Mot(s) clef: psychiatre psychologue
Enfants, graines de délinquants ?
NDLR : Voir également Chirac trop laxiste avec son chien
20.35 FRANCE 5
DOCUMENTAIRE
Marina Julienne et Christophe Muel (Fr., 2008)
Enfants, graines de délinquants ?
Article paru dans l'édition du Monde du 02.11.08
En 2006, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'intérieur, suscitait une de ces polémiques qu'il affectionne, en recommandant le dépistage des troubles du comportement dès la crèche pour prévenir la délinquance. Devant le tollé des professionnels de la petite enfance et l'inquiétude des parents, le projet a finalement été écarté par le gouvernement. Mais l'idée qu'il est possible de prédire les comportements déviants dès la plus tendre enfance a continué à faire son chemin : « De plus en plus se dessine une société de l'enfance sous contrôle », met en garde Enfants, graines de délinquants ? de Marina Julienne et Christophe Muel.
Les pères en mal d'autorité ?
Enquête
Les pères en mal d'autorité
LE MONDE | 22.10.08 | 13h48 • Mis à jour le 22.10.08 | 16h19
Alex et Adèle, la petite quarantaine, parents de deux garçons, sont un couple moderne. Le partage des tâches ne semble pas poser problème. Lui ne rechigne pas à faire la cuisine, s'occuper des enfants, donner le bain et adore câliner. Elle n'hésite pas à monter des étagères sans avoir besoin d'attendre son aide.
Seulement voilà, depuis quelque temps, Adèle reproche à Alex de manquer d'autorité auprès des jumeaux. "C'est surtout moi qui leur pose des limites alors que j'ai tendance à considérer que l'autorité doit être sexuée et relève du masculin."
Lui n'est pas d'accord. L'autorité n'est pas l'apanage des hommes, de même que la relation affectueuse et charnelle n'est plus celle des femmes. Père de jumeaux prématurés qui ont passé de longues semaines en couveuse, il s'est rendu, chaque jour, à l'hôpital avec sa femme. Où, sur les conseils de l'équipe soignante, chacun d'eux prenait contre lui, à même la peau, un des nouveau-nés dans un corps-à-corps affectueux. "On ne peut pas tout demander aux pères, c'est-à-dire d'être à la fois dans un rapport plus intime, plus charnel avec leurs enfants et dans le même temps d'assumer le rôle de gendarme", considère-t-il.
Le reproche est lancinant. Les pères, et surtout les nouvelles générations, manqueraient d'autorité. "Les parents restent enfermés dans un jeu de rôle. A la mère, l'affection, au père, le rôle autoritaire, déplore Michel Fize, sociologue au CNRS, auteur d'un livre sur les relations père-fils. Ce sont des choix de société. Nous sommes passés de l'ère de la puissance paternelle à celle de la démocratie familiale, mais le rôle du père reste le fruit d'une collection d'idées reçues."
Serge Hefez, psychiatre-psychanalyste, voit défiler dans son cabinet ces hommes déboussolés, coincés entre la réalité de leur quotidien où ils sont très proches de leurs enfants et les représentations anciennes du pater familias, figure tutélaire de l'autorité.
"Dès qu'il y a un déficit d'autorité dans une famille, on s'en prend au père qui serait trop câlin ou trop absent, déplore Serge Hefez, psychiatre-psychanalyste. Et paradoxalement, plus les pères sont impliqués dans l'éducation de leurs enfants, plus on parle de carence paternelle. Mais il faut admettre que l'autorité n'est plus patriarcale mais conjointe."
Parents vulnérables, enfants séparés
Enfances & Psy n° 37 2007/4
Dossier : Vivre avec un parent malade, sur CAIRN
Parents vulnérables, enfants séparés
Pour des soins préventifs
Michel Dugnat, Marina Douzon
Résumé de l'article. Le respect des parents et l’intérêt supérieur de l’enfant sont parfois contradictoires. Les dispositifs sanitaires et sociaux proposés actuellement pour les enfants des parents fragilisés par la souffrance psychique ou la précarité sociale sont le produit d’une longue histoire et de débats complexes d’actualité. L’état du placement familial qui peine à devenir thérapeutique, la rareté des unités d’hospitalisation conjointes mère-bébé, pratique marginale, espoir d’une prévention prévenante des troubles de la relation mère-bébé, conduisent actuellement à une réflexion prometteuse : une meilleure prise en charge de la grossesse et de la naissance, avec la mise en place d’un entretien prénatal précoce et soutenant. Tous ces éléments devraient permettre de favoriser, pendant cette période sensible de la grossesse et du post-partum, un accompagnement favorisant la construction de la parentalité pour l’ensemble des parents, et en particulier pour les parents fragiles.
Ce respect des parents par des professionnels de santé mieux coordonnés optimisera les chances d’une rencontre entre la mère, les parents et leur bébé. Celui-ci pourra être pris en compte dans toutes ses dimensions, « bébé de la réalité comme bébé imaginaire ».
Mots-clés : parentalité, périnatalité, prévention, placement, entretien prénatal précoce.
Dans le même volume...
