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Enfant trouvé : tous les enfants sont placés
MARSEILLE (AP) - Le procureur de la République de Marseille Jacques Dallest a estimé jeudi que la piste de l'adoption n'était pas possible dans l'affaire du petit garçon de 30 mois trouvé seul le 5 août dans la cité phocéenne et dont la prétendue mère, confondue par des tests ADN, a été mise en examen mercredi pour "substitution d'enfant".
"L'adoption n'est pas reconnue en Algérie", a-t-il indiqué. Le magistrat a ajouté qu'il y avait "trop d'interrogations" dans ce dossier. "On a quand même beaucoup de doutes par rapport aux changements de versions", a souligné le magistrat lors d'une conférence de presse. "A-t-elle agi par pure philanthropie ou dans un but lucratif?", s'interroge le procureur, s'agissant des déclarations successives de la fausse mère interpellée.
Des expertises ADN ont été diligentées pour vérifier la filiation des quatre autres enfants de la jeune femme, âgée de 34 ans, de nationalité algérienne, qui s'était présentée comme la mère du petit Mohamed à son retour d'Algérie le 19 août. Les résultats devraient être connus en début de semaine. Les cinq enfants ont été confiés à l'aide sociale et placés en foyers, a précisé M. Dallest.
Enfant trouvé : l'énigme perdure
MARSEILLE (AFP) - L'énigme du petit Mohamed, trouvé seul en août dans une cité de Marseille, semblait résolue depuis le retour de sa mère d'Algérie mais des analyses ADN montrant qu'elle n'est pas la mère biologique de l'enfant ont fait renaître le mystère.
La jeune femme de 34 ans qui s'était présentée comme la mère du garçon de deux ans et demi, a été mise en examen mercredi, à l'issue d'une nouvelle garde à vue, pour "simulation d'enfant", un délit passible de trois ans d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende.
Désormais, les enquêteurs savent qu'elle a menti sur l'enfant à l'état civil. La jeune femme se défend en disant qu'elle l'a adopté, légalement, en Algérie peu après sa naissance en 2006 et qu'elle a déclaré être sa vraie mère par peur de le perdre.
"Le juge d'instruction aura notamment pour mission de vérifier en Algérie l'origine de l'enfant, le lieu de naissance, etc., pour déterminer s'il est bien ce que nous dit la mère", a déclaré jeudi sur la radio RMC le procureur de la République de Marseille, Jacques Dallest, ajoutant que "toute investigation à l'étranger est toujours aléatoire".
Soupçonnée également d'aide au séjour irrégulier et de faux en écriture publique, la jeune femme a été placée sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter le territoire national.
L'affaire n'en est pas à son premier rebondissement. ...
Enfant trouvé : la femme qui disait être la mère a menti
Quant aux faits de simulation d'enfant, la "mère" se défend en évoquant une adoption qui aurait été validée par un magistrat algérien. Elle déclare aussi avoir eu peur qu'on lui enlève le garçonnet qu'elle dit avoir pris en charge peu après sa naissance en 2006. L'identité de l'enfant reste inconnue.
MARSEILLE (AFP) - La femme qui s'était présentée comme la mère du petit garçon retrouvé seul en août dans une cité de Marseille a été mise en examen mercredi pour simulation d'enfant, des expertises ADN ayant révélé qu'elle n'était pas sa mère biologique, a-t-on appris de source judiciaire.
Retrait de la plainte contre le fils Kadhafi
Les deux anciens domestiques d'Hannibal Kadhafi ont retiré leur plainte pour violences qui avait motivé l'arrestation en juillet à Genève du fils du leader libyen, a annoncé aujourd'hui leur avocat.
Retrait de la plainte contre le fils Kadhafi
Source : AFP, 02/09/2008
GENÈVE (AFP) - Les deux anciens domestiques d'Hannibal Kadhafi ont retiré leur plainte pour violences qui avait motivé l'arrestation et l'inculpation en juillet à Genève du fils du dirigeant libyen, a annoncé mardi leur avocat.
"De manière libre, réfléchie et éclairée, mes clients ont décidé de retirer la plainte pénale qu'ils avaient déposée" contre Hannibal Kadhafi et son épouse Aline, a indiqué dans un communiqué le défenseur des deux domestiques, Me François Membrez.
