Catégorie: JO 2008
Nicolas Sarkozy : « je ne comprends pas la polémique »
Ouest-France, vendredi 08 août 2008, extrait
Nicolas Sarkozy explique sa présence à Pékin
"Je ne comprends pas la polémique au sujet de ma présence à Pékin. Il y a des gens qui sont champions olympiques pour critiquer. Alors que ma présence est tout d'abord un soutien aux athlètes mais aussi au quart de la planète. A ces 1,3 milliard de Chinois qui sont tous derrières les Jeux olympiques", a déclaré Nicolas Sarkozy, dans une interview accordée à France 2, à quelques minutes du début de la cérémonie d'ouverture des JO.
Référence à De Gaulle
Et le chef de l'Etat d'expliquer qu'il préfère dialoguer à l'intérieur. "Comment se comprendre si on ne se parle pas? J'ai parlé aux dirigeants chinois, je leur ai remis des listes (de dissidents emprisonnés). Je pense que les choses avancent en Chine. Et ce n'est certainement pas en restant dehors et en humiliant le nationalisme chinois qu'on fera progresser les choses." Et Nicolas Sarkozy d'assurer qu'en tant que président de l'Union européenne, il avait reçu un blanc-seing et un soutien des 26 chefs d'Etat. Nicolas Sarkozy a aussi fait référence à De Gaulle qui lorsqu'en 1960, a reconnu la Chine, avait assuré au reste du monde qu'il fallait "parler avec elle".
JO : manifestations tout terrain de RSF
PARIS (AP), extrait - Célébrant à sa façon l'ouverture des Jeux olympiques de Pékin, Reporters sans frontières (RSF) a mené vendredi une journée d'action pour protester contre le régime chinois. RSF a organisé des rassemblements dans plusieurs villes du monde, ainsi qu'une "cybermanifestation" sur l'Internet, et a piraté les ondes radio chinoises pour diffuser un appel au respect de la liberté d'expression.
A Paris, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées dans le quartier de l'ambassade de Chine, dans le VIIIe arrondissement à l'appel de RSF, mais n'ont pu approcher de l'ambassade, malgré un jugement du tribunal administratif autorisant la manifestation.
PEKIN (Reuters) - Quelques heures avant l'ouverture des Jeux olympiques de Pékin, vendredi, plusieurs actions isolées sont venues dénoncer la situation des droits de l'homme en Chine, l'organisation Reporters sans frontières (RSF) se situant en première ligne de cette contestation.
... "La Chine est un pays où la censure est stricte et notre but dans cette diffusion est de critiquer le gouvernement chinois", pouvait-on entendre d'abord en mandarin, puis en français, lors d'une interruption des programmes de la radio.
"Nous voulons dire au gouvernement chinois que le jour où les Jeux olympiques s'ouvrent, les gens peuvent toujours entendre des voix que le gouvernement souhaiterait faire taire."
La lecture du communiqué a duré une dizaine de minutes et le message a été diffusé dans différents quartiers de la capitale chinoise.
Selon RSF, c'est la première fois qu'un programme est diffusé sans le contrôle de l'Etat chinois depuis 1949 et la prise de pouvoir du Parti Communiste.
A Pékin, RSF a diffusé sur les ondes chinoises un appel au respect de la liberté d'expression, après avoir piraté une fréquence FM.
NANTES (AP), extrait - La mairie de Nantes a dénoncé vendredi la demande de la préfecture de Loire-Atlantique d'ôter le drapeau tibétain qui orne le fronton de l'hôtel de ville depuis le 28 mars dernier.
"C'est hors de question", s'est insurgé Jean-Marc Ayrault, le député-maire de Nantes, en précisant à l'Associated Press qu'il était "surpris par une telle mesquinerie".
"Le jour même de l'ouverture des jeux, recevoir cet appel de la préfecture, je suis tombé des nues", a regretté le député-maire qui n'a pas l'intention de céder. "C'est du Courteline. Si vraiment on veut nous le faire enlever, il faudra faire appel à la force publique", a-t-il prévenu.
PARIS (Reuters) - Un drapeau représentant les anneaux olympiques sous forme de menottes a été déployé vendredi face à l'ambassade de Chine à Paris et des fumigènes rouges ont été allumés en direction de la tour Eiffel pour protester contre la cérémonie d'ouverture des JO de Pékin.
