Catégorie: Politique et société
Marianne lance un appel pour l'indépendance des médias
Marianne lance un appel pour l'indépendance des médias
NOUVELOBS.COM | 05.12.2008 | 09:22, extrait
Les signataires de cet appel, dont Martine Aubry, François Bayrou, Noël Mamère, Hervé Bourges ou Michèle Cotta, "demandent au Parlement de renoncer à la loi qui permettrait au président de la République de nommer et de révoquer les présidents de France Télévisions et de Radio France".
La presse est sceptique sur le plan de relance de Nicolas Sarkozy
NOUVELOBS.COM | 05.12.2008 | 09:07
Les éditorialistes sont globalement déçus que la relance de 26 milliards par l'investissement ait été préférée à l'amélioration du pouvoir d'achat. Pour Jean-Marcel Bouguereau, le président privilégie "une fois de plus" les entreprises. "A côté de ça, le chèque de 200 euros destiné aux bénéficiaires de RSA fait figure d'aumône".
[...] Déficits publics [...] Sarkozy "s'arrête à mi-chemin" [...] Provocation
Et Daniel Ruiz d'ajouter en écho, dans La Montagne: "Les Français défavorisés, ceux qui souffrent, vivront comme une provocation la maigreur des dispositifs annoncés en leur faveur."
François Martin, dans le Midi-Libre considère lui aussi "qu'un grand absent a crevé l'écran, hier: le pouvoir d'achat. Les 200 euros à destination des titulaires du RSA ne sont pas à la mesure de la crise."
Enfin, il y a ceux qui ne sont pas déçus, car ils n'attendaient guère plus. Tel Jacques Camus, de la République du Centre. Pour lui, "le plan de relance dévoilé hier par Nicolas Sarkozy à Douai ne mérite ni excès d'honneur ni indignité. Nicolas Sarkozy a fait ce qu'il a pu avec ce qu'il a, c'est-à-dire pas grand chose."
Un avis partagé par Patrick Fluckiger, dans les colonnes de L'Alsace: "C'est peu, mais le gouvernement pouvait difficilement faire plus."
ETATS-UNIS
La famille de l'homme écrasé poursuit Wal-Mart
NOUVELOBS.COM | 04.12.2008 | 10:35, extraits
Les plaignants relèvent que le magasin n'avait pas prévu de mesures de sécurité suffisantes pour drainer les quelques 2.000 personnes qui se pressaient devant ses portes. Jdimytai Damour est mort asphyxié et piétiné par les acheteurs hystériques lors du premier jour des soldes, vendredi dernier.
[...] Wal-Mart s'est "engagé dans un marketing spécifique et a utilisé des techniques publicitaires destinées spécifiquement à attirer une large foule, en créant une atmosphère de folie et un désordre qui constitue un manque de précaution et une négligence" précise le texte de la plainte.
Jdimytai Damour, 34 ans, avait été recruté par une agence d'intérim pour le magasin, et il était à son poste depuis une semaine, a précisé son avocat, Jordan Hecht. Malgré ses 1,96 m et 123 kilos, il est mort asphyxié après avoir été écrasé par les acheteurs impatients un vendredi matin. La foule avait détruit les portes électroniques pour arriver plus vite aux rayons. Quatre autres personnes ont du être hospitalisées à la suite de cet événement commercial, au lendemain de Thanksgiving. (avec AP)
Affaire Filippis : « on va bien se marrer ! »
Jeudi 04 Décembre 2008
Filippis: Les policiers accusent
leJDD.fr, extraits
Nouveau rebondissement dans l'affaire Filippis. Après les réactions indignées de la classe politique, Rachida Dati et Michèle Alliot-Marie exceptées, c'est maintenant le bâtonnier de l'ordre des avocats de Paris qui monte au créneau. Et dans un rapport que s'est procuré Le Point, les policiers impliqués démontent quant à eux la version de Vitorio de Filippis, en affirmant que c'est lui qui s'est montré irrespectueux.
[...] Filippis: "On ne va pas en rester là. On va bien se marrer!"
