A Vesoul : « c'est de l'holocauste ! »
Voir également L'Australie présente ses excuses et Le scandale des nouvelles générations volées
ou encore Les déracinés de la Creuse : « Puisque l'Etat défend l'Etat... », etc, etc.
VESOUL (AFP), 11 novembre 2005 - Quatre hommes ont comparu devant le tribunal de grande instance de Vesoul pour la revente de plusieurs milliers de grenouilles à des restaurateurs et des particuliers de la région.
Les quatre hommes, un père, son fils et deux de leur amis étaient accusés d'avoir pêché plusieurs milliers de batraciens dans la région des "Mille-Etangs" dans les Vosges saônoises entre 2002 et 2004. Repérés par un garde de l'Office national des forêt, ils avaient été placés sur écoute de février à mai 2004 avant de faire l'objet de perquisitions qui ont abouti à la saisie de 65 nasses à grenouilles (pièges) et à leur mise en examen.
Le principal prévenu, Jacques Aubry, a reconnu jeudi à l'audience avoir pêché entre 8.500 et 10.000 grenouilles qu'il revendait entre 23 et 32 centimes d'euros l'unité selon qu'elles étaient dépouillées ou non.
"Aller pêcher des grenouilles, c'est mieux que de brûler des voitures", s'est-il défendu à la barre. Les trois autres prévenus ont nié les faits.
"Ce n'est pas de la pêche, c'est de l'holocauste!", a répondu le substitut du procureur de la République de Vesoul Lionel Pascal.
Le bâtonnier, Me Lassus-Philippe, qui défendait le principal prévenu, a fait valoir qu'"il n'y aurait pas de pêcheurs de grenouilles s'il n'y avait pas de restaurateurs, et pas de restaurateurs, sans consommateurs." "C'est donc nous qui, par notre comportement alimentaire, sommes responsables", a-t-il conclu.
Le parquet a requis des amendes comprises entre 2.000 et 3.000 euros avec sursis à l'encontre des quatre prévenus ainsi que la confiscation de leur matériel.
L'affaire a été mise en délibéré au 15 décembre.
Adoption: la réforme en mars ?
AFP, 06/02/2009 | Mise à jour : 13:58
La secrétaire d'Etat à la famille Nadine Morano a "espéré" aujourd'hui pouvoir faire passer en mars au Parlement la réforme du code civil qui doit faciliter l'adoption nationale, a-t-elle indiqué à l'issue de la première réunion à Matignon du comité interministériel pour l'adoption.
Mme Morano a rappelé que le nombre annuel des adoptions était inférieur à 4.000 - dont 80% d'enfants venant de l'étranger - pour 28.000 familles disposant d'un agrément. Dans le cadre du plan d'action du gouvernement présenté fin août 2008, une réforme de l'article 350 du code civil doit intervenir pour rendre plus facile l'adoption nationale.
Kerviel : « J'ai été trop loin »
Le pouvoir d'achat s'invite dans l'«agenda social»
Le Figaro, 06/02/2009 | Mise à jour : 00:47, extrait
Les aides sociales aux chômeurs seront renforcées, et «le bas de la classe moyenne» pourrait bénéficier de baisses d'impôts. Rendez-vous le 18 février. C'est la date retenue par le chef de l'Etat pour rassembler syndicats et patronat à l'Élysée et fixer le calendrier social de l'année. Mais la réunion ira bien au-delà de la simple revue d'agenda, prévue depuis longtemps. Une conséquence de la mobilisation réussie du 29 janvier : Nicolas Sarkozy promet d'«écouter les gens qui ont manifesté. Ils ont dit des choses raisonnables».
« Gott mitt uns », le Canard du 4
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 06.02.09 | 07h04 • Mis à jour le 06.02.09 | 08h55
Faits divers
AFFAIRE DE LA SOCIETE GENERALE
Kerviel : «J'ai été trop loin»
Le Parisien avec AFP | 06.02.2009, 07h23 | Mise à jour : 07h37, extrait
Deux semaines après ses fracassantes révélations dans le Parisien/Aujourd'hui en France, le trader Jérôme Kerviel sort à nouveau du bois. Mis en examen pour des falsifications ayant fait perdre 4,9 milliards d'euros à la Société générale, il s'est expliqué cette fois-ci sur RTL, faisant un demi-mea culpa et affirmant, avant tout ,s'être «laissé emballer par tout un système».
