Un peu de distance s'impose ?
D'après ce qu'on m'a un peu mieux expliqué, les enfants de Madame T. ne seraient plus confiés à l'association SOS Villages d'Enfants. Ils ne seraient plus chez des « mères SOS », mais éparpillés, dans de simples familles d'accueil ? Le dernier aurait quitté « le village » ce samedi 30 janvier. J'ai pu être induit en erreur par quelques discours officiels ou de Gala et divers documents que j'ai lu. Cette association ne « lâche » pas les enfants, elle les « réunit pour la vie ».
Je me pose de nombreuses questions lorsque je lis les documents qui m'ont été communiqués, par exemple, un jugement du 5 juin 2008 (maintient de placement de certains enfants, mainlevée d'une mesure AEMO). Cette mère aurait-elle un jour trop foutu le bordel ? On m'a dit qu'elle est plutôt d'une nature à répondre ou à résister, à critiquer et à contester. La présentation qui est faite d'elle semble être assez défavorable, mais je ne vais pas trop m'y fier, j'ai mes raisons. Je connais très bien les rapports et les avis de l'OSE France ainsi que ceux de l'ARSEA. J'ai surtout pu constater comment a travaillé l'OSE France : je me suis beaucoup exprimé sur Internet, notamment au cours du mois d'août 2005, puis ma fille Justine a « disparue », elle a été « placée » ailleurs, mes « droits sur ma fille » ont été suspendus, début novembre 2005. Après cela, ce n'est qu'après une sorte de parcours du combattant judiciaire que nous avions pu renouer, pour quelques temps seulement. Depuis septembre dernier, tout est à nouveau très différent.
D'un jugement du 5 juin 2008
Je ne pense pas que cette mère, Madame T., soit maltraitante, alcoolique, pédophile, ce n'est pas ce que je lis. Mais on pourrait le croire lorsqu'on écoute quelques discours de Laurence Ferrari. Cette mère, Madame T., explique plutôt qu'elle aurait souhaité que ses enfants soient rapprochés d'elle et aurait aimé pouvoir exercer ses droits sur ses enfants. Elle semble avoir un jour fuit cette région, le Nord, pour refaire sa vie ou, peut-être, pour s'extraire d'un bourbier, d'une ornière. On pourrait évidemment lui reprocher d'avoir « mis des distances » entre elle et ses enfants. Mais ma compagne et moi, nous n'avons jamais fuit le 9-2, c'est ma fille qui s'est un jour comme vaporisée dans la nature alsacienne.
Les « trvaielleurs » sociaux du village ? Je ne souhaite maintenant plus rencontrer des gorets, barbouzes, kapos ou parasites du social. Je constate que cette mère « restait favorable au maintient des visites médiatisées », qu'elle « reconnaissait qu'elle pouvait avoir du mal » et « se disait demandeuse de soutien et de conseils ». Au fond, quelle est la différence entre ces traitements spécifiques et appropriés ? Aucune avancée suffisante n'a pu être faite, dans cette histoire, sur le lien mère/enfant ? Lorsque Justine allait disparaitre en Alsace, les travailleurs sociaux de l'OSE affirmaient qu'il y avait eu des améliorations de la relation père/enfant, mais que c'était insuffisant à leurs yeux... Ces enfants de Madame T. sont-ils aujourd'hui éparpillés dans la nature, entre Nice, des familles d'accueil différentes et on ne sait où, dans le Nord, ou sont-ils toujours gardés ou sous la responsabilité de l'association SOS Villages d'Enfants ?
C'est bizarre, l'ARSEA m'avait également beaucoup et souvent reproché de critiquer leur « travail » ou les travailleurs sociaux, plutôt des pratiques, plus généralement. « Un rapprochement non véritablement désiré par les enfants mettaient ces derniers ainsi que la mère en grande difficulté, alors que leur relation était déjà très complexe » ? J'admets que j'ai parfois écrit pire que Serge Paugam, dans La Disqualification sociale, sûrement bien pire aussi que Pierre Sans, dans Le placement familial. Pourtant, en l'absence de l'ARSEA et donc sans parasites dans la relation père-enfant, Justine ne se plaignait pas trop de ses contacts avec nous ; ma compagne vient de retrouver une vidéo de nos deux enfants, prise cet été ; nos filles étaient plutôt ravies. Suite aux critiques de Madame T., SOS Village d'Enfant aurait d'abord externalisé les rencontres mère-enfants, puis cette association aurait, plus récemment, finalement expulsé aussi ce qui leurs restait de la fratrie ou les enfants eux-même ? Pourtant, lorsque je lis ces motivations de juin 2008, SOS Village d'Enfant, « était le seul repère stable sur la durée qui leur offrait un environnement sécurisant et structuré. »
Un Parisien du jour peut laisser perplexe
Aujourd'hui, il m'a fallu deux Parisiens, celui du coin et l'édition de l'Oise, ses fichiers PDF. Je suppose que les formats numériques sont assez conformes à ce qui était en kiosques, ce matin, et à ce qui est publié sur Internet. Des inspecteurs et des juges semblent avoir mis le paquet, ils ont recrutés des « profileurs » ou de savants « psychologues » pour élucider cet horrible double meurtre de retraités. Le ministre de l'intérieur nous a bien dit qu'il fallait absolument protéger les personnes « vulnérables », c'est à présent une « priorité » (et non une stratégie populiste). Dans les feuilles communes aux autres éditions du Parisien, on apprend qu'une toute autre affaire est relancée, des années après un non-lieu, mais après l'intervention d'un « privé » ayant « repris le volumineux dossier pour les parents du disparu. »
Le 9 janvier dernier, à Guermantes, j'avais assez longuement discuté avec le père d'Estelle Mouzin, de différentes affaires, beaucoup aussi de ses propres moyens et méthodes pour retrouver sa fille ou obtenir des explications. S'il a lu le Parisien du jour, il a pu repenser à notre conversation. Le 19 janvier, sur TF1, au cours de l'émission « Disparitions », j'ai appris qu'en 2003, Nicolas Sarkozy avait décidé que la disparition d'Estelle Mouzin sera un jour élucidée, souhaitons le...
Le Parisien du jour, des feuilles communes |
En janvier dernier, Eric Mouzin, le père d'Estelle, excluait tout recours à un « privé » en raison des coûts et des incertitudes de telles solutions. Par prudence, il préfère agir dans le strict cadre de l'enquête pénale, bordée par ses procédures. Je lui répondais alors que le juge d'instruction devrait bientôt disparaitre. Il y a peu, on nous a appris que les « victimes » ou des partis pourraient ensuite disposer de quelques « aiguillons », pour réveiller de temps en temps le parquet, si nécessaire. Je l'invitais alors à visiter mon site Internet tout en lui expliquant sans trop de détails que j'avais pour ma part opté un jour pour d'autres voies que des procédures inaccessibles ou illusoires lorsque le juge pour enfant est saisi.
