Catégorie: La justice de qualité
Nucléraire/Irradiation : l'Etat condamné
La Cour régionale des pensions militaires de Nancy a condamné l'Etat aujourd'hui en appel à payer une pension pour invalidité à André Geneix, ancien soldat irradié en 1962 lors d'un essai nucléaire souterrain dans le Sahara algérien.
Les "affections dermatologiques" et le "syndrome anxio-dépressif" dont souffre André Geneix sont "imputables à une irradiation survenue le 1er mai 1962 alors que l'intéressé se trouvait en service", a statué la cour.
Le vétéran souffrant en outre d'une maladie du canal lombaire étroit et de lombalgies, son "taux d'invalidité" atteint 40%, ce qui lui "ouvre droit à une pension pour invalidité", selon l'arrêt rendu aujourd'hui
Nucléraire/Irradiation : l'Etat condamné
Source : AFP, 04/09/2008
STRASBOURG (Reuters) - Un ancien militaire ayant participé aux essais de tirs nucléaires dans les années 60 en Algérie a obtenu devant la justice le droit à une pension d'invalidité que lui refusait l'Etat.
La Cour régionale des pensions militaires de Nancy (Meurthe-et-Moselle) dit que les affections dermatologiques et le syndrome anxio-dépressif dont souffre André Geneix, aujourd'hui âgé de 72 ans, "sont imputables à une irradiation survenue le 1er mai 1962" alors qu'il se trouvait en service.
Elle attribue à ses états de service les douleurs lombaires dont il souffre et évalue son taux d'invalidité à 40%.
De l'« affaire Tapie » à une affaire d'Etat ?
De l'"affaire Tapie" à une affaire d'Etat ?
LE MONDE | 04.09.08 | Extraits
Les députés qui ont suivi, mercredi 3 septembre, la première journée d'auditions organisées par la commission des finances de l'Assemblée nationale sur le règlement de l'affaire Bernard Tapie-Crédit lyonnais sont allés de surprise en découverte. "Ni nous n'enquêtons ni nous ne jugeons, a précisé Didier Migaud, le président (PS, de la commission. Nous voulons d'abord nous donner les moyens de comprendre." Le mémoire introductif présenté par Charles de Courson, représentant de l'Assemblée nationale au conseil d'administration de l'Etablissement public de financement et de restructuration (EPFR), comportait déjà son lot de révélations.
... Une décision de recourir à l'arbitrage alors que la Cour de cassation avait, antérieurement, rendu un arrêt favorable au CDR, compromis établi à l'avance "très favorable au groupe Tapie", selon M. de Courson, une sentence arbitrale "méconnaissant l'autorité de la chose jugée" puisque la cour d'appel et la Cour de cassation avaient nié aux mandataires liquidateurs la possibilité de demander la plus-value de la vente du groupe Adidas, le refus du CDR d'engager un recours en annulation : "Tout dans ce dossier est anormal depuis le début", s'est exclamé François Goulard (UMP, Morbihan).
"C'est une affaire extraordinaire, s'est indigné François Bayrou (MoDem, Pyrénées-Atlantiques). La mission de l'Etat est de défendre la droit et le contribuable. Dans cette affaire, il a décidé d'abandonner la force de ses positions et de s'en remettre à un arbitrage privé dont l'orientation était soigneusement indiquée à l'avance. L'Etat a décidé que le contribuable paierait à Bernard Tapie une dette dont la Cour de cassation avait jugé qu'elle n'existait pas. C'est une spoliation." "A l'évidence, nous sommes devant une affaire qu'un jour nous appellerons une affaire d'Etat", a considéré Jean-Pierre Brard (app. PCF), alors que plusieurs députés de l'UMP tentaient d'en relativiser la portée. Tandis que Jérôme Chartier (UMP, Val-d'Oise) insistait pour que soient rapidement entendus les avocats de Bernard Tapie afin d'avoir "une autre vision du dossier", Michel Bouvard (UMP, Savoie) appelait à "ne pas porter de jugement à l'emporte-pièce" et à "ne pas politiser ce dossier".
GB/Clemenceau : recours en justice
GB/Clemenceau : recours en justice
Source : AFP, 03/09/2008
Une association britannique a annoncé avoir déposé aujourd'hui devant la Haute cour de Londres un recours pour empêcher que l'ancien porte-avions français Le Clemenceau ne soit démantelé dans un chantier naval du nord-est de l'Angleterre.