« Docteur, je voudrais savoir quelle maladie a ma mère »
Frédérique van Leuven
Résumé de l'article. Les enfants qui ont des parents souffrant de troubles psychiatriques en vivent souvent les conséquences dans leur quotidien, qu’ils vivent auprès d’eux ou qu’ils fassent l’objet d’une mesure de placement. Pourtant, très peu d’informations leur sont transmises par les soignants des parents. Cet article vise à mettre en évidence les raisons de cette résistance à aborder ce sujet avec eux, résistance souvent présente chez les professionnels. L’article souligne l’importance de pouvoir écouter les questions des enfants et de tenter d’y répondre.
Mots-clés : troubles psychiatriques, parents, enfants, éthique, droit à l’information, prévention.
Familles, je vous haime
L'actualité analysée par le psychiatre Serge Hefez
03/10/2008, extrait - Les Français sont-ils vraiment déprimés ?
Une étude publiée la semaine dernière par le bulletin épidémiologique de l’InVs (institut de veille sanitaire) nous apprend que 8,8% de la population, soit 5,5 millions de Français, seraient soumis à un «épisode dépressif majeur». Ces données recueillies avant la crise qui affecte aujourd’hui le moral de la planète laissent rêveur…
On peut toutefois se demander qui n’adhèrerait pas à des questions du type : «Au cours des douze derniers mois, vous est-il arrivé de vivre une période d’au moins deux semaines consécutives pendant laquelle vous vous sentiez triste, déprimé(e), sans espoir ?»…
Une tristesse qui dure une quinzaine de jours suffit en effet à vous faire basculer dans un «état sub-syndromique» qui toucherait lui près de 20% de la population.
Vous apprendrez en poursuivant cette étude que «le veuvage, le divorce, et le chômage sont des éléments aggravants»… ça va mieux en le disant.
Je ne prends pas la maladie dépressive à la légère. Je suis confronté chaque jour à des patients déprimés qui se lèvent le matin en pleurant après une nuit d’insomnie et qui se considèrent comme des déchets de l’humanité. Un traitement anti-dépresseur associé à un soutien psychothérapique les soulage dans la plupart des cas. Je n’ai aucune hésitation à en prescrire et il me faut parfois les convaincre du bien fondé du médicament.
Mais je me refuse à considérer le veuvage, le divorce ou le chômage, comme la tristesse, le désespoir ou l’angoisse que ces situations peuvent provoquer comme des maladies.
Le caméléon : « pour quelques jours d'amour, ça valait le coup »
NDLR : De mes notes, de 2005. Les liens sont anciens et ne fonctionnent plus. Depuis, tous les journaux ont modifiés leurs sites mais on peut retrouver de nombreuses informations sur Internet. Aujourd'hui, Monsieur Bourdin s'exprime lui-même par l'intermédiaire de Youtube. Dans l'une de ses vidéos, il met en garde ceux qui se risqueront à interpréter ses discours ou à de quelconques diagnostics.
En 2005, l'expert psychiatre a dit de lui que sa « dangerosité est évidente ». On ne peut que donner raison à l'expert, le caméléon a démontré combien ces dispositifs et des professionnels de la protection de l'enfance pouvaient se faire berner par un adulte... ou de ces expertises et histoires qui peuvent faire rire tout comme indigner ou faire pleurer, une variante du cours du 8 janvier 1975 de Michel Foucault.
PAU (AFP), 15 septembre 2005, extraits - "Je suis venu pour assumer, je reconnais ce que j'ai fait", a-t-il indiqué au tribunal.
A la barre, il a souligné son besoin d'amour, déjà formulé la veille devant le tribunal correctionnel de Grenoble, qui l'a condamné à 18 mois de prison dont 14 mois avec sursis, couverts par sa détention préventive, pour avoir tenté de se faire passer pour un enfant disparu en montagne.
Frédéric Bourdin, 31 ans - Il avait été confié à l'Aide sociale à l'enfance et scolarisé pendant trois semaines en classe de quatrième dans un collège de Pau.
Frédéric Bourdin était arrivé en gare d'Orthez le 3 mai - Ce n'est que le 8 juin que l'usurpateur avait été démasqué par un surveillant, qui l'avait reconnu dans un reportage télévisé consacré à ses mystifications.
Le Caméléon : L'invraisemblable histoire de Frédéric Bourdin
de Christophe D'Antonio
Télémaque, mars 2005...
Présentation de l'éditeur. Un imposteur. Un manipulateur redoutablement intelligent qui a réussi à tromper une famille américaine en prenant la place de son enfant disparu. C'est l'histoire de Frédéric Bourdin, telle qu'on peut la lire dans la rubrique des faits divers. C'est vrai, Frédéric Bourdin a beaucoup menti. Vrai aussi, il voyage depuis des années sous de fausses identités et manipule les autorités en se faisant passer pour un mineur en danger, Vrai encore, il a passé 6 ans dans les prisons américaines, condamné pour avoir, à 24 ans, usurpé durant plusieurs mois l'identité d'un adolescent de 13 ans. Une étrange affaire dans laquelle la justice du Texas s'est montrée aussi sévère qu'aveugle, en fermant les yeux sur l'attitude suspecte de la famille du garçon disparu. La personnalité et l'histoire de Frédéric Bourdin sont pourtant bien plus complexes et surprenantes que ne l'imaginait Christophe D'Antonio en débutant son enquête sur ce jeune homme énigmatique, qui suscite la curiosité autant qu'il inspire le trouble, Frédéric Bourdin, véritable caméléon, a donné à l'auteur les clés pour comprendre son invraisemblable histoire. Christophe d'Antonio est allé chercher les pièces de ce passionnant puzzle aux quatre coins de la France et jusqu'au Texas.
