Catégorie: Polémique et société
Reprise des négociations en Guadeloupe
Société 23/02/2009 à 17h24, Libé, extraits
Reprise des négociations en Guadeloupe
Alors que les discussions ont repris ce lundi après-midi sur l'île, la visite-surprise de Ségolène Royal dimanche à Pointe-à-Pitre suscite de vive réactions. Les négociations en Guadeloupe entre le collectif de grève LKP, le patronat et l’Etat ont repris lundi vers 11H20 (16H20 à Paris), sur fond d’atmosphère pessimiste.
[...] Scandalisés par la virulence des réactions, plusieurs «royalistes» sont montés au créneau pour défendre leur protégée. Elle «connaît bien les Antilles», elle «est aimée là-bas, elle les aime», elle pourrait jouer un rôle de «médiation», assure le député Jean-Louis Bianco. Jean-Pierre Mignard, le président de l’association Désirs d’avenir, rappelle «l’appui» de la Guadeloupe au second tour présidentiel de 2007 (50,8% en Guadeloupe, 60,5% en Martinique). «Elle fait à son tour un geste en direction des Guadeloupéens dans ces heures difficiles».
Procès Colonna : le suspens !
Procès Colonna: le suspens!
22.02.2009, chroniquesjudiciaires.blogs.nouvelobs.com, extrait
Demain, à treize heures, reprendra le deuxième procès d'Yvan Colonna, interrompu depuis jeudi après-midi. L'atmosphère promet d'être explosive après que les avocats du berger de Cargèse se soient vus refuser, vendredi, par la Cour d'appel, leur requête en récusation du président Didier Wacognes. Par ce biais, ces derniers voulaient dénoncer "l'impartialité" à leurs yeux du président de la Cour d'appel spéciale de Paris, accusé de ne pas avoir lu, ni jugé opportun de faire transmettre à la défense et aux parties civiles, une lettre de Didier Vinolas, datant de fin décembre dernier, dans laquelle ce commissaire divisionnaire, -déjà cité comme témoin au premier procès Colonna et resté muet à l'époque-, annonçait qu'il avait des éléments nouveaux à communiquer surs les faits.
EGLISE CATHOLIQUE
Le pape s'inquiète d'un eugénisme de l'apparence
NOUVELOBS.COM | 22.02.2009 | 13:42, extrait
"Cela tend à privilégier la capacité d'agir, l'efficacité, la perfection et la beauté physique aux dépens des autres types d'existence, jugés sans valeur", a lancé Benoît XVI.
Le pape Benoît XVI s'est inquiété, samedi 21 décembre, du développement d'un nouveau type d'idéologie eugéniste fondée sur des critères de perfection et de beauté physique.
"Il est certain que les idéologies eugénistes et raciales qui ont humilié l'homme par le passé et provoqué d'immenses souffrances ne sont pas de retour, mais une nouvelle mentalité se développe qui tend à justifier une conception différente de la vie et de la dignité de la personne", a dit le pape dans un discours à l'Académie pontificale pour la vie.
"Aussi cela tend à privilégier la capacité d'agir, l'efficacité, la perfection et la beauté physique aux dépens des autres types d'existence, jugés sans valeur", a-t-il ajouté.
EBay retire son « étoile jaune »
EBay retire son « étoile jaune »
Créé le 20.02.09 à 07h19 | Mis à jour le 20.02.09 à 07h19, 20 minutes
L'internaute choqué a eu gain de cause. Dominique Bellamy, habitant d'un village de Haute-Marne, a fait plier le site d'enchères en ligne eBay, en refusant une récompense appelée « étoile jaune ». L'homme rejetait l'hommage en raison de l'image antisémite liée à l'expression depuis la Seconde Guerre mondiale, où les nazis obligeaient les Juifs à porter cet insigne. Dans un courrier, Dominique Bellamy avait fait part de ses réserves à eBay, qui a finalement décidé, pour le secteur français, de remplacer ce symbole par la « première étoile ».
Sur eBay, l'étoile jaune faisait partie d'un système d'évaluation des bons clients par les autres acheteurs ou vendeurs. Selon le nombre d'objets acquis ou vendus, les membres obtenaient un premier pictogramme jaune, puis bleu, puis turquoise... La modification se limite à eBay France. La récompense « yellow star » est toujours en vigueur sur le site en langue anglaise
Un salon de l'Agriculture sans risques pour Sarkozy
Nicolas Sarkozy fait son "travail" au Salon de l'agriculture
Reuters 21.02.09 | 15h30, extraits
PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy s'est acquitté de sa traditionnelle visite du Salon de l'agriculture, deux heures de cohue entre 'câlinothérapie' des agriculteurs et bain de foule, militant et revigorant.
