Catégories: Justice, Affaires, Criminologie, Essais, Protection de l'enfance, Textes et jurisprudence
La Complexité, vertiges et promesses
NDLR : J'ai plus de 25 ans d'expérience dans le domaine de l'électronique, 20 ans dans les domaines de l'informatique et des réseaux, des télécoms, etc. Là où, les travailleurs sociaux, Magalie Bodon-Bruzel et le juge pour enfant de Nanterre pourraient ne percevoir qu'une tare, je rappelle que j'ai une soeur aînée trisomique... ce qui me vaut également une expérience dans les domaines de l'action sociale et de la santé mentale. Aujourd'hui, je peux ajouter une certaine expérience dans le domaine de ce qui serait justice et assistance éducative... et j'en apprend encore, jour après jour.
La Complexité, vertiges et promesses
18 histoires de sciences
de Réda Benkirane
Poche, éditions le pommier, 2006
Entretiens avec Edgar Morin, Ilya Prigogine, Neil Gershensfeld, Daniel Mange, Jean-Louis Deneubourg, Luc Steels, Christopher Langton, Francisco Varela, Brian Goodwin, Stuart Kauffman, Bernard Derrida, Yves Poireau, Ivar Ekeland, Gregory Chaitin, John Barrow, Laurent Nottale, Andrei Linde, Michel Serres.
Qu'y a-t-il de commun entre la complexité d'un réseau informatique et celle des insectes sociaux ? Quelles sont les possibilités et les limites de l'intelligence artificielle ? L'humanité est-elle en train de donner naissance à de nouvelles formes de vie artificielle ? Qu'est-ce que le hasard ? Dieu serait-iI un horloger ou un ordinateur cosmique ? L'Univers est-il fini ou infini ? Y aurait-il une « théorie du tout » ? Voici quelques-unes des questions fascinantes que soulèvent ces histoires de sciences, dont l'ambition est de montrer les richesses que la notion de complexité a pu suggérer aux chercheurs depuis une vingtaine d'années. Un parcours vertigineux de ce que certains des esprit scientifiques les plus fins de notre temps peuvent découvrir et inventer.
Sociologue, spécialiste de l'information, Réda Benkirane est consultant auprès d'organisations internationales.
De l'avant propos... Un voyage au pays des sciences
Ce livre est né du désir de comprendre comment certaines idées scientifiques, notamment celles à l'origine de la révolution informatique, influent sur notre mode de vie, notre manière de penser et de travailler. Ce projet s'est imposé dès lors que j'ai senti que les questions relatives à la science prenaient une importance grandissante dans notre culture contemporaine et représentaient un enjeu majeur en terme d'éthique et de citoyenneté.
Rapport n° 2725 à l'Assemblée nationale, le 7 décembre 2005, par M. Philippe Houillon. Extrait. L'impression générale laissée par les deux procès d'Outreau est celle d'un « millefeuille d'errements », selon les termes employés par l'avocat général Yves Jannier. Des dérives paraissent en effet s'être produites à divers stades de la procédure, s'agissant aussi bien de l'attitude des assistantes maternelles et des services sociaux devant l'inflation des dénonciations à chaque nouvel entretien avec les enfants, des conclusions des experts judiciaires sur la crédibilité des accusateurs et sur le prétendu profil d'abuseur sexuel de quatorze des accusés, ou enfin de l'instruction du dossier, qui se serait concentrée sur le recherche de coupables aux dépens de l'instruction « à décharge ». La participation de plus de 50 magistrats différents à la procédure n'a pas permis de limiter l'emballement de la machine judiciaire.
Outreau : le procureur Bot et la «théorie du trou de gruyère»
Le «patron» du parquet général de Paris était entendu hier par les députés.
par Florence AUBENAS
Libération jeudi 09 mars 2006
Jeunes sans domicile fixe et la rue
Le Monde du 07.06.01, Robert Castel, « Risquophiles », « risquophobes » : l'individu selon le Medef • Sois mobile, flexible, adaptable, performant, polyvalent, etc., ou autrement tu meurs, à tout le moins de cette mort sociale que représente la relégation hors des circuits de la production des richesses et de la distribution du pouvoir : l'instrumentalisation sauvage de la mobilité clive deux profils d'individus, les gagnants et les perdants, ceux dont les nouvelles règles du jeu maximisent les chances et ceux qui sont invalidés parce qu'ils ne savent pas ou ne peuvent pas jouer.
