La criminalité en France
Le livre noir de la condition des femmes
Dirigé par Christine Ockrent, chez XO, 2006
Plus de 300 000 femmes vivent avec un conjoint violent
lefigaro.fr, 12/11/2007 | Mise à jour : 18:01, extraits
L’Observatoire national de la délinquance estime à 820 000 le nombre de victimes de violences physiques commises par un membre du foyer. [...] Dans ces affaires, l’alcool agit souvent comme moteur des violences conjugales. Ainsi, selon Étienne Apaire, président de la mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt), les dossiers judiciaires montrent qu’«un auteur sur trois a bu lors des faits». Et, quand l’agression se déroule en dehors du couple, la femme est victime d’un ex-conjoint dans 32 % des cas. [...] Plus de 200 000 femmes déclarent avoir subi un viol ou une tentative en 2005 et 2006. «Les violences sexuelles au sein du ménage sont bien plus souvent des viols qu’en dehors», explique Cyril Rizk, statisticien à l’OND. Ce tableau inquiétant bat en brèche les analyses de certains criminologues, qui considéraient que la baisse des violences sexuelles dans la statistique officielle traduisait sans doute un épuisement du stock d’affaires non révélées. C’est tout le contraire. Selon l’enquête, seulement 5 % des victimes ayant subi des violences physiques ou sexuelles dont l’auteur est le conjoint ont déposé plainte. En outre, 92 % de ces actes n’ont fait l’objet d’aucun signalement à la police ou à la gendarmerie.
La criminalité en France
Rapport de l'Observatoire national de la délinquance
Présenté par : Alain BAUER
Date de parution : 22-11-2007
ISBN : 978-2-271-06598-8
21 x 29,7 - 576 p
Un rapport disponible sur le site de l'INHES.
Bulletin mensuel de septembre 2008 de l'OND
Les bulletins mensuels archivés par l'INHES
Grand angle n° 14, le bulletin statistique de l'OND de juillet 2008 ; « les faits de violence volontaires sur femmes majeures par conjoint ou ex-conjoint [...] enregistrés par la police et la gendarmerie en 2007 ». 47 500 faits de violence enregistrés, soit « 31% de plus qu'en 2004 ». « Pour l’ensemble des départements, y compris ceux d’outre-mer, 18,7 faits de violences par conjoint ou ex-conjoint pour 10 000 femmes majeures ont été constatés en 2007. Ce taux, inférieur à 10 pour 10 000 dans une douzaine de départements avoisine 50 pour 10 000 en Seine-Saint-Denis et en Guyane ».
SOCIETE
Violences conjugales: 166 femmes décédées en 2007
NouvelObs/AP | 02.10.2008 | 14:23
En 2007, 166 femmes sont mortes de violences conjugales en France, soit une victime tous les deux jours environ, a annoncé jeudi la secrétaire d'Etat à la Solidarité Valérie Létard, qui a lancé une nouvelle campagne contre les violences faites aux femmes, en général, dans le couple, au travail, ou dans la famille avec les mariages forcés et les mutilations sexuelles.
Dans le cadre d'un plan triennal 2008-2010, annoncé en novembre 2007, Mme Létard lance, en complément du numéro d'appel déjà existant 3919, un site internet d'information rassemblant ces thématiques ("violences conjugales", "mutilations, mariages forcés", "agressions sexuelles, viols", "violences au travail") avec des témoignages, des conseils sur l'accompagnement et les recours juridiques possibles.
Extrait du 13h de France 2 du 2 octobre 2008,
la campagne contre les violences conjugales
PARIS (AFP) - Les violences conjugales ont causé en 2007 la mort de 166 femmes en France, en hausse de 30% par rapport à 2006, selon le secrétariat d'Etat à la Solidarité qui a lancé jeudi une campagne nationale d'information contre la violence faite aux femmes.
En 2006, 137 femmes étaient décédées sous les coups de leur conjoint, selon la même source.
« Publicité » et une nouvelle injonction : « Réagissez ! »
Le Livre noir de la pub : Quand la communication va trop loin
de Florence Amalou, chez Stock, 2001
Violences faites aux femmes : réagissez !