Discours de Madame Rachida Dati à l'ENM
NDLR : Je pense que seul le prononcé fait foi.
05 février 2009, de source www.presse.justice.gouv.fr
Rencontre avec les auditeurs de justice - ENM - Bordeaux
Discours de Madame Rachida Dati, Garde des Sceaux, ministre de la Justice
Monsieur le Préfet,
Monsieur le Médiateur de la République (Jean-Paul Delevoye),
Monsieur le Secrétaire général,
Monsieur le Premier président,
Monsieur le Procureur général,
Monsieur le Directeur de l'Ecole Nationale de la Magistrature,
Mesdames et Messieurs les magistrats,
Mesdames et Messieurs les personnels et chargés de formation,
Mesdemoiselles, Mesdames et Messieurs les auditeurs de justice de la promotion 2009,
Mesdames et Messieurs,
C'est chaque fois avec beaucoup de plaisir que je reviens à l'ENM. Comme tous les magistrats, je suis très attachée à cette école.
Je veux tout d'abord féliciter les nouveaux auditeurs de justice. Pour les uns, vous avez réussi un concours particulièrement difficile. Pour les autres, c'est la qualité de votre parcours professionnel qui vous a permis d'intégrer l'école. Derrière ces succès, derrière ces parcours, je sais qu'il y a beaucoup de motivation, de travail et d'énergie.
Vous avez intégré une grande école de notre République. Une école moderne, dynamique qui a su adapter sa formation aux nouvelles exigences du droit et de notre société.
C'est ce qu'attendent les Français. Il faut regarder la vérité en face : la justice n'a pas toujours été comprise de nos concitoyens.
Le Conseil supérieur de la magistrature, dans son dernier rapport, évoque la crise de confiance qui existe entre l'opinion publique et l'institution judiciaire. Il faut dire les choses simplement : les Français manquent de confiance en leur justice.
Le bréviaire du chaos
NDLR : Je lis un peu de tout... tout le monde ne supporterait pas.
Mensonge, éternel mensonge, qui n'était propre, au lendemain de toute révolution subséquente, qu'à rejeter le peuple dans les mêmes fautes par la même confiance. • « Marat, l'ami du peuple », par Alfred Bougeart, tome I, chapitre XIII, biographie août 1789 - 22 janvier 1790
Pour Laurent Lèguevaque, le mensonge, « avion furtif », reste indétectable. Il me semble qu'il parle de l'éternel mensonge. Mais voir également les premières lignes de La dialectique éristique, de Schoppenhauer.
Le bréviaire du chaos
par Albert Caraco, chez l'Age de l'Homme, extrait
9-2, le clan du président
9-2, le clan du président
de Hélène Constanty et Pierre-Yves Lautrou
chez Fayard, février 2008
Présentation de l'éditeur, sur Amazon.fr. Les présidents de la République ont toujours eu un fief. Si Jacques Chirac a longtemps régné sur la ville de Paris, Nicolas Sarkozy, lui, a choisi la banlieue. Mais pas n'importe laquelle : les Hauts-de-Seine, où se croisent grandes fortunes et "nouveaux riches" de la politique. Sans le 9-2, le président ne serait rien. C'est là qu'il a commencé sa carrière politique : maire de Neuilly à 28 ans, député de Neuilly-Puteaux à 34 ans, président du conseil général à 49 ans... C'est là qu'il a appris le métier avec son "parrain" corse, Charles Pasqua, l'ancien homme fort du département. Il y compte ses amis les plus fidèles, mais aussi les plus encombrants : le couple Balkany à Levallois-Perret, le couple Aeschlimann à Asnières, la famille Ceccaldi-Raynaud à Puteaux, dont les frasques familiales et judiciaires défraient la chronique locale. On y trouve de fidèles alliés aussi, comme l'ex-UDF André Santini, maire d'Issy-les-Moulineaux, dont les bonnes blagues cachent des pratiques locales beaucoup moins drôles. Dans nombre de ces communes tenues par les amis du président se pratiquent, à grande échelle, le clientélisme et le muselage de l'opposition. Entre leurs mains, les logements sociaux deviennent une arme politique redoutable. Nicolas Sarkozy continue par ailleurs de suivre de près le pharaonique projet immobilier de relance du quartier d'affaires de la Défense, qu'il a amorcé en 2006 et qui ravit ses amis promoteurs et grands patrons... ainsi que le nouveau boss du département, Patrick Devedjian. Une plongée inédite au cœur de la droite "bling-bling", qui détient le pouvoir et l'argent dans le département le plus riche de France : le 9-2, où règne le clan du président...