L'avocat précise être "toujours sans nouvelles" du frère de l'un de ses clients, de nationalité marocaine. A son sujet, les deux anciens domestiques "ont choisi de s'en remettre aux Nations Unies, représentées par le Haut commissariat aux droits de l'Homme à Genève, devant lequel une procédure en disparition forcée a été initiée", a indiqué Me Membrez.
Le retrait de la plainte ouvre la voie à un apaisement des relations entre la Suisse et la Libye qui avait exigé des "excuses sur la manière dont Hannibal Kadhafi et sa femme Aline ont été traités lors de leur interpellation le 15 juillet dernier à Genève", avait indiqué récemment le ministère suisse des Affaires étrangères.
Le portrait de Rose, 4 ans et demi, enfant martyre, par sa grand-mère
Mme Deshayes a alors tenté de convaincre sa fille de rentrer en France: "Marie-Charlotte m'a dit: +je ne suis pas Française, je suis Israélienne. Donc je reste en Israël maintenant, il (son mari) peut rentrer en France avec Rose+".
La séparation marque alors le début d'une vie "pleine de drames" pour la petite Rose, des souffrances psychologiques, une scolarisation perturbée, et des épisodes de violences physiques non élucidés qui aboutiront à une mesure de placement.
Après son retour en France, début 2005, des "suspicions de maltraitance" donnent lieu en 2007 à une mesure d'assistance éducative et le placement de Rose dans un établissement d'accueil, selon le parquet de Versailles.
Son père, qui avait refait sa vie avec une nouvelle compagne, avait été alors entendu par la police mais il n'y avait pas eu de suites pénales. En novembre 2007, Marie-Charlotte Renaud, la mère, obtient la garde de Rose, qu'elle fait revenir en Israël.
"J'ai eu l'orphelinat qui a recueilli Rose avant qu'elle n'aille chez sa maman (...), Rose était la lumière là-bas, parce qu'elle était toujours avec sa salopette, ou sa petite robe avec des poches où elle mettait des bonbons qu'elle partageait avec les autres enfants", évoque la grand-mère pour qui Rose "apportait de la joie partout".
FECAMP (AFP) - Rose, petite fille portée disparue en Israël, a vécu quatre ans et demi de vie "terrible", selon sa grand-mère maternelle, "tellement martyrisée", mais malgré cela "elle était la lumière", témoigne à l'AFP Isabelle Deshayes.
Les instances judiciaires réexaminent le parcours français de Rose
DISPARITION DE ROSE.
Le parcours tourmenté du meurtrier présumé
leparisien.fr | 29.08.2008, extraits
La police israélienne continue en vain à rechercher le corps de la petite fille et s’attache à mieux cerner la personnalité de son grand-père et meurtrier présumé, décrit comme « étrange et inquiétant » par ceux qui l’ont côtoyé.
... Israël est bouleversé par cette affaire qui pourrait entraîner des modifications législatives. Hier, le ministre des Affaires sociales, Itzhak Herzog, dénonçait un vide juridique concernant la protection de l’enfance. Aujourd’hui, la disparition d’un enfant ne peut être déclarée que par un membre de la famille. Le ministre souhaite voir étendues les possibilités de saisine de la police en permettant aux voisins, établissements scolaires, hôpitaux, de donner l’alerte.
L’affaire est également suivie de très près par les autorités françaises. Les policiers de l’office central de répression des violences aux personnes (OCRVP) ont été saisis d’une enquête, et les instances judiciaires réexaminent le parcours français de Rose. En février 2005, la fillette était rentrée en France pour y vivre avec son père. Deux ans plus tard, cet homme, 23 ans aujourd’hui, avait été soupçonné de maltraitance et avait été mis en garde à vue et interrogé. Si la justice avait décidé de ne pas le poursuivre, elle avait néanmoins ordonné le placement de l’enfant dans un foyer spécialisé.
Rose, disparue en Israël, avait été placée en 2007
La fillette française de 4 ans disparue en Israël a fait l'objet d'un placement en 2007 pour maltraitance à son retour en France avec son père, sa mère étant restée en Israël, a-t-on appris jeudi auprès du parquet de Versailles.
La grand-mère maternelle de Rose, Isabelle Deshayes, a affirmé aujourd'hui que ce placement en "foyer" résultait d'actes de "maltraitance" de sa petite fille, qu'elle a vue "couverte d'ecchymoses" ayant nécessité une hospitalisation de plus d'un mois à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines) en mai 2007.