A l'instar des colonies agricoles rêvées sous la monarchie de juillet par un Huerne de Pommeuse ou un Frédéric-Auguste Demetz, l'Assistance publique veut transformer des enfants selon un projet normatif cohérent, programme de résurection sociale qui modèle autant les corps que les âmes • Ni père ni mère, histoire de l'assistance publique (1874-1939), Ivan Jablonka, chez Seuil, février 2006
Jeunes sans domicile fixe (les) et la rue ou « au Bout d'être Enervé »
de Jacques Guillou,
05/1998 aux éditions l'Harmattan
Jeunes SDF, page 48
Document Une jeunesse sans adresse
Un reportage de Jérémie Drieu et Emmanuel Morel
Diffusion en janvier 2008
Ils ont l’âge des possibles, 20 ans, et sont sans domicile fixe. Alors que 47 % des Français craignent de se retrouver un jour à la rue, Envoyé spécial a enquêté sur une catégorie de SDF totalement passée sous silence, les jeunes. Et pourtant, ils sont de plus en plus nombreux : plus d'un SDF sur quatre a aujourd’hui moins de 25 ans. Swann passe ses nuits sur une bouche de métro à Lille. Barbara et Bastien s’aiment mais doivent se séparer chaque soir pour ne pas dormir dehors. A Paris, Cindy, 20 ans, connaît par cœur la rue et ses dangers, la violence, les proxénètes et la drogue… Le point commun de tous ces jeunes : ils ont coupé les ponts avec leurs parents. Sans travail, sans logement et sans famille, ils sont la frange la plus précarisée, la plus démunie et la plus fragile de la jeunesse française.
Extrait de RHEI,
Numéro 5, 2003 - Pratiques éducatives et systèmes judiciaires
Entre Rousseau et péché originel.
Le modèle néerlandais de la protection de l’enfance au XIXe siècle
Quelques années plus tard, dans une enquête, É. Ducpétiaux, inspecteur général des prisons de la Belgique, un des nombreux visiteurs des colonies, compte dans ces établissements, pour 1848, 11.859 personnes, dont près de 1.500 enfants. Pour Ducpétiaux, ces chiffres ne reflètent pas un succès. Au contraire, selon lui, le mouvement a presque totalement échoué. Peu de familles indigentes sont parvenues à l'indépendance économique par l'exploitation de leur ferme. Parmi les mendiants et les vagabonds condamnés, plus de la moitié récidive ; enfin, rien n'est prévu pour les enfants qui sortent des colonies. A la même période, G. de Lurieu et H. Romand, deux inspecteurs des établissements de bienfaisance français, envoyés par leur gouvernement pour étudier l'organisation des colonies, portent aussi un jugement critique9. D’ailleurs, après avoir lentement déclinée, les colonies ferment définitivement en 1869.
Et pourtant...
Lire et écrire l'avenir
La phrénologie,
son histoire, ses systèmes et sa condamnation
L.F. Lélut
L'Harmattan, 2003
L'ouvrage fut d'abord publié en 1843 sous le titre "Rejet de l'organologie de Gall et de ses successeurs". Le but de Gall était de déterminer les fonctions du cerveau en général, et celles de ses diverses parties en particulier en examinant les protubérances ou les dépressions qui se trouvent sur le crâne. Le livre de Lélut est une des premières véritables critiques de la phrénologie et constitue l'étude certainement la plus complète encore aujourd'hui de l'oeuvre de F.J. Gall (1758-1828), de J.G. Spurzheim (1776-1832) et de leurs émules.
Lire et écrire l'avenir
L'astrologie dans la France du Grand siècle (1610-1715)
Hervé Drevillon
Champ Vallon, 1996
De la quatrième. Si les arguments scientifiques suffisaient à réfuter l'astrologie, les Prophéties de Nostradamus auraient cessé depuis longtemps d'assurer la fortune de quelques éditeurs avisés. Mais, alors que fleurissent messageries astrales et horoscopes en tous genres, nous savons aujourd'hui que la lecture de l'avenir dans les astres survit à toutes les révolutions scientifiques. L'astrologie a moins à voir avec l'histoire des sciences qu'avec celle des consciences.
Page 19, première partie, Entre croyance et suspicion, en 1562. Dieu n'a pas libéré le monde d'ici-bas de la guerre, de la peste et de la famine. Les astrologues et les devins peuvent donc, sans retenue, avertir des maux qui menacent, car les évènements leurs donneront toujours raison.
