Archives pour: Juin 2015
Sur la 13ième victime de l'affaire dite d'Outreau
Un certain Jacques Thomet, ancien journaliste de chez AFP, en aurait identifié jusqu’à 56... Quelques uns martèlent la vérité judiciaire, 12 victimes, et une psy, Marie-Christine Gryson, beaucoup ses opinion, son expertise ; autour ou parmi ceux-ci, gravitent des « révisionnistes » en demande de coupables, car 4 condamnés, ce n’est manifestement pas assez. A ces « révisionnistes », des journalistes répliqueront que l’une des 12 victimes s’est depuis rétractée et est retournée vivre chez ses parents ; que d’autres victimes pourraient un jour également se rétracter ? Que la justice s'est vautrée sur le nombre de victimes autant que sur le nombre d'accusés ? Je les laisse à ces débats improbables, dont ceux sur « les réseaux », les notables, les francs-maçons, les nettoyeurs. Je note que Jonathan Delay semble avoir été bien préparé ou modéré par son avocat, Maître Patrice Reviron ; probablement pour la sérénité des échanges avec le président, à Rennes.
.@outreauvo C'est ce que je soutiens, depuis plusieurs années. Que Eolas est avocat, mais indigne. Lisez juste ça :-) http://t.co/nf6Maw1cOQ
— Bruno Kant (@bkant) 30 Juin 2015
Je vais maintenant effectivement oublier #Outreau, toute cette faune, ses indignations et ses interrogations pic.twitter.com/W8S2HL8IkZ
— Bruno Kant (@bkant) 29 Juin 2015
En effet et vu les retranscriptions de débats récents dans la presse, Jonathan n'a pas pu s'exprimer à certains sujets ; à Rennes, lorsque le président lui demandait de dire par qui il avait été violé, Jonathan a répondu : « La loi ne me le permet pas. Ils ont été acquittés. » Tout était déjà dit ? Ce serait oublier les 4 condamnés et les faits qui ont été reprochés à ceux-ci ; ignorer aussi qu'à ces audiences, les pressions et répliques peuvent être fortes. Dans cette même retranscription, je remarque également la sincérité de Jonathan, si là encore, il n'avait pas aussi été bien préparé par son avocat. « Et Daniel Legrand, qui est présent dans ce box, fait partie des gens qui ont abusé de vous ? », poursuivait le président. Jonathan répondait : « Oui. Mais mes souvenirs ne me permettent pas d’en dire plus. Je sais qu’il était là. Je peux assurer qu’il était là. Je ne suis pas là devant vous pour mentir, si c’est la question qui se pose. » Jonathan pouvait-il en dire beaucoup plus, 15 ans après des faits ? Au risque de passer pour « menteur » ou pour « quelqu'un qui se trompe beaucoup » ? Il n'avait que 4 ans, à l'époque. A Rennes, Daniel Legrand a été jugé pour des faits qu'il aurait commis durant sa minorité. A l'issue d'Outreau 3, de ces ultimes débats, Daniel Legrand a donc été acquitté pour une seconde fois.
La retranscription la plus fidèle et exhaustive des échanges entre Jonathan et le président est probablement celle d'Eric Dussard, pour la Voix du Nord... Ailleurs, on en retrouve plutôt quelques extraits agrémentés de commentaires :
#Outreau @PatriceReviron 3 procès, 15 ans de procédures, puis ensuite, 20 ans de prison, pour ces déclarations? pic.twitter.com/2AcCdGEcef
— Bruno Kant (@bkant) 29 Juin 2015
Ce dimanche, j'ai téléphoné à Outreau. D'abord à une dame, un premier numéro qui apparaissait dans les pages blanches. Je me suis présenté, nous avons discuté. Elle disait avoir 66 ans, résider à l'opposée du secteur de la tour du Renard, semblait atterrée par les accusations et suspicions qui avaient pesées sur Jean-Marc Couvelard. Outreau est une petite ville, de 15 000 habitants ; je suppose qu'en 10 à 15 ans et avec tout ce bruit, autour de l'affaire et de ses protagonistes, les rumeurs alimentées depuis des années s'y sont toutes propagées. Cette dame n'était qu'une homonyme, elle m'a proposé le numéro de téléphone de la mère de Jean-Marc, elle le trouvait dans son bottin.
