Archives pour: Juillet 2008, 19
la présidente d'Areva dénonce une certaine confusion
D'abord "on a annoncé une fuite d'uranium en montrant des photos de la centrale nucléaire", ce qui a "laissé croire à une fuite venant de celle-ci", explique Anne Lauvergeon.
Ensuite, "des gendarmes sont arrivés (...) avec des mégaphones pour faire sortir les baigneurs en leur demandant d'abandonner leurs affaires sur place" et conseillant à certains "d'aller à l'hôpital. Et dans le même temps, l'ASN et Areva disaient qu'il n'y avait aucun impact. Comment ne pas créer une immense confusion?", s'interroge la patronne d'Areva.
PARIS (AFP) - La présidente du directoire du groupe nucléaire Areva, Anne Lauvergeon, s'est déclarée "surprise" par l'ampleur de l'émotion et par la "réaction médiatique" suite à l'incident survenu il y a une dizaine de jours sur le site du Tricastin, dénonçant une certaine "confusion".
Stockage d'explosifs : le site a anticipé une autorisation à venir
Explosifs volés: le site sans protection depuis 2005
samedi 19 juillet 2008, 16h38 | leparisien.fr avec l'AFP
LYON (AP) - Fabriqué en République tchèque, le Semtex est l'un des plus puissants explosifs de la famille des plastics (C4, plastrite, Formex). Il a notamment été utilisé par l'IRA, l'ETA et les terroristes libyens de Lockerbie et du DC10 d'UTA, qui ont eu besoin de moins d'un demi-kilo.
Les explosifs étaient stockés dans un site annexe de stockage du centre de déminage de la sécurité civile du Fort de Corbas dans la banlieue de Lyon. De source judiciaiare, on souligne que «ces explosifs n'avaient pas à être entreposés sur ce site annexe [fermé par une porte en bois selon LCI], ce qui explique l'absence de surveillance». Le Fort de Corbas n'était pas autorisé à stocker des explosifs actifs, a confirmé Xavier de Fürst, le préfet de police du Rhône. «Le fort était destiné à recevoir des explosifs fin 2009 après des aménagements de sécurité. Le fort n'était pas encore conforme sur le plan anti-intrusion. Ces explosifs se trouvaient là probablement depuis début 2008. Je pense que le chef de centre a anticipé le fait qu'il aurait une autorisation fin 2009 mais les mesures de sécurité n'étaient pas encore mises en place», a avancé le prefet sur RTL.
«C'est le centre de déminage qui a jugé plus commode de les stocker à cet endroit mais il a anticipé une autorisation à venir», a poursuivi le préfet, précisant que ni le maire de la commune, ni la préfecture, ni les gendarmes «n'étaient au courant» de ce stockage.
Le ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, a indiqué vendredi dans un communiqué que le vol était dû à des défaillances «avérées» dans la sécurisation de ce site : aucune système de vidéo surveillance, barbelés faciles à sectionner. Michèle Alliot-Marie «a immédiatement suspendu le chef de centre et diligenté une enquête administrative interne».
Vol d'explosifs : le site n'était pas autorisé à les stocker
lefigaro.fr avec AFP et RTL, 19/07/2008, extrait
28 kilos d'explosifs dérobés sur un site de la Sécurité civile
LEMONDE.FR avec AFP | 19.07.08 | Extrait
Le fort de Corbas "dépend entièrement du ministère de l'intérieur, d'ailleurs le dossier d'autorisation est instruit à Paris. Il est évident que si les choses s'étaient passées normalement, la préfecture et le maire de la commune auraient été au courant", s'est défendu le préfet délégué, qui a reconnu que les explosifs se trouvaient là "probablement depuis janvier ou février 2008". M. de Fürst, qui a refusé d'évoquer une éventuelle piste dans l'enquête, a par ailleurs estimé que seuls les personnels démineurs, soit "une douzaine de personnes", étaient au courant de la présence du Semtex. Pour autant, selon lui, "des personnes animées de mauvaises intentions ont pu observer les allers et venues" des démineurs et en déduire la présence des explosifs.
André Vallini se dit surpris par l'avis du CSM
PARIS (Reuters) - André Vallini, qui fut président de la commission d'enquête parlementaire sur les dysfonctionnements de la justice dans l'affaire d'Outreau, s'est dit samedi "surpris" par l'avis du Conseil supérieur de la magistrature concernant le procureur Gérald Lesigne.
Le CSM a recommandé vendredi à la garde des Sceaux Rachida Dati de ne pas sanctionner Gérald Lesigne qui, en tant que procureur de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), supervisait le juge Fabrice Bourgaud dans cette affaire de pédophilie qui a constitué un fiasco retentissant pour la justice française.
"Je suis surpris parce que le procureur Lesigne faisait l'objet de reproches me semble-t-il fondés", a déclaré André Vallini sur Europe 1. "Il nous avait semblé (à la commission d'enquête) que M. Lesigne était au moins autant responsable des dysfonctionnements de la justice que le juge Burgaud".
Le député socialiste de l'Isère estime que le magistrat aurait dû écoper "au moins d'un blâme" et craint que l'avis du CSM ne "creuse le fossé entre justiciables et justice, magistrats et citoyens".