Michel Foucault, Le pouvoir psychiatrique, Seuil, 2003, page 102. Ainsi, Berthier, dans son traité de Médecine mentale, (...) raconte des séries d'histoires épouvantables de gens qui étaient en voie de guérison, et chez lesquels le contact avec la famille a induit la catastrophe. (...) Autre histoire, plus belle encore : « Mme S. arrive dans un état déplorable d'une maison de santé du département du Rhône, atteinte de mélancolie avec excitations maniaques causées par des chagrins et des revers de fortune. Après deux ans de soins assidus, on obtient un mieux réel : la convalescence approche. Son fils, ravi de ce changement, manifeste le désir de la voir. Le médecin chef y accède, en recommandant toutefois que le séjour soit de courte durée. Ce jeune homme, ne se doutant point de l'importance de la recommandation, outre passe les ordres. Au bout de deux jours l'agitation renaît... »
Page 22, première partie, Entre croyance et suspicion, L'astrologie confrontée aux « grandes lumières » philosophiques. Pour Pic de la Mirandolle et tous les détracteurs de l'astrologie qu'il a inspiré (...) il existe, en effet, deux types d'astrologie : l'une est « un art sûr et noble », car elle calcule le mouvement et la grandeur des étoiles « selon une méthode mathématique », l'autre est « une spéculation trompeuse », qui prédit l'avenir des hommes d'après le cours des étoiles.
De Plaidoyer pour le mensonge, Denoël, janvier 2006, de Laurent Lèguevaque... Des pages 30-31. Prévoir la norme ne suffit pas. Il faut aussi en imaginer tous les dévoiements possibles... Page 58, qui est très clair et l'auteur d'insister, il a été juge d'instruction durant treize ans... En cela, la psychiatrie mérite son titre de science exacte. En ce qu'elle est, dans sa version moderne, soeur et fille de la pharmacologie. Pour le reste, comme ses cousines en science humaines - psychologie, psychanalyse -, elle a autant de fondements scientifiques que l'horoscope chinois. Page 61... Rien de grave cependant : l'avis de l'expert ne lie pas le juge...
Page 189. Les prémices d'une contestation radicale de la notion de signe astrologique apparaissent dans le Traité curieux de l'astrologie judiciaire de Claude Pithoys. Cet ouvrage connut trois éditions en 1642, en 1646 et en 1661. Dans une très précieuse édition critique de ce texte, P.J.S. Whitmore établit de façon très convainquante qu'il a été composé aux environs de 1627, à une époque où Pithoys, membre de lacongrégation des Minimes, n'avait pas encore renoncé à ses voeux pour rejoindre le rang de la Réforme sous la protection du duc de Bouillon. Le traité développe une critique très complète de l'astrologie judiciaire en associant des arguments aussi bien théologiques qu'astronomiques. Cette diversité d'argumentation fait de cet ouvrage une véritable somme de tous les arguments contre l'astrologie, disponible au début du siècle. De ce foisonnement émerge une réflexion sur la capacité des astres à signifier la volonté de Dieu et le destin des hommes.
Dans L'art d'avoir toujours raison, Mille et une nuits n° 191, 2000, Didier Raymond affirme que lorsque « L'exercice du discours se fait dans des conditions parfaitement étrangères à toutes préoccupations théoriques et philosophiques. (...) notre philosophe préconise cyniquement de s'installer dans les positions d'autrui, d'épouser parfois le mouvement de son raisonnement pour en exploiter les faiblesses. »
Dans L'erreur judiciaire, Logiques Juridiques, chez l'Harmattan, janvier 2006, Eliane De Valicourt nous rappelle que « Dès lors qu'il y a une intelligence, une volonté, l'erreur peut exister et venir déployer son cortège d'actions néfastes. Errare humanum est ! Si la célèbre maxime est là pour nous rappeler ou nous dire toute la faillibilité humaine, l'histoire est là, pour imprimer les excès comme pour nous rappeler la mesure. C'est le cri de Seze face au tribunal Révolutionnaire : "Je cherche parmi vous des juges et je ne vois que des accusateurs" ! C'est le cri de Dreyfus, "La liberté n'est rien sans l'honneur" ! »
Cours de Michel Foucault du 8 janvier 1975, Les Anormaux, chez Seuil, 1999, première leçon, page 7... Vous comprenez qu'il y aurait à la fois très peu de choses à dire et beaucoup de choses à dire sur ce genre de discours. Car, après tout, ils sont tout de même rares, dans une société comme la nôtre, les discours qui possèdent à la fois trois propriétés. La première, c'est de pouvoir déterminer, directement ou indirectement, une décision de justice qui concerne, après tout, la liberté ou la détention d'un homme. A la limite (et nous en verrons des cas), la vie et la mort. Donc, ce sont des discours qui ont, à la limite, un pouvoir de vie et de mort. Deuxième propriété : ce pouvoir, ils le détiennent aussi du fait qu'ils fonctionnent dans l'institution judiciaire comme discours de vérité, discours de vérité parce que discours à statut scientifique, ou comme discours formulés, et formulés exclusivement par des gens qualifiés, à l'intérieur d'une institution scientifique. Discours qui peuvent tuer, discours de vérité et discours - vous en êtes la preuve et les témoins* - qui font rire. *) Allusion aux fréquents rires qui ont accompagné la lecture des expertises psychiatriques.