A peine a-t-il quitté le tapis rouge de l'entrée qu'on présente au chef de l'Etat sa première vache de la matinée, avant les quatorze autres bovins croisés sur son parcours, les deux chevaux, le mouton et l'agneau âgé de cinq jours.
Le nom de baptême de l'animal tacheté de roux - 'Urbanité' - place par hasard la visite présidentielle sous de meilleurs auspices que celle de l'an dernier, quand il avait lancé "Casse toi pauvre con !" à un visiteur.
Dans les travées, le président se fait prévenant. "Faites attention, ne vous faites pas bousculer", intime-t-il aux visiteurs qui se pressent autour de lui, au grand dam de l'imposant service de sécurité - une quarantaine d'hommes au total.
Au milieu des jeunes militants UMP d'Ile-de-France qui organisent la claque, un homme arrive quand même à passer entre les mailles pour embrasser le président à pleines joues.
"Un bisou c'est bien. C'est mieux que d'autres choses qu'on a entendues !", lâche un des gardes du corps, philosophe malgré la faille dans la 'bulle' de sécurité entourant Nicolas Sarkozy.
[...] Malgré la foule, le cortège progresse au pas de charge, bouclant son parcours en un peu moins de deux heures quand son prédécesseur, Jacques Chirac, passait une demi-journée dans les allées du parc des Expositions. "J'ai un travail, je le fais", lâche Nicolas Sarkozy.
En nage, le président sourit, serre des mains par dizaines sans sifflet ni fausse note. "Bon boulot les gars", se félicite un militant de l'UMP.
Un salon de l'Agriculture sans incident pour Sarkozy
Le Figaro, 21/02/2009 | Mise à jour : 14:57, extraits
Le chef de l'Etat a inauguré samedi matin le 46e Salon de l'Agriculture et a cherché à rassurer les agriculteurs, inquiets de la réforme de la PAC. «On a besoin d'une agriculture française qui ait des prix», a-t-il martelé.
Un Salon de l'Agriculture cette fois sans accroc pour Nicolas Sarkozy. Un après le mémorable «Casse-toi pauvre con» lancé par le président à un visiteur du salon qui l'avait malmené, le chef de l'Etat a inauguré samedi dans le calme le 46e salon de l'Agriculture, qui s'est ouvert à Paris. Une cohue indescriptible a suivi le président pendant toute sa visite, rythmée parfois par les «Nicolas» «Nicolas» d'une «claque» de sympathisants bien orchestrée.
Le chef de l'Etat, qui était accompagné du ministre de l'Agriculture Michel Barnier, a effectué un séjour express, porte de Versailles. Contrairement à son prédécesseur, Jacques Chirac, qui passait dans les travées du salon jusqu'à cinq heures et goûtait largement aux produits du terroir, Nicolas Sarkozy a bouclé son tour en un peu plus d'une heure et demi et a seulement avalé un chocolat et un peu de fromage à la fin de son parcours. Alors que sa côte de popularité auprès des agriculteurs s'effrite, passant de 87% à 53%, le chef de l'Etat a voulu montrer qu'il était à l'écoute des préoccupations de cet électorat, traditionnellement ancré à droite. Sur fond de la réforme de la Politique agricole commune (PAC) de l'Union européenne et de la redistribution des aides agricoles, Nicolas Sarkozy leur a «adressé un message d'espoir».
[...] Appelant de ses vœux une «PAC juste», Nicolas Sarkozy a promis de «faire des arbitrages en accord avec le dialogue social et avec les organisations agricoles». «On a besoin d'une agriculture européenne avec une Europe qui défend ses agriculteurs», a-t-il plaidé. «Il y a un milliard de gens qui meurent de faim dans le monde. Le problème n'est pas la réduction de la production agricole mais au contraire l'augmentation de la production agricole», a insisté le chef de l'Etat.
S'il ne s'est pas rendu aux stands des départements d'outre-mer, Nicolas Sarkozy est revenu sur la grève qui paralyse depuis cinq semaines la Guadeloupe. «Le paroxysme de la crise est peut-être derrière nous mais il reste beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses à faire», a-t-il affirmé.
