Catégorie: Politique et société
Adoption : « Il faut passer aux actes », selon Colombani
Colombani : « Il faut passer aux actes »
Le Figaro, 26/06/2008
Quelle est, selon vous, la raison d'une telle situation ?
Elle est politique. Il y a tout simplement de sourdes batailles au sein du gouvernement pour tirer à soi ce sujet : Rama Yade (secrétaire d'État chargée des Affaires étrangères, NDLR) pour le volet international, Nadine Morano (secrétaire d'État à la Famille) pour l'adoption en France, sans compter l'AFA qui a actionné tous les leviers pour défendre la légitimité de son agence. C'est scandaleux que, aujourd'hui en France, la problématique de l'adoption soit réduite à des petits jeux d'influence dans un appareil déjà complexe et à des guerres de position. D'autant que, au bout de la chaîne, ceux qui attendent sont des familles et des enfants en souffrance.
Adoption : les pistes de la réforme
Le Figaro, 26/06/2008
La secrétaire d'État à la Famille, Nadine Morano, veut créer un portail Internet et relancer l'adoption nationale.
Sami Mohieldin El Haj : « les lettres arrivaient de façon irrégulière »
« Nous n'avions aucun droit, pas même celui de faire la grève de la faim ! »
GUANTANAMO. Sami Mohieldin El Haj, journaliste à Al-Jazira, a passé six ans et demi dans les geôles américaines sur l'île de Cuba. Libéré début mai, il est venu à Genève témoigner de son calvaire devant les Nations unies.
Le Temps, vendredi 27 juin 2008, extraits
– Avez-vous eu des contacts avec votre famille, avec un avocat durant la détention?
– J'ai eu accès à un avocat à la mi-2005, un Britannique qui se bat énormément pour les prisonniers de Guantanamo. Quant à ma famille, j'ai eu quelques contacts grâce au CICR (Comité international de la Croix-Rouge), mais les lettres arrivaient de façon irrégulière, souvent avec six mois de retard, parfois deux ans.
... Je ne pourrai oublier Guantanamo que le jour où il sera fermé. Il reste 269 personnes enfermées là-bas. Certaines sont devenues folles.
Chirurgie : éviter les « erreurs évitables »
« En revanche le fait que l'OMS s'intéresse à ce fléau est une bonne chose. Il faut en parler car notre silence tue chaque année des millions de victimes ». Il s'agit d'un sujet d'importance, sur lequel Destination Santé sera évidemment amenée à revenir.
Par Destination Santé
Destination Sante - Jeudi 26 juin, 11h30
Sécuriser les interventions chirurgicales, qui sont aujourd'hui à l'origine d'un à deux millions de morts chaque année dans le monde. Voilà le nouveau défi de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), qui publie une « check-list » à l'intention des équipes de blocs opératoires. Ce protocole fixe des normes de sécurité à respecter impérativement. Pour la première fois dans une forme écrite et officiellement promulguée…
Incertitudes après l'agression d'un jeune juif à Paris
En déplacement en Israël, le président Nicolas Sarkozy a réitéré lundi la version d'un acte antisémite.
"J'ai été particulièrement choqué de ce qui est arrivé à un jeune Français il y a quelques jours sous le seul prétexte qu'il portait une kippa. Une bande de voyous l'a agressé", a dit le chef de l'Etat lors d'une rencontre avec les Français d'Israël.
PARIS (Reuters) - L'enquête sur l'agression à Paris d'un jeune homme de confession juive de 17 ans n'avait pas encore fait la lumière lundi soir sur les mobiles des auteurs et s'intéressait aux querelles entre groupes communautaires dans le XIXe arrondissement, a-t-on appris de source judiciaire.
Les gardes à vue de cinq mineurs de 14 à 17 ans résidant dans cet arrondissement étaient toujours en cours dans la soirée. Ces derniers ne figurent pas parmi les auteurs de l'agression mais ils semblent avoir été présents sur les lieux, précise-t-on de même source.
L'agression du jeune homme, roué de coups samedi soir par plusieurs personnes, semble être intervenue au terme d'une journée d'affrontements sporadiques opposant des groupes de jeunes Juifs d'une part, de jeunes Noirs et Maghrébins d'autre part, selon la police.
CRA de Vincennes : RESF sur le banc des accusés ?
PARIS (AFP), extrait - Le CRA de Vincennes, situé dans le 12ème arrondissement de Paris, est le théâtre de vives tensions depuis fin 2007. Les associations des droits de l'Homme dénoncent régulièrement le climat délétère qui y règne, avec notamment une multiplication des tentatives de suicide, d'auto-mutilations et interventions régulières et musclées des forces de police.
"Alliance", le second syndicat de gardiens de la paix, a d'ailleurs dénoncé un "manque d'effectifs" de police dans ce centre.