En attendant une éventuelle réponse de la Chancellerie, ce sont les policiers qui ont pris la parole pour donner leur version des faits, dans un rapport que s'est procuré Le Point. Et, de leur point de vue, c'est Vitorio de Filippis qui est à blâmer. "Monsieur de Fillipis était très énervé. Il s'est indigné de notre présence et des méthodes employées, refusant de nous laisser entrer. Il voulait appeler son avocat en indiquant que cette affaire était réglée", explique une lieutenante. Après lui avoir demandé "de façon courtoise" de se calmer, la policière lui intime l'ordre de les suivre. "Mais il a continué à s'agiter, précisant qu'il s'agissait d'un sketch et que Coluche, à côté de nous, c'était rien".
Société 5 déc. 6h51, Libé, extrait
Affaire de Filippis : manif au Palais de justice de Paris à 13 heures
L’appel lancé par le personnel de Libération à une manifestation de protestation contre l’arrestation de son ancien PDG et directeur de la publication Vittorio de Filippis a été entendu. La plupart des syndicats de journalistes (SNJ, SJ CFTC, SJ FO, USJ CFDT, SNJ CGT) ont signé un appel commun soulignant que «cette nouvelle atteinte à la liberté de la presse constitue une suite logique des propos tenus depuis plus d’un an par les hautes autorités de l’Etat et des réformes engagées ou envisagées. Elle ne présage rien de bon pour la démocratie et les citoyens». Ils appellent donc «à se rassembler vendredi à 13 heures devant le Palais de justice de Paris pour manifester leur soutien à Vittorio de Filippis, du journal Libération et à protester contre la politique actuelle du gouvernement en matière de presse».
Un don de 890 000 dollars pour simplifier Wikipédia
Ouest-France, jeudi 04 décembre 2008
Un don de 890 000 dollars pour simplifier Wikipédia
L'encyclopédie participative Wikipédia, qui fonctionne grâce aux contributions des internautes, a reçu un don de 890 000 dollars de la part de la fondation Stanton, un organisme créé par Frank Stanton (ancien président de CBS), basé aux États-Unis.
La fondation à but non lucratif Wikimedia, qui gère Wikipedia, a annoncé avoir reçu ce don de la fondation Stanton, basée aux États-Unis, pour faire en sorte que les outils techniques de l'encyclopédie soient plus faciles à aborder pour le public désireux d'écrire des articles.
« Wikipedia attire des auteurs qui ont un niveau de connaissance technique allant de modéré à élevé, mais cela exclut beaucoup de personnes intelligentes et ayant des connaissances, mais qui sont moins tournées vers la technologie », explique la directrice exécutive de Wikimedia, Sue Gardner.
« L'une de nos priorités consiste à attirer ces gens-là et à les convaincre d'écrire ou de corriger l'encyclopédie ».
Wikipedia est une encyclopédie en ligne, uniquement financée par des dons et la plupart des articles sont écrits par des internautes lambdas, appelés "fourmis".
La prison à 12 ans, une mesure de « bon sens », pour Rachida Dati
La prison à 12 ans, une mesure de "bon sens", pour Rachida Dati
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 03.12.08 | 14h08 • Mis à jour le 03.12.08 | 16h10, extrait
Le principal syndicat de magistrats, l'USM, et le syndicat d'éducateurs UNSA-PJJ, ont immédiatement fait savoir, dans un communiqué commun diffusé lundi, que l'incarcération en matière criminelle n'est possible qu'à partir de 14 ans "dans la quasi totalité des pays européens". Le Syndicat de la magistrature a dénoncé "une vision réactionnaire et répressive de l'enfance" alors que l'ancienne ministre de la justice socialiste Marylise Lebranchu a estimé qu'il était "idiot" de prôner le passage à 12 ans et que cela allait "braquer tout le monde". Elle a en outre contredit Mme Dati sur les conclusion de l'ONU en la matière, l'accusant de ne pas avoir lu le rapport jusqu'au bout. "Il faut tout lire. Pourquoi on met 12 ans à l'ONU ? Parce que des pays incarcèrent avant".
Un jeune essaie de casser un bout de mur.
