Jugé pour avoir oublié son fils dans une voiture
L'un des présumés saboteurs de la SNCF se confie à "Libération"
LEMONDE.FR | 09.12.08 | 17h20 • Mis à jour le 09.12.08 | 17h44, extrait
Dans Libération daté du mardi 9 décembre, il raconte son arrestation, sa garde à vue, sa mise en examen et sa détention provisoire. Pour lui, l'ampleur de l'opération est "disproportionnée" par rapport aux faits reprochés (qu'il ne reconnaît pas). Il estime qu'il s'agit surtout d'une "volonté de la police de diaboliser, de construire du coupable". Il veut par ailleurs "faire tomber la qualification de terroriste".
Jugé pour avoir oublié son fils dans une voiture
lefigaro.fr, 09/12/2008 | Mise à jour : 14:39, extraits
Le petit garçon de deux ans et demi était mort dans le véhicule resté en plein soleil dans l'Isère, en juillet dernier. Son père risque huit mois de prison avec sursis.
[...] Mardi, le père de l'enfant doit répondre d'«homicide involontaire» devant le tribunal correctionnel de Vienne. Le procureur de la République de Vienne, Franck Rastoul,a requis huit mois de prison avec sursis contre lui.
Dans Le Parisien-Aujourd'hui en France, le procureur évoque une «décision difficile à prendre vu la dimension humaine et dramatique de ce dossier». Et d'ajouter, pour justifier d'avoir décidé de renvoyer le père devant un tribunal : «Un tel drame doit avoir une réponse judiciaire». La mère Yannis ainsi que ses grands-parents s'étaient pourtant battus pour que le procès n'ait pas lieu. «Ils étaient très dignes dans leur douleur (...) Je leur ai dit que ce procès devait servir à alerter l'opinion sur ce genre de situation et donc prévenir le renouvellement d'un tel drame» a insisté le procureur.
«Ce procès, c'est la justice des hommes, je m'en fiche. Ma condamnation, je l'ai déjà eu» avait réagi le père de l'enfant en octobre sur RTL. Son expertise psychiatrique n'a mis en exergue aucune pathologie, aucun déséquilibre particulier. Il n'a pas été mis en examen car il n'y a pas eu d'information judiciaire. Il comparaitra donc par convocation. Trois magistrats professionnels devront, comme le dit Franck Rastoul, «tenter d'analyser l'inconcevable».
Enfants maltraités - Les chiffres et leur base juridique en France
Author(s) : TURSZ Anne, GERBOUIN-REROLLE Pascale
Publication date : 12-2008
Language : FRENCH
220p. 15.5x24 Broché. La présentation.
Description. Dans son rapport mondial sur la violence et la santé de 2002, l’OMS indiquait que les très jeunes enfants étaient les plus exposés au risque d’homicide. La France n'échappe pas à cette douloureuse règle statistique : c'est avant l'âge d'un an que le taux d'homicides est le plus élevé par rapport à tous les âges de la vie. Le problème de la maltraitance est régulièrement évoqué, dans notre pays, comme prioritaire, sans qu'on dispose pour autant de données épidémiologiques fiables. En revanche, le sujet est très fortement médiatisé mais, derrière cet étalage de faits divers, les lacunes dans la connaissance scientifique sont immenses. Face à ce constat, cet ouvrage a un triple objectif :
1) analyser le cadre juridique et institutionnel du recueil d'information sur les enfants maltraités,
2) faire le bilan des connaissances statistiques et épidémiologiques, en soulignant les problèmes de fiabilité des données et en en réalisant une synthèse, suivie de recommandations,
3) proposer un outil aux professionnels de la petite enfance, leur apportant des chiffres propres à étayer et évaluer leurs actions, les principaux textes de lois et un annuaire des informations accessibles sur Internet.
Cet ouvrage apporte des éléments très novateurs en France et combat des idées reçues, notamment le présupposé d'un lien obligé entre maltraitance et précarité. Cet ouvrage, seul en France à faire le bilan de l'ensemble des connaissances sur la magnitude du problème de la maltraitance, est aussi un outil d'enseignement. Il s'adresse aux Professionnels de la petite enfance, de l'éducation, du social, du sanitaire, du judiciaire, des administrations et services déconcentrés de l'état, des collectivités territoriales et du système de santé. Associations luttant pour la protection de l'enfance. Organismes de formations médico-sociales. Chercheurs et enseignants en santé publique. Sociologues de la famille et de l'adolescent.
'n ganz normaler tag
Les enfants perdus de Manille
Article paru dans l'édition du Monde du 19.09.03, extraits
Hors-la-loi dès 10 ans, 100 000 gamins survivent entre cimetières et dépôts d'ordures autour de la capitale philippine. Plongée au coeur de la misère la plus absolue...
[...] Au départ, KnK, fondée par le Français Dominique Leguillier, qui continue à l'animer avec le staff japonais, ne s'occupait que des cas les plus difficiles : les 15-18 ans. Les « irrécupérables », voleurs, violeurs, drogués, depuis trop longtemps dans la rue pour ne pas être potentiellement de la graine à bagne. Mais au cimetière, il y a aussi les petits et une autre maison a été créée pour les séparer des plus grands. Tous ont en commun ces blessures fulgurantes au corps et à l'âme qui emportent une enfance, entachent à jamais la mémoire et figent un destin.