Plusieurs centaines de personnes ont pris part à deux manifestations dans le centre de la capitale française à l'appel d'organisations de défense des droits de l'homme ou de soutien à la cause tibétaine.
Sur la place du Trocadéro, des drapeaux ouïghours - minorité musulmane et turcophone qui lutte contre la tutelle chinoise - flottaient sur le parvis des droits de l'homme à côté de ceux Tibet, brandis par des réfugiés venus parfois en famille.
A l'approche des Jeux, "la vie au Tibet est devenue encore plus difficile", raconte Sonam, 19 ans, réfugiée en France depuis six ans.
Certains habitants de Lhassa sont assignés à résidence alors qu'ils n'ont pas l'eau courante et les communications téléphoniques passent de plus en plus mal, explique la lycéenne qui vient de passer son bac de français.
Quand elle tente de joindre sa tante qui prend soin de son petit frère, jugé trop petit pour fuir le pays par les montagnes, "des fois, c'est un Chinois qui décroche."
En contrebas, quatre militants portant des t-shirts "Free Tibet" ont allumé des fumigènes rouges au pied des escaliers du parvis, envoyant un éphémère nuage écarlate en direction de la tour Eiffel.
"SARKO COLLABO"
"Ce qui se passe au Tibet, c'est un génocide pur et dur et personne ne réagit", déplore Nicolas, étudiant parisien. A ses yeux, la cérémonie d'ouverture, "c'est une provocation".
En fin de matinée, l'organisation Reporters sans frontières (RSF), qui appelait à des rassemblements dans une dizaine de capitales occidentales, a finalement obtenu d'un tribunal le droit de manifester aux abords de l'ambassade de Chine.
L'avenue George V, proche des Champs-Elysées, a cependant des allures de camp retranché. Des camions anti-émeute CRS barrent l'artère ombragée, sous les yeux des clients des hôtels de luxe.
Du restaurant Fouquet's, où Nicolas Sarkozy avait fêté sa victoire à la présidentielle en mai 2007, à la rue de Trémoille, qui donne sur l'ambassade, 200 à 300 personnes, selon les organisateurs, ont défilé au cri de "Hu Jintao assassin, Sarko collabo", ou "Jeux de Pékin, jeux de la honte".
Comme lors du passage de la flamme olympique à Paris, un militant a escaladé à mains nues l'un des immeubles pour déployer le grand drapeau noir symbole de l'organisation portant cinq grandes menottes blanches.
A 14h08, quand démarre la cérémonie dans le stade olympique de Pékin, les manifestants s'allongent sur les pavés et observent une minute de silence pour réclamer la liberté en Chine et au Tibet.
Seuls politiques à faire le déplacement, plusieurs élus Verts sont venus avec leur écharpe tricolore.
Denis Baupin, adjoint écologiste au maire de Paris, déplore le parcours d'obstacles judiciaires qu'il a fallu franchir pour avoir le droit de manifester et s'en prend au président français qui s'est rendu en Chine pour la cérémonie.
"On ne peut pas il y a quelques jours célébrer Soljenitsyne en disant qu'il a eu le courage dans le silence global d'oser dire ce qui se passait en Union soviétique et quelques jours plus tard être aux côtés de Hu Jintao", le président chinois, estime-t-il.
Bras de fer autour du drapeau tibétain entre mairie de Nantes et préfecture
LEMONDE.FR / AFP 08.08.08 | 19h38
La mairie de Nantes s'est "indignée" vendredi d'une demande téléphonique de la préfecture de Loire-Atlantique la "sommant" de retirer un drapeau tibétain hissé depuis quatre mois, et a rétorqué au préfet que "s'il voulait l'enlever, il devrait avoir recours à la force publique".
"Le préfet nous a sommés de retirer le drapeau au motif qu'il gênait l'Etat français", a indiqué à l'AFP, la porte-parole de la mairie Aline Cherrey. "Nous sommes surpris et indignés par cette demande", a-t-elle poursuivi.
Depuis son lieu de vacances, le maire PS de Nantes, Jean-Marc Ayrault, a immédiatement fait répondre au préfet qu'il "refusait de retirer le drapeau", a indiqué la porte-parole. "Si le préfet souhaite retirer le drapeau tibétain, il devra avoir recours à la force publique", a poursuivi M. Ayrault cité par la porte-parole.
