Catégorie: La SocGen
Kerviel porte plainte pour diffamation
Kerviel porte plainte pour diffamation
AFP, 12/12/2008 | Mise à jour : 15:39
L'ancien patron de la Caisse d'Epargne Charles Milhaud est poursuivi en justice pour "diffamation" par Jérôme Kerviel, le trader de la Société Générale soupçonné de falsifications ayant fait perdre 4,9 milliards d'euros à la banque, a-t-on appris aujourd'hui de source judiciaire.
M. Kerviel a fait délivrer par huissier à M. Milhaud une citation directe devant le tribunal correctionnel de Paris pour le 5 février, a-t-on ajouté de même source, confirmant une information de Libération, en précisant que cette date correspond à une audience de consignation et que les faits seront examinés ultérieurement.
Le trader estime avoir été diffamé par M. Milhaud dans une interview qu'il avait accordé le 19 octobre au Journal du dimanche après que la Caisse d'épargne eut annoncé une perte de 600 millions d'euros (751 millions d'euros au final, ndlr) attribuée à un trader accusé d'avoir outrepassé son mandat.
Carla Bruni-Sarkozy porte plainte contre une société utilisant sa photo
LEMONDE.FR avec AFP | 12.12.08 | 10h05 • Mis à jour le 12.12.08 | 10h47, extraits
Carla Bruni-Sarkozy a porté plainte contre la société Pardon, qui commercialisait un sac illustré d'une photographie à son effigie, selon un proche de Me Thierry Herzog, son avocat. Selon Me Iqbal Akhoun, collaborateur de Me Herzog, la plainte a été déposée pour "atteinte à l'image de Mme Bruni-Sarkozy hors consentement et à des fins publicitaires et commerciales". "Nous allons demander l'interdiction de la vente de cet article et 125 000 euros de dommages et intérêts à titre de préjudice moral et patrimonial", précise-t-il, ajoutant que l'argent sera versé à des œuvres caritatives.
[...] L'objet devait être mis en vente en métropole prochainement, selon des responsables de la société, qui ont justifié l'utilisation de la photographie par le fait que Mme Bruni-Sarkozy est "une femme publique". Le tribunal de grande instance de Saint-Denis, à la Réunion, examinera l'affaire lundi 15 décembre.
Cette affaire apparaît alors qu'un litige similaire, opposant Nicolas Sarkozy au fabriquant d'un poupée vaudoue lui ressemblant, s'est soldé par le maintien en vente de l'objet.
Caisse d'Epargne : l'avocate du trader dément toute infraction
Faits divers
Caisse d'Epargne: l'avocate du trader dément toute infraction
leparisien.fr | 31.10.2008, 13h49
Me Cécile Bernaille, avocate du trader de la Caisse d'Epargne mis en examen jeudi soir pour la perte de 751 millions d'euros subie par la banque, a déclaré vendredi à l'AFP que son client n'avait «fait que son travail».
«Il n'a fait que son travail, ni plus ni moins. Il n'a pas commis d'infraction», a-t-elle affirmé.
Boris Picano-Nacci, 33 ans, a été mis en examen jeudi soir pour «abus de confiance» par la juge Xavière Simeoni, un chef passible de trois ans d'emprisonnement et de 375.000 euros d'amende.
Il est soupçonné d'avoir outrepassé son mandat en prenant des positions hors-normes sur les marchés entre le 15 septembre et la mi-octobre qui ont conduit à une perte de 751 millions d'euros.
Interrogée sur ce qui a conduit son client à prendre ces positions, Me Bernaille a indiqué qu'il réservait ses réponses au juge d'instruction et qu'elle n'avait pas l'intention de «médiatiser» ce dossier, «comme dans l'affaire Kerviel».
«Mon client est quelqu'un de brillant, d'intelligent mais de très discret», a-t-elle ajouté, en référence au parcours sans faute du trader, diplômé en 2001 d'un master Finance de marché de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, assistant trader à 26 ans puis trader à la Caisse d'épargne chargé de la gestion pour compte propre (fonds de la banque) sur le marché des dérivés actions.
L'avocate a souligné les circonstances exceptionnelles, «avec un marché en difficulté», dans lesquelles le trader a pris les positions qui ont conduit à ces pertes hors normes.