Ma fille Justine est « placée » depuis 2003, rien ne changera plus et je le savais. Il y a peu, des juges de la cour d'appel de Versailles me confirmaient eux même qu'il n'y aurait pas de terme à cette « solution durable ». « On peut toujours compter sur le repentir », suppose Eric Mouzin, on l'entendait ce 19 janvier, sur TF1, il espère un jour faire « bouger les lignes ». J'ai pour ma part pu constater comment s'était comporté Richard Josefsberg, de l'OSE. Depuis, 5 ans se sont déjà écoulés, il ne s'est pas repentit. Pourquoi réagirait-il, il est protégé par l'autorité de choses dites « jugées » ou bâclées.
Ces derniers temps, il s'est tramé quelque chose d'assez intéressant. Un blog aurait pu être censuré ou même fermé si une mère avait cédée à ce qui pouvait faire penser à des intimidations. Mais elle a su résister et son blog est toujours en ligne, intact, je pense qu'il n'y aura plus de suites. J'ai le sentiment qu'une association a fait une erreur en se comportant comme elle l'a fait, envers cette mère. Cette même association ne pouvait-elle pas s'attendre à une telle réponse, en retour ? Début octobre dernier, un email m'informait que « Stratégies judiciaires » venait de paraitre, je me disais alors qu'un tel ouvrage ou grimoire n'est pas nécessairement utile pour se défendre dans la vie et sur la toile.
Les conclusions que j'ai déposées, en décembre dernier, à la chambre des créatures inférieures, pouvaient heurter : le ficher au format PDF, il est en ligne depuis deux mois. Un extrait : « A l'automne 2008, M. KANT a eu un échange bref et cordial avec les services juridiques de la LICRA, après un boulet rouge. En effet, M. KANT avait été "dénoncé" à la LICRA. M. KANT a très souvent perçu des intimidations suite à ses critiques, y compris de la part du ministère public, fin mai 2008, mais il n’a jamais eu besoin d’y céder. M. KANT a cependant supprimé un simple mot dans son blog, s’efforçant de répondre alors au mieux aux souhaits des éditions Dalloz. » J'ai été très amusé en découvrant que BHL avait récemment du toiletter son site Internet. Je viens de lire ou d'entendre que l'ouvrage de Yann Moix, à paraître et promu par BHL, serait historiquement faux. S'il est publié, je vais peut-être m'en procurer un, par simple curiosité.
Avec des faux et des approximations ou des mensonges, quelques opinions de psychologues et d'éducateurs aussi, des magistrats professionnels motiveraient n'importe quoi. En janvier dernier, en relisant l'arrêt, j'ai rapidement constaté que les juges de Versailles avaient tout de même rendu une décision un peu moins brouillon, je leurs avais parlé de dénaturation des éléments de la procédure. A défaut d'avoir obtenu une main-levée de la mesure de placement de ma fille aînée, ce que je ne souhaitais plus en décembre dernier, j'aurais tout de même pu faire bouger enfin les plumes de la chambre des créatures inférieures, ce n'est pas anodin. Pour tout le reste, tant pis.
Ce samedi 13, je pense me rendre encore une fois à Science-po. J'aurais peut-être l'opportunité de saluer quelques individus rencontrés ici et là, par le passé, à l'occasion de mes diverses sorties précédentes.
Retour sur... un scandale et un risque de « confusion » de marques
En octobre dernier, le Parisien révélait que le parquet de Paris avait ouvert une information judiciaire pour « escroquerie » et « abus de confiance », visant 17 associations caritatives. J'ai pu le découvrir en lisant un communiqué de l’association OSE France : « l’une d’elles porte la dénomination Opération Sauvetage Enfants – OSE – une dénomination de nature à semer le trouble et la confusion dans l’esprit du public ». L'Oeuvre de Secours aux Enfants France rappelait alors que « leurs comptes sont certifiés par deux commissaire aux comptes et régulièrement déposés en préfecture en respect des dispositions légales » et que leur dénomination, « OSE »,a fait l’objet d’un dépôt à l’INPI. L'Oeuvre de Secours aux Enfants souhaitait alors « lever toute confusion » et dénonçait ces similitudes.
Il y a peu, je découvrais que SOS Villages d’Enfants avait également communiqué suite à cette même ouverture d'information judiciaire, en décembre dernier, dans le numéro 211 de leur revue « Villages de Joie ». Depuis, j'ai constaté que Gilles Paillard, leur Directeur général, avait déjà communiqué au cours d'un reportage du 20h de TF1 du 14 octobre 2009, soulignant alors que le simple fait d'être « nommé » mettait en doute « la réalité » de leur association.
Je pense que le véritable scandale ou la curée pourrait un jour suivre quand même, mais qu'il ne portera pas du tout sur la comptabilité ni sur les discours ou méthodes de sensibilisation des donateurs puis les collectes de fonds de ces associations... Il y a peu, Roger Fajnzylberg, Directeur général de l'OSE, était très confiant, tout autant que Gilles Paillard, Directeur général de SOS Villages d'Enfants. Mais Jean François Guthmann, Président de l'OSE, semblait alors être beaucoup plus hésitant. J'avais rencontré l'OSE France fin novembre dernier, au centre communautaire de Paris.
Quelques images du 20h de TF1 du 14 octobre 2009, Des procédés potentiellement suspects ont été décris dans ce journal. Gilles Paillard critiquait un logo d'une autre association, suspectée, lui reprochant des similitudes avec le logo de SOS Villages d'Enfants. A la manière de l'OSE France, Gilles Paillard se plaignait d'un double préjudice, du fait de la confusion possible avec la marque SOS Village d'Enfants. Le reportage décrivait ensuite des contrôles réalisés en France, pour vérifier la bonne gestion des fonds ou dons collectés. |
Des résultats « détaillés »
Ce qui m'a été communiqué ces jours-ci, par cette mère, aujourd'hui à Nice, s'apparente assez à ce qui fuse parfois, dans ces histoires « délicates ». Cette semaine, après un fax pour une réponse rapide, un RAR est parvenu à un cabinet d'avocat parisien, ce que tout internaute peut en ce moment vérifier sur le portail de la Poste. Une mise en demeure de tout « supprimer » ou de censurer des mots dans son blog pouvait impressionner cette mère.
J'ai moi-même très souvent et plus ou moins gentiment ou fermement été prié de « supprimer » mon propre blog. Mais je n'y ai que très rarement apporté quelques modifications, à chaque fois, très mineures.
