Catégorie: Le retour au réel
Le moral des ménages en berne
Le moral des ménages en berne
France Info - 11:11, extrait
Selon l’enquête mensuelle Insee, le moral des Français s’est légèrement dégradé en février malgré une petite reprise de la consommation à l’occasion des soldes. En revanche, le secteur de l’immobilier et des mises en chantier souffre toujours de la crise.
Le moral des consommateurs s’est légèrement dégradé en France en février, selon l’enquête mensuelle de conjoncture auprès des ménages publiée ce matin par l’Insee. L’indicateur ressort à -43 contre -42 en janvier, ce dernier chiffre ayant été révisé en baisse d’un point. Le plus bas record, -47, avait été touché en juillet 2008. L’opinion s’est légèrement améliorée sur l’évolution du chômage mais les ménages ne croient plus à l’opportunité de faire des achats importants (cet indice est tombé de trois points).
Zone euro : comptes courants négatifs
Paris : le CAC 40 accélère sa chute
AFP, 24/02/2009 | Mise à jour : 11:06
La crise économique gagne du terrain à l'est de l'Europe
La Tribune, 23/02/2009 à 11:15
Zone euro: comptes courants négatifs
AFP, 24/02/2009 | Mise à jour : 10:02
La balance des comptes courants de la zone euro a plongé dans le rouge en 2008, affichant un déficit de 63,2 milliards d'euros contre un excedent de 36,3 milliards en 2007, selon des chiffres provisoires annoncés mardi par la Banque centrale européenne.
Une caissière licenciée pour 1,30 euro
AFP, 24/02/2009 | Mise à jour : 11:14
Un tribunal du travail berlinois a confirmé aujourd'hui en deuxième instance le licenciement d'une caissière de supermarché renvoyée après 31 ans de services pour avoir détourné 1,30 euro, dont le cas a suscité un mouvement de solidarité en Allemagne.
Barbara E. est accusée par son employeur, la chaîne de supermarchés Kaiser's, d'avoir utilisé à son profit deux bons d'un montant de 48 et 82 centimes d'euros, obtenus en échange de bouteilles consignées et oubliés par un client dans le supermarché de l'est berlinois où elle travaillait.
Elle avait été licenciée sans préavis en janvier 2008.
Logements neufs : -37,6% de ventes
Logements neufs : -37,6% de ventes
AFP, 24/02/2009 | Mise à jour : 08:46
Les ventes de logements neufs en France par les promoteurs ont chuté de 37,8% en 2008 par rapport à 2007, atteignant un peu moins de 79.400 unités, a annoncé ce matin le ministère de l'Ecologie.
Les États de nouveau au chevet des banques
F.C., Le Figaro, 24/02/2009 | Mise à jour : 09:32, extrait
Aux États-Unis et en Grande-Bretagne, les gouvernements se préparent à intervenir encore une fois.
Sauver les banques, coûte que coûte. Les gouvernements de plusieurs pays sont de nouveau face à l'urgence d'une nécessaire injection supplémentaire de liquidités pour maintenir les banques à flot. Aux États-Unis, le géant Citigroup a dévissé de 44% la semaine dernière en Bourse, par crainte d'un effondrement de l'établissement faute d'une nationalisation. Du coup, après avoir déjà investi 280 milliards de dollars (218 milliards d'euros), l'État américain va renouveler son soutien au secteur bancaire pour rassurer les investisseurs et limiter la chute des marchés financiers. Dès demain, de nouvelles modalités de recapitalisation des banques entreront en vigueur si le secteur privé ne peut répondre aux besoins en capital. Ce qui ouvre la voie à un débat politique sur cette nationalisation rampante des établissements financiers.
En Grande-Bretagne, ce pas est déjà largement franchi.
Record mondial pour St-Laurent Bergé
Guadeloupe : les négociations reprennent dans le pessimisme
France Info - 22:30, extrait
Les négociations entre le collectif LKP, le patronat et l’Etat ont repris cet après-midi en Guadeloupe, sur fond d’atmosphère pessimiste dans l’archipel, paralysé depuis plus d’un mois par une grève générale
François Fillon a prévenu ce matin : "Il n’y aura pas de miracle". Hier, le chef de file du Collectif contre l’exploitation (LKP), Elie Domota, estimait qu’on était "encore loin d’un accord". Même tonalité du côté du Medef.