Boris Picano-Nacci a commencé à prendre ses positions le 15 septembre alors que les marchés boursiers du monde entier essuyaient de fortes pertes après le dépôt de bilan de la banque d'affaires américaine Lehman Brothers.
Me Cécile Bernaille a pointé également la responsabilité de la banque à travers «la défaillance de ses systèmes de contrôle»: «Dans une banque, il semble qu'il y ait un directeur des risques qui surveille».
Un rapport préliminaire de l'Inspection générale de la Caisse d'Epargne avait déjà pointé une «dérive» dans la gestion des risques ainsi qu'«un nombre important de défaillances» au sein de la banque.
«Cette dérive dans la gestion» n'a pas été perçue à temps «du fait d'un nombre important de défaillances du contrôle interne et d'alertes ignorées», soulignait l'inspection considérant que c'est bien «le manque de réactivité» des responsables qui a «fortement aggravé» les choses.
Un trader de la Caisse d'Epargne en garde à vue
Un trader de la Caisse d'Epargne en garde à vue
Créé le 29/10/08 - Dernière mise à jour à 17h42, Europe 1, extrait
Un trader de la Caisse d'Epargne a été placé en garde à vue mercredi matin à la Brigade financière. Il est soupçonné d'être à l'origine de la perte de 751 millions d'euros subis par la banque entre la mi-septembre et la mi-octobre. Cette garde à vue fait suite à l'ouverture d'une enquête préliminaire pour "abus de confiance" par le procureur lundi, après une plainte de la banque. La Caisse d'Epargne avait annoncé le 17 octobre cette perte, qu'elle imputait à des manoeuvres irrégulières de ses employés sur des marchés alors en pleine débâcle. L'affaire a entraîné la démission de trois des principaux dirigeants de la banque.
Ecureuil : Milhaud se sent responsable
Ecureuil: Milhaud se sent responsable
Source : AP, 19/10/2008 | Mise à jour : 08:35
Charles Milhaud, président du directoire des Caisses d'Epargne, affirme dans une interview au "Journal du dimanche" qu'il se sent responsable de la perte de 600 millions d'euros occasionnés par trois traders des Caisses d'épargne, alors que l'établissement réunit aujourd'hui son conseil de surveillance.
Il déclare par ailleurs que des instructions données par le directoire n'ont pas été respectées. Selon lui, la banque mutualiste a constaté lundi dernier une perte de 100 millions d'euros, et dénoué ensuite des positions en bourse qui ont occasionné la perte de 500 millions de plus.
Charles Milhaud tient à distinguer l'affaire de l'Ecureuil de celle du trader Jérôme Kerviel à la Société Générale. Aux Caisses d'Epargne, il n'y a pas eu de dissimulation, ni volonté d'enrichissement personnel, et pas non plus de malversation, affirme le banquier. Mais il reconnaît dans cet entretien un problème de contrôle interne.
Ecureuil: réunion sur la direction
Source : AFP, 19/10/2008 | Mise à jour : 08:51
La Caisse d'Epargne, qui a révélé une perte de 600 millions d'euros dans des opérations de marché, doit réunir cette après-midi son conseil de surveillance, qui devra se prononcer sur le maintien de la direction, a-t-on appris de sources concordantes.
Ecureuil : le président du directoire se sent «responsable»
Lefigaro.fr, 19/10/2008 | Mise à jour : 09:21 | Commentaires 408, extrait
Charles Milhaud n'a pas évoqué explicitement sa démission mais le conseil de surveillance du groupe qui se réunit dimanche, «examinera toutes les conséquences» de l'affaire, souligne-t-il. Le maintien de la direction sera soumis au vote.
Les premières têtes risquent de tomber à la Caisse d'Epargne, après la révélation, vendredi, de la perte de 600 millions d'euros par trois de ses traders. La banque doit réunir dimanche après-midi son conseil de surveillance, qui devra se prononcer sur le maintien de la direction, indique-t-on de source interne.
Pour la première fois depuis que cet «incident de marché» a été rendu public, la direction de l'établissement s'est exprimé sur le sujet. Dans une interview au Journal du Dimanche, le président du directoire des Caisses d'Epargne, Charles Milhaud, a confié se «sentir responsable». «Croyez-moi, cet incident est grave et me touche profondément», a-t-il insisté. Le dirigeant, dont le mandat expire fin 2009, n'a pas évoqué explicitement sa démission mais a souligné que le conseil de surveillance du groupe qui doit se réunir dimanche, «examinera toutes les conséquences qu'il convient de tirer de cette affaire». Nicolas Sarkozy, qui a dénoncé des pertes «pas acceptables», a exhorté implicitement, vendredi, les dirigeants de la banque à démissionner. ...