Depuis le week-end dernier, j'ai publié quelques billets dans ma nouvelle rubrique « Affaires ». Ceux qui souhaiteront de plus amples renseignements à ces sujets, cette mère de Nice, ces difficultés « familiales » et son propre « combat » pour ses enfants « placés », pourront aussi aller visiter son blog, SOS Villages de Marly. C'est une histoire avec ses particularités, sur plusieurs années. Tout jugement hâtif, que ce soit de cette mère ou même des dits « services », est à mon avis à proscrire. J'ai aussi appris que d'ici quelques temps, elle pourrait avoir un rendez-vous auprès du Conseil général.
Même ce qui s'est tramé au cours de cette semaine passée est vraiment très spécifique à ce cas tout à fait particulier. Je publie simplement les images ou références qui suivent pour mieux répondre à certains journalistes. « Il y a un moment où il faut vérifier ces informations », affirmait récemment Laurence Ferrari. J'ai bien fait quelques vérifications.
Un petit bilan
Ma fille Justine reste donc scolarisée à Hagenau, en internat. Elle est « en âge de discernement », les juges en sont persuadés, et elle ne veut pas être scolarisée à Paris ou sa « banlieue ». Le pasteur d'Uhwiller et des travailleurs sociaux veilleront sur Justine et sa scolarité, rendant de temps en temps compte au juge pour enfant. En hiver dernier, cette Dass ou le collège envisageait de « l'orienter ». Ma compagne et moi sommes intervenus, Justine a ensuite été admise dans un lycée. En automne dernier, les professionnels de l'ARSEA Alsace envisageaient à nouveau de « l'orienter ». A l'occasion, je vais poster une lettre pour le juge pour enfant de Nanterre car je pense qu'il serait souhaitable que ma fille Justine soit rapidement examinée par un médecin, un vrai, et non uniquement simplement, de temps en temps, par des charlatans.
J'ai un peu fait le point avec cette mère qui se plaint de la situation de ses propres enfants, « sauvés » par l'association SOS Village d'Enfants, cette équipe qui « sauve » aussi les fratries, avec « une mère SOS ». Elle a beaucoup d'enfants, pourrait-on se dire d'abord. Certains d'entre eux sont majeurs, « sauvés », elle n'en a plus aucune nouvelle.
L'un de ses enfants né d'une union plus récente est à la maison, m'a-t-elle dit. Il y aurait eu une mesure AEMO pour rassurer les professionnels de la Dass ; cette mesure aurait pris fin en septembre dernier. Le Conseil général des Alpes maritimes devrait donc avoir quelques assurances quant aux « capacités éducatives » de cette mère et de son foyer actuel.
Ses autres enfants seraient éparpillés un peu partout, elle n'en sait pas tout. Elle affirme qu'elle n'a plus de contacts avec certains d'entre eux, notamment donc les plus âgées, de jeunes majeurs. Mais Laurence Ferrari s'est voulu rassurante au cours de certaines de ses déclarations, SOS Villages d'Enfants ne « lâche » pas les enfants au moment de leurs majorité. En effet, des enfants peuvent parfois « profiter » de mesures d'assistance éducative jusqu'à leurs 21 ans.
J'ai expliqué à cette mère que nous allons plutôt nous préoccuper des plus jeunes, encore « placés », depuis 2003. J'émets des réserves car SOS Village d'Enfants pourrait encore avoir une perception tout à fait différente de la situation de ces enfants... Selon ce que cette mère m'a communiqué :
• E., 13 ans, chez une mère SOS depuis juin 2009, a Onnaing ; elle - une fille - ne peut plus communiquer avec sa mère,
• Y, 9 ans en février prochain ; selon un fax récent, il a pu quitter le « village » aujourd'hui, pour être accueilli par une mère SOS, à Quiévrechain,
• T., 7 ans en novembre dernier, chez une mère SOS a Saint Saulve, depuis juin 2009 ; sa mère affirme pouvoir communiquer plus et plus facilement avec cet enfant depuis qu'il n'est plus au « village » ; certaines familles d'accueil sont différentes des autres
Tout semble très contrasté dans cette famille « assistée », surtout cette conception de la « fratrie sauvée » par « une mère SOS », j'en compte déjà trois. C'est assez conforme à ce que j'ai perçu en octobre 2008, au cours du colloque du Fil d'Ariane ? Saint Saulve, c'est un peu plus à l'ouest de Marly, près de la zone industrielle du Nord de Valencienne. Saint Saulve, c'est donc encore et à peu près « le village » ou les prés de Marly. Mais Nice est dans le sud de la France.
Un fax ?
Cette semaine, après une lettre de mise en demeure puis sa réponse, une maman affirme avoir reçu ensuite un fax. Sur le plan juridique, je pense qu'un tel document ne permettrait pas d'établir grand chose. Par contre, son destinataire, la maman, est choquée, scandalisée ; elle souhaiterait que la fratrie soit bientôt rapprochée, dans le sud de la France.
Je pense qu'un bon journaliste tel que Laurence Ferrari ou même un débutant confirmerait, « on a pas la certitude que ces informations sont vérifiées et crédibles ». Il faut donc être « prudent ». Cependant, tout internaute peut aller vérifier sur Google maps, le village de Quiévrechain existe bien ? Selon Google, ce village n'est pas très loin du parc d'activités de la vallée de l'Escaut, tout près de la zone industrielle des Dix Muids, à côté du village de Marly.
Un fax du 28/1/2010, 13h43'54"
Le village de Quiévrechain, selon Google maps
Qui faut-il croire, Laurence Ferrari ou les autres ?
Du coup, je m'interroge encore, et beaucoup, comme souvent. Qui faut-il croire, les pros de la Dass du 9-3 ou d'autres ? Lorsque je lis certains canards et dossiers d'assistance éducative, les placements sont tantôt « transitoires », parfois « durables », jusqu'à la quille, Versailles confirmera. Lorsque je regarde France 2, le placement peut être « provisoire ». Mais lorsque j'écoute Laurence Ferrari, j'entends bien que certaines associations ou villages ne « lâchent » pas les enfants avant leur majorité révolue ? J'ai pu mal lire quelques documents à diffusion plus confidentielle, voire très restreinte. J'ai aussi pu mal voir ou très mal entendre. Mais les travailleurs sociaux, assez globalement, j'ai tendance à ne plus trop les croire ; ils mentent toujours et ils l'ont d'ailleurs eux-même avoué. Et ce qu'on lit sur Légifrance, c'est du vent, on me l'a assez souvent lancé, à Versailles comme à Nanterre. A quoi servent les tribunaux, serait-ce fait pour distraire les parents ? Le second drame de Annie Duperey : avoir été séparée de sa soeur... elle a perdu ses deux parents ? C'est si affreux ?
