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Exclus d'une communauté religieuse après avoir dénoncé des actes pédophiles
Faits Divers
Aveyron
Exclus d'une communauté religieuse après avoir dénoncé des actes pédophiles
lundi 07 juillet 2008, 16h27 | leparisien.fr avec l'AFP
Quatre membres de la communauté religieuse des Béatitudes de l'Aveyron exclus après avoir dénoncé un frère, mis en examen ensuite pour «attouchements sexuels sur mineurs», ont lancé mardi un appel aux évêques de France leur demandant «d'agir» en leur faveur.
Ces quatre personnes ont indiqué qu'un «bon nombre d'évêques» sollicités pour trouver une solution à leur situation se sont réduits à dire: «Nous prions pour vous mais avec les médias vous aggravez votre cas».
«Nous demandons aux évêques de France d'arrêter de prier et d'agir», ont insisté les quatre exclus, une religieuse, un prêtre et deux laïcs, dont Cyrille, membre de la communauté depuis 33 ans, qui ont dénoncé les agissements pédophiles d'un ancien frère, Pierre-Etienne.
Celui-ci a été mis en examen en février dernier pour des «attouchements sexuels sur mineurs», commis de 1985 à 2000. Des faits qu'il a reconnu avoir commis.
Selon les exclus, «les voies de presse sont les seuls porte-parole qui (leur) restent» depuis leur exclusion prononcée par les responsables de la communauté, qui ont estimé que ces quatre personnes n'étaient plus «en communion avec la communauté» porté cette affaire au grand jour.
«Nous refusons de servir la loi du silence et de vivre comme des condamnés», a insisté Cyrille, précisant que l'évêque de Rodez, Bellino Ghirard, avait accepté de continuer à les héberger dans l'abbaye Notre-Dame-de-Bellecombe, près de Comps-la-Ville (Aveyron) jusqu'au procès du frère Pierre-Etienne.
Les exclus de la communauté religieuse se sont dits prêts à tenir une conférence de presse, «documents à l'appui, sur les conditions dans lesquelles (ils vivent) aujourd'hui suite au refus de taire des actes de pédophilie».
Cette décision a été prise malgré un récent courrier du modérateur général des Béatitudes qui indique vouloir «plaider contre ceux qui se servent de la presse, de la radio et de la télévision».
Vers un décret pour ouvrir l’état civil aux fœtus morts
Initiative
Vers un décret pour ouvrir l’état civil aux fœtus morts
Libération, lundi 7 juillet 2008
Février dernier : la Cour de cassation autorise trois familles, jusque-là déboutées, à donner un état civil à leurs fœtus morts-nés. Aucun ne répond pourtant aux critères de l’Organisation mondiale de la santé, qui pour cause de vide juridique français, font office de règle : avoir atteint vingt-deux semaines ou peser 500 grammes. Ces arrêts inédits de la haute-juridiction devraient être suivis d’un décret consacrant cette possibilité d’inscrire un «enfant» mort né sur les registres de l’état civil et d’organiser ses obsèques, comme l’a indiqué ce week-end le ministère de la Santé, confirmant une information du Figaro. Rédigé avec le ministère de la Jutice, il est «soumis au Conseil d’Etat». Et vise à «proposer une réponse humaine pour les familles». Actuellement, dans la plupart des cas, les fœtus de moins de vingt-deux semaines sont incinérés avec les déchets du bloc opératoire. En outre, le décret devrait permettre aux familles d’obtenir un «acte d’enfant sans vie»auprès de l’officier d’état civil sur la base d’un certificat d’accouchement, a indiqué le ministère de la Santé. Qui précise que «le fœtus n’acquiert pas pour autant une personnalité juridique».
En février, les arrêts de la Cour de cassation avait réveillé les clivages autour du fœtus. Avec d’un côté, des anti-IVG parlant d’une reconnaissance de «l’humanité du fœtus». Et de l’autre, une levée de boucliers de ses défenseurs, évoquant l’ouverture d’une brèche contre ce droit qu’est l’avortement.