En marge de sa visite, le président a souhaité, à la veille du sommet de Berlin, «que l'Europe se prépare à avoir une position commune» sur le sommet du G-20 qui ne soit pas «une position commune sur un faux compromis, un compromis au rabais». «Je ne m'associerai pas à une réponse de circonstance dont les réponses ne seraient pas à la hauteur des attentes des populations à travers le monde», a-t-il averti.
Secret bancaire : la justice suisse se réveille trop tard
Affaire ubs, 12:37, Le Temps
Eugen Haltiner: «Pour nous, c’était noir ou blanc»
Emmanuel Garessus
Le président de la Finma se défend: il explique à la «Neue Zürcher Zeitung» que pratiquement aucune société n’a survécu à une plainte pénale du Département de justice américain. «Nous devions protéger le système financier», dit-il.
Eugen Haltiner, le président de la Finma, répond aux critiques dans une interview accordée à la Neue Zürcher Zeitung de samedi, avant la décision du Tribunal administratif fédéral. Eugen Haltiner déclare que les autorités américaines «perdaient patience» l’an dernier. Les pressions se sont à nouveau manifestées et accrues cet hiver. La question centrale était soit de livrer les données des clients, soit de risquer une plainte pénale du Département de justice américain. Or «selon notre expérience et nos observations, dans le passé pratiquement aucune entreprise n’a survécu à une plainte du Département de justice américain», déclare-t-il. La Finma n’avait pas le choix: «Pour nous, c’était seulement noir ou blanc », ajoute-t-il. « Nous avons choisi de protéger la banque et ainsi notre système financier», conclut-il. L’alternative? C’était de protéger les clients mais de prendre un risque considérable pour la banque. Les articles 25 et 26 de la loi forment une «base suffisante» pour justifier la livraison de données, dit-il.
Eugen Haltiner ne se prononce pas sur le nombre de clients concernés. Mais il précise qu’il s’est agi, «après discussion avec la banque et les autorités américaines» d’une catégorie de clients individuels, mais «de structures juridiques complexes permettant de contourner le fisc».
A son avis, la menace s’est considérablement réduite. La Finma aurait bien sùr volontiers signé un accord avec le fisc américain (IRS). «Mais le risque majeur, le Département de justice, ainsi que la SEC sont sous contrôle», dit-il. Eugen Haltiner reconnaît que les autorités américaines ont intérêt à maintenir leur pressions et leurs menaces.
La Finma observe que le droit suisse a aussi été violé et les défauts de contrôle corrigés. Mais il ne condamne pas Peter Kurer, président d’UBS. «En tant que chef juriste, dès qu’il a eu connaissance de déficiences, il a pris des mesures. Il a agi de façon responsable», selon la Finma. Cette dernière ne met pas en cause les réviseurs. «Cela aurait été le pur hasard de découvrir un cas lors d’un contrôle ordinaire», selon Eugen Haltiner. Car l’affaire concerne uniquement certains collaborateurs et pas l’ensemble de la banque avec ses 75 000 employés.
Le Blick de samedi indique par ailleurs que Christoph Blocher serait prêt à lancer une initiative pour démanteler la grande banque. De tels géants financiers constituent un trop grand risque. Les activités américaines devraient être entièrement indépendantes. Car la chute d’UBS paralyserait le pays, prévient-il.
Trop tard pour UBS ? Vu sur Le Temps
SECRET BANCAIRE
Secret bancaire: la justice suisse se réveille trop tard
Le Tribunal administratif fédéral a interdit hier soir la transmission des données de clients UBS à la justice américaine. Trop tard, elles ont déjà été transmises!
Le Matin - le 21 février 2009, 09h00, extrait
Drôles de rebondissements dans l'affaire UBS. Tout d'abord, tard dans la soirée d'hier, le Tribunal administratif fédéral envoie un fax à l'Autorité suisse de surveillance des marchés financiers (Finma). Il lui interdit de transmettre aux Etats-Unis - sous peine de poursuites pénales - les données bancaires de huit clients UBS (sur les 250 clients menacés) qui ont fait recours auprès de cette instance.
Une décision tout de suite saluée. «C'est l'Etat de droit qui se défend, clame Christophe Darbellay (PDC/VS). C'est sain.» L'avocat genevois Carlo Lombardini, spécialiste en droit bancaire, a du mal à se réjouir. «C'est bien que la Suisse résiste à la pression américaine. Mais c'est trop tard, c'est triste», lâche-t-il.