Créé le 02/10/08 - Dernière mise à jour à 9h28 - Europe 1 - Extraits
Les violences conjugales ont causé en 2007 la mort de 166 femmes en France. Soit près d'une victime tous les deux jours. Des chiffres en augmentation qui justifient le lancement d’une nouvelle campagne choc décliné dans les journaux sous formes de dessins. Objectif : inciter les victimes ou les témoins, directs ou indirects, de ces violences à réagir et à les dénoncer. ...
Un nouveau site internet est aussi lancé www.stop-violences-femmes.gouv.fr.
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Ces jeunes qui ont la foi
Journal du CNRS - N°222 - 223 - Juillet-Août 2008 - Le corps
PAROLE D'EXPERT
Ces jeunes qui ont la foi, extrait
Le 15 juillet, les 23es Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) débutent à Sydney. Une rencontre placée sous le signe de la célébration de la foi qui réunit des jeunes du monde entier : 1 million à Paris en 1997, 2 millions à Rome en 2000 ou encore 1 million à Cologne en 2005… Comment expliquer le succès de ce rassemblement qui pourrait être le plus grand jamais organisé en Australie, devant les J.O. de 2000 ?
Olivier Galland : Aujourd’hui, les jeunes qui ont une religion la vivent avec un engagement plus durable et une plus grande intensité. Leur foi et leur participation religieuse s’expriment davantage sur un plan émotionnel et collectif. Ils ont un désir communautaire fort. Ce phénomène de sociabilité de la jeunesse a toujours existé. Aujourd’hui plus électif, il dénote le besoin qu’éprouvent les jeunes de partager non pas avec des inconnus mais avec leurs amis. Ce qui peut expliquer pourquoi des rassemblements occasionnels tels que les JMJ remportent un franc succès. Ils apportent dans une certaine mesure une réponse à ce besoin.
Assiste-t-on à un retour de la religion chez les jeunes ?
O.G. : Chez les jeunes, la réémergence de valeurs morales comme l’autorité ou la fidélité au sein du couple pourrait confirmer un retour de la religion… Dans les dernières enquêtes de valeurs publiées en 1999, il est assez frappant de voir une remontée de certaines croyances en une vie après la mort (42 % en 1999 contre 25 % en 1980), en la réincarnation (30 % en 1999 contre 21 % en 1981), etc. Ainsi, chez les garçons et filles d’aujourd’hui, les symboles religieux sont de plus en plus choisis parmi un stock de croyances, de propositions religieuses extrêmement variées. Ils puisent chacun dans ces propositions diverses pour se construire en quelque sorte une religion « à la carte ». Où ils espèrent trouver des réponses aux interrogations fondamentales sur l’au-delà et sur la signification de leur place dans le monde. La religion représente à leurs yeux une force et un réconfort. Jusqu’où ces pratiques sont-elles religieuses ? Et peut-on pour autant parler d’un réel retour de la religion ?
Olivier Galland, directeur de recherche au CNRS et membre du Groupe d'étude des méthodes de l'analyse sociologique (Gemas, CNRS / Université Paris-IV)
Revue française de sociologie, volume 47 2006/4
Note critique
À propos des valeurs en situation d’immigration : questions de recherche et bilan des travaux
Jocelyne Streiff-fénart
Résumé de l'article. Les immigrés ont-ils des valeurs spécifiques ? Cette note critique interroge d’abord cette question elle-même et les ambiguïtés qui pèsent sur les catégories auxquelles elle renvoie (immigrés, français issus de l’immigration, français de souche, etc.). La mise en perspective du cas français avec d’autres sociétés d’immigration européennes permet de montrer que de façon générale cette question est étroitement liée aux orientations politiques nationales en matière de citoyenneté : elle pose de façon sous-jacente celle de l’éligibilité des immigrés à la communauté nationale, et de la place qu’ils sont appelés à y occuper selon que celle-ci est définie comme pluriculturelle ou homogène culturellement. Dans une deuxième partie, on examine un ensemble de recherches françaises portant sur les valeurs des jeunes issus de l’immigration maghrébine dans différents domaines (vie familiale, sociabilités, travail, religion, vie politique, etc.) au cours des trente dernières années. Ce bilan laisse apparaître des régularités solidement établies par les grandes enquêtes statistiques (comme l’ancrage à gauche des jeunes issus de cette immigration), tandis que les recherches plus qualitatives permettent de mieux faire ressortir la diversité des orientations en fonction des parcours de socialisation des acteurs. La nécessité d’articuler ces deux types d’approche et de développer les comparaisons internationales, en particulier dans le cadre européen, est soulignée en conclusion.