L'engagement décisif des soeurs Bruni pour Petrella
Valeria Bruni-Tedeschi a sensibilisé l'Elysée au cas Petrella
LEMONDE.FR avec AFP | 13.10.08 | Extrait
Valeria Bruni-Tedeschi a raconté, lundi 13 octobre, sur Europe 1, en avoir parlé au président de la République. "Je lui en ai parlé un peu, surtout juste après l'avoir vue en prison", a-t-elle rapporté. "J'ai donné ces informations qui ont peut-être été un tout petit peu importantes pour qu'il prenne la décision."
Officiellement, la direction de l'UMP justifie la décision de Nicolas Sarkozy par des raisons «humanitaires», dixit Frédéric Lefebvre et Patrick Devedjian. Quant à l'implication de l'épouse du chef de l'État, Dominique Paillé, porte-parole, a jugé «tout à fait honorable qu'elle s'intéresse à des situations humanitaires».
L'engagement décisif des soeurs Bruni pour Petrella
lefigaro.fr avec AFP, 13/10/2008 | Mise à jour : 15:34 | Commentaires 429
Nicolas Sarkozy a renoncé à faire appliquer le décret autorisant l'extradition de l'ancienne brigadiste en raison de «sa situation de santé». Une décision en partie liée à l'activisme de la première dame.
Quel a été le rôle exact de Carla Bruni-Sarkozy et surtout de sa soeur, la réalisatrice Valéria Bruni-Tedeschi, dans la décision française de ne pas extrader Marina Petrella ?
Pour les policiers, Kerviel a « abusé » d'une hiérarchie « négligente »
"Au regard de l'ensemble des éléments recueillis, on peut légitimement penser que l'ampleur du préjudice financier de la banque s'explique par les manoeuvres frauduleuses d'un trader qui (...) a abusé de la confiance de sa hiérarchie en profitant des manquements de celle-ci et de la défaillance des services de contrôle interne", concluent les enquêteurs.
PARIS (AFP) - Le trader Jérôme Kerviel a "abusé de la confiance" d'une hiérarchie "négligente" pour réaliser ses falsifications, selon un rapport de police qui reprend la vision de l'affaire développée dans un rapport interne de la Société Générale.
Les avocats de Kerviel annoncent une enquête au long cours
PARIS (Reuters) - Les avocats de l'ex-trader de la Société générale Jérôme Kerviel entendent demander de nombreuses investigations afin d'éclaircir le rôle de la banque dans les opérations ayant conduit à une perte de 4,9 milliards.
"Jérôme Kerviel avait le sentiment que tout n'avait pas été dit. L'affaire Société générale n'a pas encore commencé", a dit Me Bernard Benaiem, l'un de ses nouveaux avocats, à la presse.
"La recherche de la vérité n'est pas de l'agressivité", a-t-il ajouté, précisant que ses interrogations concernaient bien la banque et non seulement ses cadres.
"Il faut savoir s'il y a eu complaisance, ignorance fautive, complicité par fourniture d'instructions et de moyens", a-t-il dit. La stratégie sera conduite par quatre avocats, Francis Tissot, Bernard Benaiem, Caroline Wassermann, et Eric Dupond-Moretti. Depuis la semaine dernière, un cinquième, Eric Hemmerdinger, a quitté le dossier. Le sixième, Guillaume Selnet, est en discussion avec son client, dit Me Benaiem.
Les experts judiciaires estiment Jérôme Kerviel sain d'esprit
Des investigations à la banque et des témoignages, notamment d'employés du "gendarme" financier du marché de produits dérivés Eurex, ont montré que les procédures de contrôles avaient été défaillantes et que la Société générale avait ignoré ou omis de tenir compte d'avertissements répétés - un rapport interne à la banque a parlé de 74 alertes - sur les engagements de son trader.
PARIS (Reuters) - Jérôme Kerviel, l'ex-trader auquel la Société générale impute une perte de 4,9 milliards d'euros, est sain d'esprit et donc accessible à une sanction pénale, ont déclaré les experts psychiatriques désignés par les juges d'instruction.