Biographie de l'auteur. Christophe D'Antonio est journaliste. Son enquête sur Frédéric Bourdin l'a mené jusqu'au Texas. Durant plus de six mois, il a recherché et rencontré tous les protagonistes de cette invraisemblable histoire : famille, éducateurs, juges, avocats, psychiatres et agents du FBI. Christophe D'Antonio a débuté sa carrière comme reporter à l'agence Reuters, avant de devenir rédacteur en chef adjoint du magazine Gala. " Le caméléon" est son premier ouvrage publié.
«Je venais de purger six ans de prison aux Etats-Unis pour avoir pris l'identité d'un autre enfant disparu et m'être installé dans sa famille. J'étais seul. Je ne me sentais pas bien», a plaidé Bourdin.
«J'ai décidé de voir s'il était encore possible pour moi d'exister. Je savais qu'en me faisant passer pour cet enfant, on s'occuperait de moi. Je savais aussi qu'on découvrirait mon imposture, que j'irais en prison. C'était une sorte de suicide. Mais pour quelques jours d'amour, ça valait le coup», affirme encore Bourdin.
«Je sais, j'ai fait une connerie»», lâche Bourdin.
Son avocat, Me Sébastien Villemagne, insiste sur l'enfance difficile : «Il a été violenté entre 6 et 11 ans par un voisin. Puis a subi de nouvelles violences lorsqu'il s'est retrouvé en foyer. Ces agressions n'ont jamais été punies. C'est contre l'autorité qu'il en a avant tout», dit-il.
L'expert psychiatre s'attache à décrire «une personnalité complexe, un être manipulateur, séducteur, pervers, dont la dangerosité est évidente» et se dit «pessimiste sur son évolution».
Le Figaro, 15 septembre 2005
Grenoble (Isère)
Etats généraux de l'alcool : « éduquer les écoliers aux bienfaits du vin »
NDLR : De la violence imbibée, conjugale et familiale, de la dépendance, des ruptures, de la précarisation, des meurtres, des décès, la désocialisation, des placements d'enfants, un genre plus victime que d'autres, 5 millions de « malades » et 45 000 morts par an selon certaines sources... buvons positif.
Politique
Bachelot: "Interdire la vente d'alcool aux mineurs"
Le Journal du Dimanche, samedi 12 Juillet 2008
Roselyne Bachelot, la ministre de la Santé, s'inquiète de la consommation croissante d'alcool chez les adolescents, avec une l'apparition de phénomènes comme le "bing drinking". La ministre va lancer jeudi une campagne de communication à l'adresse des jeunes et prépare une loi sur l'addiction dont elle révèle les principaux axes pour le JDD. [...] Je ne veux pas adopter un ton moralisateur, ni stigmatiser qui que ce soit. Cette campagne va aborder la question sur un ton décalé, qui est apprécié et bien compris des jeunes. Dans le spot, diffusé à la télé et dans les salles de cinéma, des adolescents sont mis en scène dans un univers paradisiaque qui va tourner au cauchemar après qu'ils ont trop bu.
Lettre bimestrielle d'information sur les effets de l'alcool
De source Inpes.sante.fr, la lettre de décembre 2006, n°30
Ce n’est qu’un début... Les États généraux de l’alcool (EGA) souhaités par les parlementaires et mis en place par le ministre de la Santé Xavier Bertrand sous la très efficace responsabilité d’Emmanuèle Jeandet-Mengual viennent de se terminer. Trois mois de forums publics régionaux autour de thématiques diverses, sanitaires, sociales et sociétales pour faire le point sur la place occupée par ce produit dans la vie des Français.
Rapport - Eduquer les écoliers aux bienfaits du vin
TF1/LCI, le 30/11/2006, extrait
Un rapport parlementaire préconise de lancer dans les établissements scolaires des programmes sur le "bénéfice sanitaire" et les méfaits du vin. Une proposition qui risque de mécontenter les professionnels de la santé.
Le vin au programme scolaire : telle est l'une des dix propositions faites par deux députés qui ont planché sur la situation de la viticulture en France. Dans le cadre d'un rapport parlementaire, Philippe-Armand Martin (député de la Marne, UMP) et Gérard Voisin (député de la Saône-et-Loire, UMP) analysent la crise actuelle que traverse le secteur. "Être Français c'est, d'une certaine façon, connaître le vin : comme aliment, comme plaisir et ... comme danger", écrivent les élus. D'où l'importance, selon eux, de "mettre en place des programmes d'éducation pour la santé informant des effets bénéfiques du vin dans le cadre d'une consommation appropriée". L'idée est de "[substituer] l'éducation à l'interdit brutal", qui produit "généralement l'inverse des effets recherchés".
Voir aussi la proposition de loi n° 827 enregistrée à la Présidence de l’Assemblée nationale le 24 avril 2008.
« Publicité » et une nouvelle injonction : « Réagissez ! »
Le Livre noir de la pub : Quand la communication va trop loin
de Florence Amalou, chez Stock, 2001
Violences faites aux femmes : réagissez !
Créé le 02/10/08 - Dernière mise à jour à 9h28 - Europe 1 - Extraits
Les violences conjugales ont causé en 2007 la mort de 166 femmes en France. Soit près d'une victime tous les deux jours. Des chiffres en augmentation qui justifient le lancement d’une nouvelle campagne choc décliné dans les journaux sous formes de dessins. Objectif : inciter les victimes ou les témoins, directs ou indirects, de ces violences à réagir et à les dénoncer. ...