Née au XIXe siècle dans les grandes affaires de meurtre abominables et sans mobiles, la folie du crime a peu à peu été projetée sur d'autres actes. Loin de se concentrer sur les transgressions les plus sévèrement sanctionnées par le code pénal, son diagnostic est susceptible d'advenir là où se porte le simple soupçon de déraison. Elle permet dès lors de stigmatiser la délinquance juvénile aussi bien que les crimes politiques. Dans Crime et Folie, Marc Renneville, 2003, page 11.
De La nef des fous de Jean Sébastien Brant (Das Narren schyff, 1491), traduit de l'allemand par Madeline Horst, paru chez La nuée Bleue, 2005... De taire la vérite, extrait de la page 415 : Changer de point de vue parce qu'on vous rabroue et qu'on veut vous forcer à garder le silence pour ne pas révéler la stricte vérité en laissant la sagesse toute seule au vestiaire, et emboîter le pas à tous les fous des rues où courent à coup sûr tous ceux que le bâton a fait changer d'avis, c'est vraiment être fou.
Quand les situations n'entrent pas dans le cadre des nouveaux modèles de réussite, quand les enfants ont des réactions et des attitudes qui ne ressemblent pas aux images de « l'enfant du divorce » forgée par notre société, ceux qui se tournent vers la justice pour qu'elle dise la norme et tranche un conflit de droit ne rencontrent qu'une institution désemparée. Faute de savoir répondre à leur demande, la justice ne peut que mettre en oeuvre tous les moyens possibles pour étouffer les différends. Le démariage. Justice et vie privée, Irène Théry, Odile Jacob, 1993, reédition de 2001, pages239-240.
Censée agir « dans l’intérêt des enfants », l’action éducative judiciaire peut parfois contribuer à aggraver leurs difficultés. Notamment parce que les acteurs institutionnels restent aveugles aux conséquences de leur action sur la dynamique des liens familiaux. (...) Et si le juge, lors des audiences, donne la parole aux enfants, il est fort rare que celle-ci soit prise en considération lorsqu’elle s’oppose aux avis des enquêteurs sociaux et responsables de l’Aide sociale à l’enfance (ASE). Le placement d’enfants, un remède pire que le mal ? Michel Giraud, Sciences Humaines N°181, avril 2007
Le conflit prenant de l'ampleur, ses détracteurs l'envoient devant le psychiatre, pour expertise... Ces experts psy qui fabriquent des coupables sur mesure, de la quatrième, Marc Lemaire et Stéphane Lewden, l'Harmattan, 2007.
Si, en plus, ce n'est que du vent...
De l'"affaire Tapie" à une affaire d'Etat ?
LE MONDE | 04.09.08 | Extrait... "Ni nous n'enquêtons ni nous ne jugeons, a précisé Didier Migaud, le président (PS, de la commission. Nous voulons d'abord nous donner les moyens de comprendre."
La France condamnée pour une peine sans fin
Les psychiatres sont incapables de répondre à l'énigme Patrick Dils
Le Monde, édition du 20.04.02
Hormis un hypothétique « trouble explosif isolé », « rien ne vient étayer la thèse de la culpabilité ».
La France condamnée pour une peine sans fin
Libé, 19 août 2006, extraits
Jean-Luc Rivière, un Réunionnais de 50 ans, dont plus de vingt-huit en continu derrière les barreaux, vient de faire condamner la France par la Cour européenne des droits de l'homme pour «traitement inhumains et dégradants». Publié le 11 juillet, l'arrêt rendu «à l'unanimité» par les sept juges estime que «son maintien en détention, sans encadrement médical approprié, constitue une épreuve particulièrement pénible, et l'a soumis à une détresse d'une intensité qui excède le niveau inévitable de souffrance inhérent à la détention».