Plan de l'article, sur CAIRN
• Les valeurs des immigrés au miroir des conceptions nationales de l’intégration des étrangers
• Les valeurs des immigrés : approches et questions de recherche
• Les valeurs des immigrés maghrébins en France : bilan de la littérature
— Une transmission problématique des valeurs d’une génération à l’autre
— Valeurs familiales, morale domestique et rapports de sexe : combinaisons culturelles et compromis intergénérationnels
— Valeurs liées au travail et à l’intégration économique : les effets d’une aspiration contrariée à la mobilité
— La banlieue et ses valeurs
— Des Marches des Beurs aux mobilisations collectives des filles de l’immigration : l’entrée des jeunes générations maghrébines en politique
— Valeurs politiques : un ancrage à gauche persistant et un fort investissement dans le militantisme local
— Valeurs religieuses : entre sécularisation et islamisation
• RÉFÉRENCES
La lettre de l'enfance et de l'adolescence, Erès, n° 70 2007/4
Dossier : L'enfant en terre étrangère - Cliniques, pratiques
Le placement familial, lieu d’exil, voir sur CAIRN
Marina Stephanoff
Résumé de l'article. L’enfant du placement familial grandit en terre étrangère. C’est à partir de cet « exil » et dans les allers-retours entre sa famille et sa famille d’accueil qu’il va se construire. Mais sa place n’est pas pérenne. Elle peut être fragilisée par les passages à l’acte de l’enfant. Ces conduites sont des symptômes à comprendre comme un mouvement de répétition inconsciente, effet des traumas infantiles qui ont mené au placement et qui ont produit des ruptures dans le lien symbolique qui relie l’enfant à ses parents. Cette recherche du sens derrière les agirs qui menacent les liens qu’il est en train d’établir est nécessaire pour permettre à l’enfant de sortir de la répétition et lui éviter d’entrer, de rupture en rupture, dans l’errance.
Mots-clés : placement familial, étranger, exil, répétition, traumatisme, rupture du symbolique, passage à l’acte, symptôme, errance, lien.
Qu'est-ce que le traumatisme crânien léger ?
France Traumatisme Crânien, à la demande du ministère de la santé a conçu des plaquettes d’information sur la problématique très particulière du traumatisme crânien léger.
Quatre plaquettes ont été créées :
• pour les blessés adultes,
• pour les blessés enfants et leur parents,
• pour les médecins généralistes et les spécialistes concernés
• et pour les urgentistes.
Voir sur www.francetraumatismecranien.fr
A Nanterre, une décision « au nom du principe de précaution »
L'Alsace, le pays, Edition du vendredi 29 octobre 1999
A la une / Région / Page 2 / Article
Speedy et Continental regonflés à bloc.
Les deux firmes avaient été mises en cause, à Strasbourg, dans une affaire de pneus qui semblaient avoir un défaut de fabrication. Blanchis par une contre-expertise, le fabricant et le spécialiste de la réparation rapide ont engagé la riposte. [...] « La justice a détruit en quelques minutes des années d'efforts », commente Me Philippe Lebray, avocat de Speedy. « Elle a attenté à la réputation des deux marques. Or la notoriété d'une marque est son élément le plus fort et aussi le plus fragile ». [...] « Un petit clou ou le frottement contre un trottoir peut entraîner un dégonflement progressif que le conducteur ne perçoit pas forcément surtout s'il se produit à l'arrière et sur un véhicule chargé. Les composants peuvent alors se dissocier », reconnaît-on chez Continental. Tous les manufacturiers travaillent sur cette question. Le pneu du futur permettra ainsi de rouler assez longtemps, même à plat. Et les tableaux de bord signaleront cette anomalie... Si ces dispositifs existaient, il n'y aurait pas eu d'« affaire » de Strasbourg. Ni de dérapages.
Voir aussi Le principe de précaution et L'alibi généralisé de la notion de l'intérêt de l'enfant.