Laurence Ferrari arrive très bien à faire « la part des choses », Annie Duperey a retrouvé sa soeur, 18 ans après, une « seconde chance » dans sa vie... « On va les laisser dans leur pays, on va les laisser dans leur culture » ? Dans cette vidéo, Laurence Ferrari répondait à Justine ? On apprend beaucoup lorsqu'on écoute Laurence Ferrari ou ces divers « publi-reportages » flattant nos campagnes. Tout le monde ne supporterait pas ces « reality shows » ? Je pense que c'est assez vrai, sur le terrain comme dans les prétoires, tout est souvent assez dur, « lessivant » même. « Notre rôle, c'est d'être objectif et serein, pour les téléspectateurs... » Suit une question de Mathieu : « Comment doit s'écrire l'info de demain ? »
Laurence Ferrari croit très fort à l'avenir de ces grands journaux. « Il y a un moment où il faut vérifier ces informations, affirme-t-elle. Et sur le net, on a pas la certitude que ces informations sont vérifiées et crédibles. Donc, nous [TF1 et France 2], notre rôle, et c'est pour cela qu'on fera la différence, qu'on la fait aujourd'hui et qu'on continuera à la faire, à mon avis, pour les 10 ans qui viennent, c'est la fiabilité de nos informations, c'est la crédibilité de nos journalistes... » C'est ce qu'on nous inculque au collège, je pense que Xavier Darcos confirmera. Mais après, il arrive qu'on grandit encore un peu.
A faire, ces prochains temps
J'ai plusieurs choses à faire un jour :
• Fixer une applique, un peu de bricolage...
• Rédiger une correspondance « privée » aussi,
• Faire couiner ou sourire encore, par exemple, à TF1 ?
Sur ce troisième point, je crois que c'est en bonne voie, mais je vais y réfléchir encore. Les discours de guerre, je les réserve pour d'autres histoires, je pense qu'ils ne seront pas utiles pour cette affaire là. Le « dossier » est bien différent. Ce ne sont pas mes enfants ni ma famille. Je ne me soucie pas du nombre de mes lecteurs tandis que d'autres comptent leurs fidèles, parfois même, sur leur générosité. Je vais être prudent, comme à d'autres occasions. Je ne tiens pas à ravager le travail déjà accompli, sur de très longs mois et même sur plusieurs années. Par le passé, pour d'autres familles et enfants, tout s'était très bien déroulé, ce qui pourrait déjà rassurer à TF1 et peut-être même, dans les Alpes Maritimes.
Au cours de ces derniers jours, j'ai souvent communiqué avec cette mère qui alimente ce blog, SOS Villages de Marly. On en avait un peu discuté en novembre dernier aussi, sur la toile, alors qu'elle avait déjà fourni beaucoup d'efforts. Elle semble être très motivée, c'est assez rare. Puis elle a donc reçu des correspondances et enfin, une mise en demeure.
Je pense que d'ici quelques jours, elle devrait être plus calme, un peu plus assurée aussi. Pour le moment, tout en envisageant l'avenir, cette mère se dit encore « colérique », elle également. Mais elle n'est pas seule, ce qui pourrait un jour faciliter quelques échanges ou discussions. Ailleurs, je pense que des gens réfléchissent aussi. En tous cas, cette mère attend aujourd'hui une éventuelle réponse à une correspondance qu'elle affirme avoir envoyée à un cabinet d'avocats représentant les intérêts de l'association SOS Villages d'Enfants. Cette correspondance a été vue par un avocat du barreau de Paris et depuis ce week-end, le blog de cette mère semble avoir suscité la curiosité.
Je connais un peu cette association, SOS Villages d'Enfants. L'un de leurs responsables, représentant ou éducateur participait au colloque de parents organisé en octobre 2008, par le Fil d'Ariane : après 10 ans, quel bilan ? Au retour de ce colloque, j'ai publié un compte rendu dans lequel je n'ai pas tout écrit, commenté ou développé. A l'époque, j'aurais souhaité parler, intervenir, répondre un peu aux uns et aux autres, mais ça n'a pas été possible. Aujourd'hui, je pense que tout est encore différent.
Une manifestation pour « sauver » le Val de Marne
Ce soir, sur France Info, j'ai entendu que les journalistes du Parisien ne s'afficheraient pas sarkozistes. Je constate qu'ils pourraient savoir ce qu'est « un lobby ». Selon quelques rumeurs du jour, seul le Figaro aurait apprécié la prestation d'hier soir, sur TF1. En arrivant dans le secteur du centre culturel d'Orly, je me suis arrêté au café du coin ; la une du Parisien du secteur était assez similaire à celle du 9-2 : « des promesses ». Un peu plus tard, l'adjoint à la culture de la ville d'Orly me confirmait que le Val de Marne avait manifesté ce jour. Là bas, les impôts locaux devraient augmenter au cours de cette année 2010. Leur conseil général vient encore d'assigner l'Etat, selon ce que j'ai lu dans le cahier du coin.
J'ai encore discuté de ce qui s'était passé dans ce quartier, un peu avant nouvel an. Là bas, certains semblent se dire qu'il s'agit d'un fiasco de la psychiatrie ou peut-être d'un fâcheux accident. Un peu avant cela, j'ai entendu qu'un juge de Nanterre ferait de la résistance... « Y a-t-il un problème avec une juge d'instruction » ? Si la famille du défunt, des pétitionnaires, signataires et leur avocat insistent, Nanterre pourrait un jour d'abord réclamer quelques expertises psychiatriques ? Pourquoi s'appesantir puisqu'on nous a déjà dit que l'irrégulier s'était « cogné la tête seul » ? Je vais finir par croire que dans ce pays, il faut être nombreux, tout un troupeau, pour que sa justice s'émeuve un jour.
RTL info | 24 janv. 2010 | Màj 25 janv. 2010 00h05, extrait et le son
Mort d'un sans-papier en garde à vue : la justice bloque-t-elle l'enquête ?
Y a-t-il un problème avec une juge d'instruction de Nanterre, chargée d'enquêter sur la mort d'un sans-papier malien le 24 janvier 2005 ? Cet homme, interpelé pour séjour irrégulier, est décédé durant sa garde à vue à Courbevoie, dans les Hauts-de-Seine. La version des policiers ne correspondrait pas avec celle des médecins légistes, mais la juge n'aurait pourtant pas donné suite.
Une nouvelle rubrique, « Affaires »
D'autres affaires « privées » m'avaient un peu occupé par le passé. J'ai longuement suivi et parfois d'assez près l'affaire Zakharova ; elle a pu faire du bruit en Russie. Les « combats » de Madame Mireille Millet ont fait plus de bruit dans d'autres contrées, en Lorraine. Vers 2004, ces affaires avaient chacune leurs spécificités mais elles avaient, pour moi, pour point commun, un secteur, des prétoires de Nanterre ainsi que de Versailles. Ces affaires ont été médiatisées, beaucoup, jusqu'à la cour européenne. Il m'était donc assez facile d'en parler un peu et de les suivre, sans forcément m'immiscer ni exposer particulièrement la vie privée des personnes concernées, notamment des enfants « placés ».