En justice, ne trompe pas qui peut ?
Les propos ne sont pas contradictoires : ce que disent les avocats ou les acquittés ne fait l'objet d'aucune vérification. Par exemple, il est reproché avec véhémence au juge Burgaud, lors de son audition, de n'avoir pas prononcé de non-lieu pour un jeune handicapé. Sous la pression de la médiatisation et ne pouvant s'appuyer sur une référence précise au dossier, il oublie de préciser qu'il ne l'a en réalité jamais mis en examen ! Et ses avocats ne peuvent intervenir... Avec les méthodes et le dispositif qui la soutient, disparaissent aussi les garanties. • Antoine Garapon et Denis Salas, Les Nouvelles Sorcières de Salem, chez Seuil, octobre 2006, p79-80
Calliclès : Cet homme-là ne cessera pas de dire des pauvretés. Socrate, réponds-moi : n'as-tu pas honte, à ton âge, d'éplucher ainsi les mots, et de croire que tu as cause gagnée lorsqu'on s'est mépris sur une expression ? Penses-tu que par les plus puissants j'entende autre chose que les meilleurs ? Ne te dis-je pas depuis longtemps que je prends ces termes de meilleur et de plus puissant dans la même acception ? T'imagines-tu que ma pensée est qu'on doit tenir pour des lois ce qui aura été arrêté dans une assemblée composée d'un ramas d'esclaves et de gens de toute espèce, qui n'ont d'autre mérite peut-être que la force du corps ? • Platon, Gorgias ou De la Rhétorique
Séance de rentrée de
l’Ecole de formation du barreau de Paris
le 3 janvier 2007
Guy Canivet
Premier président de la Cour de cassation
(...) Aux uns comme aux autres, on dira ce qui se fait et s’évite ; aux uns comme aux autres, on apprendra les « convenances » de leur métier. C’est précisément le sens étymologique de la déontologie, « connaître ce qui est convenable ».
(...) Par exemple, pour l’un comme pour l’autre, on cite l’indépendance. Certes, l’indépendance de l’avocat n’est pas la même que celle du magistrat, mais elle vise à la même chose : la crédibilité. C’est parce que l’avocat est indépendant de toute subordination qu’il est écouté dans ce qu’il défend, c’est parce que le jugement ne répond à aucune instruction, à aucune influence, à aucune complaisance qu’il fait autorité dans ce qu’il décide.
(...) Tous ces principes éthiques : honneur, probité, dignité, visent en réalité, à travers le comportement de ceux qui la servent, à protéger le crédit de la justice. Rien dans le comportement des uns et des autres ne doit porter atteinte à l’institution à laquelle ils participent selon des modalités différentes. Dans une audience, c’est, indistinctement, le comportement des uns et des autres qui fait la qualité du débat, qui donne l’impression d’une justice sereine.
(...) La loyauté est aussi un devoir de l’avocat comme du magistrat. On ne trompe, par des manœuvres ou mensonges, ni son client ni son adversaire lorsque l’on est avocat, on ne tend aucun piège au justiciable lorsque l’on est juge… même juge d’instruction, on transcrit dans le dossier tout ce que l’on fait, tout ce que l’on sait, on ne dissimule rien, on ne ment ni par action, ni par omission… En justice, ne trompe pas qui peut !
(...) Il y aurait encore l’humanité. Regarder celui qui réclame justice ni comme un bénéficiaire de prestation, un pur agent économique, ni comme un importun, ni comme un ennemi, ni comme un menteur, mais comme un homme dans une situation difficile qui se défend ou revendique son droit.
Mots, traces et marques
NDLR : Voir également Les mots et les choses, de Michel Foucault.
Comment la ville nuit-elle à notre cerveau ?