Monde
Bouygues Télécom condamné à démonter une antenne au nom du principe de précaution
Bouygues Telecom a été condamné par le tribunal de grande instance de Nanterre (Hauts-de-Seine) à démonter une antenne relai de téléphone mobile à Tassin-La-demi-Lune (Rhône) pour "risque potentiel sur la santé", a affirmé mercredi à l'AFP l'avocat des riverains de l'antenne.
1/10/2008 PARIS (AFP)
Une magistrate mise en cause pour avoir libéré un mari violent
Douai - Un pédophile, récidiviste présumé, remis en liberté • TF1-LCI, le 25/09/2008 • A Douai, un homme mis en examen pour viols sur trois enfants de 11 ans a été relâché sous contrôle judicaire, malgré une précédente condamnation pour de mêmes faits. Le parquet a fait appel. • Voir Notes...
"Ce qui a résulté de la décision du JLD, en 2007, est un manquement inexcusable", estime aujourd'hui Me Dechaumet. L'issue de la procédure lancée par l'avocate et sa cliente reste néanmoins incertaine. Pour avoir des chances d'aboutir, il faut notamment que l'accusation réussisse à caractériser une "faute lourde" de la justice. Or la jurisprudence sur le sujet est complexe. "Même si au final la décision ne nous est pas favorable on aura fait remuer les choses", justifie l'avocate. [...] Toujours en poste au sein du tribunal de grande instance de Poitiers, elle est désormais juge aux affaires familiales.
Une magistrate mise en cause pour avoir libéré un mari violent
LE MONDE | 01.10.08 | 08h05
Le 8 octobre, une assignation consacrant la responsabilité de l'Etat en raison d'un dysfonctionnement de la justice suite à une "faute lourde" d'une magistrate sera examinée, lors d'une audience de procédure, devant la 1ère chambre du tribunal de grande instance de Paris. L'origine du dossier remonte au 19 juin 2007. Ce jour-là, Mireille Guilbault, une enseignante de 43 ans, mère de trois enfants, est abattue à bout portant d'une dizaine de coups de carabine, sur un parking de Vannes. L'homme qui a tiré est son mari, Pascal Guilbault, dont elle est en instance de divorce. Après avoir tué son épouse, il se suicide en retournant l'arme contre lui.
Treize ans de réclusion pour « Terminator »
Val-d’Oise : l'écolier qui a frappé son enseignante entendu par la police
Créé le 30/09/08 - Dernière mise à jour à 19h53 - Europe 1, extrait
24 commentaires
Vendredi dernier, peu avant la fin de la classe, après une remarque qu’il n’avait pas appréciée, un élève de 11 ans, en CM1, s’est mis à frapper son enseignante, aux jambes, au ventre et même au visage. Un incident qui a choqué toute la communauté éducative autour de l’école Jean-Jaurès de Persan dans le Val d’Oise. Devant l’établissement, une banderole "Droit au respect" a été installée. L’inspection d'académie précise qu'il s'agit d'une "situation peu courante dans le premier degré". L’enseignante a bénéficié d’un arrêt de travail de huit jours et a décidé de porter plainte. L'enfant de 11 ans a lui été entendu mardi par la police en présence de ses parents.
NDLR : Châteaudun ? Un quelconque rapport avec un article de Libé de juillet 2006 ? C'est fort probable.
Après l'hypothèse d'un malaise ou d'une crise d'épilepsie, les détenus parlent d'une rixe dans l'office. "Ce n'est pas pour une histoire de compote, comme cela a été dit. William était vexé de ne pas être dans mon équipe de foot et, depuis, il me cherchait", raconte l'accusé après avoir confirmé une première altercation ce jour-là.
- La cour d'assises d'Eure-et-Loir a condamné mardi soir à treize ans de réclusion criminelle Stanley Okoumba, surnommé "Terminator", reconnu coupable de coups mortels à un codétenu dans le centre de détention de Châteaudun lors d'une rixe en juillet 2006.
L'avocat général avait requis quinze ans de réclusion criminelle.
Le jeune homme, 26 ans, décrit comme un "caïd" par plusieurs détenus et surveillants, comparaissait depuis lundi pour "homicide volontaire" et "subornation de témoins". Il risquait jusqu'à 30 ans de réclusion criminelle.