Puis j'ai téléphoné à Jacqueline Couvelard. Pourquoi pas ? Fidèle à elle-même, la dame. « Vous savez », m'a-t-elle un moment lâché, « ici, c'est le nord, Outreau, mais je suis éduquée. » Je n'en doutais même pas ; il n'y a qu'à l'entendre, pour la presse, les télévisions, et même pour la commission Outreau. « On peut être ici, Outreau, et être éduqué. ... On ne parle plus que de l'affaire, c'est dommage pour la ville. » De mon point de vue, le secteur d'Outreau, de Saint-Omer et de Boulogne-sur-Mer sont marqués pour plusieurs siècles. La dame est déjà âgée, j'avais longtemps réfléchi avant de l'appeler ; je l'ai surtout laisser parler. Elle a évidemment vite souhaité savoir qui je suis, pourquoi j'appelais, puis m'a rapidement parlé de son fils, aujourd'hui âgé de 56 ans, expliqué qu'elle aurait souhaité se rendre à Rennes pour y défendre encore son fils. Jacqueline Couvelard a environ 80 ans ; on tombait vite d'accord, qu'elle se repose plutôt que de s'engager encore dans ces débats, fréquemment stériles. Pour elle, comme pour beaucoup, Jean-Marc n'aurait jamais pu commettre les faits qui lui ont été reprochés. Et je suppose qu'en 10 à 15 ans, il y aurait eu enquêtes et contre-enquêtes assorties de multiples révélations si son fils avait effectivement pu faire mal à des mouches.
Jacqueline Couvelard me disait encore qu'elle ne souhaite plus parler à des journalistes. Je ne sais pas pendant combien de temps j'ai discuté avec elle ; longtemps ; prolixe, la dame. Nous avons parlé un peu d'Internet aussi ; elle n'est pas connectée ; ainsi que de ce procès récent et de ces associations de la protection de l'enfance. Selon Mme Couvelard, ces associations feraient mieux d'oeuvrer à l'aide et à la réinsertion des enfants victimes. Mme Couvelard semble avoir été affligée par l'image d'aujourd'hui de Daniel Legrand, le fils ; 15 ans sur le banc des accusés, de temps en temps rappelé dans des prétoires, c'est long... « Non, bien fait, et ça ne suffit encore pas ! », pourrait réagir une certaine faune.
Je me suis posé pas mal de questions au cours des jours passés, au sujet de Jean-Marc et de sa mère. N'ont-ils jamais eu d'avocat ? « Un avocat ? Mais pourquoi, un avocat ?.. », a réagit Eric Dussart, journaliste de la Voix du Nord. Pour une plainte et une constitution de partie civile, si Jean-Marc, manifestement une personne vulnérable, a été embarqué dans des étages. Ou pour répondre efficacement à toutes ces diffamations, écrits et discours concernant Jean-Marc.
@bkant Un avocat ? Mais pourquoi, un avocat ?..
— Eric Dussart (@edussart) 26 Juin 2015
Jean-Marc a encore été chargé récemment, à Rennes, par Maître Patrice Reviron. Jean-Marc nous a été présenté comme pouvant être une personne moins handicapée que cela nous a été dit. Il a été rappelé que Jean-Marc a été déclaré « pénalement irresponsable », en quelque sorte, fou, de ces trop fous pour être condamnés ; mais aussi qu'il aurait bien pu compter parmi les victimes de la tour du Renard, son 5ième étage. Depuis quelques jours, Maître Patrice Reviron nous propose sa plaidoirie récente, à Rennes, dans son intégralité ; j'y ai remarqué les pages 23 et suivante :
#Outreau L'intégrale de ma plaidoirie, prononcée le 4 juin 2015 aux assises de Rennes pour Jonathan Delay, est ici: http://t.co/0ReDezbNiy
— Patrice Reviron (@PatriceReviron) 25 Juin 2015
Maître Patrice Reviron s'y présente, précédemment infirmier - donc, « sachant ». Puis développe. Des propos malgré tout quelque peu modérés, étayés, argumentés... parfois imprudents, limite excessifs, parfois drôles. Inadmissibles pour beaucoup, d'où, très probablement, le tweet et les coupons de presse de Eric Dussart. Je suppose que Maître Reviron souhaitait nous démontrer que les enfants Delay n'avaient jamais « mentit » sur ce point, qu'effectivement, « l'anormal » a bien pu grimper les 5 étages, ou au moins, a pu être occasionnellement présent tout là haut. Mais dans ces deux pages, Maître Reviron charge finalement surtout « monsieur et madame Delay » ?
