), Pie IX a toujours refusé de rendre le jeune homme, devenu prêtre et mort à Liège en 1940.
La dénonciation en France durant la Seconde Guerre mondiale
NDLR : Pour références ultérieures... l’historiographie sur le sujet est pour le moment inexistante ou presque.
De source www.memorial-caen.fr,
Du jeudi 27 au vendredi 28 novembre 2008
Colloque international : La dénonciation en France durant la Seconde Guerre mondiale
Ce projet a comme point de départ une interrogation contemporaine : dans les représentations mentales, le phénomène de la délation est inévitablement associé à l’Occupation et au régime de Vichy – les dénonciateurs sont supposés s’être comptés en millions et être restés, pour la plupart d’entre eux, dans le plus lâche des anonymats (les fameuses « lettres anonymes »). Les idées reçues sur le sujet abondent, et l’on peut dire qu’il est peu d’objets aussi insaisissables pour l’historien que celui de la dénonciation.
Tandis qu’elle s’est développée à l’étranger depuis une vingtaine d’années, notamment pour l’étude de l’Allemagne nazie et de l’Union soviétique, l’historiographie sur le sujet est inexistante ou presque à propos de la France. ...
O.J. Simpson reconnu coupable de vol à main armée et enlèvement
MALTRAITANCE
Les victimes d’inceste se dévoilent
leparisien.fr | 04.10.2008, extrait
Un congrès des victimes de l’inceste se déroule aujourd’hui à Paris. Une manière pour ces « survivants », comme ils s’appellent entre eux, de parler de leurs séquelles et des moyens de les guérir. Une première en France.
C’EST l’association inédite et un peu surréaliste de deux mots presque contraires : « inceste » et « congrès ». Pour la première fois, un congrès des victimes de l’inceste se tient aujourd’hui à Paris. Spécialistes, médecins et « survivants », comme se surnomment entre eux les adultes à qui on a volé leur enfance, vont se retrouver au grand jour pour évoquer comment soigner les séquelles de cette maltraitance absolue, si souvent tue.
Les quatre cents places sont toutes complètes et l’organisatrice ne sait plus où donner de la tête. Isabelle Aubry, 43 ans, a financé cet événement grâce à l’argent remporté avec le premier prix Femmes formidables du magazine « Femme actuelle ». Elle vient surtout, courageusement, de publier sa propre histoire : « La première fois, j’avais six ans ».
Catillon, la «sorcière» que Fribourg a brûlée pour de la monnaie de singe
FRIBOURG. Un livre éclaire l'histoire de la dernière femme brûlée en Suisse pour sorcellerie d'un jour nouveau. Son exécution en 1731 aurait caché un trafic de fausse monnaie. Réhabilitation attendue.
Samedi 4 octobre 2008, LT.ch, extrait
Après Glaris il y a quelques mois, le canton de Fribourg va-t-il à son tour réhabiliter une prétendue sorcière? L'éventualité se précise. En effet, l'historien et député au Grand Conseil Jean-Pierre Dorand (PDC) va prochainement entamer une démarche en vue de rendre son honneur à Catherine Repond, dite Catillon, dernière femme de Suisse à avoir été brûlée pour sorcellerie, sur le bûcher du Guintzet, à Fribourg, en 1731.
Un ouvrage*, qui vient de sortir de presse, va lui permettre d'étayer sa cause. Josianne Ferrari-Clément, historienne, a mis en lumière des sources qui éclairent l'affaire d'un jour nouveau. Selon elle, Catillon – figure faisant partie de la mémoire collective des Fribourgeois – a été exécutée car elle en savait trop. Le patriciat fribourgeois, alors au pouvoir, a fait d'elle une sorcière pour occulter les agissements d'un réseau de faux-monnayeurs auquel Catherine Repond était liée au même titre que certains patriciens. Témoin encombrant, on aurait voulu la faire taire en l'accusant de pactiser avec le diable.
*) Catillon et les écus du diable, par Josianne Ferrari-Clément, éditions La Sarine
O.J. Simpson est célèbre pour avoir été acquitté en 1995 du meurtre de son ex-épouse Nicole et de l’ami de celle-ci Ron Goldman, tués un an plus tôt à Los Angeles. Cet acquittement avait provoqué une vague d’indignation à travers les Etats-Unis.
Monde 4 oct. 9h33, Libération
O.J. Simpson reconnu coupable de vol à main armée et enlèvement
Treize ans avoir été acquitté du meurtre de son ex-épouse, l'ancienne star du football américain risque la prison à vie dans une autre affaire.
Etats généraux de l'alcool : « éduquer les écoliers aux bienfaits du vin »
NDLR : De la violence imbibée, conjugale et familiale, de la dépendance, des ruptures, de la précarisation, des meurtres, des décès, la désocialisation, des placements d'enfants, un genre plus victime que d'autres, 5 millions de « malades » et 45 000 morts par an selon certaines sources... buvons positif.