La diversité est au service du néolibéralisme !
La diversité est au service du néolibéralisme !
Samedi 21 Février 2009 - 13:42, marianne2.fr, extrait
Dans La Diversité contre l'égalité, l'américain Walter Benn Michaels démythifie la sacrosainte diversité, qui ne résout en rien les vraies inégalités, sociales et économiques. Elle aurait même tendance à noyer le poisson. Ne nous fait-elle pas croire qu'Obama est de gauche, alors qu'il a plus en commun avec Sarkozy qu'avec Jaurès ?
C'est un petit livre (155 pages) jaune qui attire immédiatement l'attention. Non pas à cause de sa couleur canari pétante, mais parce que son titre est provocateur : « La Diversité contre l'égalité ». Quoi ? La diversité, notre nouveau graal, opposée à l'égalité, alors qu'elle est censée en être la garante ? Qui ose un tel paradoxe ? Un auteur inconnu en France : Walter Benn Michaels.
Un auteur courageux, qui plus est, car Walter Benn Michaels est américain. Et s'en prendre à la diversité dans le pays où elle est sans doute le plus sacralisée, c'est gonflé. C'est pourtant exactement ce que fait ce professeur de littérature américaine (il enseigne à l'Université de l'Illinois à Chicago). Sous-titré dans sa version américaine, « Comment nous avons appris à aimer l'identité et à ignorer l'inégalité », ce livre est la démonstration par A + B que la diversité est en réalité une vaste blague destinée à nous faire avaler plus facilement la pilule néolibérale et le cortège d'inégalités économiques et sociales qu'elle traîne. Car faire en sorte que les minorités soient représentées dans les élites et chez les plus nantis ne comble en rien le fossé grandissant entre riches et pauvres. Explications avec l'auteur, sur marianne2.fr.
Silence, on filme…
Politique
Silence, on filme…
Le Parisien | 20.02.2009, 07h00, extrait
Avec Internet, tout responsable politique peut être filmé à son insu. Du coup, tous se méfient.
Elles sont devenues des sources d’angoisse. Les petites vidéos « volées » et postées sur Internet, amènent les responsables politiques à adapter leur comportement. Le fameux « Casse toi pauvre con » prononcé il y a tout juste un an par le président de la République au Salon de l’agriculture et publié sur Leparisien.fr, a accéléré la tendance. « Nicolas Sarkozy fait désormais très attention, confie Michel Barnier, ministre de l’Agriculture, qui l’accompagnait l’année dernière. Depuis, ne vous inquiétez pas pour lui, le président a l’oeil quand il arrive dans un endroit. »
« Je ne veux pas tomber dans la caricature »
Certains conseillers ministériels ont instauré de véritables codes pour parer à tout accident de communication. « Nous avons mis en place un signal, explique Pierre-Yves Bournazel conseiller en communication de Rachida Dati au ministère de la Justice. Lorsque j’aperçois une petite caméra discrète ou une perche micro bien dissimulée, je passe ma main rapidement sur la bouche pour indiquer à la ministre qu’elle peut être enregistrée. »
Si elle fait tout cela, c’est pour assurer, dit-elle, un avenir décent à ses deux fils, Bobby Jack, 5 ans, et Freddie, 4 ans. Les deux enfants iront habiter avec leur père, Jeff Brazier, lui aussi ancienne star de téléréalité.
Faits divers
Une malade met en scène ses derniers jours à la télévision
Le Parisien | 21.02.2009, 07h00
Jade Goody, 27 ans, est célèbre au Royaume-Uni pour ses apparitions dans des émissions de téléréalité. Malade d’un cancer, elle a décidé de finir sa vie sous le regard des caméras.
Celle qui a fait sa vie et sa gloire en devenant une star, grâce à la téléréalité, a déjà tout prévu : Living TV, la chaîne anglaise du câble, filmera ses dernières heures avant de les montrer, quelques jours plus tard, dans un documentaire.
Cette révélation a choqué le pays et entraîné une grosse polémique sur cette mère de deux enfants, à l’histoire tragique et incroyable. Conseillée par Max Clifford, le gourou de la communication, Jade Goody a décidé de gagner le plus d’argent possible lors de ses derniers mois de vie. Elle a ainsi signé un accord de 700 000 £ (790 000 €) avec le magazine people « OK ! » pour les photos exclusives de son mariage, demain, avec son petit ami Jack Tweed.