Record mondial pour St-Laurent Bergé
AFP, AP, 23/02/2009 | Mise à jour : 21:36
La vente aux enchères de la collection Yves Saint-Laurent-Pierre Bergé a Paris a battu le recortd mondial de vente pour une collection privée dès le premier des trois soirs de ventes, avec 206 millions d'euros d'oeuvres cédées, dont un vas de Matisse adjugé lui seul 32 millions.
Bourses : c'est la grande déprime
Accueil » Actu » International
Publié le 22/02/2009 08:12 | La Dépêche, extrait
Bourses: c'est la grande déprime
Economie. Les marchés financiers au plus bas depuis six ans.
On n'avait pas vu ça depuis six ans. Vendredi soir, les marchés boursiers ont connu une journée éprouvante où tous les indices ont crevé le plancher. La Bourse de Paris, d'abord, a enregistré un recul de 4,25 % qui renvoie au mois d'avril noir de 2003. Le CAC 40, petit rappel, a chuté de 55 % depuis juillet 2007.
A Wall Street (New York), c'était également jour de déprime puisque le Dow Jones a plongé à son niveau le plus bas depuis six ans. Descente aux enfers aussi à la Bourse de Francfort (Allemagne), plombée par les mauvaises performances de Wall Street. ...
G20 : l'Europe veut renforcer le rôle du FMI
J.B. (lefigaro.fr) Avec AFP et AP, 22/02/2009 | Mise à jour : 18:57, extrait
Lors d'une réunion préparatoire au sommet de Londres, les principaux dirigeants européens ont plaidé pour une régulation et un contrôle des marchés financiers. Ils souhaitent aussi des sanctions à l'égard des paradis fiscaux.
Au terme d'une réunion préparatoire au sommet du G20, fixé le 2 avril prochain à Londres, la chancelière allemande Angela Merkel a souhaité dimanche à Berlin que la rencontre britannique débouche sur un «résultat ambitieux». Elle avait convié ses homologues européens et les ministres des Finances européens du G20 (Royaume-Uni, Italie, France), de même que l'Espagne et les Pays-Bas afin de définir une ligne commune sur la réforme de la finance internationale.
Angela Merkel a notamment prôné des «sanctions» contre les paradis fiscaux. Elle a souhaité que, «d'ici le 2 avril au plus tard» soit dressées «des listes» pour «montrer qui concrètement a refusé cette coopération internationale». Le président français Nicolas Sarkozy a également souligné la «nécessité de prévoir des sanctions à la clé de la nouvelle réglementation». Car «une nouvelle régulation sans sanctions, ça n'existerait pas». «Nous voulons en finir avec les paradis fiscaux», a martelé le président français.
Bachelot : « nous ne fermons aucun hôpital »
NDLR : Je me demande comment s'en sortent les ostréiculteurs du bassin d'Arcachon.
Bachelot : «Pas d'achat d'alcool pour les moins de 18 ans»
Le Figaro, 22/02/2009 | Mise à jour : 21:42, extrait
La ministre de la Santé était, dimanche, l'invitée du «Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI».
Non, le gouvernement ne sacrifie pas la santé et l'hôpital public. Invitée dimanche du «Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI»», Roselyne Bachelot a répondu aux critiques d'une partie de la majorité et des professions libérales de santé qui s'inquiètent des dispositions prévues dans le projet de loi hôpital, patients, santé, territoire qu'elle défend depuis le 10 mars à l'Assemblée. «L'hôpital n'est pas une entreprise, c'est un service public de santé, c'est la vision que je veux défendre», a affirmé la ministre de la Santé qui souhaite rester à son poste pour mettre en œuvre ce chantier et «les chantiers grandioses» que lui ont confiés le président et le premier ministre. Face aux inquiétudes des médecins, la ministre a martelé que son texte «donne un véritable pouvoir au médecin» et ajouté que le directoire des hôpitaux prévu dans ce projet «est à dominante médicale». Plus largement, elle a écarté toute fermeture d'hôpital : «Il n'y a pas de carte hospitalière, nous ne fermons aucun hôpital.»