Les plus grands se sont endurcis. Instables, rebelles, agressifs, ils nourrissent une méfiance profonde des adultes et de tout ce qui vient d'eux. « Ils sont seuls dans la ville et déjà hors-la-loi à 10 ans. La société les considère comme des surnuméraires, des irrécupérables, et exige qu'ils rentrent dans la norme, mais le reste - ce qu'ils vivent depuis des années -, elle ne veut pas le savoir, commente Dominique Leguillier. ... »
'n ganz normaler tag
die strasse wird zum grab
die sporen sind verwischt
Kalt is die nacht
wir friert ist zu schwach
niemand wird sie zahln
Niemand had sie gesehen
par Tokio Hotel
La Cité de DIEU
Date de sortie : 12 Mars 2003
Réalisé par Fernando Meirelles, Katia Lund
Film brésilien.
Genre : Drame, Documentaire
Durée : 2h 15min.
Année de production : 2002
Interdit aux moins de 16 ans
Titre original : Cidade de deus
Dans une favela qui a vu le jour à Rio de Janeiro dans les années soixante, Fusée est un gamin noir, pauvre, trop fragile pour devenir hors-la-loi, mais assez malin pour ne pas se contenter d'un travail sous payé. Il grandit dans un environnement violent, mais tente de voir la réalité autrement, avec l'oeil d'un artiste. Il rêve de devenir photographe professionnel.
Petit Dé, un enfant de onze ans, emménage dans la Cité. Il souhaite pour sa part devenir le plus grand criminel de Rio et commence son apprentissage en rendant de menus services à la pègre locale. Il admire Tignasse et son gang, qui arraisonnent les camions et cambriolent à tout va. Tignasse donne à Petit Dé l'occasion de commettre un meurtre, le premier d'une longue série...
Une exposition de cadavres fait polémique
Pompes funèbres, par Jean Genet, 1953
MARSEILLE
Une exposition de cadavres fait polémique
eparisien.fr avec AFP | 06.12.2008, 11h03 | Mise à jour : 11h07
Une exposition de cadavres écorchés intitulée «Our body/ A corps ouvert», actuellement à Marseille, a suscité la polémique, Le vice-président du comité national d'éthique Pierre Le Coz la qualifie d'«obscénité absolue» tandis que son organisateur la juge instructive et respectueuse du corps humain.
«Ce n'est même pas une question d'éthique mais de morale, de manque de respect des convictions, de mépris», a-t-il dénoncé, précisant que les affiches de l'exposition montraient «des organes génitaux écorchés. Est-ce que la population ne méritait pas d'être consultée au regard de la gravité de cette démarche ?», poursuit M. Le Coz, s'étonnant que la municipalité ait accepté la tenue de l'exposition, du 12 novembre au 31 janvier au palais des Congrès.
Il laisse ses enfants de 12 et 15 ans seuls : 500 € avec sursis
Prison à 12 ans : François Fillon tacle Rachida Dati
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 06.12.08 | 08h46 • Mis à jour le 06.12.08 | 08h48, extrait
Rachida Dati a été désavouée, vendredi 5 décembre, par François Fillon sur la prison dès 12 ans dans certaines affaires criminelles, après l'avoir été lundi par Nicolas Sarkozy dans l'interpellation controversée de Vittorio de Filippis. "Je suis totalement hostile à ce qu'on mette en prison des enfants de 12 ans et le gouvernement n'a pas de projet pour modifier la législation dans ce sens", a déclaré le chef de gouvernement lors d'un point de presse à Matignon. "Il y a d'autres solutions pour traiter y compris les cas les plus extrêmes de violence concernant les enfants de 12 ans", a dit le chef du gouvernement vendredi.
Des affaires qui n'ont « rien d'exceptionnel », un article du Nouvel Obs
BRAY-SUR-SEINE.
Il laisse ses enfants seuls deux jours avec 7 €
leparisien | 06.12.2008, 07h00
Un père de famille était poursuivi pour avoir laissé pendant 48 heures son fils et sa fille âgés de 12 et 15 ans. Il a été condamné à 500 € avec sursis.
Rachida Dati : la prison dès 12 ans relève du « bon sens »
Arrêté NOR: JUSF0650095A
du 28 juillet 2006 relatif à l'organisation de la direction de la protection judiciaire de la jeunesse
Arrêté NOR: JUSG0816356A
du 9 juillet 2008 fixant l'organisation en sous-directions de la direction de la protection judiciaire de la jeunesse
CRC/C/GC/10 25 avril 2007
COMITÉ DES DROITS DE L’ENFANT
Quarante-quatrième session
Genève, 15 janvier-2 février 2007
OBSERVATION GÉNÉRALE No 10 (2007)
Les droits de l’enfant dans le système de justice pour mineurs
1. Dans les rapports qu’ils soumettent au Comité des droits de l’enfant (ci-après dénommé le Comité), les États parties consacrent souvent une section assez détaillée aux droits des enfants suspectés, accusés ou convaincus d’infraction à la loi pénale, également qualifiés d’«enfants en conflit avec la loi». Eu égard aux directives générales du Comité concernant les rapports périodiques, les informations que fournissent les États parties portent principalement sur la mise en œuvre des articles 37 et 40 de la Convention relative aux droits de l’enfant (ci-après dénommée la Convention). Le Comité prend note avec satisfaction des nombreux efforts entrepris en vue de mettre en place un système d’administration de la justice pour mineurs conforme à la Convention. Il est cependant aussi clair que de nombreux États parties ont encore beaucoup à faire pour respecter pleinement la Convention, par exemple en ce qui concerne les droits procéduraux, la définition et l’application de mesures permettant de traiter les enfants en conflit avec la loi sans recourir à la procédure judiciaire, et l’usage de la privation de liberté uniquement en tant que mesure de dernier ressort.