Criminalité : l'Italie légitime les « rondes de citoyens »
Madoff : les victimes françaises parlent
Le Figaro, 20/02/2009 | Mise à jour : 16:51, extrait
On croyait que seules quelques grandes fortunes étaient lésées. On découvre jour après jour que des centaines d'épargnants français avaient placé leurs économies chez l'escroc de Wall Street, souvent sans le savoir.
De Courchevel à Saint-Tropez en passant par le Cercle de l'Union interalliée ou le Maxim's Business Club, c'est devenu presque une boutade : « T'es Madoffé ou non ? » La réponse est souvent positive. Mais ceux qui en parlent le plus ne sont pas nécessairement ceux qui ont le plus perdu. En matière de fortune, plus on en a, moins on en parle !
Criminalité : l'Italie légitime les "rondes de citoyens"
LEMONDE.FR avec AFP | 20.02.09 | 21h04 • Mis à jour le 20.02.09 | 21h04
Le gouvernement de Silvio Berlusconi a renforcé, vendredi 20 février, l'arsenal de ses mesures sécuritaires avec l'adoption d'un décret-loi qui légitime les "rondes de citoyens" pour lutter contre la criminalité.
UBS : la presse suisse fustige l'attitude de Berne
Offensive générale contre le secret bancaire suisse
France Info - 12:05
UBS, le premier établissement banquier helvétique, est obligée de livrer les noms de ses clients, accusés d’avoir fraudé le fisc américain. Le Conseil fédéral suisse l’a confirmé hier : le secret bancaire protège la vie privée mais pas la fraude fiscale. L’Europe s’engouffre dans la brèche…
En sursis depuis déjà plusieurs années, le sacro-saint secret bancaire suisse vit peut-être ses dernières heures. Depuis le premier janvier 2008, les banques étaient déjà obligées de communiquer l’identité des donneurs d’ordre effectuant des paiements vers l’étranger. Une mesure visant cependant plus à lutter contre l’évasion fiscale plus que contre le blanchiment d’argent. Mais à l’automne dernier, crise économique oblige, les Etats-Unis font pression sur la Confédération helvétique qui capitule et accepte le principe de livrer les noms de contribuables américains accusés d’avoir fraudé le fisc américain en plaçant leurs capitaux dans des banques helvétiques, et notamment chez UBS, premier établissement banquier du pays.
UBS est aujoud’hui obligée de s’exécuter. Cette levée du secret bancaire est cependant limitée et ne concerne "que" 200 à 300 clients de la banque helvétique. En échange, le département américain de la Justice renonce à poursuivre l’établissement bancaire au pénal, mais lui réclame tout de même 780 millions de dollars (618 millions d’euros), pour avoir activement aidé 20.000 clients américains à tromper le fisc américain, entraînant un manque un gagner pour les caisses du Trésor américain estimé à 20 milliards de dollars (15,8 milliards d’euros).
UBS : la presse suisse fustige l'attitude de Berne
LEMONDE.FR avec AFP | 20.02.09 | 10h31 • Mis à jour le 20.02.09 | 10h41
La presse suisse a fustigé, vendredi 20 février, la "capitulation" des autorités helvétiques face aux demandes de la justice américaine sur des comptes secrets d'UBS, la première banque du pays étant critiquée au passage pour avoir mis en jeu le secret bancaire suisse.
L'UMP accusée de contrefaçon ?
Monde 19/02/2009 à 06h51, Libé, extrait
Espagne : des casses contre la ruine
Au prétexte de sauver son entreprise criblée de dettes, un patron catalan a dévalisé cinq banques.
Accusée de contrefaçon, l'UMP va indemniser un groupe de rock américain
LEMONDE.FR avec AFP | 19.02.09 | 19h02 • Mis à jour le 19.02.09 | 20h23, extraits
Accusé jeudi 19 février de contrefaçon par une avocate spécialisée dans la propriété intellectuelle, l'UMP n'a pas tardé à réagir. Le secrétaire général du parti au pouvoir, Xavier Bertrand, a aussitôt annoncé son intention d'indemniser le groupe américain MGMT, dont l'UMP a utilisé frauduleusement un titre lors de deux meetings.
"L'UMP est très attaché au respect des droits d'auteur. Et la protection des œuvres des artistes est quelque chose de primordial", a souligné M. Bertrand.