Un nouveau site internet est aussi lancé www.stop-violences-femmes.gouv.fr.
Publicité Il fait si bon dans la cuisine Ma femme est extraordinaire |
Treize ans de réclusion pour « Terminator »
Val-d’Oise : l'écolier qui a frappé son enseignante entendu par la police
Créé le 30/09/08 - Dernière mise à jour à 19h53 - Europe 1, extrait
24 commentaires
Vendredi dernier, peu avant la fin de la classe, après une remarque qu’il n’avait pas appréciée, un élève de 11 ans, en CM1, s’est mis à frapper son enseignante, aux jambes, au ventre et même au visage. Un incident qui a choqué toute la communauté éducative autour de l’école Jean-Jaurès de Persan dans le Val d’Oise. Devant l’établissement, une banderole "Droit au respect" a été installée. L’inspection d'académie précise qu'il s'agit d'une "situation peu courante dans le premier degré". L’enseignante a bénéficié d’un arrêt de travail de huit jours et a décidé de porter plainte. L'enfant de 11 ans a lui été entendu mardi par la police en présence de ses parents.
NDLR : Châteaudun ? Un quelconque rapport avec un article de Libé de juillet 2006 ? C'est fort probable.
Après l'hypothèse d'un malaise ou d'une crise d'épilepsie, les détenus parlent d'une rixe dans l'office. "Ce n'est pas pour une histoire de compote, comme cela a été dit. William était vexé de ne pas être dans mon équipe de foot et, depuis, il me cherchait", raconte l'accusé après avoir confirmé une première altercation ce jour-là.
- La cour d'assises d'Eure-et-Loir a condamné mardi soir à treize ans de réclusion criminelle Stanley Okoumba, surnommé "Terminator", reconnu coupable de coups mortels à un codétenu dans le centre de détention de Châteaudun lors d'une rixe en juillet 2006.
L'avocat général avait requis quinze ans de réclusion criminelle.
Le jeune homme, 26 ans, décrit comme un "caïd" par plusieurs détenus et surveillants, comparaissait depuis lundi pour "homicide volontaire" et "subornation de témoins". Il risquait jusqu'à 30 ans de réclusion criminelle.
La moralisation du capital, la résolution de la crise financière
Pouvoirs. Sud/Nord, Folies et cultures, no 20–2005/1
collectif, chez Eres. Rédacteur en chef : Michel Minard et Edmond Perrier.
Voir sur CAIRN pour le sommaire, les articles et leurs plans. Voir également Plantu, Le petit juge illustré. Eva Joly est mal aimée. Brigitte Henri, une ex commissaire des RG, a aussi écrit et dit des choses très instructives.
NDLR : Un ensemble à prendre avec des pincettes, il peut arriver que certains prêchent le faux pour savoir le vrai, il peut aussi s'agir parfois d'approximations, voire de diffamation, de luttes de pouvoirs ou de luttes en vue de les déstabiliser (notamment en périodes pré-électorales ou électorales). Ce sont en tous cas des informations qui sont parues et qui ont pu, en leur temps, influencer le lecteur. Se référer aux journaux, aux livres qui traitent ces thèmes, ainsi qu'aux informations officielles pour approfondir ces sujets ressitués dans leurs contextes historiques, sociaux et politiques. Se référer aussi aux rapports du SCPC, à la Documentation française, ainsi qu'aux rapports de la Cour des comptes. Souvent, des relaxes ou des acquittements ne font pas autant de bruit que des déclarations fracassantes qui initient des investigations. Certaines plumes sont plus cyniques ou satiriques que d'autres. Parfois, l'information est simplement insolite. Par ailleurs, de nombreux procès au motif de diffamation n'aboutissent pas en raison de vices de procédure. En théorie, un suspect est présumé innocent... ce qui est moins vrai dans le monde des affaires où, à certains postes, les acteurs doivent être irréprochables. Le pragmatisme et la modération s'impose. Par le passé, je boursicotais avec des collègues ; nous avions des titres Les Beaux Sites ; puis a suivi la guerre du golfe...
Les Européens rejettent l'idée d'un plan de sauvetage pour leurs banques
LE MONDE | 23.09.08 | Extrait
Les Européens ont salué, lundi 22 septembre, le plan de sortie de crise proposé par l'administration Bush. Ils se gardent néanmoins de vouloir mettre sur pied un dispositif d'une telle ampleur, en dépit des demandes en ce sens formulées à Washington. [...] Les Européens se montrent rassérénés par la réponse des Américains. "Nous y sommes ! Les Etats-Unis ont pris les choses en main. Comme cela a été le cas pour toutes les crises précédentes, la Réserve fédérale américaine (Fed) va faire office de pilote mondial pour mener à bien la résolution de la crise financière", estime un haut fonctionnaire. ...
Propos recueillis par J. B. (lefigaro.fr), le 23/09/2008...
Préjugés et pesanteurs de pensée dans le champ de l’ASE
Préjugés et pesanteurs de pensée dans le champ de l’Aide sociale à l’enfance
Empan n° 54, 2004/2, sur CAIRN
I. Tchernicheff
Plan de l'article
• Une chaîne de présupposés
— L’idéologie de la nature humaine ou des parents naturellement bons
— L’idéologie du retour (de l’enfant dans sa famille)
— L’idéologie du maintien des liens (entre parents et enfant placé)
— L’idéologie des visites dites médiatisées
• La protection de l’enfance : un filet aux mailles larges
• Qu’est-ce que protéger un enfant ?