@bkant @PatriceReviron Mais cessez donc de vous interroger. J'ai jamais rien vu de plus dégueulasse que la mise en cause de ce pauvre gars..
— Eric Dussart (@edussart) 26 Juin 2015
Pour appuyer sa démonstration, Maître Patrice Reviron avance qu'un OPJ sous serment a entendu l'un de ses collègues déclarer que Jean-Marc a été lui-même « entendu » au 3ième étage d'un commissariat. J'ai une bonne expérience à ces sujets. Pour avoir été enlevé de la mairie de Fresnes par la police nationale et ensuite « retenu » au commissariat de l'Haÿ-les-Roses. Pour avoir vu arriver sur moi, rien que pour et sur moi, des véhicules et tout un troupeau d'agents ; ils m'ont ensuite déposé au commissariat des Halles. Pour avoir été soulevé par deux policiers, quai de Grenelle, afin d'être éloigné, déposé beaucoup plus loin, dans un commissariat parisien. Lorsqu'on n'oppose pas la moindre résistance, lorsqu'on est très docile, on flotte à travers la cité, on s'élèverait même dans les étages sans avoir à produire le moindre effort... puis on rentre chez soi parfaitement intact. Nos poulets sont balaises, mais ne sont pas tous des brutes
Je n'ajoute rien au sujet de mon expérience longue et vaste concernant « la psychiatrie », « la déficience », « le handicap », « la vulnérabilité » ou même « la dangerosité ». J'ajoute plutôt quelques lignes sur l'audition de Fabrice Burgaud par la commission Outreau. Seul le prononcé fait foi - le prononcé est encore pire que la retranscription. Un peu avant les propos qui suivent, André Vallini cafouille ou lâche un lapsus. « Pr... » Procureur ? Si Philippe Houillon avait été plus tendre avec ce juge, nous en saurions plus, Fabrice Burgaud se serait sentit beaucoup plus libre, moins sur le grill, face cette représentation ? Sur les filles victimes, Fabrice Burgaud a du répondant, le standard. Concernant Jean-Marc, tout se gâte... Plus tard, après le feu de M. Houillon, André Vallini poursuit l'interrogatoire l'audition. Fabrice Burgaux répondait enfin à Mme Couvelard ; cette dame ne comprenait pas pourquoi ce magistrat la renvoyait vers Roubaix, avait refusé de la recevoir avec son fils, dans son cabinet ; Fabrice Burgaud renvoyait vers les spécialistes, expliquait qu'il n'est pas médecin.
"Seul le prononcé fait foi"... http://t.co/ZvyhEhpi3L Pas mal conforme #Outreau pic.twitter.com/AQxaCZ91tL
— Bruno Kant (@bkant) 27 Juin 2015
Je vais finir par parler aussi de malcomprennants :-)
Justice et monde du handicap: l'incompréhension mutuelle http://t.co/yTbsxIjvxX
— Bruno Kant (@bkant) 28 Juin 2015
Arrivé là, je rigole beaucoup trop pour lire la suite http://t.co/0tnn1VPeOa #Outreau pic.twitter.com/YAWXoSw9Bm
— Bruno Kant (@bkant) 29 Juin 2015
Comme s'il n'y avait que Outreau, ces histoires là
Les tweets défilent, les hashtags et TT aussi. #Cottrez nous livre également bonne matière à rire
#Cottrez Pas de viol, il faut faire un choix:
- J'ai eu des "faux souvenirs",
- J'ai menti,
- Je sais pas mentir maître, je vous l'avais dit
— Patrice Reviron (@PatriceReviron) 29 Juin 2015
Retour sur ce CV « trop clinquant »
J'aime bien fouiller les choses, quand c'est possible, comprendre où ça a pu coincer. Selon le Figaro du 18 courant, Hélène Romano, Docteur en psychopathologie, devra renoncer à se réclamer de l'Inserm ; on lit un peu de tout sur la toile, dans des articles et sur des sites de journaux, jusqu'à « expert et chercheur à l'INSERM ». En faisant quelques recherches sur Internet, on s'aperçoit que Hélène Romano n'a manifestement été que vacataire pour cet institut.