... La Cour a octroyé à Rivière 5 000 euros de préjudice moral : «Pour une vie foutue en l'air, ça me pose problème», s'agace son avocat.
Les psychologues ne veulent pas jouer le rôle de juge
20minutes.fr, éditions du 03/09/2008, extrait
« Une justice qui juge ce que nous sommes et non plus ce que nous faisons. » Membre de la Fédération française des psychologues et de la psychologie et exerçant à la maison d'arrêt de Rouen, Alain Létuvé s'insurge contre le rôle de juge que la loi sur la rétention de sûreté va faire endosser aux psychologues et psychiatres. Ce texte voté le 25 février 2008 instaure un dispositif qui permet de prolonger sans limite l'enfermement de personnes ayant purgé une peine (de quinze ans ou plus), mais qui sont considérées comme dangereuses. Et c'est une commission pluridisciplinaire - la même que celle existant pour le bracelet électronique - qui sera chargée d'évaluer chaque année cette « dangerosité », sur la base d'une expertise réalisée par un psychologue et un psychiatre.
Alerte au risque de pédophilie
Exclu RTL : un père accusé d'attouchements sur sa fille relaxé
RTL info, 04 sept. 2008, audio
Le tribunal correctionnel de Châlons-en-Champagne a relaxé, mercredi soir, au bénéfice du doute, un homme poursuivi pour attouchements sur sa fille. Le père a toujours nié les accusations de son ex-femme qui avait la garde de l'enfant. Son combat aura duré six ans (sept années de procédure selon l'audio).
L'Express du 15/04/1999, extrait
Divorce
L'arme du soupçon (d'inceste)
par Gilbert Charles
Le problème du magistrat chargé de l'instruction pénale, c'est de réunir les preuves, à charge ou à décharge.
Mais, lorsqu'il s'agit d'attouchements qui n'ont pas laissé de traces sur un enfant très jeune, la tâche devient impossible: c'est la parole d'un parent contre celle de l'autre.
Un article trouvé sur le net ; Libération, 11 octobre 2002 ?
STRASBOURG (AFP), juin 2008 - Des spécialistes de l'enfance ont mis en garde contre les conséquences parfois désastreuses d'une dénonciation aux autorités dans les cas les moins graves d'abus sexuels et de maltraitance, lors d'un colloque médical vendredi à Strasbourg.
La Voix du Nord - Edition du mardi 20 mai 2008
Après l'affaire d'Outreau
Gérald Lesigne justifie sa méthode et avoue : « Je me suis planté ! »
WASHINGTON (AP), 17 avril 2008 - Le pape Benoît XVI a rencontré en privé des victimes d'agressions sexuelles de la part de membres du clergé, jeudi dans le cadre de son déplacement aux Etats-Unis, selon le Vatican.
Edwige Antier, la pédiatre qui se dit victime de son "prince consort"
LE MONDE | 04.07.07
Edwige Antier relaxée en appel
Lefigaro.fr avec AFP, 07/05/2008
La société face à ses dérives, par Pascale Robert-Diard
LE MONDE, 01.12.05, extraits
Emportée dans la tourmente d'Outreau, Karine Duchochois a dû attendre le verdict de Saint-Omer pour qu'on lui reconnaisse une innocence qu'elle n'avait cessé de crier pendant trois ans. Devant la cour, elle a simplement dit que le magistrat instructeur, Fabrice Burgaud, "n'a pas su écouter les gens, parce qu'il cherchait des coupables, pas des innocents".
Le réquisitoire historique prononcé, mercredi 30 novembre, par Yves Jannier en faveur de l'acquittement des six accusés, et les "regrets" solennellement exprimés à leur encontre par le procureur général de Paris, Yves Bot, ont confirmé qu'il n'est en effet "jamais trop tard pour que la justice démontre qu'elle existe", comme l'avait annoncé, dès le 23 novembre, Yves Jannier.
"DICTATURE DE L'ÉMOTION"
[...] Les dérives d'Outreau doivent nécessairement conduire à nous interroger. Elles sont aussi les nôtres. Existe-t-il aujourd'hui une rumeur plus simple à colporter et plus difficile à contrer que celle de pédophilie ? Un frisson collectif plus facile à susciter ? Comment ne pas voir qu'à chaque fois que l'affaire d'Outreau s'emballait aucun des verrous ne lui résistait ?