• L’échec reconduit : répétition et profit
Page 7/10 du document PDF. Qu’est-ce que protéger un enfant ? C’est tout d’abord lui offrir un environnement familial stable, sécurisant, pérenne, où la préoccupation maternelle primaire soit active et où la triangulation oedipienne lui permette une structuration psychique, adéquate à ses potentialités de naissance.
Ces enfants qu'on sacrifie... au nom de la protection de l'enfance
de Maurice Berger
Paris, Dunod, 167 p.
Sociétés et Jeunesses en Difficulté n° 2,
automne 2006, compte rendu
La lecture de Michèle Becquemin, Université Paris XII-Créteil, extrait :
Destiné à saisir le lecteur, le dernier livre de Maurice Berger, n’a pas l’étoffe clinique de ses précédents ouvrages. Et pour cause : cet écrit est le produit d’une conjoncture, celle de la réforme de la protection de l’enfance débutée en novembre 2005 à l’initiative du ministre Philippe Bas. Le jeu démocratique a voulu que l’avis du pédopsychiatre soit entendu lors des travaux préparatoires, c’est donc sa position qu’il affirme en utilisant les éditions Dunod pour la faire connaître le plus largement possible. Cet ouvrage n’a donc pas de prétention scientifique ; il veut avant tout convaincre.
Faut-il rappeler que, depuis plusieurs années, les convictions de Maurice Berger sont à contre-courant des idées qui président au mouvement de réforme ? En effet, depuis L’échec de la protection de l’enfance, paru en 2003 chez le même éditeur, l’avis du spécialiste des enfants en souffrance n’a pas varié d’un iota : parce que la société française est trop référée à la Famille, elle ne protège pas les enfants victimes de violence parentale ; le système socio-judiciaire actuel privilégie trop souvent la volonté du parent au détriment des besoins de l’enfant ; de ce fait, les droits de ce dernier à être protégé (de ses parents, si nécessaire) sont occultés en raison de l’aveuglement idéologique qui préside au maintien systématique du lien parent/enfant.
Pour convaincre le lecteur, l’auteur utilise deux moyens : 1) une composition courte et pragmatique qui va à l’essentiel en huit chapitres et quelques annexes ; 2) des justifications théoriques et cliniques lapidaires, souvent auto-référencées, illustrées d’une dizaine d’exemples paroxystiques.
La lecture de Michel Boutanquoi, Université de Franche-Comté, laboratoire de Psychologie, extrait :
Le titre de l’ouvrage, que l’on pourrait qualifier de « racoleur », prévient d'une certaine manière le lecteur : la posture de l'auteur est celle d'une dénonciation sinon d'un départ en croisade. C'est bien dommage, au sens où un certain nombre de points soulevés, d'interrogations avisées se trouvent noyés au milieu d'affirmations et de démonstrations caricaturales.
Des nègres et des juges
La scandaleuse affaire Spoutourne (1831-1834)
de Caroline Oudin-Bastide
Complexe, 2008
Présentation de l'éditeur. "J'ai l'honneur de vous exposer que le huit de ce mois à huit heures du matin, douze nègres des habitations de Spoutourne, situées commune de la Trinité, appartenant à madame veuve Dubuc Saint-Prix Belfond, gérées par un sieur Vermeil, vinrent porter plainte contre lui, à raison de mauvais traitements qu'il leur faisait éprouver." Ainsi débute la lettre envoyée, le 16 février 1831, par Alexandre Belletête, juge de paix du canton de la Trinité au procureur général de la Martinique. Ce jour-là commence l'"affaire Spoutourne".
Pendant plus de trois ans, elle met aux prises les divers acteurs de la société coloniale : esclaves en lutte contre la violence des maîtres, colons prêts à tout pour sauvegarder leurs intérêts, administrateurs souvent attentistes et aussi - nouveaux protagonistes sur la scène coloniale - de jeunes juges métropolitains dont le zèle intempestif vient perturber le système esclavagiste.
À travers cette affaire, Des nègres et des juges met en lumière le rôle de la violence dans la société coloniale, la mainmise des colons sur la justice locale, mais aussi la capacité des esclaves à s'organiser pour exprimer leur révolte. Caroline Oudin-Bastide donne à lire ce scandale esclavagiste à travers de multiples documents - archives manuscrites et sources imprimées - qui font de ce livre une histoire prise sur le vif.
Biographie de l'auteur. Caroline Oudin-Bastide est historienne, spécialiste de l'histoire de l'esclavage aux Antilles françaises. Elle a publié Travail, capitalisme et société esclavagiste (La Découverte, 2005). Sur cette "affaire Spoutourne", elle est coauteur, avec Philippe Labrune, d'un documentaire pour Arte intitulé Espoir, vertu d'esclave.
A Vitry, des jeunes « dégoûtés »
A Vitry, des jeunes "dégoûtés" par la condamnation du meurtrier de Sohane
20Minutes.fr avec AFP, éditions du 08/04/2006, extrait
La cité Balzac de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), où Sohane est morte brûlée vive en 2002, était partagée samedi entre le sentiment des parents d'une condamnation "dure mais juste" et celui des plus jeunes "dégoûtés" par un verdict si "lourd".