C'est un sujet qui a déjà suscité des débats. Hélène Romano, bien entourée, se décrit « insoumise et engagée », finira par se relever, si toutefois, elle a trébuché. Elle réagira peut-être en saisissant le tribunal administratif, comme ont pu le faire d'autres, contre l'Inserm et le statut de vacataire ? Etant « engagée », militante, elle pourrait également décider de revoir son CV pour y faire figurer sobrement « chercheur expert parfois précaire auprès de l'Inserm ». C'est assez ainsi qu'elle semblait déjà avoir changé sa qualité d'« expert ad'hoc » ou d'« expert judiciaire près de cours d'appel ».
Sur Internet, on peut encore constater que Hélène Romano « a pu coordonner le CUMP ». C'est à lire en page 10, dans la revue trimestrielle n°3, janvier à mars 2011, du groupe hospitalier Henri Mondort : « La CUMP 94 est coordonnée par le Dr Alexandra Botero, psychiatre mi-temps et Hélène Romano, psychologue clinicienne... » Pour le Figaro du 18, c'est bien en ce sens que Hélène Romano répliquait à une injonction de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) : « Le poste de psychiatre référent était vacant donc j'ai fait le travail. Pendant trois ans, j'ai occupé le poste seule ». Problème, ajoute Hélène Romano : « dans les circulaires et les décrets, il n'est pas fait mention des psychologues dans les CUMP » !
Toujours dans ce même Figaro, on lit que « à l'AP, on s'agace », qu'un cadre lui reproche des interventions précises dans les médias, après les attentats de janvier dernier. Puis que Boris Cyrulnik ne cautionne pas le parallèle qu'établissait Hélène Romano, « D'Auschwitz à Outreau : la mémoire massacrée des enfants survivants ». Suivent évidemment quelques lignes sur la prestation récente de Hélène Romano à Rennes, pour Outreau 3, où « l'expert ad'hoc », témoin pour les parties civiles, semble également avoir décliné « un curriculum vitae édifiant mais, là encore, quelque peu enjolivé » - dans les prétoires, BHL sait faire court : « philosophe, écrivain ». Le Figaro s'étend ensuite sur d'autres travaux « ponctuels » ou sur la « formation » de Hélène Romano, pour les tribunaux ; il semblerait qu'il n'existe pas de références précises, ni aucune caution pour ces travaux. Puis encore des lignes, sur deux autres titres dont se « targue » Hélène Romano, dont dans le champ de l'éthique ; des titres que l'AP-HP n'avait pas été en mesure de confirmer. L'article du Figaro fini par fondre sur la qualité de « chercheur associé à l'Inserm », ajoutant encore quelques mots autour de « Je suis victime », l'ouvrage récemment paru aux éditions Duval, publié sous la direction de Hélène Romano et Boris Cyrulnik.