LEMONDE.FR | 30.01.09 | 16h43 • Mis à jour le 30.01.09 | 16h53
La ville a toujours été le moteur de la vie intellectuelle, rappelle le journaliste spécialisé dans le domaine de la cognition, Jonah Lehrer, auteur de l'excellent Proust was a neuroscientist (Proust était un neuroscientifique) et du récent How we decide (Comment nous décidons) dans un article du Boston Globe. Reste que l'on sait encore mal comment elle agit sur notre cerveau.
Des chercheurs américains et australiens commencent à montrer que le simple fait de vivre dans un environnement urbain à des effets sur nos processus mentaux de base. Après avoir passé quelques minutes dans une rue bondée, le cerveau est moins en mesure d'organiser les informations qu'il reçoit dans la mémoire, explique le psychologue du Laboratoire de neuroscience cognitive de l'université du Michigan, Marc Berman. A l'inverse, la nature serait un élément extrêmement bénéfique pour le cerveau : des études ont même démontré que des patients d'hôpital qui peuvent voir des arbres de leurs fenêtres se rétablissent plus rapidement que ceux qui en sont privés.
Alors que la majorité de la population réside dans les villes, les environnements de béton et d'automobiles auxquels nous sommes confrontés auraient des incidences sur notre santé mentale et physique, jusqu'à modifier la façon dont nous pensons.
Mots, traces et marques
Dimensions spatiale et linguistique de la mémoire urbaine
sous la direction de Thierry BULOT et Vincent VESCHAMBRE, chez l'Harmattan, mai 2006
De la quatrième. Problématiser le terrain urbain, c'est rencontrer une crise sociale et mettre l'accent sur des inégalités. Même si elle produit des richesses, de la culture, des valeurs positives, des normes, la ville est aussi un lieu non seulement de tensions et de conflits plus ou moins bien gérés mais aussi de discrimination, de relégation. Dans ce volume, sociolinguistique urbaine et géographie sociale se donnent pour objectif commun - autour de la vaste problématique du marquage de l'espace, de l'affichage public des langues et des discours - de mettre en évidence les rapports de pouvoir, les hiérarchisations sociales, tels qu'ils se jouent dans les dimensions spatiale et langagière.
Les secrets de fabrication des fils d'araignée
Le Figaro, 26/12/2008 | Mise à jour : 22:49, extrait
La solidité des toiles ainsi que leur longévité varient en fonction du régime alimentaire des arthropodes.
Les performances de la soie d'araignée intéressent plusieurs laboratoires de biotechnologie dans le monde. En effet, c'est le plus solide de tous les fils produits par des organismes vivants. Légers et flexibles, ils sont plus résistants que le Kevlar, constitué de fibres chimiques. Pour cette raison, les scientifiques voudraient fabriquer de la soie d'araignée artificielle à grande échelle ou en faire produire par des animaux génétiquement modifiés. Les applications sont potentiellement considérables. Les militaires, par exemple, rêvent d'en faire des gilets pare-balles ultralégers.
«On n'en est pas encore là», relève toutefois Christine Rollard, du Muséum de Paris. Les recherches butent sur des difficultés techniques, mais on ignore lesquelles. Les secrets sont bien gardés et la concurrence est féroce. Pendant ce temps, les biologistes avancent. Ils ont découvert récemment que la soie d'araignée n'est pas un produit aussi homogène qu'on le croyait. Certaines espèces peuvent produire jusqu'à huit types de fils sur une même toile : adhésifs, vibratiles, solides, etc. Cette année, plusieurs expériences en laboratoire ont révélé qu'au sein d'une même espèce la solidité des fils dépend du régime alimentaire et, plus globalement, des conditions de vie de chaque individu. Autrement dit, le fil d'araignée n'est pas un produit industriel mais un produit artisanal ayant des caractéristiques locales.
Vu sur Internet
NDLR : Pourquoi n'aurais-je pas le droit d'avoir, moi aussi, un site sur Internet ?
Le Crif en action - www.crif.org - 21/01/09 - - : Shoah
La commission du CRIF «Femmes dans la cité» reçoit Richard Josefberg, Directeur de la maison d’enfants de l’OSE de Taverny
La commission du CRIF « Femmes dans la cité » présidée par Nathalie Cohen-Beizerman et Edwige Elkaïm a eu le plaisir de recevoir Richard Josefberg, Directeur de la maison d’enfants de l’OSE de Taverny, dite « maison Elie Wiesel ».