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Publié le 21/02/2009 08:10 | La dépêche, extrait
Une loi et une étude embrasent le milieu viticole
C'est la bronca dans le vignoble français. La même semaine, le vin a fait l'objet de deux attaques en piqué. La première venait des bancs de l'Assemblée avec l'examen de la loi de Roselyne Bachelot baptisée « hôpital, patients, santé et territoires » (HPST). Un article du texte prévoit d'interdire d'offrir gratuitement à volonté des boissons alcooliques dans un but promotionnel. En clair, les dégustations au château, dans les caves et dans les foires aux vins, si prisés dans nos régions, sont sur la sellette. Les clubs d'œnologie, les salons d'agriculture, les repas « vin compris »…sont aussi dans le collimateur.
Secret bancaire : la justice suisse se réveille trop tard
Affaire ubs, 12:37, Le Temps
Eugen Haltiner: «Pour nous, c’était noir ou blanc»
Emmanuel Garessus
Le président de la Finma se défend: il explique à la «Neue Zürcher Zeitung» que pratiquement aucune société n’a survécu à une plainte pénale du Département de justice américain. «Nous devions protéger le système financier», dit-il.
Eugen Haltiner, le président de la Finma, répond aux critiques dans une interview accordée à la Neue Zürcher Zeitung de samedi, avant la décision du Tribunal administratif fédéral. Eugen Haltiner déclare que les autorités américaines «perdaient patience» l’an dernier. Les pressions se sont à nouveau manifestées et accrues cet hiver. La question centrale était soit de livrer les données des clients, soit de risquer une plainte pénale du Département de justice américain. Or «selon notre expérience et nos observations, dans le passé pratiquement aucune entreprise n’a survécu à une plainte du Département de justice américain», déclare-t-il. La Finma n’avait pas le choix: «Pour nous, c’était seulement noir ou blanc », ajoute-t-il. « Nous avons choisi de protéger la banque et ainsi notre système financier», conclut-il. L’alternative? C’était de protéger les clients mais de prendre un risque considérable pour la banque. Les articles 25 et 26 de la loi forment une «base suffisante» pour justifier la livraison de données, dit-il.
Eugen Haltiner ne se prononce pas sur le nombre de clients concernés. Mais il précise qu’il s’est agi, «après discussion avec la banque et les autorités américaines» d’une catégorie de clients individuels, mais «de structures juridiques complexes permettant de contourner le fisc».
A son avis, la menace s’est considérablement réduite. La Finma aurait bien sùr volontiers signé un accord avec le fisc américain (IRS). «Mais le risque majeur, le Département de justice, ainsi que la SEC sont sous contrôle», dit-il. Eugen Haltiner reconnaît que les autorités américaines ont intérêt à maintenir leur pressions et leurs menaces.
La Finma observe que le droit suisse a aussi été violé et les défauts de contrôle corrigés. Mais il ne condamne pas Peter Kurer, président d’UBS. «En tant que chef juriste, dès qu’il a eu connaissance de déficiences, il a pris des mesures. Il a agi de façon responsable», selon la Finma. Cette dernière ne met pas en cause les réviseurs. «Cela aurait été le pur hasard de découvrir un cas lors d’un contrôle ordinaire», selon Eugen Haltiner. Car l’affaire concerne uniquement certains collaborateurs et pas l’ensemble de la banque avec ses 75 000 employés.
Le Blick de samedi indique par ailleurs que Christoph Blocher serait prêt à lancer une initiative pour démanteler la grande banque. De tels géants financiers constituent un trop grand risque. Les activités américaines devraient être entièrement indépendantes. Car la chute d’UBS paralyserait le pays, prévient-il.
Trop tard pour UBS ? Vu sur Le Temps
SECRET BANCAIRE
Secret bancaire: la justice suisse se réveille trop tard
Le Tribunal administratif fédéral a interdit hier soir la transmission des données de clients UBS à la justice américaine. Trop tard, elles ont déjà été transmises!
Le Matin - le 21 février 2009, 09h00, extrait
Drôles de rebondissements dans l'affaire UBS. Tout d'abord, tard dans la soirée d'hier, le Tribunal administratif fédéral envoie un fax à l'Autorité suisse de surveillance des marchés financiers (Finma). Il lui interdit de transmettre aux Etats-Unis - sous peine de poursuites pénales - les données bancaires de huit clients UBS (sur les 250 clients menacés) qui ont fait recours auprès de cette instance.