Ces experts ont conclu que le discernement du jeune homme n'avait été ni "altéré" ni "aboli" lorsqu'il a engagé quelques 50 milliards d'euros sur des contrats à terme, ont conclu ces experts, selon des sources concordantes ayant accès au dossier. Elles ont confirmé à Reuters une information du Parisien.
Son intelligence est jugée légèrement supérieure à la moyenne et les experts estiment qu'il a agi avec le moteur de l'ambition professionnelle et le besoin de reconnaissance.
"Ce rapport met à mal les accusations de la Société générale qui le décrivaient comme un fou furieux, un dépressif et un terroriste", a déclaré à Reuters Christophe Reille, qui agit comme porte-parole de la défense de Jérôme Kerviel.
Contacté par Reuters, l'avocat de la Société générale, Me Jean Veil n'a pas souhaité réagir.
Société Générale : la « culture » de la banque critiquée
Le rapport interne de la Société Générale sur l'affaire Kerviel, dont la publication est attendue vendredi, devrait blâmer la "culture" de la banque, plus soucieuse de développer sa banque d'investissement que de renforcer ses contrôles, selon le Financial Times (FT) daté d'aujourd'hui.
Le rapport devrait "détailler comment la banque a fait fi de ses propres contrôles, ce qui a permis à son trader Jérôme Kerviel de construire une position non autorisée de 50 milliards d'euros", affirme le FT qui ne cite pas le document.
La Société Générale n'a pas souhaité faire de commentaires.
Cette mission d'audit interne, réalisée par l'inspection générale de la banque et supervisée par le cabinet d'audit PriceWaterhouseCoopers, avait été commandée par le Comité spécial constitué pour faire toute la lumière sur cette affaire de fraude présumée qui a coûté à la banque 4,9 milliards d'euros.
Source : AFP, le Figaro
Kerviel:la "culture" de la banque critiquée
L'incroyable fuite en avant de Jérôme Kerviel
L'incroyable fuite en avant de Jérôme Kerviel
LE MONDE | 25.04.08 | Extrait
Les clés psychologiques qui ont pu conduire Jérôme Kerviel à miser, de façon illicite, jusqu'à 50 milliards d'euros sur les marchés à terme d'indice boursiers européens retiennent aussi l'attention des juges. De nouveaux éléments doivent leur être transmis dans la journée du vendredi 25 avril. Ils révèlent que le trader a, jusqu'au dernier moment, et alors même que l'étau s'était resserré autour de lui, continué à prendre des positions spéculatives massives.
Jean-Marie Le Pen qualifie de nouveau de "détail" les chambres à gaz nazies
LEMONDE.FR avec AFP | 25.04.08 | Extrait
"J'ai dit que les chambres à gaz étaient un détail de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale : ça me paraît tellement évident", déclare Jean-Marie Le Pen dans un entretien au mensuel Bretons, publié vendredi 25 avril, diffusé en Bretagne et en région parisienne.
PARIS, 25 avril (Reuters) - Le parquet de Paris étudie la possibilité de poursuivre Jean-Marie Le Pen pour avoir réitéré ses propos, condamnés par la justice, sur les chambres à gaz.
Selon la SocGen, Kerviel « interprète abusivement des imprécisions de vocabulaire »
En 2005, Kerviel avait été menacé de licenciement
Le Figaro, 25/03/2008, extrait
Ses supérieurs ont reconnu devant les juges que le trader avait été convoqué en juillet 2005, déjà pour répondre de gains supérieurs à ce qui était autorisé.
... Pourquoi les opérations litigieuses survenues ensuite - après les attentats de Londres, en juillet 2005 - n'ont-elles pas été signalées ? Devant les juges, Kerviel a expliqué en substance que la banque avait toléré ses agissements en raison de l'importance de ses gains. Le 21 février, devant les juges, il a ainsi mis en avant l'existence d'un e-mail qui, selon lui, prouverait que la banque connaissait ses dissimulations. Cette version a été démentie par ses collègues. L'e-mail en question a été rédigé le 14 mai 2007 par Sébastien Conquet, du service comptabilité de la banque. Celui-ci écrit qu'un rachat «fictif» (les guillemets figurent dans l'e-mail) a été réalisé. Pour Kerviel, cet élément montre que la pratique était répandue.