Début juillet, le ministère français de la Défense avait annoncé que le navire vétuste, qui contient de grosses quantités d'amiante, serait démantelé par la société Able UK dans son chantier de Hartlepool.
Actualité | France
45 millions d'euros pour le démantèlement du "Clem"
Le Figaro, 17 mai 2007, extraits
À la fin du mois, cinq entreprises rendront leur verdict sur la déconstruction. Une d'entre elles sera choisie pour la réaliser.
UN AN après un retour mouvementé et médiatisé dans le port qui l'a vu naître, l'ex-Clemenceau s'est installé dans le paysage brestois en attendant un démantèlement programmé pour le début de 2008.
(...) La coque Q790, appellation administrative de l'ex-Clem depuis son désarmement, est toujours amarrée au fond du port militaire depuis son tumultueux périple de 18 000 km entre Toulon et la Bretagne via l'Inde, après la décision du Conseil d'État de suspendre son transfert vers le chantier d'Alang. Ventilées et sécurisées, les 24 000 tonnes de ferraille ont été expertisées. La coque renferme « un peu d'amiante un peu partout », selon les techniciens qui ont rendu leur rapport en décembre.
(...) Le démantèlement et le désamiantage seront réalisés dans un port de l'Union européenne, c'est une des principales conditions posées par l'État.
(...) Déception à la pointe de Bretagne, le dossier brestois a été écarté.
Le trajet du Clem', par AFP, février 2006
Brésil : une affaire d'espionnage téléphonique ouvre une crise au sommet de l'Etat
RIO DE JANEIRO (AFP) - Une affaire d'écoutes illégales attribuée à l'Agence brésilienne du renseignement (Abin) a ouvert une crise majeure entre les plus hautes autorités de l'Etat, que le président Luiz Inacio Lula da Silva tentait mardi de désamorcer.
Soins psychiatriques : un recours collectif de plusieurs millions $ est demandé
Il agit au nom des personnes souffrant de problèmes de santé mentale qui ont souhaité consulter un psychiatre pour des soins psychiatriques non urgents et dont l'accès à l'établissement de leur choix a été refusé pour des motifs géographiques entre 2000 et 2005.
Selon l'avocat Ménard, les conséquences de la sectorisation sont nombreuses: coupure de services, soins de moindre qualité et relation difficile avec le professionnel, ce qui, à son avis, a un impact sur la santé mentale et la qualité de vie des personnes. L'avocat Ménard signale que des gens ont cessé leur traitement ou ont refusé de se faire traiter parce qu'ils n'aiment pas les ressources de leur hôpital.
La sectorisation des services de santé mentale est une procédure illégale et discriminatoire qui limite l'accès aux services de l'hôpital de son secteur résidentiel, d'après Jean-Pierre Ménard.
MONTREAL (PC) - Une requête en autorisation du recours collectif de plusieurs millions $ sera déposée ce mardi, au Palais de justice de Montréal, contre la sectorisation des soins psychiatriques.
La colère associative monte contre Edvige
La colère associative monte contre Edvige, le fichier policier de données personnelles
LE MONDE | 02.09.08 | Extrait
Il porte un joli nom, mais il fédère la colère d'une myriade d'associations et de citoyens : le fichier Edvige - Exploitation documentaire et valorisation de l'information générale - est visé par plusieurs recours en Conseil d'Etat et dénoncé par une pétition qui réunit, à ce jour, 700 organisations et plus de 90 000 signatures. "Non à Edvige !", proclame ce texte, qui estime que ce fichier instaure un "niveau de surveillance des citoyens totalement disproportionné et incompatible avec une conception digne de ce nom de l'Etat de droit".
Le front du refus regroupe des mouvements de défense des libertés publiques comme la Ligue des droits de l'homme, des syndicats comme la CFDT, mais aussi des associations aussi différentes qu'Aides, la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE) ou l'Union nationale des associations familiales (UNAF).
L'Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire) a déposé à son tour lundi un recours devant le Conseil d'Etat pour demander l'annulation du fichier policier Edvige, a indiqué mardi à l'AFP son président Bruno Thouzellier.