L’OSE (Œuvre de Secours aux Enfants) a, rappelons-le, rejoint le CRIF à la dernière Assemblée Générale, le dimanche 16 novembre 2008. Monsieur Josefberg dirige cette maison depuis l’année 2000, après y avoir été éducateur. Il est intervenant dans les instances de formation sur le travail social (écoles d’éducateurs et Formation permanente). Il participe également aux jurys de Diplômes d’Etat.
La maison de Taverny n’accueille pas que des enfants juifs, selon le vœu de la famille juive propriétaire-donateur de la maison. 48 enfants sont accueillis toute l’année et 24 éducateurs travaillent là. La maison a une habilitation « Social et Justice ». Une population d’enfants aux pathologies diverses et parfois contradictoires qu’il faut stabiliser et socialiser par le vivre ensemble.
Vu sur Internet
NDLR : Pourquoi n'aurais-je pas le droit d'avoir, moi aussi, un site sur Internet ?
De source http://www.eliewieselfoundation.org/
The statement regarding the Bernard Madoff fraud... To Our Friends:
We are deeply saddened and distressed that we, along with many others, have been the victims of what may be one of the largest investment frauds in history. We are writing to inform you that the Elie Wiesel Foundation for Humanity had $15.2 million under management with Bernard Madoff Investment Securities. This represented substantially all of the Foundation's assets.
The values we stand for are more needed than ever. We want to assure you that the Foundation remains committed to carrying on the lifelong work of our founder, Elie Wiesel. We shall not be deterred from our mission to combat indifference, intolerance, and injustice around the world.
At this difficult time, the Foundation wishes to express its profound gratitude for all your support.
The Elie Wiesel Foundation for Humanity
Un magistrat « tâcheron de la vérité »
Profil
Un magistrat "tâcheron de la vérité"
LE MONDE | 30.01.09 | 14h38, extrait
M. Viout s'est présenté comme un "tâcheron de la vérité", avant de dresser dans son réquisitoire un portrait sans concession du meurtrier : "Intolérant à autrui, alcoolique violent et animé d'une passion vicieuse pour les armes qui lui procurent le moyen d'exprimer un comportement mortifère." Aux proches de la victime, il a expliqué avec tact les devoirs et les limites de la justice. "Le racisme n'est pas un mobile-refuge, il faut en apporter la preuve, a-t-il soufflé aux parents de Chaïb Zehaf, qui hochaient la tête en signe de compréhension. On ne peut se servir d'un doute pour asseoir une accusation même s'il nous transperce."
"Il n'y a pas ici de frilosité (à condamner le racisme), bien au contraire", a encore assuré M. Viout, rappelant que c'est à Lyon que fut notamment prononcée la première condamnation pour crime contre l'humanité.
Le procès fut l'occasion d'une première pour la cour d'assises du Rhône : avec l'autorisation de MM. Viout et Cathelin, des caméras de France 2 ont filmé tous les débats dont elles rendront compte en mars, en un feuilleton de cinq séquences de cinq minutes diffusées sur une semaine dans le journal de 13 heures.
Karine Duchochois, victime d’Outreau
France Info - 11:16
Outreau ou le symbole d’un dysfonctionnement de la justice personnalisé par le juge Burgaud. Tout le monde s’en souvient, une affaire de pédophilie relayée par l’ensemble des médias pour laquelle le jeune juge est aujourd’hui mise en accusation par ses pairs. En effet, à partir de lundi, Fabrice Burgaud devra répondre devant le CSM des fautes qui lui sont reprochées et qui ont conduit à ce fiasco judiciaire.
Discrimination : immorale mais pas condamnable
08/01/2009, libelyon.blogs.liberation.fr, extraits
Le maire de Charvieu rejugé pour discrimination raciale
JUSTICE – Et revoilà Gérard Dezempte à la barre des prévenus. Le maire de Charvieu-Chavagneux, bourg du Nord-Isère, comparaissait à nouveau mercredi devant la Cour d’Appel de Lyon, pour une affaire de discrimination raciale vieille de huit ans. Mais qui, d’appel en cassation, se retrouve pour la quatrième fois examinée dans une salle d’audience.