Selon la PP, "41 fonctionnaires de police" surveillaient dimanche les retenus, contrairement à ce qu'avait indiqué un policier du Syndicat Général de la Police SGP-FO, évoquant seulement 10 surveillants.
Un porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre a dénoncé le comportement du Réseau Education Sans Frontières estimant qu'"il n'est pas tolérable que des +collectifs+, type RESF viennent faire des provocations aux abords de ces centres au risque de mettre en danger des étrangers retenus".
"L'UMP demande que toutes les conséquences soient tirées, y compris au plan judiciaire, si la responsabilité de membres de collectifs comme RESF était avérée", a-t-il ajouté.
RESF a rétorqué que la "responsabilité" incombait au ministre de l'Immigration Brice Hortefeux et au président Sarkozy dont la politique "condamne (les étrangers en situation irrégulière) à la terreur tant qu'ils sont libres, au désespoir complet quand ils sont internés et en attente de leur bannissement".
La PP a de son côté indiqué qu'une "enquête (était) en cours pour établir l'ensemble de la chaîne de responsabilité matérielle", rappelant que la manifestation, dimanche devant le CRA, au lendemain de la mort d'un Tunisien d'une crise cardiaque, n'avait pas été déclarée en préfecture.
Le PS a estimé lui que cet incendie était "le résultat d'une politique consistant à faire des chiffres, toujours du chiffre".
Des parlementaires UMP et PCF, venus lundi rencontrer le préfet de police au milieu des décombres du CRA de Vincennes, ont eu un vif échange, se rejetant une part de la responsabilité du sinistre.
PARIS (Reuters) - Le porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre, a provoqué lundi un tollé en s'en prenant aux associations de défense des sans-papiers, notamment RESF, qu'il accuse d'être en partie responsables de l'incendie du centre de rétention de Vincennes (Val-de-Marne) dimanche.
Dans un communiqué, le député des Hauts-de-Seine demande que "toutes les conséquences soient tirées y compris au plan judiciaire si la responsabilité de membres de collectifs comme RESF était avérée".
De plus en plus d'enlèvements d'enfants dans le monde
PAUVRETE
Emmaüs France: la situation des exclus «s'aggrave»
AFP, le Parisien | 21.06.08 à 19h39
Le président d'Emmaüs France, Christophe Deltombe, a souligné samedi «l'aggravation de la pauvreté» en France, à la veille du 9e salon Emmaüs à Paris dont les recettes serviront à financer des actions internationales, a-t-il déclaré à l'AFP.
UNICEF
De plus en plus d'enlèvements d'enfants dans le monde
vendredi 20 juin 2008, 15h41 | AFP, le Parisien
De plus en plus d'enfants sont enlevés dans le monde, a averti vendredi le Fonds de l'ONU pour l'enfance (Unicef) qui a cité comme exemple Haïti où plus de cinquante enfants ont été enlevés depuis le début de l'année.
Certains de ces enfants ont été violés et torturés, voire assassinés par leurs ravisseurs, a expliqué la porte-parole de l'Unicef Véronique Taveau lors d'une rencontre avec la presse à Genève.
Plus généralement, l'Unicef s'inquiète de l'augmentation des enlèvements d'enfants dans le monde, particulièrement dans les zones de conflit.
En République centrafricaine (RCA) des gangs armés kidnappent des enfants pour réclamer des rançons tandis qu'en République démocratique du Congo (RDC) des milliers d'enfants ont été enlevés par des groupes armés pour en faire soit des combattants, soit des esclaves sexuels, a dénoncé Mme Taveau.
En Irak, «un nombre croissant d'enfants» ont aussi été recrutés par des milices armées, tandis que des filles sont de plus en souvent enlevées par des réseaux de prostitution, a-t-elle ajouté.
«Dans beaucoup de cas, ces enlèvements sont perpétrés dans une complète impunité», a déploré la porte-parole de l'Unicef.
Accident d'ascenseur : « c'est l'horreur absolue », a déclaré Mme Kuster
La Fédération des Ascenseurs (FA) tient à rappeler que "les accidents graves d'usagers comme de techniciens restent heureusement très rares". Sur un parc national de 445.000 ascenseurs et 100 millions de trajets d'ascenseur d'usagers par jour, on recense au total 2.000 accidents par an dont une dizaine de graves voire mortels, précise la FA.
Les ascensoristes réaffirment la "légitimité de la loi de mise en sécurité des ascenseurs", destinée à sécuriser le parc français.
"Des ajustements sont nécessaires pour faire face à l'accroissement du plan de charge de la profession et s'adapter aux délais de décisions des propriétaires. La prolongation à fin 2010 de la première tranche de travaux va dans ce sens", a indiqué le syndicat professionnel.