Une décision tout de suite saluée. «C'est l'Etat de droit qui se défend, clame Christophe Darbellay (PDC/VS). C'est sain.» L'avocat genevois Carlo Lombardini, spécialiste en droit bancaire, a du mal à se réjouir. «C'est bien que la Suisse résiste à la pression américaine. Mais c'est trop tard, c'est triste», lâche-t-il.
Guadeloupe : Taubira veut la fin de « l'apartheid » social
Les Français redoutent un mouvement social long
Le Figaro, 20/02/2009 | Mise à jour : 21:08
Six personnes interrogées sur dix parient sur un conflit de grande ampleur. Seuls 36 % le souhaitent. Pour Nicolas Sarkozy et son gouvernement, c'était la semaine de tous les dangers. Vingt jours après la démonstration de force des syndicats, qui avaient réuni dans les rues entre un et deux millions de manifestants, le président invitait mercredi les partenaires sociaux à l'Élysée. Objectif : désamorcer la grogne et donner des gages de «justice sociale». L'exercice, toujours délicat quel que soit le contexte ou le gouvernement, a pris un tour plus difficile encore sur fond de crise en Guadeloupe.
Guadeloupe : Taubira veut la fin de «l'apartheid» social
Le Figaro, 20/02/2009 | Mise à jour : 19:41, extrait
VIDÉO - La députée de Guyane était l'invitée de l'émission «Parlons Net !» sur France Info, le premier club de la presse Internet dont Le Figaro.fr est partenaire. Elle fustige le «mépris» de l'Etat à l'encontre de l'Outre-mer.
U2 : Universal à l'origine de la fuite ?
U2: Universal à l'origine de la fuite ?
LCI, 21/02/2009 | Mise à jour : 09:07
Selon les magazines Rolling Stone et Forbes, c'est Universal Australie qui a accidentellement proposé à la vente l'album sous sa forme digitale, deux semaines avant la sortie officielle. L'album est resté disponible pendant près de deux heures, avant que l'erreur ne soit signalée, et que les titres ne soient retirés. En quelques heures, "No Line on the Horizon" s'est répandu à la vitesse de la lumière sur le web. Le nouvel opus du groupe U2 est piraté depuis quelques jours par des millions d'internautes.
Pour tenter de contrer cette fuite, l'album devrait être en écoute sous forme de streaming dans les prochaines heures sur le myspace du groupe.
Avant le Salon de l'agriculture, M. Sarkozy va à la ferme
Avant le Salon de l'agriculture, M. Sarkozy va à la ferme
LE MONDE | 20.02.09 | 14h29 • Mis à jour le 20.02.09 | 14h29, extrait
DAUMERAY (Maine-et-Loire) ENVOYÉE SPÉCIALE
Elle était toute belle la ferme de Dominique Davy, ce jeudi matin 19 février, ou plutôt toute propre. Dans la cour et les allées des étables, le balai avait été passé pour recevoir Nicolas Sarkozy. Deux imposants tracteurs, un rouge et un vert, avaient été lavés et installés sur son parcours. On se serait cru au Salon de l'agriculture, deux jours avant son ouverture. La foule en moins.
Une demi-heure dans cette exploitation où le chef de l'Etat a paru peu passionné par les vaches qu'on lui présentait, trois quarts d'heure de discours dans la salle des sports du village de Daumeray, 1 600 habitants. Le "devoir" présidentiel a été accompli rapidement, et dans le calme. Samedi, M. Sarkozy n'aura plus qu'à vite inaugurer le Salon. Cette nouvelle méthode permettra peut-être de faire oublier le célèbre "casse-toi pauv'con" adressé à un visiteur en 2008.
Un mois après le déplacement du président de la République à Saint-Lô, aucun manifestant n'était cette fois à l'horizon. Et plus de 700 membres des forces de l'ordre - dont quatre escadrons de gendarmerie - avaient été mobilisés pour l'occasion.
Si, sur la forme, le terrain avait été déminé, sur le fond, M. Sarkozy n'a pas pris de risque, alors que le monde agricole est très tendu. Il attend que le gouvernement annonce, à la suite du réaménagement de la politique agricole commune (PAC) voté fin 2008, comment il compte rééquilibrer le versement des aides européennes. Chacun se demande combien il va gagner... ou combien il va perdre.