Procès d'assises, la défense décodée ou le mot qui peut tuer
In Deutschland beschwert man sich stark über meine « Excentricitäten. » Aber da man nicht weiß, wo mein Centrum ist, wird man schwerlich darüber die Wahrheit treffen, wo und wann ich bisher « excentrisch » gewesen bin. • Nizza (France), 14. Dezember 1887 : Brief an Carl Fuchs • Nietzsches Briefe, 1887
NDLR : En 2006, à la Cour d'appel, les juges ont lu une phrase extraite des minutes du greffe de l'audience du 18 novembre 2003, la date du placement de Justine. Les juges ont sauté des mots, ce que j'ai souligné. De simples mots dans une phrase, des minutes, un procès verbal ou une déclaration peuvent faire toute la différence...
27 mars 2007, une affaire « troublante » à Narbonne
Procès d'assises La défense décodée
LE MONDE 2 | 19.09.08 | Extraits des pages 1 et 2 sur 5
Ça a commencé par un long regard de l'avocat sur son client, de haut en bas, de bas en haut. Sévère, le regard.
" Je vais vous faire un compliment qui est une critique en même temps. Je vous trouve bien, là. Vous êtes beau, bronzé. Vous êtes trop beau, trop bronzé pour une comparution devant la cour d'assises.
– Vous savez bien que je travaille au grand air, moi !
– Oui, mais vous comparaissez pour un crime. Il y a, en face de vous, une famille qui a perdu un fils. Votre mine, là, ça peut donner un sentiment désagréable. Il faudrait retomber dans une attitude… "
Quelques discours, le bon docteur et la naissance du récit noir
Deux dessins animés de Tex Avery sont des adaptations du conte. Notamment le fameux Red Hot Riding Hood. [...] En 2006, le groupe Evanescence sort un clip vidéo : Call me when you're sober (Appelle-moi quand tu seras dessaoûlé) dans lequel Amy Lee évoque une rupture. Le clip raconte l'histoire d'une jeune femme (le Petit Chaperon rouge) qui essaye d'échapper aux griffes du grand méchant loup. De source Wikipedia
Professeur Totem et Docteur Tabou, Nicole Claveloux, éditions Etre, 2006, page 15
Le diable assurément...
Naissance du récit noir
En 1558, Pierre Boaistuau publie Le Théatre du monde, premier manifeste français d'un humaniste angoissé qui rompt avec la vision optimiste des générations précédentes : « Mais, bon Dieu ! le diable s'est si bien emparé des corps et des esprits des hommes pour le jourd'hui et les a rendu si industrieux et ingénieux à mal faire... » [...] De fréquentes rééditions, des traductions en anglais ou en flamand, des adaptations et divers plagiats témoignent d'un succès immédiat. [...] Le monde représenté est un univers de cauchemar, envahi par la violence et le monstrueux, inversé par rapport aux codes alors en usage. L'individu est tout autant soumis aux « prodiges de satan » qu'à la terrible vengeance de Dieu. Faible, emporté par la fureur de ses passions, il se trouve dévoyé de sa nature divine.
Une histoire de la violence, Robert Muchembled, Seuil, 2008, p. 379
Le placement familial ; ses secrets et ses paradoxes,
Pierre Sans, L'Harmattan, 2006, p. 230
Détenus battus, rapport disparu, procès suspendu
Les carences éducatives
Les troubles de la relation à l'autre pendant l'enfance et l'adolescence
Mireille Lescure
Privat, Enfance/Clinique, nouvelle édition, 1991
De la quatrième. Il est plus courant de parler de carences alimentaires que de carences éducatives. Cependant, comme le démontre l'expérience des psychologues et des éducateurs, le développement psychique d'un enfant peut souffrir des troubles de sa relation à autrui d'une façon aussi grave et aussi dangereuse que s'il était privé de protéine ou de calcium. ...
De la vaste bibliographie, Fromm (E), Société aliénée et société saine, le Courrier du Livre, Paris, 1950
Le Point est allé mesurer sur le terrain combien la réalité est éloignée des discours
05/04/2007, le Point, extrait
La conclusion de l'article : Pour comprendre, nous avons pris rendez-vous avec le directeur de l’ASE du département, qui, dès la deuxième question, portant sur la masse salariale de l’association, a mis fin à l’entretien. Depuis, dans un courrier adressé au Point, l’ASE a fait savoir qu’En Temps n’était plus autorisée à recevoir des mineurs de moins de 15 ans et qu’elle ferait l’objet d’un contrôle extérieur. Quant aux vigiles, ils devraient enfin bénéficier d’une formation de « moniteurs éducateurs »...
Détenus battus, rapport disparu, procès suspendu
Libération, mardi 13 décembre 2005
Le tribunal correctionnel de Chambéry (Savoie) devait juger hier un directeur de prison et un surveillant accusés d'avoir frappé deux détenus de 17 ans, en juillet 2003, avant de les enfermer, nus et attachés, dans une cellule disciplinaire. Le parquet avait d'abord classé ce dossier, mais l'Observatoire international des prisons l'a exhumé après avoir reçu le témoignage de personnels. L'inspection des services pénitentiaires a donc rédigé un rapport, directeur et surveillant ont été renvoyés devant le tribunal, mais le procureur a refusé de produire la pièce principale : le rapport administratif. Les avocats des jeunes détenus s'en sont plaints : le tribunal a renvoyé l'affaire au 13 mars, ordonnant au procureur «la communication de toutes les pièces».