La première phase de travaux de modernisation du parc d'ascenseurs français, prévue par la loi Robien de juillet 2003, a été repoussée de 2008 à 2010. Elle avait été adoptée à la suite de plusieurs accidents, dont certains mortels, pour renforcer la sécurité des ascenseurs et prévoyait 17 mises aux normes obligatoires d'ici à 2018.
PARIS (AFP) - Brigitte Kuster, maire (UMP) du XVIIe arrondissement de Paris où un adolescent a eu jeudi soir la tête arrachée par un ascenseur, a exprimé vendredi sa "très grande émotion" et estimé qu'il fallait "tirer les conséquences tout de suite" de cet accident.
"Nous sommes tous bouleversés, c'est l'horreur absolue", a déclaré Mme Kuster, interrogée par l'AFP.
Nucléaire : seule la France ne reconnaît pas ses victimes
Etats-Unis, Grande-Bretagne, Australie et Canada, tous ces pays ont reconnu que leurs essais nucléaires avaient eu des conséquences sur la santé des personnes présentes pendant les tirs, qu'ils ont indemnisées grâce à un fonds spécial. Un Etat occidental n'a toujours pas suivi cette voie: la France, désormais la seule puissance nucléaire à ne pas avoir officiellement reconnu ses victimes. Une position qui l'isole vis-à-vis des autres pays et qui accentue les inégalités de traitement entre les malades.
Entre 1960 et 1996, la France a effectué 210 essais nucléaires, dont 50 atmosphériques dans le Sahara algérien et en Polynésie française. Combien de civils étaient présents sur les lieux? Aucun rapport n'a jamais été rendu public. Dans ces conditions, aucune étude épidémiologique, pour en mesurer les conséquences sanitaires, n'a jamais pu être effectuée. L'association des vétérans des essais nucléaires, l'Aven, a toutefois proposé un questionnaire à ses adhérents. Des 1800 réponses, il ressort un taux de cancer deux fois supérieur à la moyenne, des maladies cardio-vasculaires plus importantes, et pour les familles sur les lieux, un taux de mortalité pré- et périnatale jusqu'à trois fois supérieur à la normale.
Interdiction légale de reconnaître la réalité
Pour autant, l'Etat a toujours refusé un lien de cause à effet entre les essais nucléaires et les cancers. Pourquoi? Parce qu'un cancer ne porte pas de signature, comme l'explique Me Jean-Pierre Tessonnière, avocat des victimes, qui avait déjà représenté celles de l'amiante...
Nucléaire: seule la France ne reconnaît pas ses victime
Rue89 | 09/06/2008 | Extrait
Maltraitance d'enfants : dénoncer des abus fait parfois plus de mal, selon des experts
Il a cité le cas d'un enfant qui avait d'abord accepté puis refusé, avec une certaine ambivalence, des jeux sexuels avec un camarade d'école. "Les parents ont porté plainte. Ca n'a servi à rien, au contraire: toute l'école était au courant et il s'est fait traiter de +pédé+ par les autres", a raconté le psychanalyste.
STRASBOURG (AFP) - Des spécialistes de l'enfance ont mis en garde contre les conséquences parfois désastreuses d'une dénonciation aux autorités dans les cas les moins graves d'abus sexuels et de maltraitance, lors d'un colloque médical vendredi à Strasbourg.
"Lorsqu'un tonton chatouille le zizi d'un enfant en âge préscolaire et que les faits ne se répètent pas, ça mérite un coup de gueule parce que c'est mal, mais pas d'être dénoncé dans l'heure au procureur de la République", a déclaré le psychanalyste belge Jean-Yves Hayez, professeur à l'Université de Louvain, lors des Journées nationales d'études des puéricultrices.
Lorsque des cas peu graves sont connus, l'universitaire préconise la fermeté contre l'auteur mais aussi la discrétion, reprochant aux institutions d'inciter les gens à trop faire confiance au droit pénal pour réparer le mal fait à un enfant, ce qui est une "illusion et une erreur".
Le droit de grâce collectif du président de la République rétabli par le Sénat
Le Sénat a rétabli aujourd'hui le droit de grâce collectif du président de la République prévu par la Constitution et qu'avait supprimé le projet de loi de réforme des institutions.
L'article 17 de la Constitution donne au président cette prérogative exclusive et personnelle qui lui permet de dispenser une personne condamnée de l'exécution de sa peine ou de commuer celle-ci en une peine moins lourde.
Traditionnellement, à l'occasion du 14 juillet, les présidents de la République accordaient collectivement des remises de peine pour éviter une surpopulation carcérale l'été. Nicolas Sarkozy a été le premier à ne pas appliquer cette grâce collective, l'an dernier.