2. Le Comité s’inquiète aussi du manque de renseignements sur les mesures que les États parties ont prises pour éviter que les enfants n'entrent en conflit avec la loi. Cela pourrait être imputable à l’absence de politique globale dans le domaine de la justice pour mineurs. Cette dernière pourrait aussi expliquer pourquoi de nombreux État parties ne fournissent que très peu de données statistiques sur le traitement des enfants en conflit avec la loi.
32. L'article 4 des Règles de Beijing prescrit, dans les systèmes juridiques qui reconnaissent la notion de seuil de responsabilité pénale, de ne pas fixer ce seuil trop bas eu égard aux problèmes de maturité affective, psychologique et intellectuelle. Conformément à cette règle, le Comité a recommandé à des États parties de ne pas fixer à un niveau trop bas l'âge minimum de la responsabilité pénale ou bien de relever cet âge minimum, là où il est trop faible, pour le porter à un niveau acceptable sur le plan international. Il ressort de ces recommandations que le Comité considère comme inacceptable sur le plan international de fixer l’'âge minimum de la responsabilité pénale en dessous de 12 ans. Des États parties sont encouragés à relever l’âge trop bas de la responsabilité pénale pour le porter à 12 ans, âge qui constitue un minimum absolu, et à continuer de le relever progressivement.
33. Le Comité appelle, le cas échéant, les États parties à ne pas abaisser leur âge minimum de la responsabilité pénale pour le ramener à 12 ans. Un âge minimum de la responsabilité pénale plus élevé, 14 ou 16 ans par exemple, contribue à un système de justice pour mineurs permettant, conformément au paragraphe 3 b) de l’article 40 de la Convention, de traiter les enfants en conflit avec la loi sans recourir à la procédure judiciaire et en veillant au plein respect des droits fondamentaux et des garanties légales en faveur de ces enfants. Dans leur rapport, les États parties devraient, à ce propos, fournir au Comité des données précises et détaillées sur la manière dont sont traités, en application de leurs dispositions législatives, les enfants n’ayant pas l’âge minimum de la responsabilité pénale mais suspectés, accusés ou convaincus d’infraction pénale, ainsi que sur les types de garanties légales en place pour veiller à ce que leur traitement soit aussi équitable et juste que le traitement réservé aux enfants ayant l’âge minimum de la responsabilité pénale ou plus.
Rachida Dati : la prison dès 12 ans relève du "bon sens"
France Info - 16:51
La prison dès 12 ans dans certaines affaires criminelles est envisagée par Rachida Dati qui estime que la sanction pénale à partir de cet âge relève du "bon sens", ce que les syndicats de magistrats et d’éducateurs dénoncent comme une "vision réactionnaire".
Actus humanite.fr 3-12-2008, extrait
Pour Dati, la prison à 12 ans c'est "le bon sens"
Aujourd’hui, l’incarcération est possible dès 13 ans. Dans son rapport, la commission affirme "l’impossibilité d’incarcérer un mineur de moins de 14 ans sauf en matière criminelle".
Il s’agirait d’une "incarcération dans des cas où elle paraîtrait indispensable", a expliqué André Varinard en précisant que cela pourrait concerner "entre quinze et vingt mineurs par an".
Fixer la minorité pénale à 12 ans a été "recommandé en février 2007 par le Comité des droits de l’enfant de l’ONU" et "correspond à la moyenne de ce qu’appliquent nos pays voisins (10 ans en Suisse et en Angleterre, 12 aux Pays-Bas, 14 en Allemagne, Espagne, Italie), a fait valoir Rachida Dati.
Le principal syndicat de magistrats, l’USM, et le syndicat d’éducateurs UNSA-PJJ ont affirmé dans un communiqué commun que l’incarcération en matière criminelle n’est possible qu’à partir de 14 ans "dans la quasi totalité des pays européens".
Le Syndicat de la magistrature (SM, gauche) a pour sa part dénoncé "une vision réactionnaire et répressive de l’enfance" à travers un rapport qui "remet en cause de manière radicale les spécificités de la justice des mineurs" avec notamment sa "primauté des réponses éducatives".
Le malaise s’aggrave (dans les prisons)
NDLR : De mes notes, la leçon de l'avocat général...
Ces parents qui tuent leurs enfants quand ils se séparent
LE MONDE | 17.07.08 | Extrait
L'avocat général avait requis vingt ans de réclusion en lançant à cette femme, prostrée dans un état second tout au long de son procès : "Elle a utilisé ses enfants dans un conflit avec leur père pour le faire souffrir, l'atteindre et le punir". Et de lui reprocher : "Pourquoi ne s'est-elle pas pendue aux côtés de ses enfants ? Dans ces cas-là, on se suicide toujours dans la pièce où on a commis le crime."
JUSTICE.