Idées noires et le contrat de responsabilité parentale
NDLR : Un monstre est né au siècle dernier, il nous assurerait maintenant la paix : la bombe atomique ou nucléaire, toujours plus puissante et menaçante, avec des représentations de ce que pourrait être une guerre totale et l'extinction de l'humanité en quelques minutes à peine... Au cours de ce même siècle, les Etats démocratiques ont également développé le social, le travail du lien (notamment des relations parents-enfants) et le soin des liens (des milliers d'enfants ont « bénéficié » d'« aide » et/ou d'un placement « thérapeutique »)...
Aujourd'hui, les questions du lien social et de la démocratie sont plus que jamais d'actualité, déclinées par diverses plumes et courants de pensées. Idées noires, de Franquin, offre des représentations très intéressantes, surtout en cette période de crise financière, alors que certains agitent depuis longtemps déjà le spectre de Munich et qu'émergent maintenant des descriptions d'enfants « barbares ».
Voir également Le petit musée des horreurs ou encore, publié sur Legifrance et au JO, une « mesure phare » qui permettrait de lutter contre l'absentéisme scolaire et la « démission » de certains parents :
JORF n°203 du 2 septembre 2006 page 13095, texte n° 19
Décret n° 2006-1104 du 1er septembre 2006 relatif au contrat de responsabilité parentale
NOR: SANA0623240D
Idées noires : L'Intégrale
de André Franquin
chez Fluide Glacial
Présentation. Idées Noires de Franquin, le spirituel papa de Gaston Lagaffe, Marsupilami et Spirou, nous révèle une nouvelle facette du talent de ce merveilleux dessinateur, mis au service d’un humour féroce, summum d’humour noir. Franquin nous démasque les visages hideux de notre barbarie civilisée : le nucléaire, la peine de mort, la guerre, celle des généraux, celle des marchands de canons, celle des troufions, la troisième guerre mondiale et autres gentillesses du même tonneau. Et ses extraordinaires dessins sont aussi noirs que ses idées.
En hommage à ce si célèbre dessinateur, Fluide Glacial a décidé de réunir pour la première fois les deux tomes des Idées Noires parus successivement en 1981 et 1984, afin de présenter ce monument de la bande dessinée : L’intégrale des Idées Noires.
A Bléré, à 25 km de Tours, la voiture est devenue un "gouffre" financier pour les "rurbains"
LE MONDE | 25.09.08 | Extrait
Quand ils sont venus s'installer à Bléré, 5 000 habitants, à 25 kilomètres de Tours, Christophe et Dominique Gennetay avaient calculé leurs trajets quotidiens "en temps". C'était avant la flambée des prix de l'essence. Et ça faisait alors quinze minutes pour lui et son emploi à Amboise. Trente minutes pour elle et son travail à Tours.
68 et ses suites, toute une histoire
"La chienlit, c'est lui"
NOUVELOBS.COM | 14.05.2008
L'affiche a fait son apparition à Boulogne-Billancourt. Il s'agit d'un portrait caricatural du général détournant son propos de dimanche dernier "La réforme, oui ; la chienlit, non".
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Voir via google, les Shadoks |
Sophie, mère infanticide dans la vie, mère modèle sur Internet
Quelles valeurs transmettre ? Premier numéro d'une nouvelle collection lancée par la Croix, ce hors-série propose quelques balises à tous les parents qui souhaitent prendre du recul sur les valeurs que l'on transmet par l'éducation, pour bien grandir au milieu des autres. Un hors-série de 148 pages (couleurs) en quatre parties : - Ces valeurs qui tiennent à coeur Avec des adresses utiles et une bibliographie pour aller plus loin. À paraître dans cette collection Parents&Enfants, des repères pour bien vivre en famille : - octobre 2008 : Les adolescents |
Sophie, mère infanticide dans la vie, mère modèle sur Internet
Procès. Douze ans de prison pour une femme qui a laissé mourir de faim son fils de 4 ans.
QUOTIDIEN : samedi 5 avril 2008
Qui est Sophie Rymer ? Une victime de la vie ? Une manipulatrice ? Une mauvaise mère ? C’est à ces questions posées par Pierre Guillauma, avocat de l’association Enfance et partage, que les jurés de la cour d’assise du Loiret ont tenté de répondre vendredi soir, après trois jours de débat. Verdict : douze ans de prison. La jeune mère comparaissait pour avoir laissé mourir de faim Julien, son enfant de 4 ans, et l’avoir enterré aux abords d’une voie ferrée à Beaugency, près d’Orléans. C’était en février 2006.
