Archives pour: Mars 2008, 28
L'offre de la Colombie pour la libération de Betancourt suscite un espoir mitigé
BOGOTA (AFP), extrait - L'offre de la Colombie visant à relâcher des guérilleros des Farc en échange d'une libération d'Ingrid Betancourt a suscité vendredi un espoir mitigé auprès de ses proches, la France pressant la guérilla marxiste d'accepter ce marché.
Confronté à des nouvelles alarmantes sur l'état de l'ancienne candidate présidentielle, qui possède aussi la nationalité française, le gouvernement s'est engagé à sortir de prison un groupe de rebelles, en échange de sa remise en liberté.
"Il suffit simplement qu'Ingrid Betancourt soit immédiatement libérée pour que nous considérions qu'un accord humanitaire se fasse en octroyant les bénéfices d'une suspension de peine aux membres de la guérilla", a annoncé Luis Carlos Restrepo, haut commissaire colombien à la paix, jeudi soir à Bogota.
M. Restrepo a fait valoir que les autorités avaient "réduit au minimum" leurs exigences, en ne fixant "pas de limites quant au délit commis, ni au type de peines de prison" des détenus libérables.
La France a solennellement appelé les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) "à saisir sans délai cette opportunité", en soulignant que le "temps presse" pour l'otage séquestrée depuis février 2002.
"Il y a urgence à la libérer. C'est une urgence humanitaire absolue", a insisté le porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères, Frédéric Desagneaux.
L'inquiétude autour du sort d'Ingrid Betancourt a été relancée la veille par les déclarations d'un fonctionnaire colombien, selon qui l'otage souffre d'hépatite et se trouve dans un état de santé "très délicat".
Un prêtre catholique a confirmé vendredi qu'elle avait été soignée dans un poste médical rural, entourée d'un "cordon de sécurité" formé par plus de 200 guérilleros, dans la région de Guaviare (sud-est).
La proposition de Bogota a fait naître une certaine méfiance chez les proches de Mme Betancourt, à l'image de son mari, Juan Carlos Lecompte.
"C'est une proposition confuse", a estimé Juan Carlos Lecompte, en notant que ce plan ne prévoyait aucun retrait militaire, une condition posée par la guérilla afin d'effectuer un échange.
"S'ils avaient fait une proposition plus concrète et apporté des réponses aux demandes précises de la guérilla comme une démilitarisation (...), nous aurions de plus grands espoirs", a-t-il dit .
La France entre dans une zone dangereuse avec son déficit public
LONDRES (AFP) - Le président français Nicolas Sarkozy a une nouvelle fois déploré jeudi soir à Londres le trop haut niveau de l'euro par rapport à la faible croissance économique des pays de la zone euro, et dénoncé le "capitalisme de la frivolité".
PARIS (Reuters), extrait - La France entre dans une zone dangereuse avec un déficit public 2007 au même niveau que celui qui lui avait valu les foudres de l'Union européenne il y a cinq ans.
Paris a annoncé vendredi un déficit représentant 2,7% du produit intérieur brut en 2007, contre 2,4% l'année précédente, un montant qui met fin à trois années d'amélioration des finances publiques et qui place le président Nicolas Sarkozy dans une posture délicate, lui qui s'était engagé en juillet sur un chiffre de 2,4%.
Le déficit est certes inférieur à la limite de 3% fixée par le Pacte de stabilité, mais il s'en rapproche dangereusement alors que la France s'apprête, le 1er juillet, à prendre la présidence de l'Union européenne.
"Les choses vont clairement en direction d'un avertissement de la Commission envers la France car le risque est évident de voir le déficit français atteindre 3%", déclare Jacques Cailloux, économiste chez Royal Bank of Scotland à Londres.
"Toute la question est de savoir si cela aura un effet sur la politique française car la réduction du déficit n'est pas une priorité pour le gouvernement et ne l'a jamais été".
La Commission européenne n'a pas souhaité faire de commentaire.
Polémique après le suicide d'une institutrice
Selon le syndicat Snudi-Fo (syndicat national unifié des directeurs et instituteurs Force ouvrière), auquel adhérait l'institutrice, «la hiérarchie de l'Education nationale n'a pas assuré son rôle en ne soutenant pas l'enseignante contre l'entreprise de diffamation» opérée par des parents d'élèves.
PAUILLAC (AP) - La famille d'une institutrice de 39 ans vient de porter plainte pour harcèlement après le suicide de celle-ci, a-t-on appris vendredi auprès de son mari, Cyril Cruzin.
ENQUETE
Polémique après le suicide d'une institutrice
vendredi 28 mars 2008, 16h01 | AFP
Une institutrice de 39 ans de l'école maternelle de Pauillac (Gironde), enceinte, s'est suicidée début mars au terme de plusieurs mois de tensions avec l'équipe pédagogique, les services municipaux et des parents d'élèves, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.
Les 6 Français de l'arche de Zoé incessamment grâciés ?
Le président tchadien Idriss Deby Itno va accorder "incessamment" la grâce aux six Français de L'Arche de Zoé condamnés en décembre à huit ans de prison pour avoir tenté d'exfiltrer 103 enfants vers la France, a déclaré aujourd'hui à l'AFP un de ses proches conseillers.
"Ce n'est plus qu'une formalité, le président va signer l'acte pour la grâce incessamment, peut-être ce week-end ou lundi", a affirmé ce collaborateur, joint au téléphone à N'Djamena depuis Libreville.
Le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) tchadien a donné aujourd'hui un "avis favorable" à la grâce demandée par les six membres de l'association française condamnés le 26 décembre à N'Djamena et transférés deux jours plus tard en France pour y purger leur peine.