Institutions : droit de grâce rétabli
Source : AFP, le Figaro, 20/06/2008
Robert Redeker s'est déclaré « déçu »
Le philosophe Robert Redeker s'est déclaré aujourd'hui dans le quotidien Sud Ouest déçu par le jugement condamnant à six mois de prison avec sursis et 750 euros d'amende l'homme qui l'avait menacé de mort à la suite une tribune critique envers l'islam dans Le Figaro.
"On peut se demander si un verdict d'une telle clémence n'est pas un encouragement pour ceux qui voudraient se livrer à ce type d'intimidation", s'interroge le philosophe.
Pour lui, "ce type de jugement fait peser un risque de banalisation des menaces de mort".
Pour Robert Dedeker, ce jugement est une déception car il est sans commune mesure avec "les épreuves" qu'il traverse depuis bientôt deux ans. "Je ne peux plus enseigner, j'ai vendu ma maison, je vis dans une résidence tenue secrète, mon épouse doit prendre des précautions, mon fils est en internat. Et je dois être protégé en permanence".
Menaces : Redeker déçu par le jugement
Source : AFP, le Figaro, 20/06/2008
Paris : trafic bloqué sur le périphérique
Selon Bison Futé, l'opération escargot des routiers sur le boulevard périphérique parisien entraîne de fortes perturbations.
Sur le boulevard périphérique extérieur, une manifestation, de 8 camions se trouve à la porte de St Cloud, et une seconde composée de 5 camions porte de Bagnolet.
Le trafic est dense sur le réseau routier Francilien.
Paris : trafic bloqué sur le périphérique
Source : Bison Futé, le Figaro, 19/06/2008
L'État double l'aide aux associations caritatives alimentaires
PARIS (Reuters) - Le gouvernement a annoncé le doublement des crédits alloués à l'aide alimentaire dispensée par les associations caritatives, soit dix millions d'euros pour faire face à la hausse du prix des denrées.
Le Premier ministre, François Fillon, a présidé une réunion sur l'aide alimentaire en présence du ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, Christine Boutin, ministre du Logement et de la Ville, et Martin Hirsch, Haut commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté.
"Dans l'immédiat, afin de faire face aux besoins des associations confrontées à la hausse des prix, le gouvernement a décidé une augmentation de dix millions d'euros des crédits du budget de l'État consacrés à ces actions, soit un doublement du montant de cette aide", précise Matignon dans un communiqué.
"La hausse du prix des denrées alimentaires menace en effet les capacités d'intervention des associations caritatives qui distribuent des produits alimentaires ou des repas aux personnes les plus démunies", souligne-t-il.
Trois millions de personnes bénéficient en France de l'aide alimentaire.
Assassinat de Nelly Crémel : perpétuité pour Gateau
Comment Nicolas Sarkozy a gagné contre les juges
LE MONDE | 09.06.08 | Extrait
C'est sur la base de cette affaire emblématique que M. Sarkozy a construit sa politique pénale de candidat, puis de président : une "justice faite d'abord pour les victimes", des peines plancher pour les récidivistes, la rétention de sûreté qui permet de garder enfermés, à vie, des condamnés qui ont achevé de purger leur peine. Aujourd'hui, le chef de l'Etat estime qu'il a gagné cette bataille menée au nom de l'opinion contre les juges.
Assassinat de Nelly Crémel : perpétuité pour Gateau
Le Figaro, 18/06/2008, extrait
En commençant son réquisitoire, l'avocate générale avait rappelé que ce n'était «ni le lieu ni le temps de faire le procès de la récidive», alors que l'affaire Crémel avait relancé ce débat en 2005. Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, avait notamment qualifié Gateau de «monstre». Le président de la cour, Yves Jacob, avait d'ailleurs soigneusement évité ce sujet durant le procès.
Mais elle était revenue sur le très lourd passé judiciaire de Patrick Gateau, 51 ans, dont une trentaine d'années passées derrière les barreaux. Multirécidiviste, il avait notamment écopé en 1990 de la perpétuité, pour avoir assassiné en 1984 à Chaponost, avec un ami, la maîtresse occasionnelle de celui-ci, pour lui prendre sa voiture.
Les avoués mobilisés contre la suppression annoncée de leur profession
Cela signifie que, sauf urgence (risques de péril financier, problèmes de gardes d'enfants), les justiciables ne seront plus défendus par ces professionnels. L'examen de quelque 10.000 dossiers devrait ainsi être repoussé à la rentrée, selon M. Grandsard.
PARIS (AFP) - Les avoués ont entamé une mobilisation contre la suppression annoncée de leur profession à l'horizon 2010, qui s'est traduite mardi par plusieurs manifestations et devrait se poursuivre tout le mois par le "blocage des cours d'appel", selon leurs représentants nationaux.