Disparition/Israël: Rose en foyer en 2007
Source : AFP, 28/08/2008
Aviez-vous de contacts avec votre petite-fille durant son placement ?
Malheureusement, nous les grands-mères, nous ne pouvions voir Rose qu’une fois tous les quinze jours. C’était un crève-coeur. Avec Isabelle, nous avons tout fait pour la récupérer. Mais nous n’avons jamais eu de réponse à nos courriers. Finalement, Marie-Charlotte est revenue en France fin 2007 pour divorcer de Benjamin. Elle a obtenu la garde de Rose à cette occasion. J’ai aidé Marie-Charlotte à faire les valises de Rose. Je n’ai plus jamais revu ma petite-fille.
DRAME.
« Les paroles de Rose résonnent dans ma tête »
Betty, la grand-mère paternelle de Rose, 4 ans, disparue en Israël depuis mai, confie sa souffrance et nous raconte la tragique destinée de l’enfant.
leparisien.fr | 28.08.2008, extrait
ENQUETE.
Le bouleversant calvaire de Rose
leparisien.fr | 27.08.2008, extrait
Marie-Charlotte tombe vite sous le charme de son beau-père, de vingt-deux ans son aîné. « Elle était complètement subjuguée, se souvient sa mère. Soumise, envoûtée par cet homme qu’on me décrivait comme violent et dangereux. » La grand-mère convainc sans mal son gendre de rentrer en France avec Rose, en février 2005. Marie-Charlotte, elle, refuse de revenir, sous l’emprise de cet amour qui la lie au père de son mari. « Elle était encore très jeune, j’essayais de me convaincre qu’elle faisait sa crise d’adolescence et qu’elle rentrerait », se souvient Isabelle.
Mais Marie-Charlotte ne revient pas, laissant sa famille en France plusieurs mois sans nouvelles. Rose, elle, doit s’accommoder à sa nouvelle vie, au côté de la nouvelle compagne de son père. Elle voit arriver un petit frère tandis qu’à l’autre bout de la Méditerranée sa mère accouche d’une deuxième fille, Juliette. « Rose a commencé à changer, assure sa grand-mère, Isabelle. Elle semblait triste, avait peur de tout, elle était en grande souffrance. Elle a d’ailleurs été hospitalisée pendant un mois et demi. » L’existence de la fillette bascule alors une nouvelle fois. Marie-Charlotte, enceinte d’une troisième fille, obtient fin 2007 la garde de Rose. « Les juges se sont précipités », estime Isabelle.
« Sa mère a fait un rejet total de cette enfant, elle voulait la faire adopter »
Rose se retrouve plongée dans un univers inconnu, aux côtés d’une mère qu’elle ne connaît plus, d’un beau-père qui est en fait son grand-père biologique, de petites soeurs qui ne parlent pas la même langue… « La pauvre petite était complètement perturbée, reprend sa grand-mère. Marie-Charlotte ne supportait plus Rose qui s’était remise à faire pipi au lit et qui montrait des signes compréhensibles de profond mal-être… Ma fille a fait un rejet total de cette enfant, elle voulait la faire adopter. La dernière fois que je l’ai eue au téléphone, en mai, Marie-Charlotte m’a dit qu’elle n’avait pas vu Rose depuis trois semaines, que la petite avait été placée dans une famille d’accueil. »
Isabelle et Betty, la mère de Benjamin, inquiètes de ne plus avoir de nouvelles de leur petite-fille, ont remué ciel et terre pour obtenir qu’une enquête soit déclenchée. « Nous tenons à remercier les autorités françaises et israéliennes pour leur travail et leur soutien », insiste Isabelle avant de conclure, entre deux sanglots : « Je ne sais pas si Marie-Charlotte sait ce qui est arrivé à Rose, je ne sais plus. Elle mérite d’être punie car elle est, de toute façon, complice de ce cinglé qui a tué ma petite-fille. »
Incitation à la haine raciale : enquête préliminaire à la suite d'une plainte de Gérard Lenormand
PARIS (AP), extrait - La disparition le 20 juillet à l'âge de 91 ans de l'ancien député de Paris Michel Junot devrait mettre un terme à la procédure judiciaire ouverte en 2000 pour "complicité de crimes contre l'humanité" dans laquelle cet ancien sous-préfet de Pithiviers (Loiret) durant l'Occupation avait été entendu comme témoin assisté.