L'UMP accusée de contrefaçon ?
Monde 19/02/2009 à 06h51, Libé, extrait
Espagne : des casses contre la ruine
Au prétexte de sauver son entreprise criblée de dettes, un patron catalan a dévalisé cinq banques.
Accusée de contrefaçon, l'UMP va indemniser un groupe de rock américain
LEMONDE.FR avec AFP | 19.02.09 | 19h02 • Mis à jour le 19.02.09 | 20h23, extraits
Accusé jeudi 19 février de contrefaçon par une avocate spécialisée dans la propriété intellectuelle, l'UMP n'a pas tardé à réagir. Le secrétaire général du parti au pouvoir, Xavier Bertrand, a aussitôt annoncé son intention d'indemniser le groupe américain MGMT, dont l'UMP a utilisé frauduleusement un titre lors de deux meetings.
"L'UMP est très attaché au respect des droits d'auteur. Et la protection des œuvres des artistes est quelque chose de primordial", a souligné M. Bertrand.
[...] "On voit que ceux qui préconisent la chasse aux internautes ne sont pas les plus respectueux du droit des artistes", a affirmé jeudi l'avocate, qui, faute d'accord amiable, envisage d'aller en justice pour obtenir réparation.
Selon elle, "le titre 'Kids' du groupe MGMT, très populaire auprès des jeunes, a été utilisé par l'UMP lors du conseil national du 24 janvier et du premier déplacement du nouveau secrétaire général, Xavier Bertrand, le 25 janvier à Avrillé (Maine-et-Loire)". Il aurait également été utilisé "dans deux vidéos diffusées sur le site de l'UMP et une sur le site Dailymotion" de partage de vidéos.
19/02/2009
Karl Marx, penseur de la Guadeloupe
Par Guillaume Pigeard de Gurbert, professeur de philosophie à Fort-de-France •
Le capitalisme est né aux Antilles et aux Amériques au XVIe siècle. En 1846 (soit deux ans avant l’abolition de l’esclavage dans les Antilles françaises), Marx pose l’équation entre l’esclavage, la colonisation et le capitalisme : «Sans esclavage, vous n’avez pas de coton ; sans coton vous n’avez pas d’industrie moderne. C’est l’esclavage qui a donné de la valeur aux colonies, ce sont les colonies qui ont créé le commerce du monde, c’est le commerce du monde qui est la condition nécessaire de la grande industrie machinelle. Aussi, avant la traite des nègres, les colonies ne donnaient à l’ancien monde que très peu de produits et ne changeaient visiblement pas la face du monde. Ainsi l’esclavage est une catégorie économique de la plus haute importance.» Rien d’étonnant dans ces conditions à ce que nous soyons, ici, aujourd’hui, aux avant-postes du surdéveloppement du capitalisme. Il se pourrait bien que la révolte sociale qui secoue les Antilles françaises, ces pays pauvres qui survivent à l’ultrapériphérie de la riche Europe, manifeste les premiers tremblements d’un séisme mondial.
La suite philosophie.blogs.liberation.fr
Les revendications des pauvres - des DOM - au premier plan
Dossier Universités, la crise
Pour une recherche bling-bling ?, par Alexandre Dupeyrix
LE MONDE | 18.02.09 | 13h57 • Mis à jour le 18.02.09 | 15h25, extraits
Prononcé le 22 janvier par Nicolas Sarkozy, le fameux discours sur l'innovation et la recherche, qui continue d'alimenter la colère des enseignants-chercheurs, repose sur une idéologie que la crise actuelle devrait pourtant rendre plus que suspecte. Cette idéologie tient en deux mots : "évaluation" et "performance". Je cite notre président : "Franchement, la recherche sans évaluation, ça pose un problème (...). Ecoutez, c'est consternant, mais ce sera la première fois qu'une telle évaluation sera conduite... dans nos universités... la première... 2009... franchement... on est un grand pays moderne... c'est la première fois (...). L'évaluation, c'est la récompense de la performance."
