Archives pour: Mars 2008, 25
L'Assemblée crée une mission d'information sur la mémoire
PARIS (AP) - Le président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer a créé mardi une mission d'information sur les questions mémorielles après la polémique sur la mémoire de la Shoah, a annoncé la présidence de l'Assemblée.
Cette mission d'une trentaine de membres de la majorité et de l'opposition sera chargée de réfléchir aux moyens de promouvoir le devoir de mémoire, d'évaluer l'application des lois mémorielles et de proposer d'éventuelles adaptations législatives. M. Accoyer en sera le président et le rapporteur.
Accusé de corruption, le commissaire Moigne placé en détention
Ce policier jusqu'ici très bien noté avait effectué une carrière sans histoire dans la police des réseaux ferrés, à la police du Val-de-Marne, aux stupéfiants, et dans la police financière depuis 2002. C'est l'un des plus hauts gradés de la police jamais mis en cause dans une affaire de corruption.
PARIS (Reuters) - Patrick Moigne, commissaire de la branche financière de la police parisienne mis en examen pour "corruption passive d'une personne dépositaire de l'autorité publique", a été placé en détention provisoire par la cour d'appel de Paris, a-t-on appris de source judiciaire.
La chambre de l'instruction a suivi la demande du parquet qui avait fait appel de sa remise en liberté sous contrôle judiciaire et sous caution de 50.000 euros, accordée initialement par un juge des libertés le 14 mars.
Suspendu de ses fonctions par le ministère de l'Intérieur, cet officier, qui dirigeait depuis 2003 la Brigade de lutte contre les fraudes aux moyens de paiement, est soupçonné d'avoir utilisé ses fonctions pour monnayer des informations confidentielles auprès d'officines de renseignement privées.
Les élèves de l'Ecole nationale de la magistrature manifestent contre le projet de réforme de leurs études
BORDEAUX (AP) - Les élèves de l'Ecole nationale de la magistrature de Bordeaux ont manifesté mardi matin pour dire leur refus du projet de réforme de la formation des magistrats qui doit être présentée dans l'après-midi par son directeur devant le conseil d'administration de l'ENM.
Entre 250 et 300 auditeurs de justice, soit environ la moitié des deux promotions actuellement présentes à Bordeaux, ont participé à cette manifestation exceptionnelle dans l'histoire de l'ENM, a-t-on constaté sur place. Ils ont défilé derrière une banderole affirmant: "Réforme de l'ENM, magistrats mal formés: le justiciable en fait les frais".
Eva Martinet rejugée à partir de mercredi pour le meurtre de sa fille Cady
Alors que d'après Me Bourdon, elle a agi sous un effet "d'accumulation" des "souffrances de son destin", l'avocate générale a évoqué une toute autre version : Eva Martinet a commis "un geste égoïste" et "réfléchi", avait-elle dit, insistant sur le "sang-froid" de l'accusée dans les heures qui suivirent et "ses dissimulations".
Défense et accusation s'étaient en revanche accordées sur un point : la jeune femme souffrait du sentiment de n'être pas une bonne mère, croyait-elle.
PARIS (AFP) - La cour d'assises de Paris rejugera à partir de mercredi, et jusqu'au 31 mars, Eva Martinet, condamnée il y a deux ans par la cour d'assises de Seine-Saint-Denis à dix ans de prison pour avoir étranglé en 2003 dans le parc de La Courneuve sa fille de 7 ans Cady.
« Grotesque », selon le secrétaire général de Reporters sans frontière
PARIS (AP) - Le secrétaire général de Reporters sans frontière Robert Ménard a jugé "grotesque" lundi son inculpation, avec deux autres représentants de RSF, par la justice grecque pour offense au symbole olympique, et affirmé qu'il se servirait du procès comme "tribune" pour réclamer le respect des droits de l'Homme en Chine et au Tibet.
Selon la SocGen, Kerviel « interprète abusivement des imprécisions de vocabulaire »
En 2005, Kerviel avait été menacé de licenciement
Le Figaro, 25/03/2008, extrait
Ses supérieurs ont reconnu devant les juges que le trader avait été convoqué en juillet 2005, déjà pour répondre de gains supérieurs à ce qui était autorisé.
... Pourquoi les opérations litigieuses survenues ensuite - après les attentats de Londres, en juillet 2005 - n'ont-elles pas été signalées ? Devant les juges, Kerviel a expliqué en substance que la banque avait toléré ses agissements en raison de l'importance de ses gains. Le 21 février, devant les juges, il a ainsi mis en avant l'existence d'un e-mail qui, selon lui, prouverait que la banque connaissait ses dissimulations. Cette version a été démentie par ses collègues. L'e-mail en question a été rédigé le 14 mai 2007 par Sébastien Conquet, du service comptabilité de la banque. Celui-ci écrit qu'un rachat «fictif» (les guillemets figurent dans l'e-mail) a été réalisé. Pour Kerviel, cet élément montre que la pratique était répandue.
Sébastien Conquet a contredit cette version. Selon lui, les opérations dites «fictives» ne sont pas des opérations dissimulées ou litigieuses, mais des ajustements comptables afin d'équilibrer les écritures dans le système informatique interne. La Société générale, sollicitée vendredi dernier, précise que ces écritures fictives n'ont rien de litigieux et correspondent «à une carence connue et identifiée de l'outil informatique» du système Eliot, qui est en fonction dans les salles de marché de la Société générale. Selon la banque, Kerviel «interprète abusivement des imprécisions de vocabulaire (…) pour laisser croire que la pratique d'opérations fictives était monnaie courante». «Tant qu'il n'est pas confronté, il ment. Quand il est confronté, il est confondu», affirme Me Jean Veil, qui défend la banque. Selon lui, seuls les supérieurs hiérarchiques de Jérôme Kerviel ont une connaissance technique suffisante des outils des salles de marché pour répliquer au trader. Jérôme Kerviel, précisément, doit être confronté à la fin de cette semaine à Martial Rouyère, le responsable de la salle Delta One.