Archives pour: Mars 2008, 12
L'avocat de Chantal Sebire dépose une demande d'euthanasie
PARIS (AP) - L'avocat de Chantal Sebire, une mère de famille défigurée par une maladie incurable, a annoncé mercredi avoir déposé une demande d'euthanasie de la part de sa cliente.
Cette ancienne professeur des écoles, âgée de 52 ans et mère de trois enfants, est atteinte depuis près de huit ans d'un esthésioneuroblastome, une tumeur évolutive des sinus et des cavités nasales.
Dans une requête déposée auprès du président du tribunal de grande instance de Dijon, dont l'Associated Press a obtenu une copie, l'avocat de la patiente, Me Gilles Antonowicz, demande qu'un médecin soit autorisé à lui prescrire dix grammes de penthotal pour mettre fin à ses jours. Il estime que "le caractère grave et incurable de la situation médicale dans laquelle elle se trouve (...) s'apparente à un cas de force majeure".
La justice rendra sa décision lundi sur cette requête.
Suicide d'un « prestataire » du Technocentre de Renault
Nouveau suicide au Technocentre de Renault
LEMONDE.FR avec AFP | 12.03.08
Un salarié employé par un prestataire de services travaillant au Technocentre de Renault, à Guyancourt dans les Yvelines – déjà le théâtre de trois suicides entre fin 2006 et début 2007 –, s'est suicidé le mois dernier à son domicile, a-t-on appris, mardi 11 mars, auprès du constructeur automobile.
Ce salarié s'est donné la mort fin février, a indiqué une porte-parole de Renault, confirmant une information de La Tribune dans son édition à paraître mercredi. Il était employé depuis juillet à la conception de systèmes informatiques pour la société de prestations techniques Assystem et avait travaillé, auparavant, au Technocentre pour d'autres sociétés. Selon La Tribune, qui cite une source syndicale, le salarié était "surmené".
RENAULT SE DIT SUR "LA BONNE VOIE"
L'annonce de ce suicide intervient le jour où le directeur des ressources humaines du groupe Renault, Gérard Leclercq, a estimé, lors d'une conférence de presse, que l'entreprise était sur "la bonne voie" concernant les conditions de travail à Guyancourt. Le constrcteur a notamment restructuré, à Guyancourt et sur l'ensemble de ses sites, sa gestion des ressources humaines.
Le cas du salarié d'Assystem n'a pas été évoqué lors de cette rencontre avec les journalistes. "Il ne revient pas à Renault de commenter le décès d'une personne qui n'était pas salariée de l'entreprise", s'est défendu la porte-parole du constructeur, évoquant le respect de la vie privée de la famille et rappelant que le suicide était intervenu à son domicile.
On attend toujours le rapport Colombani
SANTE.
Mais pourquoi tant d'enfants sur le tard !
mercredi 12 mars 2008 | Le Parisien
Le premier Salon de la fertilité ouvre aujourd'hui à Paris... signe d'une époque où le désir d'enfant est de plus en plus fort. Longues études, carrière et maintenant remariages expliquent le boom des bébés après 40 ans. Les gynécologues s'inquiètent.
ELLES ONT 40 ans et en paraissent quinze de moins que leurs mères au même âge. Belles et sûres d'elles, installées dans leur vie professionnelle, elles veulent aujourd'hui un enfant. Un premier ou un petit dernier sur le tard, souvent fruit d'une nouvelle union.
Et comme ça n'arrive pas aussi vite qu'elles le voudraient, ces quadras affluent dans les centres de procréation médicalement assistée. Avec des images des pages people des magazines plein la tête. Comme celle de Marcia Cross, la Bree de la série américaine « Desperate Housewives », qui, à 45 ans, a récemment donné naissance à des jumelles... « Pourquoi pas moi ? » lancent-elles sûres de leur bon droit, en étendard de leur féminité épanouie, à des médecins qui ont bien du mal à les contenir dans leur irrépressible envie de bébé.
L'augmentation de capital de la SocGen, un succès
Le cabinet du procureur de Paris s'est montré prudent sur les éventuelles conséquences judiciaires de l'arrestation du proche de Jérôme Kerviel, annoncée par Europe 1. "Il ne s'agit pas d'un rebondissement, les enquêteurs ferment simplement une porte", a-t-on expliqué à Reuters.