[...] « S’il n’y avait eu cet arrêt, j’aurais demandé la condamnation de Monsieur Dezempte, mais il y a cet arrêt et je suis obligé de demander la relaxe, ou de demander à la Cour d’Appel de Lyon qu’elle résiste à cet arrêt de la Cour de Cassation que j’estime dangereux », a expliqué dans son réquisitoire l’Avocat Général. Selon lui, en effet, cet arrêt, « bien que ce ne soit pas son intention », « peut permettre à des maires d’organiser un apartheid urbain sans courir le risque d’être poursuivis ». « Ils n’ont qu’à dire je ne vais pas mettre d’arabes là, pas de chinois ici », a résumé l’avocat général, visiblement ennuyé.
[...] Le jugement a été mis en délibéré au 4 février.
Discrimination : immorale mais pas condamnable
Contentieux
Pour qu'une infraction pénale soit constituée, il ne suffit pas de dénoncer, ni de démontrer un comportement que l'on estime moralement critiquable. Il faut caractériser une infraction pénale prévue par la loi. C'est ce que la Cour de Cassation est venue rappeler dans une affaire de discrimination raciale en matière de préemption. La Cour peut sembler rigoriste, mais sa position est respectueuse du droit et seule à même de garantir les libertés individuelles.
La Lettre du Cadre Territorial numéro 373 (1er février 2009)
discrimination raciale - droit de préemption
Le maire de Charvieu-Chavagneux (Isère), Richard Dezempte, était poursuivi pour avoir mis en œuvre une procédure d’exercice du droit de préemption par la commune au seul motif, selon l’accusation, que les acquéreurs déclarés par le vendeur dans la DIA auraient eu un nom à consonance maghrébine. Les vendeurs ayant finalement renoncé à vendre en raison du prix proposé jugé insuffisant, la vente sera finalement conclue avec un autre acquéreur sans que la commune ne fasse de nouveau valoir son intérêt pour acquérir ce bien, ni ne mette en œuvre son droit de préemption, ni n’engage une procédure d’expropriation.
MAM justifie les mutations du préfet et du directeur de la police
Les banques préservent les bonus de leurs traders
LE MONDE | 30.01.09 | 14h44 • Mis à jour le 30.01.09 | 17h08, extraits
"Les bonus, c'est un phénomène concurrentiel, si on dit aux traders qu'ils n'auront pas de bonus, on n'aura plus de traders !, résume le porte-parole d'un grand établissement. Sans compter qu'on ne peut pas modifier, en cours d'année, les avantages prévus par le contrat de travail."
[...] A l'avenir, sous la pression des gouvernements et des autorités de régulation, les banques s'engagent à faire évoluer le mode de calcul des bonus, afin de prendre en compte les performances des traders sur le moyen-long terme. Des réflexions seraient bien engagées à la Société générale, chez BNP Paribas et au Crédit agricole.
La mécanique actuelle est, en effet, accusée d'avoir contribué à la crise, en ayant incité à la prise des risques inconsidérés. Thomas Philippon, professeur à l'Université Stern de New York, souligne que "si les financiers n'ont pas toujours été surpayés, on observe deux périodes d'excès, en 1929 et... 2006 et 2007".
A profil équivalent, un salarié du secteur de la finance, qu'il soit établi à Wall Street à la City de Londres ou à Paris, gagnait en 2007 40 % de plus que dans les autres secteurs. Selon M. Philippon, les excès de 2006 et 2007 trouvent notamment leurs racines dans les politiques de dérégulation du secteur de la finance du début des années 1980. Pour Antoine Morgaut, directeur en France du cabinet de recrutement Robert Walters, il est urgent de réformer le système : "La crise nous offre l'opportunité de refonder le système, ne la manquons pas ! Cela fait des années que les traders sont associés aux bénéfices mais pas aux pertes."
NDLR : De mes photos
Alliot-Marie justifie les mutations liées à la visite chahutée de Sarkozy à Saint-Lô
LEMONDE.FR avec AFP | 30.01.09 | 15h49 • Mis à jour le 30.01.09 | 15h57
La ministre de l'intérieur, Michèle Alliot-Marie, a justifié, vendredi 30 janvier, les mutations du préfet et du directeur de la police de la Manche, en évoquant "des appréciations pas tout à fait adéquates d'une situation", en l'occurrence les manifestations d'hostilité, le 12 janvier à Saint-Lô, lors de la venue du chef de l'Etat.