2/09/2008 PARIS (AFP), sur lematin.ch
Le premier syndicat de la magistrature a tenu à effectuer cette démarche individuellement, alors que 12 associations et organisations syndicales ont déposé vendredi un autre recours allant dans le même sens, comme elles l'avaient annoncé au début de l'été.
Il s'agit notamment d'AIDES, de la CFDT, de la CGT, de la Ligue des droits de l'Homme, de plusieurs organisations de défense des homosexuels, du Syndicat des avocats de France et du Syndicat de la magistrature (SM), tous deux de gauche.
Au total, selon le SM, quelque 700 organisations et 90.000 personnes ont d'ores et déjà signé une pétition en ligne pour obtenir l'abandon d'Edvige.
Créé par un décret du 1er juillet au Journal officiel, le fichier Exploitation documentaire et valorisation de l'information générale (Edvige) permet de recenser dès 13 ans, avec de nombreux renseignements personnels, des personnes jugées "susceptibles de porter atteinte à l'ordre public" ainsi que celles exerçant ou ayant exercé un mandat politique, syndical ou économique ou jouant un "rôle institutionnel, économique, social ou religieux significatif".
Lundi, François Bayrou a annoncé qu'il déposait lui aussi un recours, appelant les élus français à participer à un "mouvement de refus républicain" du fichier Edvige.
Le procès de Claude Robinson contre Cinar débute ce mardi
MONTREAL (PC) - Après avoir été retardé pendant 13 ans en raison d'une multitude de procédures, le procès qu'intente l'auteur Claude Robinson contre Cinar pour avoir présumément plagié son oeuvre commence ce mardi au palais de justice de Montréal.
M. Robinson prétend que Cinar, ses ex-dirigeants, Ronald Weinberg et la succession de Micheline Charest, France Animation, la BBC et Ravensburger, un producteur allemand, auraient utilisé illégalement les personnages qu'il a créés.
Ainsi, les personnages de la bande dessinée "Robinson Curiosité", l'oeuvre de M. Robinson, auraient été utilisés dans le dessin animé "Robinson Sucroë".
Le demandeur, qui réclame plusieurs millions de dollars des parties défenderesses, soutient avoir toutes les preuves pour démontrer que son oeuvre a été plagiée et diffusée dans 88 pays. Il veut en outre récupérer tous ses droits d'auteur.
Le vendredi 30 mars 2007
CHRONIQUE, www.cyberpresse.ca, extrait
Yves Boisvert: De causes et d'autres
Il n'y a pas que la Culture dont on a peu parlé dans cette campagne. De la justice, je me demande si on a même prononcé le mot.
Sous la rubrique «justice», l'ADQ ne parle en réalité que de Sécurité publique, de prisons et de libérations conditionnelles.
J'ai été invité à animer un débat entre les trois partis sur l'accessibilité à la justice, au milieu de la campagne. L'adéquiste ne s'est jamais pointé. Les péquistes avaient délégué Daniel Turp, prof à l'Université de Montréal, qui s'intéresse ces temps-ci surtout à la culture. Les libéraux avaient envoyé le député Pierre Moreau, avocat et rédacteur d'un rapport sur l'aide juridique qui vient de se faire battre.
Ce qui ressort des discussions de ce midi-là, à part le fait que l'accès à l'aide juridique augmentera tranquillement pas vite d'ici cinq ans? Il n'y a apparemment personne dans les grands partis qui ait une pensée très détaillée ou très affirmée sur l'accès à la justice civile, ou du moins qui soit déterminé à faire changer les choses.
Avoir accès à la justice, pourtant, est un sujet fondamental, au coeur de la démocratie. Je n'apprends rien à personne - surtout pas à ceux qui tentent d'obtenir justice ou qui se font poursuivre - en rappelant que la justice n'est pas accessible à l'essentiel de la population.
Et voilà qu'hier, on apprenait que dans la cause de Cinar contre ses anciens dirigeants, où l'enjeu est de 42 millions, les frais d'avocats atteignent 25 millions, avant même le procès.
C'est aussi inacceptable que lorsque, dans une cause de 42 000 $, les frais dépassent les 25 000 $.
Dans un cas comme dans l'autre, on est devant cette incapacité chronique du système judiciaire de gérer les coûts.
Dans le cas précis de Cinar, le scandale n'est pas tant le gaspillage que l'abus ordinaire de la procédure, jamais puni, auquel peuvent se livrer les avocats, pourvu que le carburant financier soit suffisant.