Horizon. Aujourd’hui, Sophie Rymer est une femme de 24 ans. Sous de longs cheveux noirs, il y a un visage rond aux traits tirés. Face à la cour, elle est droite et fixe l’horizon d’un regard humide. La présidente du tribunal et les témoins rappellent son parcours : père violent et alcoolique décédé alors qu’elle avait deux ans, mère alcoolique et dépourvue de sentiments maternels, deux frères aînés partis pour l’étranger et qu’elle n’aura jamais vus, une grande sœur confidente qui meurt brûlée à l’âge de 20 ans dans un accident de la route, un amoureux qui l’a quittée pour sa sœur et meurt dans le même accident. Puis, il y a l’alcool dès 13 ans, l’anorexie, le cannabis… Et le père de Julien qui la bat et la quitte le lendemain du test de grossesse. Sophie est alors mineure et suivie par les services sociaux. [...] Durant les derniers mois de la vie de Julien, qui n’était plus scolarisé, les services sociaux et la communauté éducative font leur travail. Avec leurs limites évidentes. «On ne peut pas placer une assistante sociale derrière chaque mère», reconnaît l’avocat Pierre Guillauma. [...] Solitude. Après avoir sous-alimenté Julien au point de provoquer sa mort, Sophie reprend ses tchats sur le Net. Elle retrouve ses copines sur le forum, comme si de rien n’était, et poste des commentaires, des photos, des films. Pendant près d’un mois, Julien mort et enterré, elle se trouve une nouvelle vie. Virtuelle celle-ci.
Plongée dans le coma par son appareil de remise en forme ?
Accueil » Grand Sud » Lot-et-Garonne
ladepeche.fr, 26/09/2008
Pont-du-Casse. Plongée dans le coma par son appareil de remise en forme ?
Elle a utilisée pendant plus d'un mois cette machine acquise à un téléachat, et apparemment fabriquée en Chine.
Dimanche 27 janvier dernier, Pont-du-Casse. Il est environ 20 heures et Marie-Chantal Betbèze, 52 ans, assistante maternelle, petit bout de femme active et dure au mal, est « pliée en deux sur le lit » : « Elle a très, très mal au ventre ». Son mari, Patrick Betbèze, 46 ans, la porte jusqu'à la voiture et file aux urgences de l'hôpital Saint-Esprit à Agen. [...] Victime d'une hémorragie massive (un collapsus cardiovasculaire), elle est plus proche de la mort que de la vie : « Si on me rappelle pour la réopérer dans les deux heures je ne rouvre pas », explique le chirurgien à Patrick. « C'est très grave ». [...] Pendant les cinq semaines qui suivent, le pronostic vital est « réservé ». Reliée à 15 poches de perfusion et 8 seringues, sous assistance rénale 24 heures sur 24, elle est opérée à quatre reprises en un mois et passe une semaine en délire schizophrénique à son réveil. [...] Via une association d'aide aux victimes, Marie-Chantal et Patrick Betbèze ont pris contact avec le fabricant du plateau vibrant, basé en Belgique : « On leur a demandé de faire une déclaration de sinistre à leur assurance ». Le fabricant a répondu positivement, une expertise médicale doit avoir lieu. [...] Réponse du conseiller juridique : « Ce n'est pas ma partie, je vais demander à ce que quelqu'un de qualifié en la matière vous rappelle ». Hier soir, personne n'avait rappelé pour apporter ces réponses. ...
La moralisation du capital, la résolution de la crise financière
Pouvoirs. Sud/Nord, Folies et cultures, no 20–2005/1
collectif, chez Eres. Rédacteur en chef : Michel Minard et Edmond Perrier.
Voir sur CAIRN pour le sommaire, les articles et leurs plans. Voir également Plantu, Le petit juge illustré. Eva Joly est mal aimée. Brigitte Henri, une ex commissaire des RG, a aussi écrit et dit des choses très instructives.