Le malaise s’aggrave dans les prisons
leparisien.fr | 03.12.2008, 07h00
Deux nouveaux suicides portent à plus de cent le nombre de prisonniers qui se sont donné la mort cette année en détention. En outre, la Commission nationale de sécurité a rendu un rapport accusant l’administration pénitentiaire après l’agression d’un détenu.
SALE TEMPS pour l’administration pénitentiaire. Deux nouveaux cas de suicide ont été révélés hier, portant à plus de cent le nombre de personnes qui ont mis fin à leurs jours en détention depuis le début de l’année. De son côté, la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) a rendu public un rapport très sévère sur l’agression d’un détenu à Nîmes (Gard), en 2006, en avançant l’hypothèse d’une connivence de certains surveillants. Le premier suicide remonte à jeudi dernier à la maison d’arrêt de Fresnes (Val-de-Marne). Un homme de 43 ans, mis en examen pour le meurtre de sa femme et de ses jumelles poignardées en juillet 2006 au Pré-Saint-Gervais (Seine-Saint-Denis), s’est étouffé dans sa cellule avec un sac en plastique. Dépressif, il était suivi au centre médicopsychologique de Fresnes. Le second suicide a été découvert lundi à Seysse (Haute-Garonne). Seul en cellule et considéré comme perturbé, un homme de 41 ans, soupçonné de meurtre, s’est pendu.
Extrait de la première promenade
Sentiment des citoyens, 1764, extraits de source www.voltaire-integral.com...
Après les Lettres de la campagne sont venues celles de la montagne. Voici les sentiments de la ville: on a pitié d’un fou; mais quand la démence devient fureur, on le lie. La tolérance, qui est une vertu, serait alors un vice.
[...] Est-il permis à un homme né dans notre ville d’offenser à ce point nos pasteurs, dont la plupart sont nos parents et nos amis, et qui sont quelquefois nos consolateurs? Considérons qui les traite ainsi: est-ce un savant qui dispute contre des savants? Non, c’est l’auteur d’un opéra et de deux comédies sifflées. Est-ce un homme de bien qui, trompé par un faux zèle, fait des reproches indiscrets à des hommes vertueux? Nous avouons avec douleur et en rougissant que c’est un homme qui porte encore les marques funestes de ses débauches, et qui, déguisé en saltimbanque, traîne avec lui de village en village, et de montagne en montagne, la malheureuse dont il fit mourir la mère, et dont il a exposé les enfants à la porte d’un hôpital en rejetant les soins qu’une personne charitable voulait avoir d’eux, et en abjurant tous les sentiments de la nature comme il dépouille ceux de l’honneur et de la religion.
Extrait de la première promenade
LES REVERIES DU PROMENEUR SOLITAIRE, 1782
Jean-Jacques Rousseau
La diffamation, la dépression, la dérision, l'opprobre dont ils m'ont couvert ne sont pas plus susceptibles d'augmentation que d'adoucissement; nous sommes également hors d'état, eux de les aggraver et moi de m'y soustraire. Ils se sont tellement pressés de porter à son comble la mesure de ma misère que toute la puissance humaine, aidée de toutes les ruses de l'enfer, n'y saurait plus rien ajouter. La douleur physique elle-même au lieu d'augmenter mes peines y ferait diversion. En m'arrachant des cris, peut-être, elle m'épargnerait des gémissements, et les déchirements de mon corps suspendraient ceux de mon coeur.
Qu'ai-je encore à craindre d'eux puisque tout est fait? Ne pouvant plus empirer mon état, ils ne sauraient plus m'inspirer d'alarmes. L'inquiétude et l'effroi sont des maux dont ils m'ont pour jamais délivré: c'est toujours un soulagement. Les maux réels ont sur moi peu de prise; je prends aisément mon parti sur ceux que j'éprouve, mais non pas sur ceux que je crains.
Mon imagination effarouchée les combine, les retourne, les étend et les augmente. Leur attente me tourmente cent fois plus que leur présence, et la menace m'est plus terrible que le coup. Sitôt qu'ils arrivent, l'événement, leur ôtant tout ce qu'ils avaient d'imaginaire, les réduit à leur juste valeur. Je les trouve alors beaucoup moindres que je ne me les étais figurés, et même au milieu de ma souffrance je ne laisse pas de me sentir soulagé. Dans cet état, affranchi de toute nouvelle crainte et délivré de l'inquiétude de l'espérance, la seule habitude suffira pour me rendre de jour en jour plus supportable une situation que rien ne peut empirer, et à mesure que le sentiment s'en émousse par la durée ils n'ont plus de moyens pour le ranimer. Voilà le bien que m'ont fait mes persécuteurs en épuisant sans mesure tous les traits de leur animosité. Ils se sont ôté sur moi tout empire, et je puis désormais me moquer d'eux.
Il n'y a pas deux mois encore qu'un plein calme est rétabli dans mon coeur. Depuis longtemps je ne craignais plus rien, mais j'espérais encore, et cet espoir tantôt bercé tantôt frustré était une prise par laquelle mille passions diverses ne cessaient de m'agiter. Un événement aussi triste qu'imprévu vient enfin d'effacer de mon coeur ce faible rayon d'espérance et m'a fait voir ma destinée fixée à jamais sans retour ici-bas. Dès lors je me suis résigné sans réserve et j'ai retrouvé la paix.