Joint plus tard dans la soirée par téléphone, le secrétaire général de la préfecture des Pays-de-la-Loire, Michel Papaud, a qualifié cette affaire "d'erreur" et de "malentendu complet", évoquant également un "excès de zèle".
"Nous n'avons rien demandé de tel", a-t-il affirmé. Un responsable de la préfecture a effectivement appelé la mairie de Nantes vendredi après-midi pour évoquer l'organisation de la visite du dalaï lama à Nantes, mais il a simplement "rappelé qu'il ne devait pas y avoir de pavoisement sur des édifices relevant de la responsabilité de l'Etat", a précisé M. Papaud.
La mairie de Nantes a toutefois reconfirmé vendredi soir à l'AFP qu'il y avait bel et bien eu "une demande expresse" de la préfecture de retirer le drapeau tibétain du fronton de la mairie de la ville, qui n'est aucunement, a-t-elle souligné, un édifice relevant de l'Etat.
Le drapeau tibétain avait été hissé sur le fronton de la mairie de Nantes le 28 mars lors de émeutes de Lhassa.
Le dalaï lama, chef spirituel des Tibétains, sera à Nantes du 15 au 20 août pour y faire un grand discours et dispenser des conférences dans le cadre d'une visite en France qui coïncide avec les JO de Pékin. Il sera reçu à la mairie dans ce cadre.
Les nombreuses manifestations pro-tibétaines des derniers mois en France, notamment lors du passage de la flamme olympique à Paris, ont créé des tensions entre Pékin et Paris, que le gouvernement français s'est efforcé de dissiper avant la cérémonie d'ouverture de JO à laquelle a participé vendredi le président Nicolas Sarkozy.
Droits de l'Homme : Sarkozy avertit Pékin
Le président français Nicolas Sarkozy a transmis à Pékin, au nom de l'Union européenne, "une liste de cas individuels de prisonniers et défenseurs des droits de l'Homme", a indiqué jeudi le ministère français des Affaires étrangères.
Droits de l'Homme: Sarkozy avertit Pékin
Source : AFP, 07/08/2008
PARIS (Reuters) - Reporters sans frontières (RSF) a déposé une requête en suspension devant le tribunal administratif de Paris pour contester des arrêtés préfectoraux interdisant de manifester près l'ambassade de Chine.
Dans un communiqué, l'organisation souligne que sept manifestations prévues dans différents pays vendredi, jour de la cérémonie d'ouverture des JO de Pékin, devant une ambassade de Chine ont été autorisées, mais pas celle de Paris.
La préfecture de police de Paris n'a pas commenté le communiqué de RSF dans l'immédiat.
"On se moque de la Chine qui délimite des espaces réservés pour les manifestations à Pékin, mais la France fait exactement la même chose", déplore l'association dans un communiqué.
La flamme olympique passe au Tibet
L'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch (HRW) a fait part samedi de sa "profonde inquiétude" face à la décision chinoise de maintenir le passage de la flamme au Tibet. "Cette décision qui s'apparente à une provocation - avec l'assentiment du Comité olympique international (CIO) - pourrait aggraver les tensions et saper le fragile processus visant à trouver une solution pacifique au Tibet et dans sa région", a indiqué Sharon Hom, directrice de HRW pour la Chine.
Envoyer la flamme olympique au Tibet est "le sommet de l'irresponsabilité. Le CIO n'aurait jamais dû le permettre", a estimé Anne Holmes, directrice de l'association Free Tibet Campaign, basée à Londres.
LHASSA (AFP) - Trois mois après de violentes émeutes, Lhassa a accueilli samedi le relais de la torche olympique pour une étape controversée dans la capitale du Tibet toujours fermée aux touristes étrangers et étroitement surveillée.
Des spectateurs accrédités et triés sur le volet ont acclamé le passage de la torche dans Lhassa peu après 09H00 locales (01H00 GMT), devant Norbulingka, l'ancienne résidence d'été du dalaï lama.