L'ensemble de ce CV est assez brouillon, miné, confus, avec un bon petit fond de vérités, peut avoir fluctué au cours des années passées. Il ne pouvait que paraitre un jour un article à 100% charge ou qui crible ? A mon avis, vous tombez face à un expert au pédigrée pareil au civil, auprès d'un JAF, d'un JPE, ou pire, auprès d'une cour d'appel, au civil et sur la fin des voies de recours, il y fera autorité, durablement, et vous êtes mort, la famille et les enfants aussi. D'autres ont pu succomber pour beaucoup moins que tout ça au CV d'une experte qui faisait autorité
De quelques tweets
Silence
J'en profite pour glisser que je n'envisage plus de parler du délibéré que #Metz m'a finalement rendu pic.twitter.com/fgA8WIqUwS
— Bruno Kant (@bkant) 27 Juin 2015
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Fatiguant, #Outreau et ces militantEs
Dans un entretient pour la Tribune, Éric Dupond-Moretti nous parle de « l'hyper moralisation [qui] pourrit notre société ». Je n'en ai pas tout lu, je m'en suis lassé après quelques premières pages de lieux communs.
« Entre l'idéal et la réalité. Tout étudiant en droit imagine en effet que lesdites règles ont été bien pensées, garantissent une équité partout réaffirmée, honorent la présomption d'innocence, assurent que le doute profite toujours à l'accusé. ... Une fois immergé dans la réalité de cette justice, on est frappé par l'écart d'avec ces principes... une nouvelle catégorie sociale : la victime, qui a le monopole du cœur, de la souffrance, de la dignité... Les enfants #Outreau doivent pouvoir s'exprimer", enjoignent les associations ; mais la cour d'assises n'est pas l'hôpital psychiatrique ! ... Royal, "encouragée" par la pression publique et les associations de victimes, n'avait-elle pas suggéré l'inversion de la charge de la preuve... la présomption de culpabilité s'impose à celle d'innocence ? ... une justice qui dicte à l'accusé de faire la preuve de son innocence ? » Beaucoup trop long pour ce format, l'écran et Internet, où ne s'échangent plus que des tweets.
De source Twitter, en réaction à ce qui s'échange autour de #Outreau
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Un naufrage, ça y ressemble toujours : #Outreau
Quelque réactions, après un tweet de Patrice Reviron, avocat
« En temps normal... »
Par curiosité, une proche m'a demandé : « tu as fait de la prison ? » Puisque des illuminéEs #feministes l'affirment... Il s'agissait bien de curiosité d'une proche, de quelques mots qui se glissaient entre midi et deux, des confidences et des oreillers. Mais non, je n'ai pas eu droit à cette faveur, à ce bonheur de traverser, ni celui de visiter l'univers carcéral.
Comme elles sont nombreuses #féministes à papoter, ragoter, propager de tout et jusqu'à n'importe quoi, puis confirmer, elles doivent supposer qu'elles sont dans le vrai, quelque part au moins. S'il ne s'agit pas simplement de mauvaises fois - qui se voudront toutes innocentes détentrices de la vérité ! Qu'elles et ils fassent du bruit, tous ces bruits, je m'en fous.
Je ne sais pas si la presse a parlé de ces courants, de ces femmes et hommes, quelques uns quand même, souvent de parfaits anonymEs, et de leurs nébuleux alliéEs, qui s'impliquent autant autour et en marge de #Outreau (la pédophilie, les réseaux, la traite, la parole de la victime, les juges ou la justice, la crédibilité des psys, la classifications des discours, j'en passe). Les journalistes se sont plus attachés à pointer Soral, ces milieux, et beaucoup les plus frénétiques qui étaient présents récemment à Rennes, au prétoire, dans les couloirs, sur le trottoir et sur les « réseaux sociaux »... Ces alliances improbables ne me suprennent absolument pas ; ces alliances entre extremes semblent même assez naturelles, évidentes, lorsqu'on a remarqué que quelques unEs brandissent « L'enfance muselée », par Catherine Bonnet.
P.S. : Je vais finir tout à fait favorable au rétablissement de la peine de mort, surtout si on supprime les voies de recours. Pour abréger ; si l'occasion se présente, j'en discuterais avec les acquittés les plus marqués d'Outreau
Une citation retenue par Catherine Bonnet
Oublier #Outreau
Les fâchéEs ou extasiéEs de #Outreau auraient-elles tout mélangé? :-) http://t.co/vZjDq0MdGr pic.twitter.com/HmuhrQmmcp
— Bruno Kant (@bkant) 23 Juin 2015
Ca vous regarde #Outreau éthique et déontologie
Cette semaine, je me suis beaucoup interrogé sur les condamnés, quatre, et sur les victimes, douze. J'essayais de mieux comprendre quelles avaient pu être les relations entre ceux-ci, comment plus de quatre à six victimes avaient pu glisser entre les pattes des condamnés d'Outreau... J'aurais pu compulser les archives de #Outreau ; la presse, quelques livres dans mes étagères, mes notes ainsi que quelques rapports auraient pu m'éclairer.