Interview du Président de la République à la radio "l'Echo de Moscou"
Interview accordée par M. Jacques CHIRAC, Président de la République, à la radio "l'Echo de Moscou".
De source www.elysee.fr, Moscou, Russie, le mardi 3 juillet 2001, extrait
QUESTION - Un élément important qui a gêné les relations entre la France et la Russie est l'affaire ZAKHAROVA, actrice séparée de sa fille. Nous savons qu'il s'agit d'une décision de la justice française mais il y a encore ici un aspect humain avec lequel la loi entre parfois en contradiction : une mère et sa fille. Vous êtes vous-même grand-père, avec un jeune petit-fils. Le président pourrait-il faire quelque chose pour améliorer la situation ? Cette question a-t-elle été soulevée lors de votre rencontre avec le président POUTINE ?
LE PRÉSIDENT - Oui, cette question a été soulevée. Nous sommes très attentifs à la situation de la petite Macha. Mais la France est un État de droit. La justice est saisie. Elle est indépendante. Les droits de Madame ZAKHAROVA sont garantis, y compris le droit de visite de sa fille. Je souhaite que la décision de justice puisse être prise le plus rapidement possible et, naturellement, dans l'intérêt de Macha.
Est-on certain que des juges français allaient rendre une décision dans l'intérêt de Macha alors que dans le secteur de Versailles et de Nanterre, des magistrats professionnels ne semblent pas savoir ce qu'est un conflit d'intérêt, ne savent peut-être même pas ce qu'est un lobby, un groupe d'intérêt ou quelque chose qui s'y apparente ? Il me semble plus sûr que lorsqu'on provoque un peu ces mêmes juges, avec une plume un peu ébouriffée ou colérique, ils rendent un peu n'importe quoi, même lorsqu'ils finissent par hésiter puis par relire d'abord ce qu'ils tamponnent puis signent.
Le 30 mars 2006, je publiais un billet, « J'ai enfin une copie du dossier ». En effet, à l'époque, je n'avais jamais pu mettre le nez dans le dossier « d'assistance éducative » de ma propre fille, tel que construit par Nanterre. Je découvrais puis ne retenais alors pas grand chose d'une décision de la CEDH concluant à l'irrecevabilité d'une requête :
A l'époque, je savais déjà que le juge pour enfant de Nanterre et la cour d'appel de Versailles aimaient motiver des décisions avec de grossières approximations, des emplâtres et des rapports de travailleurs sociaux ou de « psychologues ». Pour s'en convaincre, il suffit de mettre le nez dans le dossier de Justine ou donc, celui de « M. » Zakharova aussi ? En 2006, j'en recherchais encore des pistes, des traces ; depuis, je n'en ai plus eu que des confirmations. Beaucoup plus tard, en 2009, je pouvais enfin prendre connaissance du rapport rendu par le Docteur Magalie bouffon-Bruzel Bodon-Bruzel. Au cours de la procédure qui concernait ma fille Justine, le pasteur d'Uhrwiller a lui-même un moment enfilé la blouse du « pédo-psychologue », lors de l'un de ses prêches, à Versailles ; c'est dire combien les décisions et arrêts de ce secteur ont toujours été convenablement et très laïquement motivés.
Mais j'en ai vu d'autres, de Nanterre, rendus par le JPE ou par le JAF, parfois repris ensuite par Versailles. J'ai en effet pu étudier et lire parfois dans le détail bien plus d'un jugement ou dossier du coin, d'ailleurs également. Souvent, des parents sont réticent car des jugements peuvent contenir des allégations qu'ils estiment diffamatoires ou calomnieuses, parfois aussi des allégations qui les touchent. Certains peuvent passer outre, n'hésitant parfois pas à apporter des explications ou des compléments d'informations.
Il y a peu, dans le cadre d'une autre affaire « privée » encore, des courants de pensées Russes ne comprenaient pas pourquoi la France et un juge de Tarascon ne privilégiaient pas la relation mère-enfant. Ces mêmes courants n'ont probablement toujours pas compris pourquoi ni comment, humainement, la France pouvait condamner l'amour de Natalia Zakharova pour son enfant, prétendant « sauver » ainsi Macha, « psychologiquement » parlant. La conception de la relation mère-enfant est certainement très différente en France, bien que l'association l'Enfant d'Abord qui se prétend bien soutenue dans ce pays exigerait plutôt que nous privilégions aussi la relation mère-enfant dans un certain nombre d'affaires, par exemple, lorsque les séparations sont « conflictuelles » ou lorsque la mère s'inquiète, voire se plaint ? On a déjà pu lire que des juges avaient pu trancher en faveur de mères particulièrement inquiètes (l'inverse était tout autant vrai). Que pouvais-je faire pour rassurer le pasteur d'Uhrwiller et sa soeur, le corbeau ? Je n'adhèrerais jamais à leur secte, quoi que rendront encore des magistrats professionnels français.
Ce qui se dit au sujet de l'autisme est tout de même à nuancer, à relativiser, tout comme ce qui se dit au sujet de carences ou troubles avérés. L'autisme fait encore couler beaucoup d'encre, ce qu'on peut constater dans le Science Humaines du mois de février 2010, page 21 : « Les causes de ce trouble n'ont pas encore été élucidées ». Je pense qu'il n'y a toujours pas de consensus et peut-être encore des niches radicales. Des courants s'affrontent encore, les uns progressant dans leurs recherches génétiques ou neuropsychologiques tandis que d'autres se sont détachés des travaux de Bettelheim et de théories susceptibles de faire culpabiliser inutilement des mères, voire même de conduire à des prises en charges inadaptées d'enfants. Même un vrai magistrat pourrait à mon avis parfois être en difficulté au moment de devoir trancher. Cependant, dans certains cas, des « thérapies » ou « sauvetages » ont déjà pu laisser sans voix :
Confйrence de presse de V.V.Poutine,
Prйsident de la Fйdйration de Russie,
le 15 janvier 2002, Paris, extrait
En ce qui concerne le systиme judiciaire, j'estime que nulle part ailleurs qu'en France, le problиme des relations avec les tribunaux n'est aussi clair. Que cela plaise ou non, les tribunaux dйcident comme la loi leur prescrit de dйcider . Quoique, je le rйpиte, certaines dйcisions peuvent susciter des rйactions diffйrentes. Ainsi, par exemple, dans le cas de la citoyenne russe Zakharova, qui se voit refuser le droit de communiquer en France avec sa fille dans sa langue natale, bien que cela nous semble йtrange.