OPERATION ANTI-DROGUE
Contrôle dans un collège "à la demande expresse du principal"
NOUVELOBS.COM | 04.12.2008 | 10:23
L'opération menée le 19 novembre dans un collège de Marciac, avec gendarmes et chiens, "a eu lieu sur la foi de renseignements recueillis par le chef d'établissement", explique la procureure d'Auch. "Le contrôle a été négatif", précise-t-elle.
GERS
Opération antidrogue : le principal du collège se sent "trompé"
NOUVELOBS.COM | 04.12.2008 | 11:00, extraits
"Ce contrôle s'est passé dans des conditions qui ont dérapé", déclare le principal du collège de Marciac, où les gendarmes ont procédé à une opération de contrôle antidrogue. La ministre de l'Intérieur juge pour sa part que "le mélange des genres entre prévention et répression n'est pas acceptable" et demande une enquête interne.
[...] La réaction des autorités satisfait pour l'instant les parents d'élèves. La FCPE du Gers a annoncé jeudi qu'elle annulait la manifestation prévue vendredi devant le collège.
Nouveaux départs au cabinet de Rachida Dati
LEMONDE.FR | 04.12.08 | 17h56 • Mis à jour le 04.12.08 | 18h16, extrait
Plus de vingt conseillers ont quitté le cabinet en dix-neuf mois. D'autres départs devraient intervenir après la fin de l'année.
Les moyens des juges aux affaires familiales
Les moyens des juges aux affaires familiales
France Info - Hier, 10:15
Samedi, en Alsace, un père qui avait obtenu le droit de voir sa fille de 3 ans et demi, l’a tué avant de se suicider.
Trois jours avant ce drame, le juge des affaires familiales du tribunal de Strasbourg avait obtenu que la mère accepte de laisser partir sa fillette de 3 ans et demi chez son père qu’elle n’avait plus revu depuis la séparation de ses parents deux mois plus tôt.
Après cette affaire on se demande si un JAF (Juge des Affaires Familiales) possède tous les outils nécessaires pour rendre une décision de justice sans risque. Pour Catherine Bandier, "bien que les affaires ne soient jamais les mêmes, il y a des outils qui permettent de limiter au maximum les risques. Mais le risque ne peut être complètement éliminé". "La difficulté de cette situation c’est que le problème de séparation s’inscrit dans un huit clos familial en général et la difficulté est de faire la part des choses entre une séparation conflictuelle et les vrais dangers qui accompagnent cette séparation" ajoute Monique Sultan.
Pour en débattre : Monique Sultan, Avocate au barreau de Strasbourg et avocate à l’Association Enfance et Partage (Protection de l’enfance), Catherine Bandier, Vice-présidente de l’USM (Union Syndicale des Magistrats), Vice-présidente au Tribunal des Sables d’Olonnes.
Ecouter le débat (7'37")
Les services secrets très bien traités dans le budget 2009
France Info - 06:10
Le budget de la DGSE (Direction Générale de la Sécurité Extérieure) sera en hausse en 2009 de 28%. Les services secrets français font donc partie des institutions épargnées par les restrictions budgétaires.
Cette augmentation importante, près de 30%, n’est en fait que du rattrapage : la DGSE était l’un des rares services occidentaux à travailler à budget constant, voire moindre, depuis le 11 septembre 2001. Elle va pouvoir refaire une partie de son retard en matière technologique (les écoutes notamment), et va embaucher des personnels sur le terrain, dans les zones de crise. Le budget de la DGSE sera l’année prochaine de 544 millions d’euros. Les spécialistes du renseignement expliquent que ce rattrapage était indispensable.
Justice des mineurs : "Une profonde régression"
LEMONDE.FR | 03.12.08 | 16h53 • Mis à jour le 03.12.08 | 20h49, extrait
Thierry Baranger, vous êtes président du tribunal pour enfants de Nanterre et membre de l'Association des magistrats de la jeunesse, quelle est votre réaction après la présentation officielle du rapport Varinard sur la justice des mineurs par la garde des sceaux, Rachida Dati, mercredi 3 décembre ?