NDLR : Un ensemble à prendre avec des pincettes, il peut arriver que certains prêchent le faux pour savoir le vrai, il peut aussi s'agir parfois d'approximations, voire de diffamation, de luttes de pouvoirs ou de luttes en vue de les déstabiliser (notamment en périodes pré-électorales ou électorales). Ce sont en tous cas des informations qui sont parues et qui ont pu, en leur temps, influencer le lecteur. Se référer aux journaux, aux livres qui traitent ces thèmes, ainsi qu'aux informations officielles pour approfondir ces sujets ressitués dans leurs contextes historiques, sociaux et politiques. Se référer aussi aux rapports du SCPC, à la Documentation française, ainsi qu'aux rapports de la Cour des comptes. Souvent, des relaxes ou des acquittements ne font pas autant de bruit que des déclarations fracassantes qui initient des investigations. Certaines plumes sont plus cyniques ou satiriques que d'autres. Parfois, l'information est simplement insolite. Par ailleurs, de nombreux procès au motif de diffamation n'aboutissent pas en raison de vices de procédure. En théorie, un suspect est présumé innocent... ce qui est moins vrai dans le monde des affaires où, à certains postes, les acteurs doivent être irréprochables. Le pragmatisme et la modération s'impose. Par le passé, je boursicotais avec des collègues ; nous avions des titres Les Beaux Sites ; puis a suivi la guerre du golfe...
Les Européens rejettent l'idée d'un plan de sauvetage pour leurs banques
LE MONDE | 23.09.08 | Extrait
Les Européens ont salué, lundi 22 septembre, le plan de sortie de crise proposé par l'administration Bush. Ils se gardent néanmoins de vouloir mettre sur pied un dispositif d'une telle ampleur, en dépit des demandes en ce sens formulées à Washington. [...] Les Européens se montrent rassérénés par la réponse des Américains. "Nous y sommes ! Les Etats-Unis ont pris les choses en main. Comme cela a été le cas pour toutes les crises précédentes, la Réserve fédérale américaine (Fed) va faire office de pilote mondial pour mener à bien la résolution de la crise financière", estime un haut fonctionnaire. ...
Propos recueillis par J. B. (lefigaro.fr), le 23/09/2008...
Au bonheur des ogres
NDLR : La quatrième m'a fait rire et la citation de Woody Allen après celles de René Girard m'a convaincu : « Les méchants ont sans doute compris quelque chose que les bons ignorent ». Par le passé, d'autres livres avaient retenu mon attention ; mais je pense que ceux-ci peuvent passer à la benne à recycler...
Au bonheur des ogres
de Daniel Pennac
En résumé : Le premier tome des aventures de Benjamin Malaussène, bouc émissaire de profession, et de sa tribu loufoque. Une ode au quartier populaire de Belleville doublé d’une trépidante intrigue policière.
Mort du petit Nicolas : perpétuité pour la grand-mère
Mort du petit Nicolas : perpétuité pour la grand-mère
TF1/LCI, le 27/01/2006
La cour d'assises du Bas-Rhin a condamné vendredi Mary-Thérèse Veira à la perpétuité, la mère à 26 ans de prison, l'oncle à 16 ans et le père à 10 ans. Tous ont été déclarés coupables d'actes de torture et de barbarie ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Nicolas, 9 ans, est décédé en août 2003 à Strasbourg au terme de six semaines de "corrections" de plus en plus violentes.
Préjugés et pesanteurs de pensée dans le champ de l’ASE
Préjugés et pesanteurs de pensée dans le champ de l’Aide sociale à l’enfance
Empan n° 54, 2004/2, sur CAIRN
I. Tchernicheff
Plan de l'article
• Une chaîne de présupposés
— L’idéologie de la nature humaine ou des parents naturellement bons
— L’idéologie du retour (de l’enfant dans sa famille)
— L’idéologie du maintien des liens (entre parents et enfant placé)
— L’idéologie des visites dites médiatisées
• La protection de l’enfance : un filet aux mailles larges
• Qu’est-ce que protéger un enfant ?
• L’échec reconduit : répétition et profit
Page 7/10 du document PDF. Qu’est-ce que protéger un enfant ? C’est tout d’abord lui offrir un environnement familial stable, sécurisant, pérenne, où la préoccupation maternelle primaire soit active et où la triangulation oedipienne lui permette une structuration psychique, adéquate à ses potentialités de naissance.
Ces enfants qu'on sacrifie... au nom de la protection de l'enfance
de Maurice Berger
Paris, Dunod, 167 p.