[...] "On voit que ceux qui préconisent la chasse aux internautes ne sont pas les plus respectueux du droit des artistes", a affirmé jeudi l'avocate, qui, faute d'accord amiable, envisage d'aller en justice pour obtenir réparation.
Selon elle, "le titre 'Kids' du groupe MGMT, très populaire auprès des jeunes, a été utilisé par l'UMP lors du conseil national du 24 janvier et du premier déplacement du nouveau secrétaire général, Xavier Bertrand, le 25 janvier à Avrillé (Maine-et-Loire)". Il aurait également été utilisé "dans deux vidéos diffusées sur le site de l'UMP et une sur le site Dailymotion" de partage de vidéos.
19/02/2009
Karl Marx, penseur de la Guadeloupe
Par Guillaume Pigeard de Gurbert, professeur de philosophie à Fort-de-France •
Le capitalisme est né aux Antilles et aux Amériques au XVIe siècle. En 1846 (soit deux ans avant l’abolition de l’esclavage dans les Antilles françaises), Marx pose l’équation entre l’esclavage, la colonisation et le capitalisme : «Sans esclavage, vous n’avez pas de coton ; sans coton vous n’avez pas d’industrie moderne. C’est l’esclavage qui a donné de la valeur aux colonies, ce sont les colonies qui ont créé le commerce du monde, c’est le commerce du monde qui est la condition nécessaire de la grande industrie machinelle. Aussi, avant la traite des nègres, les colonies ne donnaient à l’ancien monde que très peu de produits et ne changeaient visiblement pas la face du monde. Ainsi l’esclavage est une catégorie économique de la plus haute importance.» Rien d’étonnant dans ces conditions à ce que nous soyons, ici, aujourd’hui, aux avant-postes du surdéveloppement du capitalisme. Il se pourrait bien que la révolte sociale qui secoue les Antilles françaises, ces pays pauvres qui survivent à l’ultrapériphérie de la riche Europe, manifeste les premiers tremblements d’un séisme mondial.
La suite philosophie.blogs.liberation.fr
Les revendications des pauvres - des DOM - au premier plan
Dossier Universités, la crise
Pour une recherche bling-bling ?, par Alexandre Dupeyrix
LE MONDE | 18.02.09 | 13h57 • Mis à jour le 18.02.09 | 15h25, extraits
Prononcé le 22 janvier par Nicolas Sarkozy, le fameux discours sur l'innovation et la recherche, qui continue d'alimenter la colère des enseignants-chercheurs, repose sur une idéologie que la crise actuelle devrait pourtant rendre plus que suspecte. Cette idéologie tient en deux mots : "évaluation" et "performance". Je cite notre président : "Franchement, la recherche sans évaluation, ça pose un problème (...). Ecoutez, c'est consternant, mais ce sera la première fois qu'une telle évaluation sera conduite... dans nos universités... la première... 2009... franchement... on est un grand pays moderne... c'est la première fois (...). L'évaluation, c'est la récompense de la performance."
Dire que les enseignants-chercheurs refusent d'être évalués, c'est ignorer le parcours et la vie quotidienne d'un chercheur. Mais la stratégie est simple et toujours aussi grossière : débusquer les prétendus tricheurs, les fainéants, les paresseux et justifier les réductions de postes ou les modifications de statut. Chercher c'est bien, trouver c'est mieux, c'est le message qui traverse le discours présidentiel, simple, imparable, facilement relayable au bistrot du coin. Cette rhétorique ras-du-zinc est socialement malsaine, le ressentiment dont elle est chargée est communicatif. Nicolas Sarkozy, c'est un peu Tullius Detritus dans l'album d'Astérix La Zizanie : partout où il passe, les gens se tapent dessus.
[...] J'ajouterai que la crise économique actuelle entame sérieusement la crédibilité d'un modèle fondé sur une obsession mortifère de la compétition et du gain. Que cette atmosphère générale de pression permanente nourrit un malaise sourd et une violence sociale. C'est là qu'on attendrait une vision, un souffle, une énergie véritablement positive, et non des décharges d'agressivité. Notre pays n'a pas besoin d'un chef d'entreprise vindicatif à sa tête, mais d'un homme de rassemblement qui se soucie de la paix sociale, d'un vivre-ensemble harmonieux et de la poursuite du bonheur - utopie qui est au fondement de notre modernité politique (cf. le préambule de la Déclaration de 1789).
Au fond, tout cela demande une certaine hauteur de vue. C'est un problème de... politique de civilisation ! Tiens, tiens, on n'en entend plus parler de celle-là.