On nous avait annoncé qu'on renforcerait la lisibilité et l'efficacité de la justice des mineurs, je constate qu'on multiplie les structures de jugements. Cela ne me semble pas aller dans le sens de la simplification. D'un côté, on réaffirme les grands principes de la justice des mineurs, de l'autre on va vers une despécialisation du juge et une automatisation des sanctions. On veut apporter une réponse pénale à chaque acte, alors que les mineurs délinquants commettent souvent une série d'infractions qu'il faut juger dans son ensemble.
Pauvreté : reviens Balkany, la France a besoin de toi
Société
Sarkozy : «N'hésitez pas à m'applaudir»
Une vidéo le Parisien.fr | 04.12.2008, 00h53
Aide alimentaire, hébergement, crédit et endettement: Nicolas Sarkozy a exposé ses mesures pour lutter contre la pauvreté, mercredi à Compiègne (Oise). Le président en a profité pour rappeler que «la situation des plus démunis est un problème pour tout le monde», de gauche comme de droite. «N'hésitez pas à m'applaudir», a t-il lancé, ironique, aux élus de l'opposition locale.
Pauvreté: reviens Balkany, la France a besoin de toi
mariane2.fr, Mercredi 03 Décembre 2008 - 13:09
Alors que le terrible décompte des SDF morts dans la rue a commencé dans les médias. Alors que cet après-midi même, à Compiègne, Nicolas Sarkozy doit présenter son « plan de lutte contre la grande pauvreté », il est un très proche du chef de l’Etat dont on n’entend plus la voix : Patrick Balkany. Dommage. Car là où le maire de Levallois passe, la misère trépasse. Rappelez-vous : c’était fin 2005, les Yes Men, ces Américains qui ont choisi l'action par le rire, avaient piégé le député-maire de Levallois-Perret…
De source http://www.canardenchaine.com
PARIS (Reuters) 04.12.08 | 08h06 - Plus de deux tiers des Français estiment que leur pouvoir d'achat a baissé depuis un an (68%), sans distinction socioprofessionnelle, selon un sondage Ipsos pour Tradexpo publié jeudi.
Ce sentiment est d'autant plus fort que plus d'un tiers d'entre deux considère qu'il a beaucoup diminué (36%), 17% jugeant au contraire qu'il augmenté.
La hausse des prix est perçue par 73% de ces derniers comme la principale cause de la dépréciation de leur niveau de vie, devant la stagnation des salaires (19%) et la hausse des impôts (6%).
Dans ce contexte, les personnes interrogées disent avoir modifié leurs habitudes de consommation. 45% renoncent à acheter certains produits qui ne sont pas de première nécessité, 39% privilégient les achats en plus petite quantité et 36% déclarent diminuer les dépenses liées aux loisirs.
Les magasins discount attirent par ailleurs plus de Français qu'il y a un an : près de la moitié d'entre eux (43%) affirment y faire leurs courses plus souvent.
Cette enquête a été effectuée auprès d'un échantillon représentatif de 1.009 Français âgés de 15 ans et plus, interrogés les 7 et 8 novembre 2008.
Carla Bruni, ambassadrice contre le sida
A la une
Carla Bruni, ambassadrice contre le sida
leparisien.fr | 01.12.2008, 15h23 | Mise à jour : 19h17
La lutte contre le sida tient particulièrement à coeur à Carla Bruni-Sarkozy : son frère Virginio Bruni-Tedeschi en est mort. En devenant ambassadrice mondiale pour la protection des mères et des enfants contre le sida, auprès du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, l'épouse du président de la République a expliqué, ce lundi après-midi à Matignon, quelle ne «s'engage pas par hasard.