Des policiers d'une unité spéciale ont gardé l'oeil sur la flamme sur son passage et sur les bâtiments environnants, alors que la zone était interdite à toute personne ne portant pas l'accréditation spéciale.
le Quai d'Orsay assure que la ville de Paris agit de manière « indépendante »
PEKIN (AFP) - La Chine a condamné mardi la décision de la ville de Paris de faire du dalaï lama son "citoyen d'honneur" mais a jugé positif le soutien du président Sarkozy à l'handicapée Jin Jing et appelé les manifestants anti-français au calme.
PARIS (AFP) - La Ville de Paris, qui a fait du dalaï lama un "citoyen d'honneur", agit de manière "indépendante" et elle est seule responsable de cette mesure, a assuré mardi le ministère des Affaires étrangères.
Pékin désapprouve des excès anti-français, Sarkozy tente de calmer le jeu
PARIS (AFP), extrait - La Chine a exprimé mardi sa désapprobation face à "certains actes individuels radicaux" commis lors des manifestations anti-françaises qui ont eu lieu ces derniers jours dans tout le pays.
Le président du sénat Christian Poncelet doit remettre mardi à Pékin une missive du président français à son homologue chinois Hu Jintao. M. Sarkozy y souligne l'importance qu'il attache "au partenariat stratégique" entre les deux pays, selon une source diplomatique à Paris.
"Récemment certains Chinois, dont des étudiants, ont lancé spontanément des actions de protestation et des appels au boycott de produits français. Nous pensons qu'ils peuvent exprimer leur patriotisme de manière légale et raisonnable", a déclaré à la presse la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Jiang Yu. "Nous ne sommes pas d'accord avec certains actes individuels radicaux qui ont eu lieu dans des manifestations", a-t-elle ajouté, espérant que la France puisse "répondre positivement aux aspirations du peuple chinois". Une série de manifestations anti-françaises ont éclaté depuis samedi dans toute la Chine, ciblant le distributeur Carrefour, qui possède un réseau de 122 magasins dans le pays, pour protester contre l'attitude de la France sur le Tibet et les Jeux Olympiques de Pékin.
Le gouvernement chinois a salué mardi la lettre de soutien adressée la veille par le président français Nicolas Sarkozy à la sportive handicapée Jin Jing, symbole en Chine du fiasco de la flamme olympique lors de son passage en France.
Le dalaï-lama fait « citoyen d'honneur » de la Ville de Paris
"Je ne pense pas que le fait de désigner comme citoyen d'honneur aujourd'hui le dalaï-lama puisse apaiser les relations entre la Chine et la France", a dit l'UMP Jean-François Lamour, ancien ministre des Sports.
Les élus centristes ont dit craindre que la décision soit prise comme une "provocation" à Pékin. Les élus communistes ont expliqué qu'ils ne voteraient pas cette proposition car désigner le dalaï-lama porterait atteinte au "principe de laïcité".
PARIS (Reuters) - Le dalaï-lama, chef spirituel en exil du peuple tibétain, a été fait "citoyen d'honneur" de la Ville de Paris lundi par le conseil de la capitale, à l'initiative du maire socialiste Bertrand Delanoë.
Pékin condamne les troubles sur le parcours de la flamme
FLAMME OLYMPIQUE
Pékin condamne les troubles sur le parcours de la flamme
Mercredi 09 avril 2008, France 24
Après le passage perturbé de la flamme olympique à Paris et à Londres, les médias chinois parlent de "honte". La flamme est désormais arrivée sous bonne escorte à San Francisco.
Le relais de la flamme olympique à Paris interrompu après de multiples incidents
PARIS (AFP), extrait - Les derniers relais de la flamme olympique dans les rues de Paris ont été supprimés peu avant 17H00 (15H00 GMT), la torche gagnant en bus directement depuis l'Assemblée nationale son point d'arrivée, le stade Charléty, a-t-on appris de source policière.
Depuis son départ de la Tour Eiffel à 12H35, le parcours de la flamme a été extrêmement chaotique, compte tenu des nombreuses manifestations pro-tibétaines, et cela en dépit du déploiement d'un dispositif de protection extrêmement important.
A tel point que son itinéraire a été modifié, selon la préfecture de police de Paris, par les organisateurs et notamment l'ambassade de Chine en France, aux abords de l'Hôtel de Ville où les cérémonies prévues y ont été annulées.