Dire que les enseignants-chercheurs refusent d'être évalués, c'est ignorer le parcours et la vie quotidienne d'un chercheur. Mais la stratégie est simple et toujours aussi grossière : débusquer les prétendus tricheurs, les fainéants, les paresseux et justifier les réductions de postes ou les modifications de statut. Chercher c'est bien, trouver c'est mieux, c'est le message qui traverse le discours présidentiel, simple, imparable, facilement relayable au bistrot du coin. Cette rhétorique ras-du-zinc est socialement malsaine, le ressentiment dont elle est chargée est communicatif. Nicolas Sarkozy, c'est un peu Tullius Detritus dans l'album d'Astérix La Zizanie : partout où il passe, les gens se tapent dessus.
[...] J'ajouterai que la crise économique actuelle entame sérieusement la crédibilité d'un modèle fondé sur une obsession mortifère de la compétition et du gain. Que cette atmosphère générale de pression permanente nourrit un malaise sourd et une violence sociale. C'est là qu'on attendrait une vision, un souffle, une énergie véritablement positive, et non des décharges d'agressivité. Notre pays n'a pas besoin d'un chef d'entreprise vindicatif à sa tête, mais d'un homme de rassemblement qui se soucie de la paix sociale, d'un vivre-ensemble harmonieux et de la poursuite du bonheur - utopie qui est au fondement de notre modernité politique (cf. le préambule de la Déclaration de 1789).
Au fond, tout cela demande une certaine hauteur de vue. C'est un problème de... politique de civilisation ! Tiens, tiens, on n'en entend plus parler de celle-là.
Sarkozy annonce des états généraux en Guadeloupe
AFP | 19.02.09 | 18h25 • Mis à jour le 19.02.09 | 19h51
Le gouvernement prêt à revaloriser les bas salaires en Guadeloupe
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 19.02.09 | 08h31 • Mis à jour le 19.02.09 | 20h28, extrait
Après la fermeté, l'heure est au compromis. Matignon a détaillé jeudi 19 février ses propositions sur une hausse des bas salaires de "près de 200 euros" en Guadeloupe, qui s'ajoutera à l'anticipation de l'extension du RSA dans tous les DOM. Elle porte sur l'octroi d'une prime exceptionnelle mensuelle exemptée de charges patronales et salariales qui serait versée par le patronat pendant 2 ans.
Luttes sociales
Un tournant historique dans les luttes revendicatives : « chaque jour va compter »
Les revendications des pauvres au premier plan
20 février 2009, Temoignages(.re), extrait
Tout va dépendre du contenu et des orientations du gouvernement. Soit c’est un catalogue de mesures pour calmer la révolte, soit une amorce de changement dans la politique menée depuis plus de 60 ans : quelques heures avant la rencontre de l’Élysée entre les élus de l’Outre-mer et le président de la République, Paul Vergès a appelé à des mesures urgentes et volontaristes pour apporter enfin une réponse aux problèmes structurels qui s’accumulent depuis 60 ans dans les quatre Départements d’Outre-mer.
Sarkozy dénonce l'« assassinat » du syndicaliste du LKP
PARIS (AFP) — Nicolas Sarkozy a annoncé jeudi aux élus d'outre-mer qu'il se rendrait en Guadeloupe "dès le calme revenu" pour ouvrir une série d'états généraux, afin de débattre "des grands enjeux" dans chacune des collectivités ultra-marines, selon une déclaration publiée par l'Elysée.
Les sandales de Gandhi aux enchères à New York, à prix d'or
Quatre siècles d'incompréhensions
LE MONDE | 19.02.09 | 14h04 • Mis à jour le 19.02.09 | 17h10, extrait
Colons", "esclavage", "économie de comptoir"... Ces expressions, qui semblent surgies d'un passé lointain, reviennent sans cesse dans les discours des différents acteurs du conflit qui paralyse depuis plusieurs semaines la Guadeloupe, et a progressivement gagné la Martinique. Vu de métropole, leur emploi ne peut que surprendre. Car enfin, les DOM sont des départements - presque - comme les autres, leurs habitants sont des Français à part entière et la solidarité nationale joue à plein...
Les Antilles s'embrasent, et semblent une fois de plus hantées par leur passé. Ce fait surprend d'autant plus que leur histoire est très mal connue en métropole. Or, pour bien comprendre ce qui se joue actuellement en Guadeloupe, il importe de remonter longtemps en arrière.