Déclarations et chiffres du débat public
Le « trouble à l'ordre public » invoqué dans le dossier SNCF
Les commentaires d'internautes dans le flou juridique
LEMONDE.FR | 03.12.08 | 16h24 • Mis à jour le 03.12.08 | 17h14, extrait
Ce qu'il convient désormais d'appeller "l'affaire de Filippis" a provoqué une levée de bouclier autant chez les journalistes que dans la sphère politique. L'interpellation et la mise en examen de Vittorio de Filippis, PDG de Libération entre juin et décembre 2006, est le résultat d'une plainte en diffamation déposée par le fondateur de Free, Xavier Niel. Pendant cette période, le quotidien consacre six articles aux démêlés judiciaires de M. Niel, reconnu coupable de recel d'abus de biens sociaux. Ce dernier porte alors plainte, non pas contre une information parue dans l'un de ces articles, mais contre un commentaire d'internaute publié sous l'un d'entre-eux. La suite est connue : la procédure pour diffamation suit son cours dans l'indifférence générale jusqu'à l'interpellation musclée et la mise en examen du journaliste, considéré comme responsable car également directeur de la publication. Depuis la loi du 29 juillet 1881 sur la presse, il existe en effet le principe d'une présomption de responsabilité pénale du directeur de la publication.
Selon la loi pour la confiance sur l'économie numérique (LCEN), en vigueur depuis 2004, il existe trois acteurs sur le Web : les fournisseurs d'accès à Internet, qui donnent l'accès et ne sont pas responsables du contenu des sites ; les hébergeurs, qui assurent la mise à disposition d'informations au public mais ne sont pas soumis à l'obligation de surveillance ; et enfin les éditeurs, professionels ou non, qui sont considérés commes responsables du contenu. Or, relève Me Eric Barbry, avocat spécialisé dans le droit sur Internet, "ce sont des définitions simples mais totalement dépassées qui ont été trouvées il y a presque dix ans". "Un environnement Web 2.0, où on laisse la possibilité aux internautes de s'exprimer, est apparu depuis, explique-t-il. On découvre un quatrième acteur, les personnes qui commentent les articles ou les blogs, et on ne sait pas où les mettre. Les réactions et les commentaires de tiers restent une zone juridique floue", explique l'avocat. Dans le cas de Libération, M. de Filippis est poursuivi en tant qu'éditeur du site du quotidien. Pourtant, aucune loi ne dit explicitement que le directeur de la publication peut être considéré comme éditeur sur Internet. Cela reste à l'appréciation des magistrats qui interprètent seuls la législation.
PARIS (Reuters) 03.12.08 | 18h02 - La notion de trouble à l'ordre public est invoquée par la cour d'appel de Paris à l'appui du maintien en détention de Julien Coupat et sa compagne dans l'enquête sur le sabotage des lignes SNCF, apprend-on de source judiciaire.
Affaire Filippis: le barreau de Paris évoque l'arbitraire
Je disconviens respectueusement
Par Eolas, mardi 2 décembre 2008 à 17:18 :: Brève :: permalien #1234
Notre Bâtonnier bien-aimé s'est fendu aujourd'hui d'un communiqué qui, chose rare, me laisse sans voix, ce qui ne m'empêche pas, je ne suis jamais à une prouesse près, de prendre la parole pour disconvenir respectueusement. ...
Affaire Filippis: le barreau de Paris évoque l'arbitraire
Mardi 2 décembre, 18h48, AP
Le bâtonnier de l'ordre des avocats de Paris, Christian Charrière-Bournazel, estime mardi que la juge d'instruction parisienne ayant délivré vendredi un mandat d'amener à l'encontre d'un journaliste de "Libération" dans une affaire de diffamation "aurait dû être suspendue par le ministre de la Justice, à l'initiative du Conseil supérieur de la magistrature, en raison de la violence qu'elle s'est autorisée à l'égard d'un journaliste". Lire la suite l'article
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Traduisez « le changement on y croit »
Société
Banlieues
Il invente l'« Obama Soda»
leparisien.fr | 03.12.2008, 07h00, extrait
BAPTISÉE Obama Soda, elle vient de voir le jour au coeur de la cité des 4 000 à La Courneuve (Seine-Saint-Denis), au sein d’une pépinière d’entreprises. Jean-Jacques Attisso, créateur, cette année, de l’agence de communication par l’objet Goodcomm, a décidé de lancer en édition limitée 100 exemplaires une canette à la gloire du président élu des Etats-Unis Barack Obama, ultra-populaire de l’autre côté du périph.