PARIS/NEW YORK (Reuters) - Un courtier d'une filiale de la Société générale a été interpellé et placé en garde à vue mercredi dans l'enquête sur Jérôme Kerviel, trader de la banque auquel est imputée une perte record pour l'histoire financière de 4,9 milliards d'euros, a-t-on appris de source judiciaire.
Ce nouveau rebondissement est intervenu au lendemain de l'annonce du succès de l'augmentation de capital de 5,5 milliards d'euros lancée par la banque pour consolider sa solvabilité à la suite de cette affaire révélée fin janvier.
Scandale de mœurs à New York, le gouverneur démissionne
Le gouverneur de New York démissionne après avoir été mêlé à un scandale de mœurs
LEMONDE.FR avec AP, AFP et Reuters | 12.03.08
Eliot Spitzer, le gouverneur démocrate de New York accusé d'avoir fréquenté des prostituées, a annoncé sa démission, mercredi 12 mars, les cris pour son départ et les menaces d'une procédure de destitution s'étant faits plus insistants au cours des deux derniers jours. Il quittera ses fonctions le 17 mars et laissera sa place à son adjoint, David Paterson, qui deviendra le premier gouverneur noir de New York et le premier gouverneur non-voyant aux Etats-Unis.
"Je ne peux pas laisser mes échecs personnels perturber la vie publique [de New York]", a déclaré M. Spitzer lors d'une conférence de presse. "Je continue avec la conviction qu'en tant qu'êtres humains, notre plus grande gloire consiste non pas à ne jamais tomber, mais à se relever à chaque fois que l'on tombe", a-t-il conclu avant de s'eclipser sans répondre aux questions des nombreux journalistes présents. M. Spitzer, 48 ans, n'a pas précisé s'il était arrivé à un compromis avec la justice fédérale pour ne pas être poursuivi dans cette affaire. Il encourt des risques pénaux en raison de la façon dont les prostituées avaient été payées.
"LE SHÉRIF DE WALL STREET" PIÉGÉ PAR LE FBI
L'annonce du départ de M. Spitzer était prévue. Le New York Times, qui a révélé l'affaire lundi, avait indiqué sur son site Internet qu'une conférence de presse annoncée en toute hâte, mercredi, devait servir à officialiser la démission. Auparavant, Eliot Spitzer aurait déjà envisagé de démissionner, rapporte également le quotidien new-yorkais, mais sa femme, Silda Wall Spitzer, l'en aurait dissuadé. Le Parti républicain de New York a menacé de lancer une procédure de destitution, connue outre-Atlantique sous le nom d'"impeachment", contre le gouverneur s'il s'accrochait à son poste.
Selon un responsable officiel cité par le Times, Eliot Spitzer, marié depuis 1987 et père de trois filles, aurait informé lundi de hauts responsables de l'administration qu'il avait fréquenté des prostituées. Il aurait été piégé par le FBI, à au moins six reprises, en train d'organiser des rendez-vous avec une prostituée dans un hôtel de Washington. Selon des sources proches des enquêteurs, citées par l'Associated Press, il serait un client régulier qui aurait dépensé jusqu'à 80 000 dollars pour ces services.
Ancien ministre de la justice de l'Etat de New York, élu gouverneur en 2006 et surnommé "le shérif de Wall Street" pour son combat contre la délinquance financière, Eliot Spitzer était réputé pour sa probité. Il s'était notamment rendu célèbre dans ses fonctions précédentes en traînant en justice des responsables de deux réseaux de prostitution, ainsi que des banques d'affaire et des grands noms de Wall Street accusés d'irrégularités.
Trafic d'animaux : 11 interpellations
Onze personnes ont été interpellées et 120 chiots saisis aujourd'hui lors d'une vaste opération anti-trafic de chiots pouvant provenir d'Europe de l'Est, dans une dizaine de chenils et animaleries de la Somme, de l'Aisne et du Pas-de-Calais, a indiqué le procureur d'Amiens Patrick Beau.