Je dis «abus de procédure», mais pas au sens juridique, parce que, avant qu'un juge appelle la chose abusive, il faut qu'on soit dans un délire objectif et totalement irrationnel. Si la procédure est manufacturée avec soin, même en quantité absurde du point de vue d'un non-avocat, ce ne sera pas de l'abus de procédure à proprement parler, à condition de lui trouver un vague prétexte. Impossible, donc, dans l'état actuel des choses, de punir les avocats ou les clients qui se livrent à des tactiques de blocage et de dérapage.
Jail for Anthony Delaney after he lived at Gatwick airport for three years
dimanche 22 octobre 2006, 16h50
La prison ou le Canada? Il choisit le Canada
BUFFALO, Etat de New York (AP) - Un citoyen américain a été condamné à choisir entre un an de prison et un exil de trois ans au Canada pour avoir eu un rapport sexuel avec une adolescente.
... L'exil d'un citoyen est une condamnation inédite, a affirmé Robert Kolken, un avocat spécialiste des questions d'immigration à Buffalo. "Je n'imagine pas comment un juge présidant un tribunal criminel aux Etats-Unis peut en toute légalité bannir un citoyen en guise de condamnation", s'est-il étonné.
Un autre avocat, Robert Berger, a prévenu que le condamné pourrait être interdit d'entrée au Canada en raison de son casier judiciaire. Son propre avocat lui-même, Oscar Smukler, a fait part de sa surprise. "Nous avons effectué des recherches pour savoir si le Canada pourrait envisager de l'expulser, ce qui ferait de lui un homme sans pays".
From The Times, august 23, 2008
Jail for Anthony Delaney after he lived at Gatwick airport for three years
A homeless chef who lived at Gatwick for three years was jailed yesterday for repeatedly breaking an antisocial behaviour order banning him from the airport.
Anthony Delaney, 43, who was sentenced to 15 months in prison, had moved to Gatwick in 2004 and ate, slept and showered there in a manner similar to Tom Hanks's character in the Steven Spielberg film The Terminal. But in 2006 he was barred from entering the airport until 2011 after he was convicted of stealing from passengers and an airport store.
Over the next two years he was caught breaking the ASBO three times, and in January this year he was jailed for 95 days. He was released immediately because of the time he had already spent on remand, and within a few hours he was found at Gatwick again, breaking the order for a fourth time. On June 3 he broke the order again and was arrested.
Retrait de la plainte contre le fils Kadhafi
Les deux anciens domestiques d'Hannibal Kadhafi ont retiré leur plainte pour violences qui avait motivé l'arrestation en juillet à Genève du fils du leader libyen, a annoncé aujourd'hui leur avocat.
Retrait de la plainte contre le fils Kadhafi
Source : AFP, 02/09/2008
GENÈVE (AFP) - Les deux anciens domestiques d'Hannibal Kadhafi ont retiré leur plainte pour violences qui avait motivé l'arrestation et l'inculpation en juillet à Genève du fils du dirigeant libyen, a annoncé mardi leur avocat.
"De manière libre, réfléchie et éclairée, mes clients ont décidé de retirer la plainte pénale qu'ils avaient déposée" contre Hannibal Kadhafi et son épouse Aline, a indiqué dans un communiqué le défenseur des deux domestiques, Me François Membrez.
L'avocat précise être "toujours sans nouvelles" du frère de l'un de ses clients, de nationalité marocaine. A son sujet, les deux anciens domestiques "ont choisi de s'en remettre aux Nations Unies, représentées par le Haut commissariat aux droits de l'Homme à Genève, devant lequel une procédure en disparition forcée a été initiée", a indiqué Me Membrez.
Le retrait de la plainte ouvre la voie à un apaisement des relations entre la Suisse et la Libye qui avait exigé des "excuses sur la manière dont Hannibal Kadhafi et sa femme Aline ont été traités lors de leur interpellation le 15 juillet dernier à Genève", avait indiqué récemment le ministère suisse des Affaires étrangères.
Six mois requis contre Marc Machin
A Rouen, l'avocat général Martin Lardeux a stigmatisé «le tempérament violent» de Marc Machin et évoqué «une agression délibérée sur un surveillant connu pour être calme et posé». A la barre, Marc Machin a formulé des excuses en soulignant que la prison était en train de le «tuer».