Cela dйpasse toutes les bornes. Elle se voit refuser le droit de visiter l'йglise orthodoxe. J'ai dйjа parlй avec Monsieur le Prйsident а ce sujet. Il est aussi restй pantois et a dit: "Eh bien, cela paraоt saugrenu а premiиre vue, mais peut-кtre qu'ils ont leurs raisons?" Non, j'ai beaucoup de peine а m'imaginer quelles raisons ils peuvent avoir, mais je m’incline devant le fait que dans le pays il existe la stricte sйparation des pouvoirs, et le pouvoir exйcutif ne peut pas se mкler de l'activitй des pouvoirs judiciaires. Quoique nous continuions certainement de lutter par des canaux diplomatiques pour que les questions de ce genre, а caractиre humanitaire, soient rйsolues du point de vue non seulement de la loi, mais de la raison. Merci pour votre attention.
Heureusement qu'en France, les pouvoirs sont très strictement séparés... Ce n'est pas vraiment ce que j'ai perçu lors de mon précédent passage à la cassation, dans le cadre d'une procédure de prise à partie. Mais des juges de la cour d'appel de Versailles seront là, en rang d'oignon, l'un d'eux brandissant quelques uns de leurs arrêts, et tous affirmeront que M. KANT raconte n'importa quoi. En effet, on parle bien du « corps » de la magistrature, et selon la rumeur, ils se soutiendraient même entre eux. A défaut de brandir quoi que ce soit, ils vont tous rester silencieux ; on parlera alors du « devoir de réserve », de « l'indépendance de la justice » et de « l'autorité de la chose jugée », d'un « cas très particulier » ou d'un « dossier dont on ne sait pas tout » et peut être, un jour, de l'incapacité du père à user convenablement de « voies de recours » réputées illusoires lorsque le juge pour enfant est saisi. En effet, ces voies là sont réputées illusoires, mais uniquement dans le monde de la recherche, pas dans les prétoires du coin.
J'ai été très amusé par le dernier arrêt de Versailles : « où ça, du prosélytisme religieux ? » A l'OSE France, c'est juif, ils le soutiendront encore eux même à l'occasion de prochains colloques. Leur action sociale est peut être même juive, c'est ce que j'ai cru lire dans plusieurs de leurs documents. C'est ainsi, l'OSE est une association qui oeuvre historiquement en faveur de la communauté juive. Quant au pasteur d'Uhrwiller, il est protestant. Je pensais que c'était indiscutable ; Justine a d'abord été « placée » à l'OSE, puis, ensuite, au presbytère protestant... bref, j'ai mal perçu la réalité, comme un Russe.
Par simple construction du langage, j'ai pu constater que des professionnels de la Dass pourraient motiver n'importe quelle décision de justice. Il suffit à mon avis à certains de s'emparer de bons travaux, ceux qui sèmeront bien assez de doutes dans l'esprit de tous pour que le juge tranche en suivant les recommandations des spécialistes, notamment des « psychologues ». Lorsque ces derniers expriment de « grandes inquiétudes » tout en préconisant une solution « pour l'enfant », je pense qu'ils peuvent assez facilement convaincre des juges, même si la réalité peut être très nuancée sur le terrain. En effet, dans certaines affaires, des juges pourraient poser eux même des questions aux experts, orientant leurs conclusions, tandis que dans d'autres, des juges auront parfois tendance à ne pas accepter n'importe quoi dans leurs dossier. Car certains juges ont bien conscience que des travailleurs sociaux devraient parfois eux-même être recadrés ; c'est ce qu'on peut lire dans de beaux livres. Dans d'autres cas ou contrées, j'ai le sentiment que des juges ou des professionnels ne savent que construire et emplâtrer toujours la même chose ; je pense ici plus particulièrement à des professionnels tels que Richard Josefsberg, un éduc spé. de l'OSE France, auteur de « Internat et séparations » ; mais j'attends encore de trouver plus de traces et confirmations.
J'étais hilare lorsque la meute s'est retournée contre France-Info car cette radio venait de nous apprendre que le bichon de Chirac déprimait. J'étais tout autant hilare lorsqu'un juge de Nanterre a convoqué un dalmatien et des comportementalistes, après un suicide, supposé suspect par des proches de la défunte ; à l'époque, je me disais qu'un juge français allait un jour faire tourner des guéridons. Le coups de la voyante, on nous l'a déjà fait, au Canada. Un article du figaro de mars 2009 avait pour sa part suscité quelques commentaires, sur le net : « Les curieuses demandes d'un magistrat à la famille d'un mort ». A Orly, il y a 15 jours, j'étais face à la mère de l'enfant.
L'an dernier, nous avons enfin appris que les psychiatres et les comportementalistes n'avaient rien pu faire pour Sumo qui avait peut-être mal supporté un déménagement. Pauv' p'tit bichon ; il a été « placé » hors de Paris, puis remplacé. Pour les humains, on ferait parfois autrement ; un certain Cyrulnik nous suggérait même qu'ils pouvaient « renaître » de leur souffrance, on pourrait d'ailleurs même guérir de la Shoah. Mais dans la pratique, tout n'est pas si évident que cela.
Je pense qu'avec des opinions, avis ou contributions de « psychologues » ou de « psychiatres », de bons juges pourraient motiver n'importe quoi, nous l'avions bien constaté, avec l'affaire dite d'Outreau : un fiasco. Mais pour qui suit le fil de l'actu, ce fiasco là ne se distinguait que par son ampleur, le nombre d'années cumulées d'incarcérations, en préventive, et le nombre d'enfants durablement « placés » à la Dass. Je respecte très volontiers l'autorité des choses jugées, tant qu'elles ne paraissent pas être trop viciées. D'après la rumeur, il vaut mieux respecter toutes les décisions de justice, elles s'imposent, m'a un jour écrit la Dass ou un ministère. Elles s'imposent, c'est assez sûr, sauf à ceux que les juges soutiennent. Mais tout n'est pas perdu dans ces histoires, il est toujours possible de critiquer ces décisions.
Les « combats » de Mireille Millet, c'est encore un peu différent. Il semblerait qu'elle n'ait jamais été discrédité par un quelconque « psy ». Je pense qu'en les relisant, on s'apercevrait plutôt que tout est motivé par le droit : le droit du père de réclamer son fils, la nécessité ou le droit de l'enfant d'être « sauvé » par l'OSE France, puis le droit de la mère sur son fils et enfin l'obligation de la grand-mère de se tenir tranquille, peut-être aussi, un peu, le droit de l'enfant d'être élevé par des parents suffisants », puis avec sa demie soeur. Lorsqu'on sait dans quelles conditions les petits enfants de Madame Millet ont un moment vécus, on a peut-être le devoir de s'interroger quand même. Récemment cette affaire a un peu évoluée, un nouveau « combat » occupe Madame Millet, celui de sa petite fille. Madame Millet avait fait plusieurs signalements, puis elle a encore déposé plainte contre l'Etat. Après cela, sa petite fille a été « placée » ; je ne suis pas sûr qu'elle soit « sauvée », je crois plutôt que la justice souhaitera privilégier le droit de la mère sur sa fille, qui que puisse réellement être cette mère.