En février 2000, le parquet de Paris avait ouvert une information judiciaire contre X à la suite de la plainte déposée un mois plus tôt contre Michel Junot par Marc Korenbajzer. La demi-soeur de ce dernier avait été interpellée lors de la rafle du Vel d'Hiv le 17 juillet 1942 avait été internée au camp de Beaune-la-Rolande d'où elle avait été déportée le 25 août 1942 vers Auschwitz. Elle y est morte le 31 août, jour de ses trois ans.
PARIS (AP) - Le parquet de Paris a ouvert lundi une enquête préliminaire pour incitation à la haine raciale à la suite d'une plainte du chanteur Gérard Lenormand qui a découvert sur un site de partage de vidéos une version raciste de son titre, "La ballade des gens heureux", a-t-on appris de sources judiciaires.
Cette vidéo d'un groupe de rock néo-nazi, aujourd'hui dissous, "Légion 88", reprend la mélodie du tube de Gérard Lenormand avec des paroles appelant "au massacre des sales rebeus".
Disparition de Louis : TF1 présente ses excuses
Médias
TF1 présente ses excuses pour avoir annoncé la mort du petit Louis
Le présentateur du journal de 13H00 sur TF1 a présenté samedi les excuses de la chaîne privée de télévision à la famille du petit Louis et aux téléspectateurs pour avoir annoncé la veille, de manière erronée, que l'enfant, disparu depuis plus de 30 heures, avait été retrouvé sans vie.
9/08/2008 PARIS (AFP), extrait
"Nous vous avons parlé trop précipitamment d'une issue tragique. C'était une erreur et nous présentons nos excuses, à la famille d'abord, mais aussi à vous tous", a déclaré samedi Julien Arnaud, le présentateur du 13H00.
Vendredi soir, en toute fin du journal de 20H00, l'envoyée spéciale de TF1 dans la Drôme, département où se déroulaient les recherches pour retrouver le garçonnet disparu, avait indiqué que Louis avait été retrouvé, mort.
"Je viens d'apprendre de façon officieuse mais malheureusement sans doute certaine que le petit Louis vient d'être retrouvé et il semble qu'il ne soit plus en vie", avait annoncé l'envoyée spéciale.
Quelques minutes plus tard, la chaîne avait diffusé un déroulant lors de l'émission "Koh-Lanta" pour rectifier son erreur et annoncé que l'enfant avait été retrouvé vivant.
Drôme : le petit Louis retrouvé sain et sauf
VERCLAUSE (AFP) - Le petit Louis, recherché activement depuis sa disparition jeudi après-midi à Verclause (Drôme), a été retrouvé "sain et sauf" vendredi soir dans un "rayon de 800 m" autour du gîte où il passait ses vacances, a-t-on appris auprès des gendarmes.
Le petit Louis reste introuvable dans la Drôme
LYON (AP), extrait - L'inquiétude grandissait vendredi en fin d'après-midi dans le petit village de Verclause (Drôme), 24 heures après la disparition de Louis, un enfant de deux ans et demi, a-t-on appris auprès des gendarmes.
Pendant toute la journée, les recherches ont continué avec d'importants moyens: 160 gendarmes et pompiers, 60 militaires, des brigades mobiles, des habitants du village, des bénévoles, un hélicoptère, quatre motos et des équipes cynophiles. Un chien Saint-Hubert à l'odorat particulièrement développé, capable de retrouver au flair des traces datant d'une semaine, a même été dépêché sur place, mais en vain pour l'instant.
"On continuera les recherches jusqu'à ce qu'on le retrouve", assurait-on à la gendarmerie vendredi en début de soirée. La piste de l'enlèvement est toujours envisagée, même si celle de l'enfant égaré reste privilégiée.
Une mère de famille de 35 ans a tué aujourd'hui ses deux enfants de 7 et 10 ans avant de mettre fin à ses jours, à Saint-Aunès (Hérault), près de Montpellier, a-t-on appris de source judiciaire.
C'est le mari, un maçon, qui, en rentrant de son travail à midi, a découvert les trois corps au domicile de la famille, selon le parquet. Il a immédiatement donné l'alerte.
