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Le père de Merah juge que son fils a eu tort mais attaque le RAID
NDLR : Le chat de Medvedev, le forum des fans des talibans, les soucis de Grébert ou de RSF, ceux du RAID ou du père de Merah, je m'en cogne. Je suis très content pour Rama Yade, elle semble (enfin) avoir l'assurance de pouvoir voter. Idem, je viens de recevoir ma nouvelle carte électorale ; où je réside actuellement, pour l'obtenir, je n'ai eu qu'à remplir de très banales formalités. Pour voter, en 2007, j'avais du solliciter un juge, Nanterre m'avait refusé sur la liste électorale. Quoi ajouter encore, dont #lesgens ne s'en cogneraient pas eux-même ? Bisoux
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Le père de Merah juge que son fils a eu tort mais attaque le Raid
Le Parisien | Publié le 28.03.2012, 17h54 | Mise à jour : 23h50, extrait
«Si mon fils est réellement derrière ce qui s'est passé (à Montauban et à Toulouse,ndlr), ce n'est pas bien», a déclaré Mohamed Benalel Merah dans une interview diffusée mercredi par France 24. Le père de Mohamed Merah a exprimé pour la première fois une pensée à l'égard des victimes, tout en restant quelque peu dubitatif sur la culpabilité de son fils.
«S'il a vraiment commis ces crimes et tué des innocents, il a eu tort. Si c'est vraiment lui», a insisté Mohamed Benalel Merah. «Ils étaient innocents. Il y avait des enfants parmi eux. Les jeunes militaires avaient des parents. Il y avait des Maghrébins parmi eux. Il n'avait pas à faire ça. Si c'est bien lui», a-t-il expliqué. «S'il a été poussé à commettre ces actes par d'autres gens, ils ont tort. Ils l'ont aveuglé», a-t-il estimé.
Il a chargé une avocate de poursuivre le Raid pour «assassinat»
Mardi, le père de Mohamed Merah avait vivement réagi hier depuis Alger où il donnait une petite conférence de presse, bien encadrée, dans les locaux du quotidien local arabophone Echourrouk qui a diffusé cet entretien, fermé à d'autres journaux et notamment à la presse étrangère.
Il a réaffirmé son intention de porter plainte contre les services de sécurité français et a chargé une avocate de poursuivre le Raid (police française) pour «assassinat». Ces hommes responsables à ses yeux de la mort de son fils de 23 ans, auteur du meurtre, à bout portant, de sept personnes à Toulouse et à Montauban, des meurtres qu'il a pris soin de filmer. Il s'était autoproclamé djihadiste d'Al-Qaïda avant de mourir, armes à la main, à son domicile, dans la fusillade durant l'assaut des hommes du Raid le 22 mars, après 32 heures de siège.
Le père du tueur au scooter a également dénié au ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, le droit de lui demander de «se taire». Après avoir déclaré auparavant au bureau de l'AFP en Algérie qu'il allait attaquer en justice les services français, il a provoqué l'ire des responsables politiques et à leur tête le président Sarkozy ou le candidat socialiste à sa succession François Hollande, ayant jugé ces propos «indignes» et «indécents». Et Alain Juppé a déclaré aussitôt : «Si j'étais le père d'un tel monstre, je me tairais». Pour Benalel Merah le père de Mohamed, «aucun responsable français n'a le droit de me demander de me taire».
Et d'ajouter : «je suis un citoyen algérien libre dans mon pays, je m'exprime comme je veux, c'est mon droit de défendre mon fils et mon pays (...) Comment un responsable de ce niveau qui se vante de la démocratie et de la liberté d'expression peut-il demander à un père meurtri par la perte de son fils de se taire ? Moi, je n'ai peur que d'Allah».
Puis il s'étonne encore en accusant les services français : «Ils auraient pu l'assommer avec des gaz. Ils ont les moyens pour le prendre endormi comme un enfant, l'arrêter vivant. Pourquoi ont-ils fait ça ? Ils auraient mis les moyens pour l'arrêter et le passer devant la justice. Qu'ils le condamnent même à perpète puisque la peine de mort a été abolie par Mitterrand...» Mais rien sur la violence de son fils qui a semé l'effroi dans toute la région toulousaine.
Il reconnait en revanche ses propres démêlés avec la justice française début 2000 pour trafic de stupéfiants qui lui ont valu des années de prison. «La justice a fait son travail», a t-il répondu sans sourciller avant de se montrer à nouveau menaçant contre les autorités françaises qui seraient, selon lui, «responsables de toutes représailles ou atteintes à (sa) famille à Toulouse».