Sébastien Conquet a contredit cette version. Selon lui, les opérations dites «fictives» ne sont pas des opérations dissimulées ou litigieuses, mais des ajustements comptables afin d'équilibrer les écritures dans le système informatique interne. La Société générale, sollicitée vendredi dernier, précise que ces écritures fictives n'ont rien de litigieux et correspondent «à une carence connue et identifiée de l'outil informatique» du système Eliot, qui est en fonction dans les salles de marché de la Société générale. Selon la banque, Kerviel «interprète abusivement des imprécisions de vocabulaire (…) pour laisser croire que la pratique d'opérations fictives était monnaie courante». «Tant qu'il n'est pas confronté, il ment. Quand il est confronté, il est confondu», affirme Me Jean Veil, qui défend la banque. Selon lui, seuls les supérieurs hiérarchiques de Jérôme Kerviel ont une connaissance technique suffisante des outils des salles de marché pour répliquer au trader. Jérôme Kerviel, précisément, doit être confronté à la fin de cette semaine à Martial Rouyère, le responsable de la salle Delta One.
Tromperie chez Credit Suisse
Tromperie chez Credit Suisse
LeTemps.ch, extrait
CRISE. Les manipulations comptables de traders vont coûter 2,9 milliards de francs à la banque.
Comme à la Société Générale (GLE.PA) après l'affaire Kerviel, se pose la question du (non) contrôle des risques. «Trois ou quatre niveaux [de surveillance] auraient dû révéler ces agissements», a admis Brady Dougan. Certes, comme l'a expliqué le responsable de ces contrôles, la paralysie du marché sur lesquels opéraient les traders a tout brouillé: il n'y avait «plus assez de transactions pour infirmer les valeurs retenues». Ce n'était pas le cas à la SocGen. L'agence de notation Moody's s'est émue que «des écarts aussi importants dans les estimations aient pu rester indétectables aussi longtemps».
Société générale : une hiérarchie peu curieuse
Société générale : face aux falsifications de Jérôme Kerviel, une hiérarchie peu curieuse
LE MONDE | 13.03.08 | Extraits
Eric Cordelle, 36 ans, diplômé de Polytechnique et de l'Ecole nationale de la statistique et de l'administration économique (Ensae), est probablement un bon professionnel. Un cadre pour qui les relations, au sein d'un service, sont fondées sur "la confiance".
C'est en tout cas ce qu'il raconte, jeudi 6 mars, dans le cabinet du juge Renaud Van Ruymbeke, en présence de Jérôme Kerviel, ce trader suspecté d'avoir fait perdre 4,9 milliards d'euros à la Société générale.
... "Cela arrive fréquemment qu'un membre d'une équipe dégage 50 % du résultat", assure pourtant Eric Cordelle. Jérôme Kerviel réplique, sur procès-verbal : "Cela me paraissait aberrant qu'il ne se pose pas de questions."
En deux phrases, c'est toute une instruction qui est résumée. D'un côté, un homme qui a effrontément joué une carte biaisée, produisant des faux pour couvrir des investissements risqués n'entrant pas dans le cadre de sa mission. De l'autre, une hiérarchie péchant par naïveté, trop cloisonnée pour s'émouvoir d'alertes régulières.
Eric Cordelle, encore : "J'ai posé cinquante fois la question à Jérôme (…), à chaque fois les réponses de M. Kerviel m'ont convaincu." Et le trader de répliquer : "J'étais évasif dans mes réponses."
L'augmentation de capital de la SocGen, un succès
Le cabinet du procureur de Paris s'est montré prudent sur les éventuelles conséquences judiciaires de l'arrestation du proche de Jérôme Kerviel, annoncée par Europe 1. "Il ne s'agit pas d'un rebondissement, les enquêteurs ferment simplement une porte", a-t-on expliqué à Reuters.
PARIS/NEW YORK (Reuters) - Un courtier d'une filiale de la Société générale a été interpellé et placé en garde à vue mercredi dans l'enquête sur Jérôme Kerviel, trader de la banque auquel est imputée une perte record pour l'histoire financière de 4,9 milliards d'euros, a-t-on appris de source judiciaire.
Ce nouveau rebondissement est intervenu au lendemain de l'annonce du succès de l'augmentation de capital de 5,5 milliards d'euros lancée par la banque pour consolider sa solvabilité à la suite de cette affaire révélée fin janvier.