L'opération menée par 200 gendarmes et coordonnée par le GIR (Groupement d'intervention régionale qui réunit notamment gendarmes, policiers et douaniers) sur commission rogatoire d'un juge d'instruction d'Amiens visait notamment à vérifier l'exactitude des déclarations concernant l'origine, l'âge et les conditions sanitaires des chiots concernés.
Parmi les onze personnes interpellées figurent un vétérinaire, des vendeurs de chiens, éleveurs et métayers (élevant des chiens ne leur appartenant pas), a précisé M. Beau.
Source : AFP, le Figaro
Trafic d'animaux : 11 interpellations
Une étude critique la sévérité des condamnations en comparution immédiate
Une étude critique la sévérité des condamnations en comparution immédiate
LeMonde.fr avec AFP | 11.03.08
Une étude du Conseil lyonnais pour le respect des droits (CLRD) sur les comparutions immédiates souligne que 66 % de ces actes judiciaires aboutissent à de la prison ferme, dont 42 % à des mandats de dépôt, soit une proportion nettement plus élevée que devant une instance correctionnelle.
"Le mandat de dépôt est la règle en comparution immédiate, alors qu'il est rarissime en correctionnelle", explique Mireille Debard, coordinatrice de cette étude menée par des bénévoles pendant une durée de six mois. Sur les 500 audiences étudiées, seuls 17 travaux d'intérêt général (TIG), visant à éviter la récidive, ont été infligés. Et même "ceux qui repartent libre, on ne sait pas où ils vont, on ne se renseigne pas", regrettent les auteurs du rapport, qui stigmatisent un "système [qui] ignore les victimes, qui ne sont généralement pas prévenues de l'audience".
"LE RITUEL QUI A FAIT LA RÉPUTATION DES COMPARUTIONS IMMÉDIATES A DISPARU"
Le rapport met également à mal l'image que l'on a pu avoir des comparutions immédiates. Elle révèle ainsi que "le rituel qui a fait la réputation des comparutions immédiates (...) a disparu de la juridiction lyonnaise". "Terminés les audiences nocturnes, les prévenus privés de lacets, amenés enchaînés les uns aux autres devant un président coléreux ou fatigué", peut-on notamment lire dans cette étude, qui s'est concentrée sur la 14e chambre correctionnelle du TGI de Lyon. En effet, l'attitude des magistrats a été jugée "attentive" dans 84,5 % des cas. Les auteurs soulignent néamoins que les procès ne durent en moyenne que "29 minutes", un "temps qui ne semble pas favoriser la réflexion et sa prise de responsabilité".
Autre constat, la composition de la population et la proportion des crimes traités lors des comparutions immédiates. Les prévenus sont majoritairement des hommes, plutôt jeunes (38 % ont moins de 25 ans), et 66 % d'entre eux ont déjà été condamnés. Les délits ont été classés en cinq catégories par les auteurs : atteintes aux personnes (50 %), atteintes aux biens (37 %), délinquance routière (21 %), séjours irréguliers (9 %) et stupéfiants (12,4 %).
Le CLRD, un organisme présidé par le sénateur-maire de Lyon, Gérard Collomb, et composé d'élus et d'une quarantaine d'associations, a pour objectif de veiller au respect de la dignité de la personne humaine.
L'importateur français du pistolet Taser débouté
PARIS (AFP) - L'importateur français du pistolet Taser à impulsions électriques a été débouté mardi, par le juge des référés de Paris, de son action contre Amnesty International, qu'il accusait d'avoir porté "atteinte à sa réputation".
« notation arbitraire » une ultime remise en cause du bac
PARIS (AFP) - Bicentenaire cette année, le bac est encore une fois mis en cause dans une étude qui démontre l'"arbitraire de la notation" des copies, apportant des arguments aux partisans de la suppression de l'examen, au grand dam de syndicats d'enseignants qui dénoncent une volonté de dénigrement.
Réalisée par l'Institut de recherche sur l'Education (Iredu) de l'université de Dijon, cette étude affirme l'"arbitraire de la notation des élèves" au bac, qualifiant l'examen de "loterie" pour les candidats, dans la mesure où des écarts allant jusqu'à dix points peuvent différencier deux correcteurs sur une même copie.