Pour faire bref, n'y consacrer qu'un minimum d'énergie et de temps, j'ai téléphoné au Figaro, et j'ai discuté un peu avec Durand-Souffland. Il a manifestement remarqué quelques uns de mes tweets, ces jours-ci, et se demandait pourquoi ce sujet #Outreau m'intéressait tant ; je ne lui ai fait qu'une réponse sibylline. Ce que lui et moi avons échangé sur les douze victimes, ce gros abcès du dossier Outreau ? C'est du off, une conversation privée #HackInParis Ce que ou qui je suis ? Certains pourraient insister. Je suis juste spectateur, je vois passer tout ça comme les vaches voient passer les TGV...
Oui, je tweete, je publie, je me documente, je me suis souvent déplacé, et il m'arrive donc effectivement de téléphoner aussi, de temps en temps, comme le font/feraient/faisaient des journalistes... D'Outreau, je garde mes nombreuses notes, dont mes tweets. Dans l'actu, les faits du moment, je remarque que la psychologue Marie-Christine Gryson ainsi que d'autres, pas mal de militantEs, n'acceptent pas le verdict Outreau 3. Mais je retiens en premier ce débat pour LCP :
Ça Vous Regarde - Le débat : Outreau III : le... par LCP
Pour LCP, FO magistrats expliquait que le récent procès #Outreau devait être audiencé pour protéger des magistrats, leurs épargner des sanctions (sic) (vers 9'30"). Le syndicat, d'abord soucieux de la procédure et du droit, se plaint d'avoir été associé aux « révisionnistes » mais semble peut-être surtout s'indigner car « on va demander à des gens de se souvenir 15 ans plus tard » - coupable, une lenteur coupable, qui ne le savait pas déjà ?
Jean-yves Le Bouillonnec, député PS du Val-de-Marne et avocat, un ancien de la commission Outreau, contribue à ce débat, pour LPC. Il ne s'exprime pas sur le fond, intervient pour le législateur et parle de « dysfonctionnements de l'intégralité des institutions du corps social, sans exceptions » (journalistes aussi, 35'40"). « On n'a pas été capable de surmonter cet échec », lâche-t-il. « Ca bug ? », réagit la modération. « Ils disent tous : on nous écoutait pas ». A la fin des échanges, il me semble que le député conclue, qu'après Outreau 3, « il faut un rapport », « faisons un audit » !
Pour LCP, un simple citoyen retenu sur on ne sait trop quels critères explique qu'il n'a rien compris du film.
Crapouille a la parole... nous parle un peu, entre autres, d'un « zizi » précis. L'avocat de Duchochois est assez limpide pour qui a un peu approfondi le sujet d'Outreau et de ces procès aux assises, au pénal. Hélène Romano, militante, est sur le plateau, probablement la plus croustillante de tous, surtout lorsqu'elle nous sert une belle leçon d'éthique, de déontologie, attaquant les journalistes - dont Durand-Souffland. Cette dernière maitrise-t-elle seulement quelques bases et l'essentiel du droit de la presse ? Vers 45'00", Marie-Christine Gryson et sa « vérité abusée » entraient également en scène... Ce débat pour LCP est une perle rare, avec crapouille, plus tard douchée par l'Avocat général, et un modérateur qui alimentaient jusqu'aux théories les plus folles, telles que sur les protections et les réseaux pédo-criminels !
De l'actu du moment, je retiens également un beau papier cosigné par Durand-Souffland, sur le CV de Hélène Romano. C'est une feuille qui pourrait valoir son pesant de cacahouètes sur la baie. Sur #Outreau on lisait que l'article est à 100% à charge, ce que je contestais ; il n'est pas qu'à charge, il crible ! Pour qui a suivi le phénomène, il était possible de bien en rire, surtout en voyant le contenu du site web de « l'experte ad'hoc près les tribunaux » évoluer, vaciller.