Source: AFP, le Figaro
6 Français de Zoé incessamment grâciés
N'DJAMENA (Reuters) - Le Conseil judiciaire supérieur tchadien, qui fait des recommandations au président Idriss Déby sur les questions de droit, lui a donné vendredi son feu vert pour qu'il gracie les six humanitaires français condamnés à huit ans de réclusion pour enlèvement d'enfants, déclare un responsable à N'Djamena.
Il resterait encore à Déby à accorder son pardon aux six membres de l'ONG Arche de Zoé, qui ont été condamnés à huit ans de travaux forcés par la justice tchadienne, l'an dernier, pour tentative d'enlèvement de 103 enfants africains. Ils ont été autorisés à purger leur peine en France, en vertu d'un accord de coopération.
La justice espagnole sur la sellette
La justice espagnole était aujourd'hui sur la sellette après le meurtre d'une fillette en Andalousie (sud) tuée par un pédophile sur lequel pesaient deux condamnations à des peines de prison ferme, jamais exécutées.
La vice-présidente du gouvernement, Maria Teresa Fernandez de la Vega, a évoqué une "tragique erreur judiciaire", lors de la conférence de presse postérieure au conseil des ministres hebdomadaire. Pressée de questions par les journalistes, elle a indiqué qu'une enquête était en cours pour "faire toute la lumière" sur cette affaire, afin que "le poids de la loi retombe sur tous les responsables".
Le scandale a éclaté à la suite de l'arrestation mardi d'un couple de Huelva (sud), où le mari, Santiago del Valle, est soupçonné par la justice d'être le ravisseur et assassin de Mari Luz Cortes, une fillette gitane dont le cadavre a été retrouvé le 7 mars, après 57 jours de recherches dans toute la région.
Il s'est alors avéré que ce dernier, qui vivait dans le même quartier que la fillette, faisait l'objet de deux condamnations à des peines de prison ferme d'un total de près de cinq ans pour des agressions sexuelles sur des mineures, notamment sur sa propre fille.
Source : AFP, le Figaro
La justice espagnole sur la sellette
PARIS (Reuters) - Le tueur en série présumé Michel Fourniret et son épouse Monique Olivier, présentés comme un couple criminel unique dans les annales criminelles françaises, seront jugés à partir de ce jeudi pour une série de crimes par la cour d'assises des Ardennes, à Charleville-Mézières.
Curieusement, la fugue ne susciterait aucun intérêt
« Ça devient presque aussi important que la maltraitance. Mais curieusement, la fugue ne suscite aucun intérêt. Elle est considérée comme un symptôme, pas comme une mise en danger...Alors qu'un ado à la rue est un enfant en danger. »
FAMILLE.
Il n'y a jamais eu autant d'adolescents en fugue
vendredi 28 mars 2008 | Le Parisien
Le nombre d'adolescents en fugue ne cesse d'augmenter en France. L'an dernier, 45 000 jeunes ont fui le domicile parental ou le foyer d'accueil. Un phénomène tabou qui plonge les familles dans un grand désarroi. Les associations alertent !
Des actes racistes et antisémites moins nombreux mais plus violents, selon un rapport de la CNCDH
Le rapport insiste sur "l'importance réponse pénale" apportée aux actes de racisme et d'antisémitisme: 3.301 affaires ont été enregistrées par les parquets entre janvier et novembre 2007, dont 2.834 concernaient le racisme et 306 l'antisémitisme. Sur ces 3.301 affaires, 83% ont donné lieu à des poursuites pénales, contre 69% en 2006.
PARIS (AP) - La baisse des actes racistes, xénophobes et antisémites s'est poursuivie en France en 2007, mais la tendance à une augmentation des violences se confirme, selon le rapport annuel de la Commission nationale consultative des droits de l'Homme (CNCDH) remis vendredi à François Fillon.
La CNCDH, qui reprend comme chaque année les chiffres du ministère de l'Intérieur, dénombre un total de 707 faits racistes, xénophobes et antisémites en 2007, contre 923 en 2006, soit une baisse de 23,5%.
« il ne faut pas que l'on s'imagine que la justice fonctionne bien », assure Me Choppelet
Les travaux de rénovation du Palais de Justice de Charleville-Mézières, réalisés pour la tenue de ce procès hors-normes, ont coûté 1,9 million d'euros. "Je ne dis pas que l'on a dépensé trop d'argent mais il ne faut pas que l'on s'imagine que la justice fonctionne bien", assure Me Choppelet, une avocate présente à cette manifestation. Celle-ci regrette l'absence d'un "pôle de l'instruction", refusé par le Ministère de la Justice.
CHARLEVILLE-MÉZIÈRES (AP) - Plusieurs dizaines d'avocats ont manifesté vendredi matin au procès des époux Fourniret à Charleville-Mézières (Ardennes) et dénoncé "une justice spectacle". A la demande du bâtonnier des Ardennes, le Président de la Cour d'assises a accepté d'interrompre les débats peu avant 11 heures.
Pascal Eydoux, président de la conférence des bâtonniers, a lu un texte dans la salle des pas perdus face à de nombreux journalistes. Profitant de la forte médiatisation de ces assises, les avocats souhaitent montrer leur "détermination" à la Chancellerie et attirer l'attention de l'opinion publique.
"Des projets importants sont en cours qui tendent, sous couvert d'économie et de modernisation à écarter le juge et l'avocat de leur mission respective", indique un communiqué du barreau des Ardennes distribué à la presse. L'ordre des avocats dénonce pêle-mêle "la disparition de tribunaux, la suppression de juges d'instruction, la déjudiciarisation de certains contentieux, le désengagement de l'état au détriment des plus démunis".