L'Humanité, le 10 mai 2006. Sarkozy brandit le péril jeune.
Sur aidh.org... L'émergence des droits de l'homme en Europe. 1763 • Diderot : Le droit d'écrire et de publier. « Citez-moi, je vous prie, un de ces ouvrages dangereux, proscrits, qui, imprimé clandestinement chez l'étranger ou dans le royaume, n'ait été en moins de quatre mois aussi commun qu'un livre privilégié [bénéficiant d'une autorisation de publier liée à une approbation]? Quel livre plus contraire aux bonnes murs, à la religion, aux idées reçues de philosophie et d'administration, en un mot à tous les préjugés vulgaires, et par conséquent plus dangereux que les Lettres persanes? que nous reste-t-il à faire de pis? Cependant, il y a cent éditions des Lettres persanes et il n'y a pas un écolier du collège des Quatre-Nations [riche collège parisien] qui n'en trouve un exemplaire pour ses douze sous... »
L'Express, vendredi 20 octobre 2006. "La fin du mythe communiste" (...) Le fax et les moyens techniques nouveaux ont permis de contrer la propagande soviétique, très puissante en particulier dans la presse, l'opinion et les milieux intellectuels français.
Criminalité : la punition ne serait pas la solution ?
NDLR : Une information insolite ? Pas beaucoup plus insolite que la présentation faite ce 15 septembre 2008, à Paris, à la Villette, par le juge Edward Ormston... alors qu'en France, il est depuis longtemps question également d'alternatives au choix contraint AEMO/placement des enfants (durable, en province, institué en 1958-1959). Des professionnels parlent souvent des expérimentations menées depuis 30 ans, dans le Gard...
Criminalité : la punition n'est pas la solution
Radio-canada.ca, le 18 septembre 2008
Dans le cadre d'un colloque sur la violence et l'apprentissage à l'hôpital Sainte-Justine, le professeur Richard Tremblay, de l'Université de Montréal, a présenté son étude sur la criminalité chez les jeunes.
Sa conclusion est sans appel: des punitions plus sévères à l'endroit des jeunes contrevenants ne réduisent pas la criminalité chez les jeunes; au contraire, elles augmentent le risque de crimes violents à l'âge adulte.
Selon le chercheur, personne n'a encore trouvé de système de justice juvénile qui peut à la fois protéger la société, protéger les droits de l'adolescent et aider ce dernier. Il ajoute qu'il est peu probable que la solution vienne des politiciens.
Le professeur Tremblay reprend, en fait, à son compte un constat du Dr Wolfred Nelson, inspecteur des prisons au Québec qui, après huit ans d'étude, concluait en 1852 que les maisons d'incarcération des jeunes non seulement ne les aidaient pas, mais les transformaient en criminels endurcis.
Le professeur de l'Université de Montréal déplore que, 150 ans plus tard, les politiciens n'aient pas encore compris la leçon.
Le chercheur note que toutes les études démontrent qu'il faut privilégier la prévention en intervenant auprès des familles à risque, principalement les plus démunies, de la grossesse à l'entrée à l'école. Après ce moment, selon lui, il est déjà difficile de modifier de façon significative les comportements déviants.
Le professeur Tremblay précise que toutes les recherches sur ce sujet démontrent qu'un enfant ayant acquis les bonnes bases dès le départ ne court pratiquement aucun risque de devenir délinquant à long terme.
Les études menées au Canada, aux États-Unis, en Europe et en Australie démontrent unanimement que chaque dollar investi en petite enfance fait épargner en moyenne 7 $ à la société lorsque le jeune est adolescent et 13 $ lorsqu'il arrive à l'âge adulte, principalement en services juridiques et correctionnels, selon le professeur Tremblay.
Pour sortir l'enfant de la jungle
A lire sur le Devoir.com, un article de novembre 2007
Le Dr Richard E. Tremblay, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur le développement de l'enfant, est reconnu sur la scène internationale pour ses travaux d'avant-garde sur la socialisation des enfants et la prévention de la violence. Son incroyable ouverture d'esprit et son acuité auront permis que bien des préjugés soient balayés. Aujourd'hui, le prix Léon-Gérin vient souligner son immense travail de recherche, prix qu'il tient à partager aussitôt avec ceux, très nombreux, qui ont participé à ses recherches.
Le travail qui pourrait être effectué avec les familles ; les discours posent cependant encore des problèmes car, par moments, ils tendent aussi à stigmatiser quelque peu les parents, voire les enfants eux-mêmes ; un professionnel nous parle « du cliché de la Dass qui va retirer les enfants » des familles :
Un extrait du JT de France 2 du 11 mai 2006
Il m’est extrêmement difficile de comprendre comment les médias peuvent véhiculer, avec autant de facilité, les propos d’individus rejetant d’un revers de main des recherches qui ont montré les effets bénéfiques, à très long terme, d’un soutien éducatif réel et efficace aux parents et aux enfants • Enfants Violents : « Dépister n'est pas réprimer », Rencontre avec Richard E.Tremblay, Sciences humaines n° 195, juillet 2008... Le corps sous contrôle
La demande de justice en protection de l’enfance, Jean Lavoué, l’Harmattan, 3/2005 • Tous les acteurs sociaux et politiques semblent être loin d'avoir pris la mesure du fait qu'en matière d'assistance éducative nous sommes sortis massivement et structurellement du contexte social où les travailleurs sociaux, agents de l'état et du contrôle social comme ils se définissaient eux même au cours des années 70, cibleraient, signaleraient, stigmatiseraient, et finalement prescriraient avant tout le contrôle voire l'enfermement des populations à risques.