Sociétés et Jeunesses en Difficulté n° 2,
automne 2006, compte rendu
La lecture de Michèle Becquemin, Université Paris XII-Créteil, extrait :
Destiné à saisir le lecteur, le dernier livre de Maurice Berger, n’a pas l’étoffe clinique de ses précédents ouvrages. Et pour cause : cet écrit est le produit d’une conjoncture, celle de la réforme de la protection de l’enfance débutée en novembre 2005 à l’initiative du ministre Philippe Bas. Le jeu démocratique a voulu que l’avis du pédopsychiatre soit entendu lors des travaux préparatoires, c’est donc sa position qu’il affirme en utilisant les éditions Dunod pour la faire connaître le plus largement possible. Cet ouvrage n’a donc pas de prétention scientifique ; il veut avant tout convaincre.
Faut-il rappeler que, depuis plusieurs années, les convictions de Maurice Berger sont à contre-courant des idées qui président au mouvement de réforme ? En effet, depuis L’échec de la protection de l’enfance, paru en 2003 chez le même éditeur, l’avis du spécialiste des enfants en souffrance n’a pas varié d’un iota : parce que la société française est trop référée à la Famille, elle ne protège pas les enfants victimes de violence parentale ; le système socio-judiciaire actuel privilégie trop souvent la volonté du parent au détriment des besoins de l’enfant ; de ce fait, les droits de ce dernier à être protégé (de ses parents, si nécessaire) sont occultés en raison de l’aveuglement idéologique qui préside au maintien systématique du lien parent/enfant.
Pour convaincre le lecteur, l’auteur utilise deux moyens : 1) une composition courte et pragmatique qui va à l’essentiel en huit chapitres et quelques annexes ; 2) des justifications théoriques et cliniques lapidaires, souvent auto-référencées, illustrées d’une dizaine d’exemples paroxystiques.
La lecture de Michel Boutanquoi, Université de Franche-Comté, laboratoire de Psychologie, extrait :
Le titre de l’ouvrage, que l’on pourrait qualifier de « racoleur », prévient d'une certaine manière le lecteur : la posture de l'auteur est celle d'une dénonciation sinon d'un départ en croisade. C'est bien dommage, au sens où un certain nombre de points soulevés, d'interrogations avisées se trouvent noyés au milieu d'affirmations et de démonstrations caricaturales.
Des nègres et des juges
La scandaleuse affaire Spoutourne (1831-1834)
de Caroline Oudin-Bastide
Complexe, 2008
Présentation de l'éditeur. "J'ai l'honneur de vous exposer que le huit de ce mois à huit heures du matin, douze nègres des habitations de Spoutourne, situées commune de la Trinité, appartenant à madame veuve Dubuc Saint-Prix Belfond, gérées par un sieur Vermeil, vinrent porter plainte contre lui, à raison de mauvais traitements qu'il leur faisait éprouver." Ainsi débute la lettre envoyée, le 16 février 1831, par Alexandre Belletête, juge de paix du canton de la Trinité au procureur général de la Martinique. Ce jour-là commence l'"affaire Spoutourne".
Pendant plus de trois ans, elle met aux prises les divers acteurs de la société coloniale : esclaves en lutte contre la violence des maîtres, colons prêts à tout pour sauvegarder leurs intérêts, administrateurs souvent attentistes et aussi - nouveaux protagonistes sur la scène coloniale - de jeunes juges métropolitains dont le zèle intempestif vient perturber le système esclavagiste.
À travers cette affaire, Des nègres et des juges met en lumière le rôle de la violence dans la société coloniale, la mainmise des colons sur la justice locale, mais aussi la capacité des esclaves à s'organiser pour exprimer leur révolte. Caroline Oudin-Bastide donne à lire ce scandale esclavagiste à travers de multiples documents - archives manuscrites et sources imprimées - qui font de ce livre une histoire prise sur le vif.
Biographie de l'auteur. Caroline Oudin-Bastide est historienne, spécialiste de l'histoire de l'esclavage aux Antilles françaises. Elle a publié Travail, capitalisme et société esclavagiste (La Découverte, 2005). Sur cette "affaire Spoutourne", elle est coauteur, avec Philippe Labrune, d'un documentaire pour Arte intitulé Espoir, vertu d'esclave.