Drame de Dinsheim : la difficile justice des familles en question
Voir également Fingers pointed in all directions over Katelynn Sampson case
COUR D'APPEL DE PARIS
le chambre, section A
ARRÊT DU 25 OCTOBRE 2000
Numéro d'inscription au répertoire général : 1999/07817, extrait
Considérant qu'il ne résulte d'aucune des pièces du dossier de la
procédure suivie devant le juge aux affaires familiales que le ministère
public ait porté lesdites informations à la connaissance de ce juge ;
Considérant, dès lors, que si, prise isolément, aucune des négligences ainsi
constatées ne s'analyse en une faute lourde, en revanche, le fonctionnement
défectueux du service public de la justice, qui découle de leur réunion,
revêt le caractère d'un telle faute ;
que M. L. L. est donc fondé à se prévaloir de celle-ci pour rechercher
la responsabilité de l'Etat ;
Drame de Dinsheim : la difficile justice des familles en question
France Info - 11:09
Un père de 38 ans a tué sa fille de trois ans avant de se suicider, samedi, à Dinsheim (Bas-Rhin). Il venait d’obtenir un droit de visite devant un juge des familles. La mère de l’enfant avait averti la justice que son ex-compagnon était alcoolique et violent. Il devait être jugé pour coups et blessures.
L’homme, âgé de 38 ans, est venu chercher sa fille samedi, au domicile de sa mère, à Benfeld, près de Saverne (Bas-Rhin). Il n’avait pas vu l’enfant depuis la séparation du couple, quelques mois auparavant. La rupture se passait mal et la mère refusait le droit de visite. Elle avait engagé une procédure pour obtenir le droit de garde, au motif que le père était alcoolique et violent.
Mais deux jours avant ce samedi, un juge des familles de Strasbourg a décidé que les liens familiaux ne devaient pas être rompus, et a imposé un droit de visite. Décision à priori banale, comme il s’en prend des centaines chaque jour en France.
Les corps de l’enfant et du père ont été découverts dans la soirée par une tante, dans la cave du domicile paternel de Dinsheim-sur-Bruche. L’homme a tué sa fille deux heures après être venu la chercher, avant de retourner l’arme contre lui.
Document France Bleu Alsace. (0'49")
Selon le grand-père de l’enfant, l’homme devait comparaître devant la justice en mars prochain pour coups et blessures sur son ex-compagne. Il aurait menacé au moins une fois d’attenter à la vie de sa fille : “On s’attendait à ce qu’il vienne lui porter atteinte. Je suis en colère parce qu’on a livré ma petite-fille à un malade”, accuse le grand-père.
Au Parquet de Saverne, la procureure a fait le point sur cette affaire cet après-midi, confirmant que le père était bien visé par une procédure pour coups et blessures, mais sur son ex-compagne, et non pas sur sa fille.
L'écriture carcérale et le discours juridique chez Jean Genet
L'écriture carcérale et le discours juridique chez Jean Genet
par Frieda Ekotto
chez l'Harmattan, 2001, Critiques Littéraires
Michel Foucault,
« Vous êtes dangereux », Libération, n° 639, 10 juin 1983, p. 20 selon la revue Quasimodo.
Q.H.S. : Quartier de haute sécurité
de Roger Knobelspiess, Michel Foucault
Stock, 1980
Présentation de l'éditeur sur Amazon, ed. du Rocher, 2007. Condamné à quinze ans de réclusion en 1972 pour un braquage qu'il a toujours nié avoir commis, gracié en 1981, Roger Knobelspiess récidive dans les années quatre-vingt. Ayant passé vingt-six ans de sa vie en prison, il est devenu le porte-parole des prisonniers, dénonçant l'inhumanité d'un système carcéral français qui broie les hommes et les pousse à la récidive. Se battant inlassablement, contre sa peine, contre ses conditions de détention, ce prisonnier, sans cesse transféré de cellule d'isolement en cellule d'isolement n'a jamais cessé de crier son innocence. Il est l'un de ceux qui servirent de cobaye pour l'une de ces inventions démocratiques de pointe : le Quartier de Haute Sécurité. Un homme devient dangereux non pas en fonction du délit commis mais de son insoumission. S'il refuse de se taire, n'accepte pas sa peine, se révolte de quelque façon, il sera mis en Q.H.S.
Ce livre a été engendré face au silence du Q.H.S., hors de l'espoir et du désespoir. Une simple lutte contre la mort lente : dans une cellule blindée, seul 23 heures sur 24.
Biographie de l'auteur. Ce livre est paru en 1980, alors que Roger Knobelspiess purgeait une première peine qui sera suivie d'une autre condamnation en 1987. Il a été libéré en 1990. Acteur, Roger Knobelspiess a joué dans une dizaine de films (" Capitaine Conan " de Bertrand Tavernier, " Cantique de la racaille " de Vincent Ravalec...). Auteur, il a publié huit livres, dont " Le Roman des Ecameaux " (Grasset, 1984) et " Désordres de mémoires " (Le Rocher, 2004).
Des quartiers de haute sécurité dans les prisons font scandale en Belgique
LE MONDE | 21.11.08 | 14h58 • Mis à jour le 21.11.08 | 15h17, extrait
En jargon judiciaire et en néerlandais, cela s'appelle l'"AIBV", à savoir la "section de mesures de sécurité individuelles particulières". En français, cela pourrait s'appeler un QHS, quartier de haute sécurité. Pour les prisonniers qui y séjournent en Belgique, l'endroit porte un nom plus simple : "Guantanamo".
