Archives pour: Avril 2008, 17
Le pape rencontre des victimes de prêtres pédophiles
WASHINGTON (AP) - Le pape Benoît XVI a rencontré en privé des victimes d'agressions sexuelles de la part de membres du clergé, jeudi dans le cadre de son déplacement aux Etats-Unis, selon le Vatican.
Le père Federico Lombardi a déclaré que le souverain pontife et le cardinal de Boston Sean O'Malley s'étaient entretenus avec un petit groupe de victimes pour les encourager et les inciter à garder l'espoir.
Le père Lombardi, porte-parole du pape, a ajouté que Benoît XVI avait promis aux victimes de prier pour elles, leur famille et toutes les victimes sexuellement agressées par des prêtres.
Allocations familiales pour les adolescents réduites : le décret bientôt publié
Cette clarification de Matignon visait à mettre un terme à un nouveau cafouillage dans la communication gouvernementale.
Selon un membre du gouvernement, à la fin du conseil des ministres, la secrétaire d'Etat à la famille, Nadime Morano, hostile à cette réforme, a demandé expressément à Luc Chatel de dire aux journalistes que "rien n'était prévu en la matière", ce que le porte-parole du gouvernement a fait, alors même que le décret était sur le bureau de la ministre.
Ce refus de Mme Morano a rendu "fou furieux" le Premier ministre, a ajouté cette même source.
PARIS (AFP) - Le décret qui doit lancer la majoration unique des allocations familiales à 14 ans, entraînant une baisse des prestations, sera publié "dans les tout prochains jours", a annoncé mercredi Matignon, en précisant que "l'argent récupéré" servira à d'autres mesures pour les familles.
Nicolas Sarkozy rappelle les membres du gouvernement à l'ordre
PARIS (Reuters), extrait - Nicolas Sarkozy a rappelé à l'ordre mercredi les membres du gouvernement, après une nouvelle série de couacs dans la communication gouvernementale.
A quelques jours d'une probable intervention télévisée, au début de la semaine prochaine, le chef de l'Etat s'efforce de parachever une reprise en main entreprise après la défaite de la droite aux élections municipales de mars.
"Le président de la République, à l'issue du conseil des ministres, a appelé tous les membres du gouvernement à la loyauté, à la solidarité et à la nécessité d'avoir une équipe soudée autour de lui et autour du Premier ministre", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel.
Selon un autre membre du gouvernement, les propos du chef de l'Etat ont en fait été beaucoup plus fermes et ont pris la forme d'un dernier avertissement. Nicolas Sarkozy a rappelé qu'il avait déjà lancé quatre ou cinq mises en garde. "Il n'y aura pas de sixième fois", a-t-il ajouté, selon ce ministre.
Le chef de l'Etat a également insisté sur la nécessité pour les membres du gouvernement de respecter ses arbitrages ou ceux du Premier ministre, François Fillon.
La semaine passée a été l'une des plus chaotiques pour le chef de l'Etat, le gouvernement et la majorité présidentielle.
Une ex-comptable de BNP-Paribas jugée pour avoir détourné plus de 15 millions d'euros
Désoeuvrée, déçue de n'avoir pu bénéficier d'un plan de départ volontaire, elle va rapidement se trouver une occupation: les oeuvres d'art et meubles anciens. "Je suis certaine que s'ils n'avaient pas eu cette attitude, jamais je n'aurais fait ça", a confié l'ancienne comptable, l'allure frêle dans son tailleur pantalon noir. "J'aurais travaillé comme tout le monde".
PARIS (AP) - Quinze millions d'euros: c'est le montant des sommes détournées par une ancienne comptable de BNP-Paribas qui a investi ces fonds, entre 2001 et 2004, dans l'achat de meubles et d'objets de valeur auprès de 27 antiquaires parisiens.
Françoise Hardier, 45 ans, a expliqué mercredi après-midi lors de son procès devant la 13e chambre du tribunal correctionnel de Paris qu'elle avait souffert de sa placardisation après la fusion entre les deux banques en 2000. "Je n'ai pas compris pourquoi je restais après la fusion, sans rien à faire", a-t-elle souligné.
Désoeuvrée, déçue de n'avoir pu bénéficier d'un plan de départ volontaire, elle va rapidement se trouver une occupation: les oeuvres d'art et meubles anciens. "Je suis certaine que s'ils n'avaient pas eu cette attitude, jamais je n'aurais fait ça", a confié l'ancienne comptable, l'allure frêle dans son tailleur pantalon noir. "J'aurais travaillé comme tout le monde".
Mais pendant plus de trois ans, de fin 2001 à 2005, elle va détourner plus de 15 millions d'euros, sans être inquiétée par le contrôle interne de la banque, alors que ses dépenses étaient plafonnées à 100.000 euros. Quand elle dépassait sa limite autorisée, elle utilisait les cartes de ses collègues.
Aujourd'hui poursuivie pour "escroquerie" et "abus de confiance", Françoise Hardier stockait ses acquisitions, notamment une commode Louis XV, un lit à baldaquin et une armoire Boulle, dans un modeste appartement d'une cinquantaine de mètres carrés dans une cité de Montreuil (Seine-Saint-Denis).
A ses côtés, trois antiquaires, sur les 27 auprès desquels elle s'est fournie, comparaissaient également pour recel d'abus de bien de confiance. L'un d'entre eux, François Léage, a expliqué à la barre qu'il était "rassurant" pour lui d'être payé par virement par la BNP-Paribas. Quant à son appartement, il "n'était pas luxueux", mais "elle m'a dit qu'elle cherchait une maison", a-t-il justifié.
"Je n'ai pensé à aucun moment que la BNP pouvait se faire détourner", a souligné ce spécialiste des meubles du XVIIIe siècle. "On n'a jamais entendu dans le milieu de l'art une telle histoire".
Le procureur de la République Nicolas Baïetto a requis quatre ans de prison, dont deux ferme, à l'encontre de Françoise Hardier, estimant qu'il serait "choquant" de limiter sa peine à du sursis "compte tenu de l'ampleur des sommes qui ont été détournées".
Dénonçant la "complaisance" de personnes "aveuglées par l'appât du gain", le procureur a par ailleurs demandé que les antiquaires soient condamnés à des peines allant de 10 mois d'emprisonnement avec sursis et 120.000 euros d'amende à 15 mois de prison avec sursis et 200.000 euros d'amende.
La décision devait être mise en délibéré.
La BNP-Paribas, qui s'était désistée de ses poursuites contre les antiquaires après le rachat par ces derniers des meubles vendus, a plaidé pour que Françoise Hardier soit condamnée à verser un euro de dommages et intérêts à son ancien employeur, tout en reconnaissant des "lacunes dans le contrôle interne des opérations engagées".