En Pennsylvanie, des juges touchaient des commissions pour envoyer des jeunes en prison
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 19.02.09 | 15h48 • Mis à jour le 19.02.09 | 15h57
Les sandales de Gandhi aux enchères à New York, à prix d'or
LE MONDE | 19.02.09 | 15h30 • Mis à jour le 19.02.09 | 15h30, extrait
NEW DELHI, CORRESPONDANCE
Einstein avait vu juste : "Les générations à venir auront du mal à croire que Gandhi a marché sur notre terre." Moins d'un siècle plus tard, la vente aux enchères de ses sandales, et autres objets personnels, annoncée pour le 5 mars, à New York, suscite l'engouement. Le produit des ventes, estimé à plus de 30 000 dollars (23 000 euros), aurait donné des frissons au Mahatma.
"Le fakir à moitié nu", comme l'appelait Churchill, avait fait cadeau de ses sandales à un général au moment d'entamer des négociations sur le sort de l'Inde, à Londres, en 1931. Le lot comprend également une assiette, un bol et ses lunettes rondes, offertes à un colonel indien de l'armée britannique avec ces mots : "Elles m'ont donné la vision d'une Inde libre." La montre à gousset sera l'objet le plus convoité, en raison de l'obsession qu'entretenait Gandhi pour la ponctualité. Elle fut offerte à Abha, sa petite nièce, dans les bras de laquelle il mourut, assassiné, en 1948. "Je déteste être en retard pour les prières, même d'une minute", auraient été ses dernières paroles.
"Ce serait dommage que ces objets arrivent entre les mains de particuliers à l'étranger et prive l'Inde d'une partie de son héritage", a regretté le ministre en charge du nord-est du pays, Mani Shankar Aiyer, issu du Parti du Congrès. Gandhi ayant renoncé aux biens matériels, ses objets personnels sont rares, donc très recherchés.
Portfolio
"On ne connaîtra jamais la vérité sur l'affaire Politkovskaïa"
LEMONDE.FR | 19.02.09 | 16h49 • Mis à jour le 19.02.09 | 16h56
L'ancien avocat d'Anna Politkovskaïa abattu à Moscou
LEMONDE.FR avec AFP | 19.01.09 | 20h56 • Mis à jour le 19.01.09 | 20h56, extrait
Un avocat russe spécialiste des crimes commis en Tchétchénie a été abattu lundi au cœur de Moscou, un meurtre qui s'ajoute à la liste des crimes ayant visé ceux qui ont dénoncé les exactions commises pendant les guerres dans cette région. La journaliste stagiaire qui l'accompagnait est morte de ses blessures une heure plus tard. Le parquet a indiqué qu'elle avait "des blessures par balle à la tête". Selon les médias russes, elle était âgée de 25 ans.
Le procès Colonna suspendu jusqu'à lundi
LEMONDE.FR avec AFP | 19.02.09 | 07h34 • Mis à jour le 19.02.09 | 16h34, extrait
La cour d'assises spéciale de Paris jugeant en appel Yvan Colonna pour l'assassinat du préfet Erignac a accédé, jeudi 19 février, à la demande de la défense d'interrompre le procès pour lancer de nouvelles investigations. Mais les débats n'ont été suspendus que pour une courte durée : ils reprendront en effet lundi 23 février à 13 heures, a déclaré le président de la cour, Didier Wacogne.
Ce complément d'information avait été demandé lundi par les avocats du berger de Cargèse après le témoignage de Didier Vinolas, ancien collaborateur du préfet Erignac qui a laissé entendre que deux auteurs du crime pourraient être toujours en liberté. Les magistrats désignés pour conduire ce supplément d'information devront vérifier l'identité de ces deux hommes et celle de l'informateur qui les avait communiqués à Didier Vinolas, a précisé le président de la cour.
LEMONDE.FR | 19.02.09 | 09h52 • Mis à jour le 19.02.09 | 12h40
Guadeloupe : derrière la crise sociale, l'antagonisme racial
Un reportage sur les "békés" enflamme la Martinique
LEMONDE.FR | 13.02.09 | 12h12 • Mis à jour le 16.02.09 | 19h50, extrait
C'est un reportage qui fait grand bruit, dans une Martinique en pleine crise sociale, en grève depuis huit jours "contre la vie chère". Diffusé vendredi 6 février par Canal+, Les Derniers Maîtres de la Martinique, est un reportage de Romain Bolzinger sur les héritiers blancs des premiers colons installés sur l'île avant la Révolution Française.