Le cortège ne s'est pas arrêté à l'Hôtel de Ville. Au lieu de passer par l'île de la Cité, le convoi est allé directement sur le quai des Grands Augustins vers l'Assemblée nationale. Un relayeur se préparait quai Voltaire, un peu avant le musée d'Orsay.
Mais peu avant 17h00, après son passage devant l'Assemblée nationale, la flamme a été remise à l'abri dans un bus pour se rendre directement au stade Charléty, terme de son parcours.
François Bayrou appelle ses partisans à manifester sur le passage de la flamme olympique à Paris
M. Bayrou s'est dit "absolument certain que les dirigeants chinois ne peuvent pas ignorer ce que disent les peuples démocratiques, les peuples européens au moment du passage de la flamme".
PARIS (AP) - Le président du MoDem François Bayrou a appelé dimanche ses partisans à manifester lundi sur le passage de la flamme olympique à Paris.
"Je souhaite qu'ils manifestent", a-t-il dit lors du "Grand rendez-vous" sur Europe-1 et TV5. "Marielle de Sarnez leur a envoyé un message pour qu'ils soient sous la tour Eiffel à 12h ou 12h30, et qu'ils disent simplement 'Tibet' (...) par leur T-shirt ou par leurs mots" et ce "de manière non violente mais ferme".
"Plus il y aura de Parisiens à dire 'Tibet' sur le passage de la flamme, mieux la France des droits de l'Homme relèvera la vocation qui est la sienne", a estimé M. Bayrou.
Le président du MoDem a dénoncé les mesures de sécurité prévues lundi autour de la flamme, qu'il a jugées "absolument astronomiques": "60 motards, je ne sais combien de gardes du corps, des hélicoptères, 100 joggeurs-policiers (...) tout ça ne me donne pas l'impression de la France qui se sent bien dans cet événement", a-t-il ironisé.
M. Bayrou s'est dit "absolument certain que les dirigeants chinois ne peuvent pas ignorer ce que disent les peuples démocratiques, les peuples européens au moment du passage de la flamme".
"Manifester au moment du passage de la flamme, c'est aussi efficace que la menace de boycott de la cérémonie" d'ouverture des Jeux olympiques, a-t-il estimé.
Le boycott de cette cérémonie par Nicolas Sarkozy, "ce serait un geste extrêmement fort", a-t-il jugé. Mais il a souhaité que le chef de l'Etat, qui sera à partir du 1er juillet président en exercice de l'Union européenne, "en parle avec ses homologues européens".
Rama Yade dément avoir parlé de conditions pour les JO de Pékin
Rama Yade : Les "trois conditions" pour que M. Sarkozy se rende à l'ouverture des JO
LE MONDE | 05.04.08 | 11h13 • Mis à jour le 05.04.08 | 16h17
Cela peut-il conduire le président Nicolas Sarkozy à boycotter la cérémonie d'ouverture des JO ?
Il prendra sa décision au regard de l'évolution des événements actuels et s'exprimera après avoir consulté nos partenaires européens, car il parlera alors en tant que président en exercice de l'Union européenne. Néanmoins, trois conditions sont indispensables pour qu'il s'y rende : la fin des violences contre la population et la libération des prisonniers politiques, la lumière sur les événements tibétains et l'ouverture du dialogue avec le dalaï-lama.
PARIS (Reuters), extrait - Rama Yade, la secrétaire d'Etat aux Droits de l'homme, a démenti avoir parlé de conditions à la présence du président Nicolas Sarkozy à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Pékin, le 8 août.
Dans un entretien publié par Le Monde daté du 6 avril, Rama Yade évoque "trois conditions indispensables" pour que le chef de l'Etat assiste à la cérémonie d'ouverture, parmi lesquelles l'ouverture d'un dialogue entre la Chine et le dalaï-lama, le chef spirituel des Tibétains accusé par Pékin d'avoir fomenté les récents troubles au Tibet.
"Je tiens à indiquer que, lors de l'entretien que j'ai donné à un journaliste du Monde, le terme de 'conditions' n'a pas été employé", déclare-t-elle dans un communiqué.
Contacté, le quotidien a déclaré au contraire avoir "fidèlement retranscrit les propos de Rama Yade".
Dans son communiqué, la secrétaire d'Etat dit avoir veillé, "comme depuis le début de la crise au Tibet, à exprimer la position de la France en termes précis".