Ma vérité, le livre d'Eric Breteau
L'Arche de Zoé
Les dessous de l'affaire d'Etats
Ma vérité
Par Eric Breteau
Paru chez Plon, 04/2008
De la quatrième : Au moment d’écrire ce livre, plusieurs mois après les événements, je me rends compte à quel point il est difficile et douloureux de raconter cette aventure hors norme. Ecrire m’oblige à me souvenir, dans les moindres détails, y compris ceux que j’avais enfouis au fond de ma mémoire pour mieux les oublier. Ecrire est une façon de « revivre » les événements et de partager une seconde fois la vie de ces enfants qui sont les premières victimes de cette grande mascarade politique et médiatique.
Un article du Canard : « Nous ignorons pourquoi M. Breteau a écrit en ces termes ! »
Sur son blog, Jean-Michel Aphatie évoque notamment des contradictions entre la version présentée dans le livre et une interview donnée par Eric Breteau au Figaro et publiée sur notre site. «Selon son propre récit, Eric Breteau n'a rencontré aucun des ministres ou des personnalités qu'il citait [dans l'interview NDLR] comme autant d'appuis : Bernard Kouchner, Rachida Dati, Cécilia Sarkozy. Il ne dispose d'aucun document écrit, d'aucune preuve, attestant que ces personnes connaissait son projet. Il relate, en revanche, des rencontres avec des conseillers, dont certains rencontrés dans des dîners hasardeux». • Le Figaro, le 29 avril 2008
A Marianne2.fr, on n'a pas vraiment l'habitude de prendre la défense de Cécilia ex-Sarkozy, Bernard Kouchner, Rachida Dati ou Rama Yade… mais Breteau ferait presque passer le goût de la vindicte aux plus remontés. A peine revenu des geôles tchadiennes, il mord à pleines dents la main de ceux qui se sont battus pour sa libération. La Sarkozie n'en revient pas. Les démentis succèdent aux menaces de procédures. Breteau veut poursuivre Rama Yade en diffamation, Kouchner envisage à son tour une réponse judiciaire aux attaques de l'humanitaire dévoyé. Mardi, l'Elysée se fendait même d'un communiqué pour faire savoir que Catherine Pégard, la conseillère en communication du château, n'avait jamais eu aucun rapport avec ce monsieur Breteau ! Embourber jusqu'à la com' de l'Elysée, voilà qui est vraiment très fort ! Mais tout est-il permis pour se faire mousser ? Combien les Français devront-ils verser au Tchad pour réparer les erreurs des zozos de l'Arche de Zoé ? Un peu plus ou un peu moins que ce qu'Eric Breteau touchera en droits d'auteur ? En attendant le docu-fiction, le film… et le jeu vidéo «children rescue» ? • marianne.fr, le 9 avril 2008
Dans un livre plaidoyer, le patron de l’Arche de Zoé, affirme avoir été soutenu puis lâché par le Quai d’Orsay et l’Elysée. Sans apporter de preuves ... Dans son livre, Eric Breteau fait également un terrible aveu : pour de supposées « raisons de sécurité », ni leurs proches ni les autorités locales ne savaient que les enfants recueillis par Children Rescue, alias l’Arche de Zoé, allaient être « évacués » en France. Officiellement, ils devaient être hébergés sur place, dans un centre pour enfants, où on allait les nourrir, les soigner et les éduquer. S’il ne réussit pas à le réhabiliter, le livre d’Eric Breteau a au moins un mérite : il illustre les dangers de l’humanitaire quand il est confié à des dirigeants sans contrôle et sans scrupule, prêts à tordre la vérité pour faire avancer leur cause, si juste soit-elle. • Paris Match, le 30 avril 2008
NouvelObs n°2244
Maltraitance : 7 ans ferme pour un père
Le tribunal correctionnel de Bobigny a condamné à sept ans de prison ferme un père de cinq enfants pour des "violences aggravées" commises en récidive en 2005 sur ses deux filles âgées d'une dizaine d'années, et à 2 ans de prison son épouse qui n'a rien dit ou empêché.
Ouassini Belmir, qui aura 41 ans en septembre, s'est également vu retirer l'autorité parentale sur les deux enfants. Il avait déjà perdu ses droits sur l'un de ses fils, frappé au point de tomber dans le coma en 2003.
Pour ces faits, cet homme décrit comme manipulateur par les parties civiles avait écopé à Bobigny en octobre 2007 de six ans de prison, et la mère, Pascale Coget, 45 ans, de 3 ans dont 18 mois avec sursis. Tous deux comparaissaient détenus pour cette raison.