Alain Huygues-Despointes, un des "békés" interrogés, regrette que les historiens ne s'intéressent pas "aux bons côtés de l'esclavage" et explique "vouloir préserver sa race". "Quand je vois des familles métissées avec des Blancs et des Noirs, les enfants naissent de couleurs différentes, il n'y a pas d'harmonie", déclare-t-il.
Dans un communiqué en date du 2 février, envoyé à toutes les rédactions locales, M. Despointes affirme que ses propos ont été "sortis de leur contexte" et qu'ils ne reflétaient "en rien ses convictions profondes" sur l'esclavage, "un passé honni". Il présente aussi ses "sincères regrets" à ceux qui ont été "blessés".
"PARFAITEMENT IGNOBLES"
Pour autant, Yves Jégo, le secrétaire d'Etat à l'outre-mer, a jugé jeudi "parfaitement ignobles" ces propos. "On a des lois qui interdisent ce genre de choses dans la République", a souligné Yves Jégo sur Europe 1, ajoutant que le parquet de Martinique avait ouvert une information judiciaire pour "apologie de crime contre l'humanité et incitation à la haine raciale."
Guadeloupe : derrière la crise sociale, l'antagonisme racial
Par Cyrille Louis, envoyé spécial à Pointe-à-Pitre
Le Figaro16/02/2009 | Mise à jour : 19:16, extraits
Depuis le début, l'antagonisme supposé entre travailleurs noirs et patrons descendants des colons blancs s'est imposé en toile de fond des revendications salariales.
Le rituel se répète désormais à chaque meeting du collectif Liyannaj kont pwofitasyon (Ensemble contre les profiteurs ou LKP). Ce samedi 14 février, c'est ainsi dans la petite ville du Moule, au nord-est de la Guadeloupe, que plusieurs milliers de sympathisants massés sur la place principale entonnent dans la nuit un refrain entraînant. Midinettes et vieillards, gros bras du syndicat UGTG et beaux gosses juchés sur les toits des maisons voisines reprennent en cœur. Les silhouettes s'animent, des sourires se dessinent, un souffle de ferveur balaie la foule. Comme en transe, toute l'île semble psalmodier le refrain gênant qui, devenu l'hymne des grévistes, menace joyeusement : «La Gwadloup sé tan nou, la Gwadloup a pa ta yo.»
Ce «tube», composé aux premiers jours du conflit par un poète de Basse-Terre nommé Jackie Richard, rencontre depuis quatre semaines un succès tel qu'une maison de production a tout récemment décidé d'en faire un disque. Dans la rue, sur les piquets de grève, l'air est sur toutes les lèvres. Pourtant, depuis peu, quelques voix mettent en garde contre le refrain qui, visant sans les nommer patrons békés et autres «métros», scande : «La Guadeloupe c'est à nous, la Guadeloupe c'est pas à eux.» Samedi, le président socialiste du conseil régional Victorin Lurel a même ouvertement redouté que l'actuel conflit social ne se «racialise», avertissant : «Attention aux chansons obsédantes, avec lesquelles il est facile de mobiliser les gens. Ces derniers jours, certains “métros” ont été embêtés et ce n'est pas normal. N'oublions pas qu'une société multiculturelle, c'est beau mais c'est fragile.»
[...] Le 6 février dernier, la diffusion sur Canal + d'un documentaire décrivant la communauté béké de Martinique a singulièrement attisé les braises d'un contentieux inscrit au plus profond de la société guadeloupéenne. À l'écran, le public antillais a notamment pu entendre les élucubrations du patriarche Alain Huyghes-Despointes sur les «bons côtés» de l'esclavage et la nécessité, selon lui, de préserver la pureté du sang béké en évitant les unions avec des Noirs. De ce film, nombre de téléspectateurs ont aussi retenu le large contrôle exercé par quelques familles anciennes et très fortunées sur l'économie et la société antillaises. «L'actuelle focalisation du LKP sur les békés révèle bien la profondeur d'un antagonisme qui est issu du passé mais resurgit chaque fois que la Guadeloupe connaît un mouvement social», analyse Fred Réno, professeur de sciences politiques à l'université Antilles-Guyane.
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