Dessus, on y voit son portrait et l’un de ses slogans de campagne, « Change we can believe it », traduisez « le changement on y croit ». A l’intérieur, un breuvage énergisant au goût de chewing-gum fabriqué dans le Nord, une « energy drink qui booste les banlieues » et « qui a le goût du rêve américain ». L’objectif est d’écouler les canettes collector lors de ventes aux enchères en présence « d’institutionnels » et de reverser les bénéfices à une association de soutien scolaire du « 9-3 ».
« Rappeler aux jeunes qu’il n’y a pas de fatalité à leur sort »
Bandes de rigolos ?
Article interactif
Vous avez fait l'objet d'une interpellation ou d'une garde à vue musclée ? Racontez
LEMONDE.FR | 02.12.08 | 12h39 • Mis à jour le 02.12.08 | 13h20, extraits
Bandes de rigolos, par Monsieur de vindicatif
Tous les jours, des jeunes des banlieues ouvrières (sous prétexte que potentiellement ils peuvent être des voyous) se font molester, humilier, sont arrêtés, incarcérés... et ils ne passent pas dans le journal en première page et peu de journalistes s'indignent de leurs conditions d'interpellation. Quand Filippis montre ses fesses à la maréchaussée, c'est l'indignation générale !!!
Bientôt, le droit de tout écrire à tous sujets ?
Médias 2 déc. 17h40, Libé
«Dépénaliser la diffamation, c'est ce que recommande le droit européen»
ENTRETIEN • William Bourdon, avocat, spécialiste du droit des médias et des droits de l'homme, commente le projet évoqué par le Premier ministre de dépénaliser le délit de diffamation.
[...] Que pensez-vous des déclarations de Nicolas Sarkozy hier, et de François Fillon ou Jean-François Copé aujourd'hui sur la dépénalisation de la diffamation?
A quelque chose malheur est bon! Pour une fois, la dépénalisation irait dans le bon sens. Bien sûr qu'elle est souhaitable! Cela va dans le sens de ce que recommandent le droit international et le droit européen depuis longtemps, et c'est ce qu'appliquent nombre de pays européens.
La criminalisation des atteintes à la liberté d'expression n'a plus sa place dans une démocratie moderne. Il n'est que temps de dépénaliser la diffamation!
Diffamation:"attention danger" (SNJ)
AFP, 02/12/2008 | Mise à jour : 19:05
Le Syndicat national des journalistes (SNJ, majoritaire) met en garde contre les dangers d'une dépénalisation de la diffamation, qui aurait, selon lui, des "conséquences dramatiques pour la liberté de l'information".
A la suite de l'interpellation controversée du journaliste de Libération, Vittorio de Filippis, Nicolas Sarkozy a rappelé avoir demandé à la Garde des Sceaux de "mettre en oeuvre les propositions de la commission Guinchard qui préconise notamment la dépénalisation de la diffamation".
Pour le SNJ, "dépénaliser la diffamation reviendrait à ramener le droit de la presse à un simple conflit entre particuliers" et "écarterait totalement la question des libertés publiques et le rôle d'une presse indépendante".
Selon le syndicat, "le juge civil condamnera là où le juge pénal aurait relaxé" car le juge civil "constate l'existence d'un préjudice et le répare (financièrement)", tandis que le juge pénal "applique la loi pénale qui est d'interprétation stricte et extrêmement balisée pour respecter les libertés publiques".
"Le texte de la commission Guinchard est du sur-mesure pour condamner à coup sûr la presse dès lors que les puissants du moment le voudront", estime le SNJ, qui craint une "régression qui nous ramène au Second Empire".
Psychiatrie : Sarkozy veut durcir l'hospitalisation d'office
HOPITAL PSYCHIATRIQUE
Psychiatrie : Sarkozy veut durcir l'hospitalisation d'office
NOUVELOBS.COM | 02.12.2008 | 19:53
Le chef de l'Etat annonce un plan de 70 millions d'euros pour les établissements psychiatriques. Le projet de loi prévoirait que la sortie de certains patients serait soumise à la décision du préfet.