Six mois requis contre Marc Machin
Leparisien.fr avec AFP | 01.09.2008
L'avocat général de la Cour d'appel de Rouen a requis lundi six mois de prison pour l'agression d'un surveillant à l'encontre de Marc Machin, 26 ans, condamné pour le meurtre d'une femme au pont de Neuilly en 2001 mais qui a bénéficié début juillet d'une suspension de peine.
La remise en liberté du substitut rejetée
Midi Libre, édition du samedi 30 août 2008
La remise en liberté du substitut rejetée
Le magistrat montpelliérain soupçonné de corruption a été placé en détention provisoire le 14 août.
C'est une sorte de fin de non recevoir que vient de subir le substitut du parquet de Montpellier, soupçonné de corruption active. Des soupçons liés à une affaire d'escroquerie à la Caisse primaire d'assurance maladie de l'Hérault. Et dans laquelle est impliqué un dentiste de la région (Midi Libre du 21 août). Car outre la procédure de, "référé liberté" qui a fait long feu, l'appel interjeté par Me Cyril Malgras, le conseil du magistrat, a suivi la même voie.
Laurence Ferrari attaque « Lyon Mag » pour violation de sa vie privée
Laurence Ferrari avait prévenu: «Croyez-moi, je ne lâcherai rien. J'attaquerai quiconque s'intéresse de près ou de loin à ma vie privée.»
Laurence Ferrari attaque «Lyon Mag» pour violation de sa vie privée
20Minutes.fr, éditions du 27/08/2008, extrait
L'ex-député Fenech réintègre la magistrature
PARIS, 28 août 2008 (AFP) - L'ex-député UMP Georges Fenech, dont l'élection a été annulée, réintègre la magistrature avant le procès de "l'Angolagate" où il est prévenu, tandis que le juge Henri Pons, chargé de l'affaire Clearstream, est nommé à Montpellier, selon un décret jeudi au Journal officiel.
Magistrat en détachement pendant la durée de son mandat de député, Georges Fenech regagne son corps d'origine en tant que premier substitut au sein de l'administration centrale du ministère de la Justice.
Fin juillet, la Chancellerie avait précisé qu'il ne serait pas "affecté en juridiction" mais "mis à la disposition des services du Premier ministre" François Fillon, qui lui a confié une mission d'évaluation des "dispositifs judiciaires" de lutte contre les sectes. Sa réélection comme député du Rhône en juin 2007 a été annulée le 27 mars par le Conseil constitutionnel, qui a rejeté son compte de campagne et a prononcé à son encontre une inéligibilité d'un an.
Les instances judiciaires réexaminent le parcours français de Rose
DISPARITION DE ROSE.
Le parcours tourmenté du meurtrier présumé
leparisien.fr | 29.08.2008, extraits
La police israélienne continue en vain à rechercher le corps de la petite fille et s’attache à mieux cerner la personnalité de son grand-père et meurtrier présumé, décrit comme « étrange et inquiétant » par ceux qui l’ont côtoyé.
... Israël est bouleversé par cette affaire qui pourrait entraîner des modifications législatives. Hier, le ministre des Affaires sociales, Itzhak Herzog, dénonçait un vide juridique concernant la protection de l’enfance. Aujourd’hui, la disparition d’un enfant ne peut être déclarée que par un membre de la famille. Le ministre souhaite voir étendues les possibilités de saisine de la police en permettant aux voisins, établissements scolaires, hôpitaux, de donner l’alerte.
L’affaire est également suivie de très près par les autorités françaises. Les policiers de l’office central de répression des violences aux personnes (OCRVP) ont été saisis d’une enquête, et les instances judiciaires réexaminent le parcours français de Rose. En février 2005, la fillette était rentrée en France pour y vivre avec son père. Deux ans plus tard, cet homme, 23 ans aujourd’hui, avait été soupçonné de maltraitance et avait été mis en garde à vue et interrogé. Si la justice avait décidé de ne pas le poursuivre, elle avait néanmoins ordonné le placement de l’enfant dans un foyer spécialisé.
Rose, disparue en Israël, avait été placée en 2007
La fillette française de 4 ans disparue en Israël a fait l'objet d'un placement en 2007 pour maltraitance à son retour en France avec son père, sa mère étant restée en Israël, a-t-on appris jeudi auprès du parquet de Versailles.