Politique
Bachelot: "Interdire la vente d'alcool aux mineurs"
Le Journal du Dimanche, samedi 12 Juillet 2008
Roselyne Bachelot, la ministre de la Santé, s'inquiète de la consommation croissante d'alcool chez les adolescents, avec une l'apparition de phénomènes comme le "bing drinking". La ministre va lancer jeudi une campagne de communication à l'adresse des jeunes et prépare une loi sur l'addiction dont elle révèle les principaux axes pour le JDD. [...] Je ne veux pas adopter un ton moralisateur, ni stigmatiser qui que ce soit. Cette campagne va aborder la question sur un ton décalé, qui est apprécié et bien compris des jeunes. Dans le spot, diffusé à la télé et dans les salles de cinéma, des adolescents sont mis en scène dans un univers paradisiaque qui va tourner au cauchemar après qu'ils ont trop bu.
Lettre bimestrielle d'information sur les effets de l'alcool
De source Inpes.sante.fr, la lettre de décembre 2006, n°30
Ce n’est qu’un début... Les États généraux de l’alcool (EGA) souhaités par les parlementaires et mis en place par le ministre de la Santé Xavier Bertrand sous la très efficace responsabilité d’Emmanuèle Jeandet-Mengual viennent de se terminer. Trois mois de forums publics régionaux autour de thématiques diverses, sanitaires, sociales et sociétales pour faire le point sur la place occupée par ce produit dans la vie des Français.
Rapport - Eduquer les écoliers aux bienfaits du vin
TF1/LCI, le 30/11/2006, extrait
Un rapport parlementaire préconise de lancer dans les établissements scolaires des programmes sur le "bénéfice sanitaire" et les méfaits du vin. Une proposition qui risque de mécontenter les professionnels de la santé.
Le vin au programme scolaire : telle est l'une des dix propositions faites par deux députés qui ont planché sur la situation de la viticulture en France. Dans le cadre d'un rapport parlementaire, Philippe-Armand Martin (député de la Marne, UMP) et Gérard Voisin (député de la Saône-et-Loire, UMP) analysent la crise actuelle que traverse le secteur. "Être Français c'est, d'une certaine façon, connaître le vin : comme aliment, comme plaisir et ... comme danger", écrivent les élus. D'où l'importance, selon eux, de "mettre en place des programmes d'éducation pour la santé informant des effets bénéfiques du vin dans le cadre d'une consommation appropriée". L'idée est de "[substituer] l'éducation à l'interdit brutal", qui produit "généralement l'inverse des effets recherchés".
Voir aussi la proposition de loi n° 827 enregistrée à la Présidence de l’Assemblée nationale le 24 avril 2008.
Idées noires et le contrat de responsabilité parentale
NDLR : Un monstre est né au siècle dernier, il nous assurerait maintenant la paix : la bombe atomique ou nucléaire, toujours plus puissante et menaçante, avec des représentations de ce que pourrait être une guerre totale et l'extinction de l'humanité en quelques minutes à peine... Au cours de ce même siècle, les Etats démocratiques ont également développé le social, le travail du lien (notamment des relations parents-enfants) et le soin des liens (des milliers d'enfants ont « bénéficié » d'« aide » et/ou d'un placement « thérapeutique »)...
Aujourd'hui, les questions du lien social et de la démocratie sont plus que jamais d'actualité, déclinées par diverses plumes et courants de pensées. Idées noires, de Franquin, offre des représentations très intéressantes, surtout en cette période de crise financière, alors que certains agitent depuis longtemps déjà le spectre de Munich et qu'émergent maintenant des descriptions d'enfants « barbares ».
Voir également Le petit musée des horreurs ou encore, publié sur Legifrance et au JO, une « mesure phare » qui permettrait de lutter contre l'absentéisme scolaire et la « démission » de certains parents :
JORF n°203 du 2 septembre 2006 page 13095, texte n° 19
Décret n° 2006-1104 du 1er septembre 2006 relatif au contrat de responsabilité parentale
NOR: SANA0623240D
Idées noires : L'Intégrale
de André Franquin
chez Fluide Glacial
Présentation. Idées Noires de Franquin, le spirituel papa de Gaston Lagaffe, Marsupilami et Spirou, nous révèle une nouvelle facette du talent de ce merveilleux dessinateur, mis au service d’un humour féroce, summum d’humour noir. Franquin nous démasque les visages hideux de notre barbarie civilisée : le nucléaire, la peine de mort, la guerre, celle des généraux, celle des marchands de canons, celle des troufions, la troisième guerre mondiale et autres gentillesses du même tonneau. Et ses extraordinaires dessins sont aussi noirs que ses idées.
En hommage à ce si célèbre dessinateur, Fluide Glacial a décidé de réunir pour la première fois les deux tomes des Idées Noires parus successivement en 1981 et 1984, afin de présenter ce monument de la bande dessinée : L’intégrale des Idées Noires.
A Bléré, à 25 km de Tours, la voiture est devenue un "gouffre" financier pour les "rurbains"
LE MONDE | 25.09.08 | Extrait
Quand ils sont venus s'installer à Bléré, 5 000 habitants, à 25 kilomètres de Tours, Christophe et Dominique Gennetay avaient calculé leurs trajets quotidiens "en temps". C'était avant la flambée des prix de l'essence. Et ça faisait alors quinze minutes pour lui et son emploi à Amboise. Trente minutes pour elle et son travail à Tours.
68 et ses suites, toute une histoire
"La chienlit, c'est lui"
NOUVELOBS.COM | 14.05.2008
L'affiche a fait son apparition à Boulogne-Billancourt. Il s'agit d'un portrait caricatural du général détournant son propos de dimanche dernier "La réforme, oui ; la chienlit, non".
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Voir via google, les Shadoks |