Nicolas Sarkozy a annoncé mardi 2 décembre un durcissement des conditions de sortie des patients hospitalisés d'office dans les établissements psychiatriques. Ces établissements bénéficieront aussi d'un plan de 70 millions d'euros pour leur sécurisation et pour l'accueil des malades les plus difficiles.
"Choqué" par plusieurs faits divers impliquant des patients suivis en psychiatrie, le président de la République a mis en avant, lors d'un déplacement à l'hôpital psychiatrique Erasme d'Antony (Hauts-de-Seine), son "obligation de résultats vis-à-vis de la société".
Il a notamment cité le cas de l'homme de 56 ans, soigné depuis plusieurs années pour schizophrénie, qui a mortellement poignardé un étudiant de 26 ans à Grenoble, le 12 novembre dernier, après avoir fugué de hôpital psychiatrique de Saint-Egrève. "Le drame de Grenoble ne doit pas se reproduire", a-t-il engagé, récusant la "fatalité" et la difficulté de prévoir le moment où un malade "dont l'état s'est stabilisé pendant un certain temps" peut "soudainement redevenir dangereux".
La sortie soumise à la décision du préfet
Opération antidrogue en plein collège
Fillon se dit "choqué" par l'arrestation de Filippis
NOUVELOBS.COM | 02.12.2008 | 16:36
Le Premier ministre a souhaité que "le Parlement puisse être saisi d'une réforme profonde de la procédure pénale", alors qu'un journaliste de Libération a été interpellé à son domicile pour diffamation. De son côté Rachida Dati a demandé de faire "attention à ne pas porter atteinte à l'indépendance d'un magistrat".
Arrestation de Filippis : l'USM estime que la juge n'avait pas "d'autre solution"
NOUVELOBS.COM | 02.12.2008 | 17:45
Le syndicat majoritaire des magistrats indique que le journaliste arrêté par la police à son domicile, n'avait pas répondu aux convocations de la juge d'instruction, alors qu'il était mis en examen pour diffamation publique envers Xavier Niel, fondateur du fournisseur d'accès internet Free.
[...] Le syndicat dit avoir "pris connaissance avec regret de la mise en cause, sur la base de déclarations non contradictoires et pour partie infondées", de la juge Muriel Josié, qui instruit une plainte contre Vittorio de Filippis, mis en examen pour diffamation publique envers Xavier Niel, fondateur du fournisseur d'accès internet Free.
[...] La tonalité n'est pas la même du côté du bâtonnier de l'Ordre des avocats de Paris qui a estimé mardi que la juge d'instruction "aurait dû être suspendue".
Elle "aurait dû être suspendue par le ministre de la Justice, à l'initiative du Conseil supérieur de la magistrature, en raison de la violence qu'elle s'est autorisée à l'égard d'un journaliste", écrit Christian Charrière-Bournazel dans un communiqué.
Il regrette qu'"aucune haute autorité de la magistrature ni du Parlement ne (se soit) élevée pour condamner cette méthode digne de la Grèce des colonels ou de l'Espagne du franquisme".
EDUCATION
Opération antidrogue en plein collège : le ministre Darcos s'étonne
NOUVELOBS.COM | 02.12.2008 | 20:47, extrait
Des gendarmes et des maîtres-chiens se sont invités en pleine classe au collège de Marciac, dans le Gers, le 19 novembre dernier. Le ministre de l'Education rappelle que de telles interventions doivent respecter "l'intégrité des établissements scolaires". La ministre de l'Intérieur a demandé une enquête interne.
[...] Après avoir pris connaissance de ce qu'avait vécu sa fille, Frédéric David a évidemment tenté à plusieurs reprises de joindre le proviseur du collège de Marciac. En vain. "Il ne m'a jamais rappelé", affirme-t-il expliquant que c'est à ce moment là qu'il a décidé de rendre l'affaire publique en diffusant le témoignage de sa fille sur internet. "Il était impensable de ne rien faire", déclare-t-il dans L'Humanité et appelle à un rassemblement devant le collège de Marciac vendredi prochain avec un seul leitmotiv : "Oui à la prévention, non à la terrorisation".