Ca valait bien des cacahouètes aussi, ou un bon bol de pop corns. La bas, des contenus de pages changeaient, ou des pages devenaient inaccessibles. Récemment, on pouvait encore y lire « Travaux de recherche sur différentes thématiques liées à la question du traumatisme », dont sur « l'éthique et la déontologie [des intervenants auprès des victimes] »... Un truc me rassure, c'est une experte et elle est entourée d'experts du trauma, elle ne va donc pas trop plonger, pouvoir maitriser, aisément surmonter ce qui lui arrivait, ces jours passés
Hélène Romano : « Peu importe, je suis libre, insoumise et engagée »
Par Anne Jouan et Stéphane Durand-Souffland, le Figaro du 18 juin
Faurisson : délibéré le 15 septembre
Faurisson, l'authentique, je ne suis pas sûr qu'il soit très connu... voir plus bas, l'article du Monde.fr avec AFP.
En novembre dernier, j'envoyais une « lettre et un documentaire #LMEF à un avocat qui réclamait l'aide juridictionnelle ». J'invitais alors cet avocat de Metz a lire ou a relire, à mieux lire ce que je lui avais déjà fait parvenir, dans le cadre d'une procédure auprès du JAF, de Metz. Doucement, et alors que Cédric Giancecchi avait déjà pu percevoir une résistance, de franches objections de ma part, je ne lui reconnaissais plus de qualités professionnelles.
Puis passé mi novembre dernier et une audience a Metz, j'écrivais que je n'hésiterais plus à parler d'un faurisson. En janvier, cet « avocat » finissait par déposer son mandat pour la requérante, la partie adverse. A cette période, en janvier, j’enfonçais le clou avec une campagne de publicité #antipub sur Twitter. Plus tard encore, en audience, j’apprenais que cet « avocat » avait déposé son mandat car il avait été « personnellement mis en cause ».
Le JAF de Metz devait rendre un délibéré pour le 29 mai dernier ; donc, en plein procès « Outreau 3 ». Mais renseignement pris auprès du greffe, il y a eu report ; pour des raisons que j'ignore. Un recommandé m'attend au bureau de poste, il doit s'agir du délibéré du JAF de Metz, finalement rendu fin de semaine passée. Pour moi, ce jugement qui me parvient sera en premier une curiosité. Qu'aura décidé le JAF de Metz, et surtout, comment l'aura-t-il motivé ?
Je ne pense pas me rendre à la Poste avant lundi. C'est le week-end - et la nuit du hack.
Police et justice
Six mois de prison avec sursis requis contre Faurisson pour négationnisme
Le Monde.fr avec AFP | 17.06.2015 à 04h25 • Mis à jour le 17.06.2015 à 08h49
Le parquet a requis six mois de prison avec sursis et 10 000 euros d’amende contre Robert Faurisson, mardi 16 juin, pour des propos négationnistes que le prévenu a revendiqué à la barre du tribunal correctionnel de Paris.
M. Faurisson, 86 ans, était poursuivi pour ses propos dans un portrait-entretien intitulé « Un homme, Faurisson », diffusé notamment sur deux sites internet dont les responsables présumés étaient également poursuivis.
« Je continuerai d’enfreindre la loi »
Interrogé sur les propos en cause (« je ne crois pas aux chambres à gaz nazies », « la prétendue chambre à gaz », ou encore « totale bouffonnerie »), M. Faurisson a répété : « Il n’a existé aucun camp d’extermination, il a existé des camps de concentration, des camps de travail, et il n’y a pas eu d’extermination, c’est tout à fait clair. »
Case# 17727718: Receiving non-violent threats - Euterpeaventure
J'avais evidemment ouvert deux cases aupres de Twitter, en signalant deux tweets precis. Mais en me plaignant plus globalement et tres serieusement de tout ce que m'avait balance @Euterpeaventure. La dame, joueuse de pipeau (double), pouvait s'imaginer qu'apres m'avoir fait chier pendant plusieurs jours, il ne se passerait rien du tout.