La grand-mère maternelle de Rose, Isabelle Deshayes, a affirmé aujourd'hui que ce placement en "foyer" résultait d'actes de "maltraitance" de sa petite fille, qu'elle a vue "couverte d'ecchymoses" ayant nécessité une hospitalisation de plus d'un mois à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines) en mai 2007.
Disparition/Israël: Rose en foyer en 2007
Source : AFP, 28/08/2008
Aviez-vous de contacts avec votre petite-fille durant son placement ?
Malheureusement, nous les grands-mères, nous ne pouvions voir Rose qu’une fois tous les quinze jours. C’était un crève-coeur. Avec Isabelle, nous avons tout fait pour la récupérer. Mais nous n’avons jamais eu de réponse à nos courriers. Finalement, Marie-Charlotte est revenue en France fin 2007 pour divorcer de Benjamin. Elle a obtenu la garde de Rose à cette occasion. J’ai aidé Marie-Charlotte à faire les valises de Rose. Je n’ai plus jamais revu ma petite-fille.
DRAME.
« Les paroles de Rose résonnent dans ma tête »
Betty, la grand-mère paternelle de Rose, 4 ans, disparue en Israël depuis mai, confie sa souffrance et nous raconte la tragique destinée de l’enfant.
leparisien.fr | 28.08.2008, extrait
ENQUETE.
Le bouleversant calvaire de Rose
leparisien.fr | 27.08.2008, extrait
Marie-Charlotte tombe vite sous le charme de son beau-père, de vingt-deux ans son aîné. « Elle était complètement subjuguée, se souvient sa mère. Soumise, envoûtée par cet homme qu’on me décrivait comme violent et dangereux. » La grand-mère convainc sans mal son gendre de rentrer en France avec Rose, en février 2005. Marie-Charlotte, elle, refuse de revenir, sous l’emprise de cet amour qui la lie au père de son mari. « Elle était encore très jeune, j’essayais de me convaincre qu’elle faisait sa crise d’adolescence et qu’elle rentrerait », se souvient Isabelle.
Mais Marie-Charlotte ne revient pas, laissant sa famille en France plusieurs mois sans nouvelles. Rose, elle, doit s’accommoder à sa nouvelle vie, au côté de la nouvelle compagne de son père. Elle voit arriver un petit frère tandis qu’à l’autre bout de la Méditerranée sa mère accouche d’une deuxième fille, Juliette. « Rose a commencé à changer, assure sa grand-mère, Isabelle. Elle semblait triste, avait peur de tout, elle était en grande souffrance. Elle a d’ailleurs été hospitalisée pendant un mois et demi. » L’existence de la fillette bascule alors une nouvelle fois. Marie-Charlotte, enceinte d’une troisième fille, obtient fin 2007 la garde de Rose. « Les juges se sont précipités », estime Isabelle.
« Sa mère a fait un rejet total de cette enfant, elle voulait la faire adopter »
Rose se retrouve plongée dans un univers inconnu, aux côtés d’une mère qu’elle ne connaît plus, d’un beau-père qui est en fait son grand-père biologique, de petites soeurs qui ne parlent pas la même langue… « La pauvre petite était complètement perturbée, reprend sa grand-mère. Marie-Charlotte ne supportait plus Rose qui s’était remise à faire pipi au lit et qui montrait des signes compréhensibles de profond mal-être… Ma fille a fait un rejet total de cette enfant, elle voulait la faire adopter. La dernière fois que je l’ai eue au téléphone, en mai, Marie-Charlotte m’a dit qu’elle n’avait pas vu Rose depuis trois semaines, que la petite avait été placée dans une famille d’accueil. »
Isabelle et Betty, la mère de Benjamin, inquiètes de ne plus avoir de nouvelles de leur petite-fille, ont remué ciel et terre pour obtenir qu’une enquête soit déclenchée. « Nous tenons à remercier les autorités françaises et israéliennes pour leur travail et leur soutien », insiste Isabelle avant de conclure, entre deux sanglots : « Je ne sais pas si Marie-Charlotte sait ce qui est arrivé à Rose, je ne sais plus. Elle mérite d’être punie car elle est, de toute façon, complice de ce cinglé qui a tué ma petite-fille. »