Les deux enfants, une fille de 10 ans et un garçon de 7 ans, ont été tués avec un fusil de chasse, selon les premiers éléments de l'enquête. La mère aurait ensuite retourné l'arme contre elle.
Aucun document n'expliquant le geste n'a été retrouvé à ce stade des investigations. Une enquête a été ouverte et confiée à la gendarmerie de l'Hérault.
Une mère tue ses 2 enfants et se suicide
Source : AFP, 08/08/2008
Ariane serait clairement en grave danger
PARIS (Reuters), extrait - La France doit investir d'urgence dans Ariane car la fusée est pour la première fois menacée de disparition, écrit le président d'honneur d'Arianespace, Frédéric d'Allest, dans une tribune publiée dans Le Monde.
Pour sauver la fusée, la France doit investir 5% de plus dans les programmes spatiaux européens et autant de moins dans les programmes nationaux et bilatéraux, estime-t-il.
Ceci permettrait de remplacer un étage d'Ariane par un étage équipé d'un moteur plus puissant pour porter de neuf à 12 tonnes sa capacité de lancement, une évolution nécessaire pour rester compétitive.
"Pour la première fois, Ariane est clairement en grave danger de déclin par manque d'anticipation et de volontarisme", écrit Frédéric d'Allest.
C'est en effet la première fois depuis le premier lancement d'Ariane en 1979 que le lanceur se trouve en limite de capacité sans qu'une version plus puissante soit en cours de développement, explique-t-il.
Le monde salue la mémoire de Soljenitsyne
MOSCOU (AFP) - Les hommages ont afflué lundi au lendemain du décès de l'écrivain russe Alexandre Soljenitsyne, un des "plus grands penseurs du XXe siècle", "pourfendeur" du totalitarisme, qui défia le pouvoir soviétique en dénonçant l'horreur du Goulag.
Le prix Nobel de littérature, malade depuis plusieurs années, est décédé à l'âge de 89 ans dimanche peu avant minuit (20h00 GMT) à son domicile de Moscou, laissant derrière lui une oeuvre monumentale, de "L'Archipel du goulag"au "Pavillon des Cancéreux".
En Suisse, disparaître est un droit
L'incroyable disparition volontaire de l'Anglais John Darwin, la mystérieuse absence du Genevois Pascal Henry et la mort énigmatique du milliardaire Steve Fossett rappellent que chaque année des milliers de personnes cherchent à disparaître. En Suisse aussi, ils sont plusieurs centaines à partir sans laisser le moindre indice derrière eux
Le Matin Dimanche, le 02 août 2008, extrait
Disparaître est un droit
«Très récemment, nous avons eu le cas d'un homme qui a disparu du jour au lendemain, raconte le porte-parole genevois. Et de poursuivre: apprenant que les siens le recherchaient, il s'est spontanément présenté à l'Hôtel de police en disant qu'il était en bonne santé, mais qu'il avait choisi de changer de vie, qu'il fallait cesser de le chercher. L'avis de disparition a donc été révoqué.»
Détectives privés efficaces mais chers
Il n'y a en effet rien d'illégal dans le fait de tourner les talons sans prévenir. D'ailleurs, la police ne va pas entreprendre de démarches particulières pour ramener un individu signalé disparu par ses proches. «Si la personne est majeure et saine d'esprit, qu'elle ne représente pas de danger pour elle-même ou que les circonstances de sa disparition ne sont pas suspectes, la police ne va pas déployer de gros moyens, re-lève Philippe Jaton porte-parole de la police vaudoise. Chacun est libre d'aller où bon lui semble.»
Notons que disparaître sans laisser de traces reste un droit, aussi longtemps que l'on ne cherche pas par là à se soustraire à une condamnation ou encore à l'obligation de payer une pension alimentaire. «Mais ce n'est que sur ordre de la justice qu'une recherche sera lancée», précise encore Philippe Jaton.
Alors lorsque la police ne peut plus rien faire, les familles se tournent régulièrement vers des détectives privés. Patron de l'agence Pro'fil, David Fragnoli confirme ainsi que la recherche de personnes occupe une bonne partie du temps de ses équipes.
Ce dernier avoue toutefois qu'en cas de disparition volontaire, «les proches renoncent souvent à cause des montants à engager pour les recherches». L'agent privé explique en effet que «cela peut prendre des semaines d'enquête pour retrouver la trace d'une personne qui fait tout pour ne pas en laisser derrière elle. Et c'est souvent sans garantie de réussite.»