Le témoignage d'un jeune prisonnier de Bruges, en Flandre, sur sa vie dans ce type de quartiers souterrains illustre, en tout cas, de manière brutale une pratique que peu de Belges connaissaient et dont la conformité aux droits de l'homme est, au moins, douteuse. Ashraf Sekkaki, 25 ans, est ce qu'on peut appeler une forte tête. Décrit comme très brutal, il a à son actif une dizaine d'attaques de banques et plusieurs actes de violence. Il avait 16 ans quand un juge de la jeunesse s'est dessaisi de son dossier. Depuis, il n'a quitté qu'une fois la prison lors d'une cavale qui a duré cinq mois, en 2003.
La vie est un long fleuve tranquille
RTL info | 30 nov. 2008 | Màj 09h39
Dans la région niçoise, un couple s'est rendu compte, 14 ans après, que l'aîné de ses enfants n'était pas le sien...
Plainte
Les deux nouveau-nés avaient été inversés à la clinique
leparisien.fr | 30.11.2008, 10h50, extrait
INCROYABLE et pathétique conséquence d’un échange accidentel de nouveau-nés, survenu il y a quatorze ans, dans une maternité de Cannes : Sophie Serrano, 32 ans, mère de trois enfants pour l’état civil mais « de quatre dans son coeur », a décidé de révéler les détails du « cauchemar » qu’elle vit depuis quatre ans.
« Tout commence le 4 juillet 1994, raconte Sophie, le jour où j’ai mis au monde une petite fille, arrivée deux semaines avant terme. Elle présentait une jaunisse, un ictère du nourrisson. C’est ce qui explique que l’on a dû nous séparer, pendant plus d’une semaine, pour la soigner avec des rayons dans une pièce spécialisée. Ce problème étant résolu, nous sommes rentrées à la maison. J’ai alors eu un certain doute. Il me semblait bien qu’elle avait beaucoup plus de cheveux qu’à la naissance. Toutefois, médecin et pédiatre m’ont répondu que c’était normal. C’était des professionnels. Je leur ai fait confiance. J’ai même pensé que cela pouvait être dû à l’exposition aux rayons… »
Plus aucune question ne se pose alors pour Sophie, qui élève sa fille avec tout l’amour porté à ses autres enfants. Celle-ci est métissée, mais Sophie l’attribue à ses propres origines espagnoles.
Entre-temps, il y a quatre ans, le père de la fillette, entré en conflit avec Sophie, exige un test ADN. Coup de massue quand tombe le résultat incontestable de cet examen. Ni Sophie ni son géniteur ne peuvent être les parents de cet enfant.
Dans une petite ville du nord de la France, deux familles nombreuses, les Le Quesnoy et les Groseille, d'origines bien différentes, n'auraient jamais du se rencontrer. Mais c'était sans compter sur Josette, l'infirmière devouée du docteur Mavial, amoureuse et lasse d'attendre qu'il quitte sa femme. Dans un moment d'égarement la douce infirmière a échangé deux nouveau-nés, un Groseille (les pauvres) contre un Le Quesnoy (les riches), pour se venger de la vie et du docteur. Comprenant que Mavial ne l'épousera jamais, elle révèle le-pot-aux roses aux deux familles...
La vie est un long fleuve tranquille
Date de sortie : 03 Février 1988
Réalisé par Etienne Chatiliez
A la mort de son principal souffre-douleur, Odile, sa gouvernante, Mme Billard, veuve du colonel Edouard Billard, est secourue par ses charmants neveux. Pour Tatie Danielle, le champ de bataille s'élargit et elle va pouvoir exercer sa tyrannie sur ses neveux Billard.
Tatie Danielle
Date de sortie : 04 Avril 1990
Réalisé par Etienne Chatiliez
« Our hardware runs better without windows »
Une campagne de 1998
Des anges à la campagne
Haguenau
Niederbronn-les-Bains
Des anges à la campagne
DNA, édition du Vendredi 2 Mars 2007
Ils étaient aux anges, les paroissiens des consistoires de Niederbronn et d'Oberbronn venus assister au vernissage des expositions d'art à l'église de Niederbronn-les-Bains. Le pasteur Isabelle Clementz, d'Uhrwiller, a présenté le thème commun aux deux consistoires pour cette année et qui sera décliné sous différentes formes : expositions, conférences, randonnées, veillées, etc. Pendant les sept semaines du carême ont lieu sept expositions dans les sept églises protestantes ...
Fête paroissiale ( N°212 - Samedi 10 Septembre 2005 / Saverne )
Les paroissiens des trois communes se sont retrouvés en l'église de Kirrwiller pour débuter la journée, présidée par le Pasteur Philippe Schneider ... Pour le culte bilingue, le Pasteur Isabelle Clementz du proche Uhrwiller professa un sermon approprié à la circonstance : « Regardez les oiseaux du ciel et observez les lis des champs » ...
Autour du sapin ( N°305 - Mercredi 31 Décembre 2003 / Haguenau )
Le pasteur Isabelle Clémentz s'adressa aux participants par la lecture d'un poème ...
Wissembourg
Soultz-sous-Forêts / Paroisse protestante
La fête autrement
DNA, édition du Mercredi 21 Mai 2008
La paroisse protestante de Soultz-sous-Forêts avait choisi d'innover pour sa fête annuelle, dimanche. Cette année, pas de culte, mais du théâtre sur un thème biblique à la Saline.