Le père avait déjà été condamné pour maltraitance sur ce fils en 1999 à Arras et en 2002 à Bobigny. Les violences sur ses soeurs (brimades, coups, bains brûlants, etc.) ont commencé une semaine après son retour au foyer, à Clichy-sous-Bois, à sa sortie de détention provisoire. Il était alors sous contrôle judiciaire.
Son fils placé en famille d'accueil après les faits graves de Noël 2003, "il a trouvé d'autres souffre-douleurs", a expliqué la magistrate du parquet qui avait requis contre lui, il y a quelques semaines, 14 ans de prison, et 5 ans, dont une partie de sursis, contre la mère.
Le tribunal a retenu une atténuation de la responsabilité du père, comme le préconisait l'un des experts psychiatres l'ayant examiné.
Les cinq enfants du couple, âgés aujourd'hui de 2 à 15 ans, sont tous placés en familles d'accueil.
Maltraitance : 7 ans ferme pour un père
Source : AFP, 04/09/2008
Prisonnier de son père
Le martyre d'un enfant, le drame d'une mère
de Carole Aigon-Rami
Michel Lafon, 2005
Présentation de l'éditeur. Un amour, un mariage, un bébé sur lequel se penchent des parents attendris. Les histoires horribles commencent souvent bien. Celle-ci se solde par un divorce, la maman hébergeant son fils. Mais un jour, le père de Yann - huit ans - réussit à convaincre celui-ci de le rejoindre... dans une maison pleine de chiens et de chats à l'abandon où le petit va devenir la victime de sévices inimaginables. Brûlures, coupures, tortures, Yann mange par terre, parfois les excréments des animaux. Les chiens sauvages, qui d'habitude mordent, lèchent ses plaies, le soir, tandis qu'il s'endort parmi eux. Pendant vingt et un mois, la mère de Yann frappe à toutes les portes, multiplie les démarches officielles, en vain. Pourquoi personne n'a-t-il bougé ? Ni les voisins, ni la police, ni la justice, ni même l'école ? "J'ai décidé avec ma maman qu'elle devait raconter notre histoire. Je voudrais que ce livre aide à sauver les enfants qui souffrent", écrit, en avant-propos de ces pages, un adolescent enfin sorti de l'enfer.
L'ultime tabou : Femmes pédophiles, Femmes incestueuses
L'ultime tabou : Femmes pédophiles, Femmes incestueuses
de Anne Poiret
chez Patrick Robin, 2005
Présentation de l'éditeur. Femmes pédophiles, mères incestueuses dans les différents pays où cette enquête a mené l'auteur, personne ne veut entendre ces mots. Le tabou cache un comportement aussi difficile à comprendre qu'à nommer. Comment fait un enfant pour survivre à cela ? Quels choix s'offrent à lui. Oublier ? En parler ? Mais à qui si personne ne le croit ? Face à ces situations impensables, la parole est souvent étouffée, la souffrance ignorée, minimisée et les droits bafoués. Reconnaître les femmes pédophiles et leurs victimes, n'est-ce pas sortir de l'angélisme lié au rôle de la mère ? Une enquête et des témoignages qui dérangent, qui renvoient aussi à notre représentation de la sexualité féminine.
Biographie de l'auteur. Anne Poiret est journaliste. Pour cette enquête, elle a d'abord rencontré des adolescents et des adultes abusés dans leur enfance par des femmes - tous ont été confrontés en plus de l'horreur à une formidable incrédulité. Anne Poiret a également interrogé des magistrats, des psychothérapeutes et les services de police ; certains nient encore aujourd'hui le phénomène. Enfin, elle a pu interviewer quelques-unes de ces femmes " agresseuses " sexuelles. En mars 2004 pour " zone interdite " (m6), elle avait déjà réalisé la première enquête jamais diffusée sur ce thème.
Au coeur du délire judiciaire
Au coeur du délire judiciaire
Philippe Houillon en collaboration avec Elisabeth Fleury
Albin Michel, septembre 2007
Page 71
Une étude confirme l'état critique de la justice en France
Rapport
Une étude confirme l'état critique de la justice en France
LEXPRESS.fr avec Reuters, 12 avril 2007
Plusieurs années pour traiter un dossier civil ou commercial simple et classe sans suite près d'une affaire pénale "poursuivable" sur quatre classée sans suite: c'est le constat alarmant établi par le ministère de la justice sur le fonctionnement des tribunaux français
Une étude officielle publiée par Le Figaro confirme l'état catastrophique du système judiciaire français, qui met ordinairement plusieurs années à traiter un dossier civil ou commercial simple et classe sans suite près d'une affaire pénale "poursuivable" sur quatre.