Ainsi, pour David Fragnoli, l'essentiel de ce genre de mandats, «dont une grande partie aboutit», concerne des fugues de jeunes ou d'adultes qui ont malheureusement décidé de mettre fin à leurs jours dans des lieux à l'abri des regards.
Quand est-on déclaré mort?
Mais que se passe-t-il si toutes les recherches restent vaines? Selon le Code civil suisse, le juge peut «déclarer l'absence» du disparu, à la requête de ceux qui auraient des droits subordonnés à son décès. Le délai pour qu'une telle mesure soit prononcée varie de cinq à quinze ans selon les probabilités de la mort.
Reste que si aucune démarche n'est entreprise auprès de la justice, la personne manquante sera théoriquement considérée comme vivante. Même si elle a 150 ans. Mais en Suisse ces cas se comptent sur les doigts d'une main.
Partis sans laisser d'adresse
Hubert Prolongeau
Chez Seuil, avril 2001 (disponible chez Poche)
Quatrième de couverture : Qui n'a jamais rêvé de refaire sa vie, d'être un autre, de tout abandonner ? Bien sûr, la plupart d'entre nous y renoncent. Le sens des responsabilités, la peur de l'inconnu, de rompre définitivement avec ceux que nous aimons, nous en dissuadent... dans la majorité des cas.
Certains passent à l'acte. En France, chaque année, 15 000 disparitions sont déclarées à la police, et elles s'avèrent volontaires dans leur immense majorité. Malgré le désarroi dans lequel ils plongent leurs proches, ces absents ne sont passibles d'aucun délit, la loi française n'interdisant à personne de disparaître. Mais ils n'en sont pas moins déconsidérés par la société, qui les accable plutôt que de tenter de les comprendre.
Hubert Prolongeau a décidé de leur donner la parole. En un an d'enquête, il en a interrogé plusieurs, qui lui ont raconté leurs raisons, leurs découragements, leurs désillusions...
Nous avons besoin des outrances de Siné, selon Jean-Marie Laclavetine
Point de vue
Nous avons besoin des outrances de Siné, par Jean-Marie Laclavetine
LE MONDE | 31.07.08 | Extraits
Bernard-Henri Lévy a raison : ce qui compte, ce sont les mots. La moindre des choses, quand on se livre à un réquisitoire aussi violent que le sien, serait donc de citer les phrases de Siné, afin de montrer l'évidence "odieuse, inexcusable, mortelle" de son fanatisme antisémite. Il s'en garde bien, et pour cause. S'il citait les phrases, le lecteur pourrait se rendre compte d'une autre évidence, pointée avec colère par Gisèle Halimi : dans un procès en justice, il n'y aurait strictement aucune chance pour que Siné, sur la base de ces lignes, soit condamné pour antisémitisme. La philosophie médiatique n'en est pas à une simplification ou un amalgame près pour frapper l'opinion. Inutile de discuter : on sait "ce que pensent les amis de Siné", ces "âmes glauques qui tripatouillent dans les histoires de sang, d'ADN, de génie des peuples, de race". De telles phrases n'appellent pas de réponse. Mais quelques commentaires, tout de même.
Il était prévisible que cette affaire suscite les récurrents effets de manche et sonneries de tocsin. Il n'y a là qu'un symptôme supplémentaire d'un triste état de fait : on ne respire plus, dans ce pays. La France pète de trouille, et ça ne sent pas bon. La poltronnerie de la plupart favorise l'autoritarisme de quelques-uns. Toute pensée, toute parole libres sont immédiatement soumises à un feu roulant d'intimidations, de condamnations ronflantes et sans appel. Comme le dit un proverbe japonais : "Le clou qui dépasse appelle le marteau."
... Comme le monde est devenu simple ! La vérité nous est assenée jour après jour par une armée de journalistes conformes et de penseurs autorisés, qui nous débitent à toute heure leurs discours identiques. Où est la presse libre ? Où est l'opposition ? Le seul quotidien estampillé de gauche consacre cinq pages à Carla Sarkozy pour la sortie de son disque, dont les chaînes publiques assurent la promotion. La presse satirique a trempé son esprit d'insolence dans les bénitiers communautaires. Pas un organe de presse, pas une chaîne de télévision qui soit désormais en état de faire entendre une voix discordante.