Plus d'un million de manifestants
Voir également La moralisation du capital, la résolution de la crise financière, Le droit [ au travail ], entre histoire et utopie et Handicap, maladie ou « trouble psy » = placement des enfants ?
Politique
Après la grève, l'Elysée maintient le cap
Le Parisien | 30.01.2009, 07h34 | Mise à jour : 08h11, extrait
Au lendemain de la journée de grève qui a mobilisé des centaines de milliers de manifestants en France, Nicolas Sarkozy n'affiche pas son intention de changer de cap. C'est ce qu'a laissé entendre vendredi matin sur RTL, Raymond Soubie, le conseiller social du Président de la République. Selon lui, les français veulent que Nicolas Sarkozy "montre qu'il sait où il va" et "qu'il peut apporter des solutions concrètes", en résumé "qu'il y a quelqu'un dans le bâteau".
La rentrée sans boussole de Nicolas Sarkozy
LE MONDE | 22.01.09 | 14h04 • Mis à jour le 22.01.09 | 14h37, voir au 22 janvier
Dépêches - France
Sarkozy juge l'inquiétude "légitime", verra en février les partenaires sociaux
Le Parisien | 29.01.2009, 20h01, extrait
Nicolas Sarkozy a jugé "légitime" l'inquiétude qui s'est exprimée lors de la journée de grèves et de manifestations jeudi et a confirmé qu'il rencontrerait en février les partenaires sociaux pour "convenir du programme des réformes à conduire en 2009".
L'Elysée «maintient le cap», les syndicats mettent en garde
lefigaro.fr avec agences, 30/01/2009 | Mise à jour : 11:15, extrait
Le conseiller social de la présidence, Raymond Soubie, assure que malgré les manifestations, le gouvernement poursuivra les réformes. Les syndicats refusent une simple réunion d'agenda.
Minimiser l'importance du mouvement de grogne de jeudi sans le mépriser, et poursuivre les réformes, tel est la stratégie que semble avoir choisi l'Elysée. Vendredi matin, le conseiller social de Nicolas Sarkozy, Raymond Soubie, a appliqué cette recette sur RTL. S'il a reconnu l'importance des cortèges de jeudi, qui ont réuni entre 1 et 2,5 millions de personnes, il estime qu'ils avaient «une fonction d'exorcisme, et de manifestation d'angoisse» des Français face à la crise. Dès lors, ces manifestation n'étant que des expressions «d'inquiétude», pas de raison de changer de politique.
Plus d'un million de manifestants (police)
AFP, 29/01/2009 | Mise à jour : 18:51
Plus d'un million de personnes (1.080.000) ont défilé en France aujourd'hui dans les manifestations, à l'occasion de la journée d'action intersyndicale contre la politique sociale du gouvernement, selon la police.
Vos photos du "jeudi noir", des photos des manifestations par les lecteurs du Monde.fr
LEMONDE.FR | 29.01.09 | 16h28 • Mis à jour le 29.01.09 | 18h01
Les petites copines de Wall Street contre-attaquent sur le Net
LEMONDE.FR | 29.01.09 | 14h58 • Mis à jour le 29.01.09 | 16h53, extraits
Vous sortez avec un banquier de Wall Street ? Votre relation tangue au même rythme que le cours du Dow Jones ? Vous avez peut-être intérêt à rejoindre le groupe des "DABA girls", les "Dating A Banker Anonymous" ("anonymes sortant avec des banquiers"). Au programme de la "thérapie" : des réunions une ou deux fois par semaine autour d'un brunch ou d'un cocktail dans des bars et restaurants branchés de New-York, une bonne dose d'humour, des talons aiguille et du rouge à lèvres, et surtout, un blog, "à l'abri du regard des féministes" selon ses deux fondatrices, pour raconter déboires amoureux et financiers.
[...] Une autre explique que lorsqu'elle a reproché à son amant de ne plus l'inviter à l'accompagner dans ses voyages d'affaires, celui-ci lui a répondu qu'avec le resserrement du budget familial, sa femme épluchait désormais son compte bancaire et qu'il ne pouvait plus se permettre ce genre d'écarts. Certaines histoires semblent dérisoires, d'autres sont plus dramatiques : des anonymes expliquent par exemple comment leur homme a sombré dans l'alcool à cause de la perte de ses bonus ou a menacé, plus ou moins sérieusement, de se suicider.