« C'est une autre manière de vivre la foi », notait le pasteur Gérard Krebs pour expliquer le remplacement du culte par un spectacle théâtral. Il faut dire qu'il ne s'agissait pas non plus de n'importe quel spectacle. Il n'y a pas de conclusion, ni de message Non, c'était la nouvelle création -la cinquième- de Théâtre en église, le groupe théâtral de l'inspection de Wissembourg, qui s'est penché cette fois sur Les Anges. Dimanche à la Saline, il fut donc question de ces figures fascinantes. ...
Les protestants allemands promettent de révéler les abus dans les foyers gérés par l'Eglise
ENI-08-0347\F, à lire sur www.protestants.org
La Question humaine
Critique
"La Question humaine" : psychanalyse de l'économie libérale
LE MONDE | 11.09.07 | 17h08 • Mis à jour le 11.09.07 | 17h08
Troisième volet de la trilogie de Nicolas Klotz sur le monde actuel, La Question humaine contraste fortement avec les deux précédents. Alors que Paria se passait dans le monde des SDF, que La Blessure donnait la parole aux sans-papiers tout juste arrivés en France, La Question humaine prend place chez les riches, dans les arcanes d'une multinationale pétrochimique. Ambitieuse tant sur le plan esthétique qu'intellectuel, cette adaptation du roman du même nom de François Emmanuel propose une réflexion sur la nature du capitalisme contemporain ; et tient ses promesses, de bout en bout.
Les N. N.
Le décret et la procédure Nacht und Nebel (Nuit et Brouillard)
par Joseph de La Martinière
préface de Germaine Tillon
Extraits des ordonnances des 7 et 12 décembre 1941 (décrets Nacht und Nebel)
de source www.defense.gouv.fr
"Le décret NN doit être appliqué aux cas : d'attentats à la vie et coups portés aux personnes ; d'espionnage ; de sabotage ; de menées communistes ; de fomentation de troubles ; d'avantages procurés à l'ennemi par aide portée au passage des frontières ; de tentative de gagner les forces armées ennemies ; d'aide portée aux membres des forces armées ennemies […] ; enfin en cas de détention illégale d'armes."
"Ces actes ne seront à juger dans les territoires occupés que s'il est probable que des peines de mort soient prononcées contre leurs auteurs principaux et que si les poursuites et l'exécution des condamnations à mort peuvent être menées avec le maximum de diligence."
"Les audiences des tribunaux en Allemagne, compte tenu des "menaces à la sécurité nationale", doivent se dérouler à huis clos et dans le secret le plus absolu."
Dans la termitière, plus insoluble encore parce que l'organisation y est plus complexe, nous retrouvons le grand problème de la ruche. Qui est-ce qui règne ici ? Qui est-ce qui donne des ordres, prévoit l'avenir, trace des plans, équilibre, administre, condamne à mort ? • La vie des termites, La puissance occulte, Maurice Maeterlinck, 1926
(...) chacun s'habitue sournoisement à l'horreur, cela rentre peu à peu dans les moeurs, et fera bientôt partie du paysage mental de l'homme moderne ; qui pourra, la prochaine fois, s'étonner ou s'indigner de ce qui aura cessé en effet d'être choquant ?
C'est ici que l'on comprend que la force de Nuit et Brouillard venait moins des documents que du montage, de la science avec laquelle les faits bruts, réels, hélas ! étaient offerts au regard, dans un mouvement qui est justement celui de la conscience lucide et quasi impersonnelle, qui ne peut accepter de comprendre et d'admettre le phénomène. On a pu voir ailleurs des documents plus atroces que ceux retenus par Resnais : mais à quoi l'homme ne peut-il s'habituer ? Or on ne s'habitue pas à Nuit et Brouillard ; c'est que le cinéaste juge ce qu'il montre, et est jugé par la façon dont il le montre.
Autre chose : on a beaucoup cité, à gauche et à droite, et le plus souvent assez sottement, une phrase de Moullet : la morale est affaire de travellings (ou la version de Godard : les travellings sont affaire de morale) ; on a voulu y voir le comble du formalisme, alors qu'on en pourrait plutôt critiquer l'excès "terroriste", pour reprendre la terminologie paulhanienne. Voyez cependant, dans Kapo, le plan où Riva se suicide, en se jetant sur les barbelés electrifiés ; l'homme qui décide, à ce moment, de faire un travelling-avant pour recadrer le cadavre en contre-plongée, en prenant soin d'inscrire exactement la main levée dans un angle de son cadrage final, cet homme n'a droit qu'au plus profond mépris.