Un ministre roumain envisage l'achat d'un « morceau de désert » pour y envoyer les Roms • Evoquant en direct à la télévision, le 2 novembre, le cas de la minorité rom, il avait indiqué s'être interrogé, alors qu'il se trouvait au Caire, sur la possibilité d'acheter « un morceau du désert égyptien pour y mettre tous ceux qui nuisent à notre image ». • Article paru dans l'édition du Monde du 08.11.07
Le livre vert de la santé mentale
De source http://ec.europa.eu/health
Réf. Bruxelles, 14.10.2005, COM(2005)484, FR, l'essentiel des premières pages...
Livre Vert - au format PDF
Améliorer la santé mentale de la population :
Vers une stratégie sur la santé mentale pour l’Union européenne
Pour plus d’informations,
visitez le site internet de la Direction générale ‘Santé et protection des consommateurs’ :
http://europa.eu.int/comm/dgs/health_consumer/index_fr.htm
La santé mentale de la population européenne est l’un des moyens d’atteindre quelques-uns des objectifs stratégiques de l’Union européenne : le retour de l’Europe sur la voie de la prospérité durable, la concrétisation des engagements de l’Union en faveur de la solidarité et de la justice sociale, ou encore, l’amélioration tangible et concrète de la qualité de la vie des citoyens européens.
Cependant, la santé mentale de la population de l’Union peut être considérablement améliorée. En effet :
• la mauvaise santé mentale touche un citoyen sur quatre et peut conduire au suicide, qui prélève un trop lourd tribut en vies humaines ;
• elle grève sévèrement, par les pertes et les charges dont elle est la cause, les mécanismes économiques, sociaux, éducatifs, pénaux et judiciaires ;
• l’exclusion sociale et la stigmatisation des malades mentaux, de même que les atteintes aux droits et à la dignité de ces derniers, demeurent une réalité et battent en brèche les valeurs fondamentales européennes.
Des progrès sont possibles. Beaucoup d’initiatives ont déjà été prises. Elles doivent être développées et consolidées. La conférence ministérielle européenne de l’OMS sur la santé mentale qui s’est tenue en janvier 2005 a débouché sur de solides engagements politiques et sur un plan d’action exhaustif en la matière. Elle a invité la Commission européenne, coorganisatrice de la conférence avec l’OMS, à contribuer, en collaboration avec cette dernière, à l’application de ce plan dans la limite de ses compétences et conformément aux attentes du Conseil.
Ce livre vert est une première réponse à cette invitation. Il propose à cet effet d’élaborer une stratégie communautaire sur la santé mentale qui apporterait la plus-value suivante : elle offrirait des structures d’échange et de coopération entre États membres, aiderait à renforcer la cohérence des actions engagées au niveau national et communautaire dans les secteurs liés ou non à la santé et permettrait aux parties prenantes de tous les horizons d’intervenir dans la recherche de solutions.
Le présent livre vert vise à associer les institutions européennes, les pouvoirs publics, les professions de la santé, les parties prenantes d’autres secteurs, la société civile – y compris les associations de patients – et les milieux de la recherche à un débat sur l’importance de la santé mentale pour l’Union européenne ainsi que sur la nécessité d’une stratégie communautaire à cet égard et sur les priorités éventuelles de celle-ci.
[...] La santé mentale, la mauvaise santé mentale et leurs déterminants L’OMS définit la santé mentale comme « un état de bien-être dans lequel la personne peut se réaliser, surmonter les tensions normales de la vie, accomplir un travail productif et fructueux et contribuer à la vie de sa communauté ».
La mauvaise santé mentale englobe les troubles mentaux et la psychasthénie, les dysfonctionnements associés au stress, les symptômes de démence et les démences susceptibles de faire l’objet d’un diagnostic, telles que la schizophrénie ou la dépression.
L’état mental d’un individu est déterminé par une multiplicité de facteurs (voir annexe 1), dont des facteurs biologiques (par exemple, le sexe ou la génétique), personnels (par exemple, la vie privée), familiales et sociales (par exemple, l’accompagnement social) ou encore, économiques et existentiels (par exemple, le statut social et les conditions d’existence).
On estime que plus de 27 % des Européens d’âge adulte connaissent au moins une forme de mauvaise santé mentale au cours d’une année donnée (voir annexe 2).
Les formes de mauvaise santé mentale les plus couramment observées dans l’Union européenne sont les troubles anxieux et la dépression. Celle-ci devrait devenir, d’ici à 2020, la première cause de morbidité dans l’ensemble des pays développés.
À l’heure actuelle, sur le territoire communautaire, quelque 58 000 personnes se suicident chaque année (voir annexe 3). Ce chiffre dépasse le nombre annuel des homicides ou des décès consécutifs aux accidents de la route ou au VIH/sida.
L'Express du 5/9/2005
La guerre des psys
Plus rapides et moins chères qu'une analyse, les thérapies comportementales ont le vent en poupe au grand dam des disciples de Freud, qui reprochent à ces techniques leur caractère superficiel. Entre tenants de l'inconscient et partisans d'une approche pragmatique, tous les coups sont désormais permis