Sarkozy annonce des états généraux en Guadeloupe
AFP | 19.02.09 | 18h25 • Mis à jour le 19.02.09 | 19h51
Le gouvernement prêt à revaloriser les bas salaires en Guadeloupe
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 19.02.09 | 08h31 • Mis à jour le 19.02.09 | 20h28, extrait
Après la fermeté, l'heure est au compromis. Matignon a détaillé jeudi 19 février ses propositions sur une hausse des bas salaires de "près de 200 euros" en Guadeloupe, qui s'ajoutera à l'anticipation de l'extension du RSA dans tous les DOM. Elle porte sur l'octroi d'une prime exceptionnelle mensuelle exemptée de charges patronales et salariales qui serait versée par le patronat pendant 2 ans.
Luttes sociales
Un tournant historique dans les luttes revendicatives : « chaque jour va compter »
Les revendications des pauvres au premier plan
20 février 2009, Temoignages(.re), extrait
Tout va dépendre du contenu et des orientations du gouvernement. Soit c’est un catalogue de mesures pour calmer la révolte, soit une amorce de changement dans la politique menée depuis plus de 60 ans : quelques heures avant la rencontre de l’Élysée entre les élus de l’Outre-mer et le président de la République, Paul Vergès a appelé à des mesures urgentes et volontaristes pour apporter enfin une réponse aux problèmes structurels qui s’accumulent depuis 60 ans dans les quatre Départements d’Outre-mer.
Obama doit-il s’offenser de cette caricature du « New York Post » ?
NDLR : Voir aussi « Va cueillir des bananes en Afrique »
Obama doit-il s’offenser de cette caricature du «New York Post»
Créé le 19.02.09 à 02h39 | Mis à jour le 19.02.09 à 04h12, 20minutes.fr, extraits
POLEMIQUE - Le dessin suggère que le plan de relance a été écrit par un singe...
[...] Le journal se défend
Deux questions: le dessinateur Delonas a-t-il vraiment comparé Obama à un singe (ou plus généralement Washington)? Et si oui, est-ce too much ? La polémique fait rage sur le Huffington Post, avec plus de 4.000 commentaires publiés en fin d’après-midi mercredi. La plupart des lecteurs du site (libéral) d’actualité trouvent ça de «mauvais goût» et ne voient «pas ce qu’il y a de drôle à montrer Obama en singe, tué par balles».
Le rédacteur en chef du tabloïd (conservateur) a défendu son dessinateur, expliquant qu’il «s'agit d'une parodie d'actualité et l'auteur se moque d'une manière générale des efforts de Washington pour ranimer l'économie».
Reste que le dessinateur, Sean Delonas, plutôt très à droite, n’en est pas à ses premiers dessins douteux. «Vanity Fair» rappelle notamment qu’il s’est déjà livré à des caricatures clairement homophobes.
Votre avis sur le dessin? Raciste, borderline or juste pas très drôle?
CARICATURE
Un dessin du New York Post taxé de racisme
NOUVELOBS.COM | 19.02.2009 | 16:43, extrait
En référence à un récent fait divers, le quotidien a publié un dessin parodiant Barack Obama en chimpanzé abattu par deux policiers.
[...] Le rapprochement entre ces deux évènements a déclenché une vague de protestations aux Etats-Unis, notamment de la part du révérend Al Sharpton, homme politique et défenseur des droits civiques, pour qui le dessin du New York Post est "inquiétant au plus haut point étant données les attaques racistes historiques comparant les afro-américains à des singes".
"Comment le Post peut-il faire passe ce dessin pour une satire?", a de son côté déclaré la présidente de l'Association nationale des journalistes noirs, Barbara Ciara. "Comparer le premier commandant en chef afro-américain de la nation, cela frise la bêtise raciste".
La rédaction en chef du Post, quotidien qui appartient au magnat de la presse Rupert Murdoch, se défend farouchement de toutes accusations. "Le dessin est une claire parodie d'un fait d'actualité, à savoir l'exécution d'un chimpanzé violent dans le Connecticut. D'une manière générale, il se moque des efforts de Washington pour ranimer l'économie. Encore une fois, Al Sahrpton se révèle n'être qu'un opportuniste publicitaire."