"Le président de la République a déclaré que toutes les options sont ouvertes, qu'il se prononcera, le moment venu, en fonction de l'évolution de la situation au Tibet quant à sa participation à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques", ajoute-t-elle.
Seon Rama Yade, Paris pose trois conditions à la présence de Sarkozy aux JO de Pékin
PARIS (AFP) - La France pose trois conditions pour que le président Nicolas Sarkozy assiste à la cérémonie d'ouverture, en août, des Jeux olympiques de Pékin, dont un dialogue avec le dalaï lama, a indiqué la secrétaire d'Etat aux Droits de l'homme, Rama Yade, au quotidien Le Monde à paraître samedi.
"Trois conditions sont indispensables pour qu'il s'y rende: la fin des violences contre la population et la libération des prisonniers politiques, la lumière sur les évènements tibétains et l'ouverture du dialogue avec le Dalaï lama", a a déclaré Mme Yade dans un entretien au Monde.
La chine voit rouge après les déclarations de Rama Yade
Mercredi, le porte-parole chinois Qin Gang a de nouveau accusé le leader spirituel tibétain, en exil en Inde, d'avoir organisé les émeutes de Lhassa et les troubles dans les régions avoisinantes, à fortes minorités tibétaines.
Il a appelé les pays étrangers à adopter une "attitude objective et impartiale pour comprendre et soutenir les mesures justes et nécessaires prises par la Chine pour préserver la stabilité sociale et protéger la sécurité des biens et des personnes".
PARIS (AFP) - Le président Nicolas Sarkozy prendra sa décision "le moment venu et en fonction de l'évolution de la situation" concernant une éventuelle réception du dalaï lama à l'Elysée, a indiqué mercredi le porte-parole du gouvernement Luc Chatel.
Le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner et la secrétaire d'Etat aux Droits de l'Homme Rama Yade "ont indiqué qu'il étaient prêts à recevoir" le dalaï lama, a déclaré M. Chatel, interrogé par la presse à l'issue du Conseil des ministres, alors que la Chine s'est déclarée opposée à tout contact officiel entre le responsable religieux tibétain et des officiels français.
Concernant le chef de l'Etat, celui-ci "prendra sa décision le moment venu et en fonction de l'évolution de la situation", a dit Luc Chatel.
"Le gouvernement chinois s'oppose fermement à toute forme de contact officiel du dalaï-lama avec n'importe quel pays", a indiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Qin Gang, interrogé sur des déclarations la veille de Rama Yade.
La Chine « rééduque » les moines tibétains
En place depuis 1990, les équipes d'instruction civique ont reçu pour consigne de convaincre les religieux qu'ils ont été manipulés par le Dalaï Lama.
C'est ce qu'a expliqué le professeur Dramdul, directeur de l'institut chinois des études religieuses. "Cette instruction civique est d'autant plus importante que la clique du Dalaï Lama s'efforce sans relâche de perturber la pratique normale du boudhisme tibétain. Nous avons décidé de rééduquer les moines pour contrer l'influence d'un petit groupe d'exilés séparatistes," a-t-il déclaré.
La Chine accuse le Dalaï Lama d'avoir fomenté les manifestations anti-chinoises au Tibet pour saboter les jeux olympiques. Des accusations dont le chef spirituel tibétain, réfugié à Dharamsala, se défend.
Depuis cette ville du nord de l'Inde, les exilés tibétains ont appelé la communauté internationale à boycotter les produits chinois. Ils ont donné l'exemple en rassemblant toutes sortes d'objets fabriqués en Chine et ont allumé un feu de joie.
Officiellement, la répression chinoise au Tibet a fait 19 morts, mais les exilés tibétains parlent d'au moins 140. A ce jour, seule la France envisage un boycott de la cérémonie d'ouverture des jeux.
« Grotesque », selon le secrétaire général de Reporters sans frontière
PARIS (AP) - Le secrétaire général de Reporters sans frontière Robert Ménard a jugé "grotesque" lundi son inculpation, avec deux autres représentants de RSF, par la justice grecque pour offense au symbole olympique, et affirmé qu'il se servirait du procès comme "tribune" pour réclamer le respect des droits de l'Homme en Chine et au Tibet.