Je ne regrette pas d'être sorti en novembre 2009 et d'avoir fait la promotion d'un son de Lilly Allen.
Mais c'est pour d'autres raisons encore que j'ouvre une rubrique « Affaires ». Il y en a d'autres dont on ne parle jamais, de plus ou de très petites, dans lesquels ne se sont pas forcément impliqué des « psychiatres » ou des « psychologues », mais qui ne font pas moins couler des larmes. J'ai beaucoup appris au cours de ces dernières années. Je vais encore évaluer un peu mes outils et lectures, je pense qu'ils pourront profiter à d'autres, parents et enfants, parfois comme dans une ornière, durablement ennuyés par la Dass. Dans cette nouvelle rubrique, je serais moins bavard. Ces affaires là, à mon avis, souvent aussi « privées » que d'autres, n'évoluent que très occasionnellement voire exceptionnellement.
Quand le bichon de Chirac agace les auditeurs
France Info - 09:55 - 8 février 2009 - Chroniques
Ecouter les explications de Pascal Delannoy avec Jean Leymarie (4'15")
En page 9 / France Société du Figaro du 26 mars
Voilà qu'Anastasie s'avance, avec ses ciseaux menaçants ?
Je viens de recevoir une correspondance par mail qui peut encore faire penser à quelques contrées étrangères ainsi qu'à des périodes assez sombres. Mes échanges téléphoniques confirment comme un sérieux problème, peut-être une simple tentative d'intimidation, voire même, bientôt, le muselage d'une mère ? Gênerait-elle tant, réellement ?.
Cette mère a ouvert un blog, il y a longtemps déjà, SOS Villages Marly. Elle y expose ce qu'elle perçoit de la situation de ses enfants, placés, sur décision de justice. La plupart de ses billets et des écrits qui y sont publiés sont datés de l'hiver 2009. Il y a quelques temps, l'association SOS Villages d'Enfants a fait l'objet d'un petit reportage à la télévision. Cette mère a réagit. Ce 20 novembre 2009, à l'occasion des 20 ans de la CIDE, elle a distribué des tracts. Depuis, cette mère affirme qu'elle subit de plus en plus de pressions du fait de ses publications, sur son site Internet et dans son blog.
Elle n'a quasiment pas de visiteurs, le compteur qu'elle affiche sur son site a péniblement passé le cap des 5 000 pages lues, en un an. D'après mes statistiques, aujourd'hui, mon blog diffuse en moyenne plus de 4 000 pages par jour, à près de 700 butineurs (dont des moteurs de recherche, des robots et des aspirateurs ; les chiffres qui s'affichent ici sont un peu quelconques, juste indicatifs). Aujourd'hui, cette mère affirme avoir reçu une seconde lettre de mise en demeure, cette fois-ci de la part d'un cabinet d'avocats. Elle est mise en demeure « de cesser sous 48 heures tout usage et/ou mention » du nom « SOS Villages d'Enfants », ce qui peut effrayer. Pour le moment, cette mère n'envisage pas la modification du contenu de son site Internet et de son blog. Cette histoire pourra-t-elle s'arranger ? Ce n'est pas sûr, voir un coupon du Canard, dans cet ancien billet : La République et les blogs : « je t'aime... moi non plus ».
Ce soir, avant de communiquer avec des soutiens de cette mère, à Orly, au centre culturel Aragon-Triolet, j'ai découvert un texte de Dea Loher, mis en scène par Brigitte Barilley, Innocence, qu'il faudrait plutôt traduire par « non coupable ». La lecture était suivie d'un échange avec le public. Je me suis d'abord tu pour écouter ce que d'autres allaient en dire, comment les débats allaient évoluer. Assez rapidement, il a été dit qu'il ne faudrait pas percevoir des personnages désespérants, que toute pensée ou conclusion nihiliste serait à proscrire. L'une des actrices nous a ensuite appris qu'elle était allemande, qu'après la guerre, cette société avait subie de très fortes pressions. Selon l'un des acteurs français qui se référait bizarrement à mai 68, les personnages de Lea Doher pouvaient être perçus comme autant de satellites gravitant plus ou mois simplement les uns autour des autres. J'ai perçu tout autre chose.
En premier lieu, je me demande quelle est cette tendance à condamner d'abord le nihilisme et ces courants désespérants, il est possible de rire de telles pièces et personnages. Récemment encore, un article dans Marianne ainsi qu'un article sur rue89 tendaient aussi à condamner de telles pensées ou lectures de ce que l'humanité nous donne à observer. Il pourrait être temps de relire Nancy Huston, ses Professeurs de désespoir, mais aussi ceux qu'elle critiquait ainsi que certains qui lui ont répondu. Selon la rumeur, un ouvrage de Jean Améry publié en 1976 aurait suscité une vague de suicides en Allemagne. Au cours de cette pièce de Lea Doher, le suicide a un moment été présenté comme étant un pas vers l'orgasme éternel... Sa « tour des suicidés » pourrait bien exister, mais en Belgique, et non près de Helgoland ?
J'ai beaucoup apprécié cette pièce, ces lectures, un enchainement de pièces qui pouvaient paraître décousues. Le metteur en scène m'a d'abord répondu qu'il ne faudrait pas lire Lea Doher comme le ferait un sociologue. Je pense que certains ont ensuite compris que mon approche était pluridisciplinaire, que je percevais d'abord des acteurs ou rôles tantôt consternants, parfois au bord de la folie, là où les poussait leur culpabilité face à des échecs, supposés ou avérés, face aussi à des pertes d'êtres proches comme inconnus. J'ai perçu un monde où tous les sujets étaient en interaction, que ce soit sur scène, par l'effet des sujets en dialogue, mais également par l'effet de très fortes pressions sociales et morales qui s'exerçaient sur eux. Le texte est d'ailleurs limpide, il ne laisse pas subsister de doutes : l'ordre a été « laborieusement inculqué au lendemain de la guerre, nous appartenons à une société qui résout ses différends par la parole. » Des sans papiers qui gardent leurs distances au juge d'application des peines qui exerce un contrôle, de la belle mère qui débarque, avec ses valises, aux parents de la jeune fille assassinée ainsi qu'à la mère de son supposé meurtrier, tout était « présent » dans le langage de ces sujets, portés, bercés et balotés par le politique, le religieux, des croyances et des convictions.