Attaque au paintball à l'Athénée Destrée
La scène a évidemment suscité un émoi général dans l'établissement. La direction en a été très rapidement avertie et elle a alerté la police locale, qui a entamé son enquête sur place quelques minutes plus tard. Dans l'intervalle, les deux auteurs avaient pu prendre la fuite. Une cellule psychologique a été mise en place, notamment pour soutenir les parents qui avaient entre-temps été avertis par GSM, par leurs enfants, de ce qui venait de se passer. Une aide psychologique devrait également être apportée par la Communauté française.
Marcinelle
Attaque au paintball à l'Athénée Destrée
BELGA, mis en ligne le 19/02/2009
Panique générale jeudi après-midi à l'Athénée Jules Destrée de Marcinelle quand deux individus, armés de fusils de paintball, ont surgi dans la cour de récréation de l'établissement et ont tiré sur les élèves.
La Suisse lève le secret bancaire
Economie
Sommet social : 60% Français jugent les mesures inefficaces
Le Parisien | 19.02.2009, 22h31 | Mise à jour : 22h43, extrait
SONDAGE EXCLUSIF. Une majorité de Français (60%) jugent que les mesures annoncées par le président Nicolas Sarkozy à l'issue du sommet social de mercredi ne sont pas efficaces, selon un sondage CSA à paraître vendredi dans Le Parisien - Aujourd'hui en France. 62% des personnes interrogées, selon ce sondage, soutiennent ou ont de la sympathie pour la journée de mobilisation sociale annoncée pour le 19 mars, ...
Sarkozy : "Je sais le sentiment d'injustice qui vous habite"
LEMONDE.FR avec AFP | 19.02.09 | 21h50 • Mis à jour le 19.02.09 | 22h22, extraits
Le président Nicolas Sarkozy a affirmé jeudi 19 février soir comprendre les "frustrations, les blessures, les souffrances" des habitants des territoires d'outre-mer, estimant que, depuis des années, "on ne s'est pas attaqué aux racines du mal" pour résoudre leurs problèmes.
"Je sais que la crise économique actuelle est un révélateur de problèmes qui sont anciens et que l'on n'a jamais vraiment essayé de résoudre", a déclaré M. Sarkozy sur RFO à l'issue d'une rencontre à l'Elysée avec des élus d'outre-mer. "Je sais le sentiment d'injustice qui vous habite face à des inégalités, à des discriminations qui vous paraissent à juste titre, j'emploie le mot, intolérables. Ce sentiment d'injustice, je le comprends, je le partage".
"Comment en effet justifier que les prix dans les départements d'outre-mer soient plus élevés qu'en métropole et donc le pouvoir d'achat plus bas ? Comment justifier que le chômage y soit si important ? comment justifier les monopoles, les surprofits, les rentes de situation" et "des formes d'exploitation qui ne devraient plus avoir cours au XXIe siècle ?" a-t-il demandé.
[...] Réagissant au discours télévisé du président, François Bayrou, président du MoDem, a jugé "choquant" qu'il ne soit diffusé que sur RFO : "On a séparé les compatriotes d'outre-mer et les compatriotes de l'Hexagone", a-t-il déclaré.
Finance, 15:31, Le Temps, extrait
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Guadeloupe : la fin du « système béké » ?
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France Info - 18:27, extrait
L’île est paralysée depuis un mois par une grève générale et des émeutes contre la vie chère, qui ont fait un mort mardi. Le président Nicolas Sarkozy a reçu les présidents des collectivités locales et les parlementaires des départements d’Outre-mer. Objectif : proposer des solutions à la crise. Un enjeu de taille en Guadeloupe où 1% de la population (les békés), détient 40% de l’économie des Antilles.
[...] "Rien n’a vraiment changé depuis l’esclavage : 90% de l’économie de l’île est aux mains des descendants des propriétaires d’esclaves blancs", les "békés", souligne Patricia Braflan-Trobon, qui dirige une agence nationale pour l’emploi (ANPE) depuis 18 ans. Elle parle d’un "apartheid social et économique".
Les chiffres guadeloupéens laissent entrevoir l’ampleur de la catastrophe sociale. 23% de la population active est au chômage, soit trois fois plus qu’en France. Un nombre de RMIstes très élevé, couvrant 17,8% de la population, contre 3,1% en métropole. Dans une île où le taux de chômage des jeunes entre 16 et 20 ans dépasse les 40% en Guadeloupe, "on retrouve les mêmes causes : une colère cachée mais qui bouillonne, des jeunes massivement au chômage et un sentiment d’abandon" souligne Patricia Braflan-Trobo.