Jacques Rivette, "De l'abjection", in Cahiers du cinéma n°120, juin 1961
de source notremusique.blogspot.com
Messieurs, les choses affreuses que je viens de rappeler s’accomplissaient au milieu d’une société polie; la vie était gaie et légère, on allait et venait, on ne regardait ni au-dessus ni au-dessous de soi, l’indifférence se résolvait en insouciance, de gracieux poètes, Saint-Aulaire, Boufflers, Gentil-Bernard, faisaient de jolis vers, la cour était pleine de fêtes, Versailles rayonnait, Paris ignorait; et pendant ce temps-là, par férocité religieuse, les juges faisaient expirer un vieillard sur la roue et les prêtres arrachaient la langue à un enfant pour une chanson. (Vive émotion. Applaudissements.) • Du discours de Victor Hugo prononcé au théatre de la Gaité, le 30 mai 1878, de source voltaire-integral.com
SCANDALES ARTISTIQUES DU XXE SIECLE 9 - La censure de « La Religieuse »
Article publié le 26 Août 2006
Source : LE MONDE
Taille de l'article : 1358 mots
Extrait. 1966 : l'adaptation du roman de Diderot par Jacques Rivette est interdite par les pouvoirs publics. Faut-il brûler Denis Diderot ? C'est en ces termes abrupts que la question s'est posée en 1966, quand, plus de deux siècles après l'écriture de La Religieuse, Jacques Rivette a voulu adapter ce roman au cinéma. En 1760, l'écrivain fit, selon ses propres termes, « une effroyable satire des couvents ». Sur un mode épistolaire, il décrivit le sort de l'infortunée Suzanne Simonin, destinée par ses parents à l'état religieux sans qu'elle en ait la vocation. La religieuse tentera de quitter le couvent dans lequel on l'a enfermée et de recouvrer sa liberté.
Après « Jamais sans ma mère », un « Commando parental »
NDLR : C'est de bonne guerre, un certain rééquilibrage des débats ?
Selon la rédaction du Dauphiné Libéré, depuis quelques mois, Carine Schinasi et sa fille vivent de nouveau ensemble. Des rapts parentaux qui finissent « bien », on en connait. Sébastien, lui aussi, est de retour chez ses grands-parents. Je me demande ce que l'UNASEA ou les réalisateurs et ceux qui ont contribué à « Jamais sans ma mère » pourraient nous dire de l'histoire de Carine et de sa fille, de cet épilogue.
Pour qui connait un peu l'histoire de la HALDE ou pour qui a connu le combat « Une peine ./ », il n'y a là rien de bien surprenant, une telle situation pouvait advenir. Christiane F., 46 ans, un autre symbole, a elle aussi retrouvé ses démons... ne parlons pas de la libération d'une otage des FARC, elle souhaite tourner la page. L'humain n'est pas fiable, la protection de l'enfance ne l'est pas non plus.
JUSTICE
Commando parental
par La Rédaction du DL | le 08/11/08 à 06h00
Au mois de juin 2007, sous le titre "Jamais sans ma mère", le magazine télévisé "Envoyé Spécial" racontait son histoire comme une des situations exemplaires devant illustrer l'intervention (excessive d'après le reportage) des services sociaux et de la justice dans la vie familiale. Carine Schinasi, 44 ans, a été condamnée, hier, par le tribunal correctionnel de Chambéry, à deux ans de prison avec sursis, mise à l'épreuve de deux ans avec obligation de soins psychiatriques, pour l'enlèvement de sa fille.
Le chagrin des juges
NDLR : Le chagrin des juges, « Un vieux livre » m'a dit un libraire présent au colloque de la FN3S. Son titre fait un étrange écho à un autre ouvrage, Le sanglot judiciaire. Plus tard, paraissait Les nouvelles sorcières de Salem, etc. « La magistrature ne va pas bien. Elle traîne depuis longtemps une dépression collective de l’après-Outreau, ce n’est pas la peine d’en rajouter », pouvait-on lire ce 20 novembre, sur le site du Parisien...
Le chagrin des juges
Essais sur une crise exemplaire
de Christine Matray
préface d'Antoine Garapon
Ed. Complexe, 1997
Une administration pour la justice
Ecole nationale d'administration (ENA)
Revue française d'administration publique n° 125 – 2008/1 (avril)
Les résumés sont consultables sur CAIRN, l'ouvrage est au catalogue de la Documentation française.
Les dysfonctionnements du service public de la justice, par Maryse Deguergue. Résumé de l'article. Les dysfonctionnements du service public de la justice recouvrent les cas de fonctionnement défectueux ou de mauvais fonctionnement, visés par les textes, sans être explicités. Ils révèlent la maladministration de la justice et se traduisent diversement par des refus de juger, des retards à juger ou des mal jugés ou encore des inexécutions de la chose jugée, sans que ces dysfonctionnements soient nécessairement qualifiés de fautes. Leur constatation comme fait objectif permet de ne pas stigmatiser l’action du service, tout en engageant quand même de plus en plus souvent la responsabilité de l’État. Les dysfonctionnements de la justice sont aussi révélés par les poursuites disciplinaires diligentées contre les magistrats, poursuites qui cherchent à identifier des fautes, dont la sanction vise à empêcher par son caractère exemplaire la reproduction de certains dysfonctionnements en dégageant la bonne conduite à tenir par les magistrats.
Le nouvel âge de l’erreur judiciaire, par Denis Salas. Résumé de l'article. Le terme d’erreur judiciaire ne peut plus se définir seulement comme la condamnation erronée d’une personne innocente. Au delà d’une définition strictement procédurale et d’une simple erreur d’appréciation, il concerne un processus décisionnel défaillant impliquant tout un système bureaucratique et de multiples responsabilités. Au centre d’une médiatisation qui ne faiblit pas – bien au contraire – l’erreur n’est plus à rechercher dans le procès mais dans la pathologie d’une organisation. Plutôt que de s’orienter vers une facile dénonciation du juge, le remède serait à chercher dans une analyse a posteriori des dysfonctionnements de la machine judiciaire.