Siné, nous aurais-tu tous rendus fous?
Par Esther Benbassa, Rue89, 27/07/2008, extrait
Tout ce brouhaha autour de la liberté d’expression dénote au moins qu’en France on a encore envie de se battre pour les idées et les mots. Ce qui n’est pas si désagréable à constater. Surtout en cette saison plus propice à l’assoupissement intellectuel qu’aux joutes verbales. Ceci étant, la passion qui anime les défenseurs et les détracteurs de Siné – qui a eu le malheur d’écrire dans Charlie Hebdo : « Jean Sarkozy vient de déclarer vouloir se convertir au judaïsme avant d’épouser sa fiancée juive et héritière des fondateurs de Darty. Il fera son chemin dans la vie ce petit » –, cette passion-là cache mal l’instrumentalisation à outrance, par différents « partis », d’une affaire d’un intérêt somme toute limité. Et au milieu de tout cela, des avocats convaincus de la liberté d’expression, les déçus de la gauche, ceux qui ont peur de Sarkozy et ceux qui simplement aiment à se faire peur…
Question de goût, Siné ne me fait pas rire, Charlie Hebdo non plus, et encore moins certains de ceux, de Philippe Val à Caroline Fourest, qui y écrivent, et dont le laïcisme militant est passablement irritant quand il se donne d’abord pour cible l’islam. Mais là aussi les heureuses exceptions ne manquent pas, bien sûr. Reste que la déliquescence de la gauche, la disparition des idéologies, le délitement des solidarités ouvrières, l’apparente absence de grandes causes qui mériteraient qu’on s’investisse font que chaque micro-affaire peut, du jour au lendemain, tourner au combat de titans, faire couler beaucoup d’encre et provoquer des dérives.
Ce qu’a écrit Siné n’est pas tout à fait net. Qualifier Siné d’antisémite l’est aussi peu. On accuse aujourd’hui avec de plus en plus de légèreté d’antisémitisme ceux avec qui on n’est pas d’accord. Surtout lorsqu’il s’agit du conflit israélo-palestinien. À force de brandir à tout bout de champ cet épouvantail, on ne sait plus qui est vraiment antisémite et qui ne l’est pas. Un brouillage qui au lieu d’éradiquer le mal l’entretient, en occultant les vrais antisémites.
Qui donc est à l’abri ?
Qui peut prétendre aujourd’hui qu’il ne sera pas un jour taxé d’antisémitisme ? Tout glissement de langage peut charger d’infamie celui qui l’a commis. Est-ce qu’on dira de Laurent Joffrin, directeur de Libération, qu’il est antisémite parce qu’il utilise le mot de « race » en parlant des Juifs dans son article publié le 25 juillet dans son journal, pour défendre Philippe Val ? Dans un autre contexte, il se serait sûrement trouvé des gens pour lui intenter, avec ça, un procès.
Affaire Siné
Joffrin corrigé par ses lecteurs
Par LEXPRESS.fr, le 25/07/2008, extrait
Le directeur de Libération, Laurent Joffrin, a rectifié sur Internet son texte sorti ce vendredi 25 juillet sur l'affaire Siné. Il y utilisait le mot "race" pour désigner la communauté juive. Sur le site du journal, "race" est remplacé par "communauté" et "origine".
Laurent Joffrin utilise Internet à bon escient: il y corrige ses propos à la suite de réactions d'internautes choqués. On pouvait lire dans les pages "Rebonds" de Libération de ce vendredi les phrases suivantes: "attaquer une religion n'est pas attaquer une race" et "on choisit sa religion, on ne choisit pas sa race". Sur Internet, les propos deviennent: "attaquer une religion n'est pas attaquer une communauté" et "on choisit sa religion, on ne choisit pas son origine".
Choqué par Siné, Joffrin choque ses lecteurs
Le directeur rectifie sa maladresse en ajoutant une note en bas de son texte où il y reconnaît qu'employer le mot "race" n'était pas très judicieux: "Plusieurs lecteurs ont été choqués par l'emploi du mot 'race' dans le texte. Ce mot est mal choisi. Communauté ou origine sont plus justes. Ces termes sont utilisés dans la version du texte en ligne sur notre site. LJ".