Le garde des sceaux va-t-il aller jusqu'au bout ?
Le CSM ne retient qu'un grief, qui traduit un "manquement au devoir de rigueur qu'impose l'état de magistrat". Il s'agit de l'épisode - jamais avéré - d'un trafic de cassettes pornographiques en Belgique, qui a donné un plus grand retentissement à l'affaire. Pour le CSM, le procureur a fait sur ce point une "présentation péremptoire, parcellaire" à son procureur général, Jean-Amédée Lathoud, mais sans "volonté délibérée" de l'"induire en erreur". Le CSM n'a donc pas retenu les arguments de la chancellerie, selon laquelle il s'agissait d'un manquement à l'honneur qui ne pouvait être amnistié.
Mme Dati, qui pourrait faire connaître sa décision d'ici la fin du mois, n'est pas tenue de suivre l'avis du CSM. Selon l'ordonnance de 1958 sur l'organisation judiciaire, "lorsque le garde des sceaux, ministre de la justice, entend prendre une sanction plus grave que celle proposée par la formation compétente du Conseil supérieur, il saisit cette dernière de son projet de décision motivée." Le CSM émet alors un nouvel avis, que la ministre n'est pas davantage tenue de suivre. Pour la secrétaire générale de FO-magistrats, Naïma Rudlof, qui défendait M. Lesigne avec Léon-Lef Forster, "si la garde des sceaux s'aventurait sur la voie de la sanction disciplinaire, elle doit aller jusqu'au bout et poser le problème de la responsabilité de la hiérarchie".
Outreau : le CSM ne réclame aucune sanction à l'encontre du procureur
LE MONDE | 19.07.08 | Extrait
Hauts-de-Seine : Pasqua met en garde Devedjian
NANTERRE (AFP), extrait - La polémique autour des critiques virulentes de Patrick Devedjian contre la gestion passée des Hauts-de-Seine s'est accrue vendredi avec la réplique de Charles Pasqua, qui a sommé l'actuel président du conseil général de s'expliquer devant sa majorité et de reprendre "ses esprits".
Charles Pasqua avait été mis en cause cette semaine en tant qu'ancien patron des Hauts-de-Seine (1988-2004) par Patrick Devedjian (UMP), qui a affirmé vouloir "nettoyer les écuries d'Augias" dans le département où il a succédé à Nicolas Sarkozy en juin 2007.
"Il faut qu'il reprenne ses esprits. Je souhaite pour les Hauts-de-Seine qu'il assume calmement ses fonctions et qu'il explique à sa majorité que ses mots ont dépassé sa pensée. Dans le cas contraire, il vaut mieux qu'il fasse autre chose car la situation va rapidement devenir intenable", a déclaré au Monde le sénateur des Hauts-de-Seine, âgé de 82 ans.
« La décision apparaît motivée », les victimes sont écoeurées
Karine Duchochois, acquittée en première instance, se dit « révoltée ». « Je vais faire appel à Rachida Dati, parce que ses services avaient demandé une sanction contre le procureur Lesigne. Si lui n'est pas sanctionné, qui le sera ? Je ne demandais pas qu'il soit exclu de la magistrature, mais au moins qu'il écope d'une sanction symbolique. Il méritait au moins un blâme. »
Dominique Wiel, acquitté à Paris: « Je suis étonné, triste de cet avis. Pour moi, cette comparution était un test. Si Gérald Lesigne avait été poursuivi, l'institution judiciaire aurait accepté sans doute de revoir son fonctionnement et la responsabilité des magistrats. Cet avis ne va donc pas dans le bon sens. C'est une preuve de plus que la commission parlementaire sur Outreau n'a servi à rien. De bonnes idées de réformes avaient été mises au point mais elles ne seront jamais appliquées. »
Lydia Cazin, soeur de François Mourmand, accusé mort en prison: « C'est un avis scandaleux. Le procureur, comme le juge Burgaud, ont envoyé des innocents en prison. Je suis révolté car Gérald Lesigne a mal fait son travail mais va probablement s'en sortir sans aucune égratignure. C'est anormal. »
« Je suis tenu à un devoir de réserve, et je n'ai pas un caractère triomphaliste, a déclaré Gérald Lesigne, Mais je peux réaffirmer que, peut-être, sans doute, je me suis planté. Mais je n'ai jamais essayé de tromper quiconque, et surtout pas ma hiérarchie (...) cette décision apparaît motivée. »
Me Yves Bourgain, bâtonnier des avocats de Boulogne-sur-mer qui a témoigné des bonnes pratiques professionnelles de Gérald Lesigne au CSM, a également fait part de sa réaction : « Je ne suis pas heurté par cette décision, j'en prends acte et je trouve assez normal que le CSM rétablisse Monsieur Lesigne dans son honneur. Gérald Lesigne a admis qu'il s'était peut-être planté mais qu'il n'avait jamais essayé de tromper sa hiérarchie »
Outreau : le Conseil supérieur de la magistrature ne demande aucune sanction contre le procureur Lesigne
La Voix Du Nord, vendredi 18.07.2008, extrait