Sont-elles pour autant prêtes à abandonner leur addiction aux hommes en costume et aux comptes en banque bien garnis ? Pas si sûr.
Vu à la une de France Info
Le retour des concubines / NDLR : quelle mouche a piqué le JDD ?
Le JDD, 30 Décembre 2007, extrait
Interdite sous Mao (qui pourtant ne se privait pas), la pratique revient en force: la plupart des nouveaux riches et des cadres du parti entretiennent une ou plusieurs maitresses. Un phénomène qui dérange en haut lieu. "Voilà, c'est lui, mon amant. C'est un homme mûr, sourit Xue Li, 22 ans. On s'est rencontrés il y a huit mois, par l'intermédiaire d'une amie." Sur la photo, un homme au visage rond, les tempes poivre et sel, attablé avec des amis dans un restaurant du vieux Pékin. A-t-il femme et enfant? "Non. Enfin, je n'en sais rien, peut-être. Oui, sans doute... Peu importe, il m'adore."
Guantanamo : un juge fait de la résistance
Portfolio sonore
A la Bastille, chaque manifestant a ses raisons
LEMONDE.FR | 29.01.09 | 19h46 • Mis à jour le 29.01.09 | 21h22
Guantanamo : un juge refuse de lever la procédure contre un détenu soupçonné dans l'attaque de l'"USS Cole"
LEMONDE.FR | 29.01.09 | 21h13 • Mis à jour le 29.01.09 | 21h24, extrait
Le Pentagone a annoncé, jeudi 29 janvier, le refus d'un juge militaire de Guantanamo de suspendre la procédure contre un Saoudien accusé d'être impliqué dans l'attentat du navire USS Cole, qui avait fait 17 morts en 2000. Cette décision va à l'encontre de la demande du président Obama : "Le juge James Pohl a rejeté la requête déposée par l'accusation", demandant la suspension de la procédure judiciaire pendant 120 jours, assure Jeffrey Gordon, un porte-parole du département américain de la défense.
La décision du juge étant souveraine, la nouvelle administration va devoir décider désormais si elle retire les charges contre Abd Al-Rahim Al-Nashiri pour arrêter, de fait, la procédure. M. Al-Nashiri, 43 ans, est l'un des six détenus de Guantanamo qui encourent la peine de mort et l'un des trois que la CIA a reconnu avoir soumis à la simulation de noyade, considérée comme de la torture. Né à La Mecque, il est accusé d'avoir aidé deux extrémistes islamistes qui avaient lancé une barge remplie d'explosifs contre la coque de l'USS Cole, alors amarré au port d'Aden (Yémen). L'attentat avait tué 17 marins américains. Arrêté en 2002, il a été détenu par la CIA dans un lieu inconnu avant d'être transféré en 2006 à Guantanamo. Il devait annoncer s'il plaidait ou non coupable le 9 février.
Réintégration des intégristes : un prêtre relance la polémique
lefigaro.fr avec AFP, 29/01/2009 | Mise à jour : 17:35, extrait
Pour un responsable de la communauté intégriste catholique italienne, les chambres à gaz dans les camps de concentration ont servi «à désinfecter». De quoi relancer la crise suscitée par les propos négationnistes de l'évêque lefebvriste Richard Williamson.
Les ecclésiastiques catholiques intégristes ont décidément un don depuis plusieurs jours pour susciter la polémique. Quelques jours seulement après les propos négationnistes de l'évêque Richard Williamson sur l'Holocauste, c'est au tour d'un prêtre italien intégriste de remettre en cause la Shoah.
Dans une interview accordée jeudi à «La Tribune de Trévise», Floriano Abrahamowicz responsable de la communauté intégriste catholique de la Fraternité Saint Pie X pour le nord-est de l'Italie, explique ainsi savoir «que les chambres à gaz ont existé au moins pour désinfecter, mais je ne saurais dire si elles ont causé des morts ou non car je n'ai pas approfondi la question».
C'est pas gagné !
NDLR : Quelques images glanées le 27 au soir, dans les couloirs du métro parisien.
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