Il y a quelques temps, Dick Costolo, PDG de #Twitter expliquait bien : « on est nuls concernant la question des abus sur notre plateforme.. depuis des années » - a lire chez Arret sur images, Tweets injurieux et harcèlement : twitter veut agir. Une reaction a mon premier signalement aura cependant suivie en a peine plus de 48h. Je pense que ca n'a ete que ponctuel, interruption de service, puis qu'elle a pu reactiver son compte. Rappel aux regles :
.@lpenou @epelboin @AndracaRobin Un signalement unique (mais serieux): un blocage? @Euterpeaventure #Outreau pic.twitter.com/J5TcP3FK10
— Bruno Kant (@bkant) 18 Juin 2015
Pages: 1 · 2
« Un pro-prostitution très actif sur internet » ?
La dame, « franco-allemande et féministe qui fait beaucoup de bruit avec sa double flûte », me rappelle des délinquants de #Puteaux, qui m'avaient « signalé » à @pnationale et croyaient avoir vu des explosifs chez moi. Et comme le faisaient ces délinquants de #Puteaux, après ses saloperies, @Euterpeaventure tweete maintenant tranquille à d'autres sujets...
D'après les #FEMEN, que nous avons très souvent vu s'agiter en France et en Europe, les voix des #feministes ne portent plus assez. Si ces dernières sont toutes à ce point con, restaient les tétons
Quelques réactions, à un tweet de @Euterpeaventure
« Bloqué », par SOS les Mamans, une faveur
Il est facile d'injurier et de bloquer des gens, de crier « don't feed the troll » ou « attention au méchant », plutôt que de discuter sereinement avec eux, de choses embarrassantes, sinon compromettantes. Un certain @Euterpeaventure, parfait anonyme, recherchait des « témoignages » à défaut d'éléments de preuves ou suffisamment concrets (c'est en dire long, vu le milieu), manifestement dans le but de me nuire, de me noircir au moins, aux yeux de quelques uns... dont une bonne part de fange qui soutient les enfants des Delay - tant pis pour ces derniers.
@SOS_les_Mamans a réagit. Cette association ou ce compte m'a bloqué il y un très long moment déjà. Je doute que cette association accepterait un jour de discuter de l'intégralité des productions de l'un de leurs chantres, Maurice Berger, « pédo-psy », ou encore d'ouvrages ou conférences auxquels cet « expert » a pu contribuer. Et je suppose qu'il parait à @SOS_les_Mamans comme à @Euterpeaventure plus facile de me taxer lapidairement de « masculiniste », repoussoir, de calomnier, de m'injurier, plutôt que de reconnaitre des vérités évidentes pour beaucoup... par exemple, que l'un des « professionnels » du fiasco d'Outreau, Jean-Luc Viaux, « psychologue », s'est magistralement vautré, y compris lorsqu'il qualifiait lui-même ses propres travaux d'« expertises de femme de ménage ». Maurice Berger, pour pas mal, « un réac très à droite » ; je pense qu'à cet « expert » là, il ne fallait jamais toucher non plus, d'autant moins qu'il vient de publier une tribune sur le HuffPost, « Outreau : ma réponse de "pseudo-sachant" aux vrais "méprisants" ». Petit monde
C'est juste normal, courant sur Twitter : tweetez de travers du point de vue de quelques uns, puis vous finissez injurié/bloqué. J'en profite pour noter ici que l'affaire des viols dans des foyers de la Dass d'Anger est au point mort, qu'un avocat y frétille, viendrait même de saisir un juge d'instruction... et qu'à Nantes, il pouvait ne s'agir de vent.
Mes relations avec les « masculinistes » ou les « pères grues » ? Ces voleurs ont revendiqué mon action de mars 2013 sur Beaubourg, ce que @AFP et @prefpolice devraient pouvoir confirmer
Le délibéré de Metz ? Les juges de là bas ont pu s'octroyer un temps de réflexion.
De quelques echanges du week-end, sur Twitter, un espace publique