L'une des mères : « pardon d'avoir mis ce fils au monde... je l'ai forcé à devenir droitier, mais les coups ont été portés de sa main gauche ! » J'ai tout autant apprécie le sujet de la belle-mère : « je pourrais tout foutre en l'air si j'avais une cigarette... et si j'étais pompiste. » Plus tard, le sujet ajoute : « si j'étais pompiste, je distribuerais le carburant et le risque d'incendie. » Sa fille lui répond souvent sur des tons moralisants, parfois lassée ou comme exaspérée : « maman... » J'ai même pensé au juge pour enfant, à certaines loteries judiciaires : « nous pourrions tout aussi bien déterminer notre avenir à coups de dés. » Le texte est paru aux éditions de l'Arche, traduit par Laurent Muhleisen.
Après ces débats, j'ai pris la peine d'expliquer par quelle fâcheuse coïncidence j'étais sur place, pour ces lectures. Je vais essayer de retourner à Orly, ce mardi 26 janvier, pour un autre spectacle. Il devrait être franchement nihiliste selon sa présentation : « Que faire pour donner un sens à sa vie ? » Ce soir, j'aurai pu rester pour La femme de l'autre, la pièce de 20h30, ma compagne n'est rentrée que très tard, dans la soirée, avec la petite, puis elle s'est effondrée.
Les parents de l'assassinée, perturbés par une mère
qui ne cesse de leurs demander pardon
La famille Clövers, à l'e-télé ?
ZDF ne manque pas d'humour non plus. Après les présentations, question à la famille : « alors, ces vacances en France ? Racontez nous tout ». Je constate que Mme ex-Clövers est également sur le plateau. Je vais regarder la suite au cours du week-end, peut-être après ces lectures, à Orly, où cet enfant est passé par la fenêtre. Entre les arrêts récents de Versailles, des mythes et des politiques pénales du passé, j'en ai bien assez dans la tête pour ce soir.
Une copie écran de source ZDF Mediathek
Ils sont comiques chez Sciences Humaines aussi. Ils souhaiteraient que je m'abonne à leur revue et m'envoient un numéro spécial autistes, enfants sauvages et démocraties autoritaires ? Ils souhaiteraient également me vendre un livre de Dortier, Les Humains, mode d'emploi ? Les sauvageries, les humains et l'autisme, je connais. Quant à certaines difficultés que l'on peut rencontrer au moment des élections, je connais aussi, je réside dans le 9-2, du mauvais côté du périh. C'est un juge qui m'a autorisé à voter, Nanterre ne voulait pas de moi sur la liste. Ah, ces méchants chinois...
Sciences Humaines, n° 212, février 2010, pages 30-31... « Vers des régimes hybrides ? »
Orly, suite et fin
J'aurai souhaité pouvoir discuter avec la famille de cet enfant récemment passé par la fenêtre. Ce soir, je suis donc repassé à Orly. J'ai eu un bref échange avec la mère de cet enfant puis, plus tard, mettant un terme à la conversation, un proche de la famille m'a simplement lâché que « les psychiatres sont des criminels ». Avec le peu que j'en sais aujourd'hui, je reste maintenant persuadé que nous n'entendrons plus parler de cette affaire « privée », cette page est à tourner.
Mais d'après ce que j'ai lu et entendu depuis hier, que ce soit en France ou à l'étranger, le monde en général semble être aujourd'hui bien plus soucieux de ce qui pourrait encore se passer à Haïti, d'ici à 10 ans. L'édito du Temps de ce vendredi 15 janvier fait écho à ce que j'ai entendu en fin d'après midi, sur Europe 1. « Des pays maudits ? » C'est assez ce qu'on lisait hier, sur le Figaro, « Ouragans, pauvreté, crise... Haïti accumule les malheurs », ou encore sur le Monde, « Haïti, la malédiction ». J'étais tout aussi surpris en lisant une prière, largement diffusée par les médias : « Ségné vin sové nou ». Je conserve ce son du jour, pour quelques mots de Dany Laferrière, auteur de L'énigme du retour :
Port-au-Prince connaîtra d’autres séismes encore plus destructeurs
France Info - Hier, 13:36, extrait
Trois jours après le tremblement de terre qui a rayé de la carte une bonne partie de la capitale haïtienne, Port-au-Prince n’en a sans aucun doute pas terminé avec les tremblements de terre. Car, les scientifiques le savent : seule une partie de la faille, qui coupe la ville en deux, a bougé. Le reste bougera à son tour. Mais quand ?
J'envoie un fax, au parquet des mineurs de Créteil
Je pense pouvoir l'expédier demain matin.
Madame, Monsieur,
Suite à une brève conversation avec un interlocuteur de votre parquet des mineurs, ce 12 janvier, j’ai été invité à vous faire parvenir un fax. J’étudie depuis plusieurs années déjà le dispositif français de la protection de l’enfance contre lequel je me défends moi-même, dans le cadre d’une affaire privée. Ces derniers jours, un fait divers rapporté par le Parisien a retenu mon attention, ce que j’exposais à votre parquet.
A Orly, rien de neuf
L'allée Boris Vian est des plus paisibles. Je m'y suis rendu comme je l'avais prévu, pour y discuter quelques minutes avec le voisinage, en évitant bien sûr de m'arrêter au café du coin ou de prêter l'oreille à de quelconques commérages. Nous en apprendrons peut-être un peu plus dans quelques semaines ou mois, à l'issue de l'enquête de police ou, plus probablement, au moment d'un hypothétique procès, voire lorsque la justice conclura finalement à son non-lieu ? En effet, l'auteur présumé des faits a depuis été « interné » ; selon le Parisien du 5 janvier 2010 (édition locale ou confidentielle du Val de Marne), il souffrait déjà de « troubles psychiatriques » et, après ce drame, les expertises effectuées durant la garde à vue ont conclu à une « altération totale du discernement au moment des faits ». Aux dernières nouvelles rapportées par le Parisien, l'enfant de quatre ans, défenestré, était « entre la vie et la mort », après une chute de 8 mètres.
----- Original Message -----
From: "Bruno Kant" <bkant@cloppy.net>
To: "le forum de leparisien.fr" <moderation@leparisien.fr>
Cc: <edition75@leparisien.presse.fr>; <edition94@leparisien.presse.fr>
Sent: Monday, January 11, 2010 2:33 AM
Subject: Re: votre message a été rejeté
> Bonjour,
>
> Aujourd'hui, je suis allé me promener à Orly, allée Boris Vian. J'envisage
> maintenant d'aller me promener un peu rue de Sèvre, à Paris.
>
> Bien cordialement,
> Bruno Kant
> http://justice.cloppy.net
>