Ce palmarès comparatif établi par le ministère de la Justice sur 30 ressorts de cours d'appel assure, certes, que la situation s'est améliorée depuis 2002, avec un délai moyen de traitement passé à 7,3 mois en première instance (contre neuf mois), et 14,2 mois en appel (contre 17).
Le ressort de Colmar détient le record de la lenteur en première instance avec un délai de dix mois. En appel, c'est Nancy qui détient le record avec un délai de 22 mois.
Au plan pénal, le taux de classement sans suite moyen des affaires dites "poursuivables", donc après un premier tri, s'établit à 22,1%. Les lanternes rouges du classement sont les cours d'appel de Lyon, Aix-en-Provence, Toulouse et Montpellier, avec des taux allant de 28,4% à 29,5%.
Le classement sans suite s'explique officiellement par la faiblesse du trouble et du préjudice ou en raison de recherches infructueuses. Selon les syndicats de magistrats, il est aussi souvent imputable à la faiblesse des moyens humains et financiers du système judiciaire.
Dans Le Figaro, l'Union syndicale de la magistrature (USM, majoritaire) estime d'ailleurs qu'un tiers des dossiers correctionnels traités et jugés n'aboutit à aucune sanction réelle, car les jugements - amendes, prison - ne peuvent être appliqués faute de moyens.
Le budget de la justice est dans la loi de finances votées pour 2007 de 6,271 milliards d'euros soit 2,34% du budget de l'Etat, un des plus faibles taux de l'Europe des 25. La commission d'enquête sur le fiasco de l'affaire Outreau a proposé un doublement du budget, idée reprise par le PS et l'UDF mais pas par l'UMP.
Histoire de la criminologie française
En ce moment se livre une bataille : la bataille de ce que j'appelle le « psychopouvoir ». Il faut parler de « psychopouvoir » au sens où Michel Foucault a parlé de « biopouvoir ». • Bernard Stiegler, Enfants turbulents : l'enfer est-il pavé de bonnes intentions ?, collectif Pas de zéro de conduite, Eres, 2008, page 119 et suivante
Histoire de la criminologie française
de Laurent Mucchielli
Collectif
L'Harmattan, Histoire des sciences humaines, 1995
De la quatrième. Retracer la genèse et les multiples développements de cette aventure scientifique, pointer ses succès et ses échecs, montrer aussi bien les évolutions que les permanences des méthodes et des raisonnements, dégager des axes d'intelligibilité pour servir la réflexion criminologique d'aujourd'hui, tels sont aussi les enjeux de cette histoire.
Le principe de précaution
Pour être des parents acceptables
Une psychanalyse du jeu
Bruno Bettelheim
Robert Laffont, 1988
Titre original : A good enough parent, 1987
De la quatrième d'un poche de 2004. L'enfant est au centre des préoccupations de nos sociétés modernes. Notre avenir dépend de l'éducation qu'il aura reçu et des valeurs que ses parents auront su lui transmettre. Aussi la tâche qui incombe aux adultes est-elle immense. Mais peut-on aider l'enfant à construire une personnalité riche et épanouie en appliquant des solutions toutes prêtes ?
Avec ce livre qui récapitule les recherches d'une vie entière, Bruno Bettelheim s'interroge sur la justesse de principes et de normes d'éducation trop souvent imposées à la famille. Par l'étude de situations quotidiennes réputées difficiles, telles que la punition, le mensonge, les crises de l'adolescence ou l'échec scolaire, le célèbre psychanalyste aide les parents à trouver eux même les grands principes d'une éducation compréhensive et émotionnelle. Centrée autour des grandes idées de l'empathie et de la "psychanalyse du jeu", l'ouvrage de Bruno Bettelheim renouvelle de façon magistrale la manière dont chaque parent perçoit et construit la relation à son enfant.
Un père marocain accusé de violences crie au cauchemar
Malgré les revirements de son fils, il reste interdit de domicile familial.
Libération, lundi 27 mars 2006
A Montpellier, dans le quartier déshérité du Petit-Bard, un père est accusé de «violences aggravées par personne ayant autorité», à savoir son fils de 9 ans et demi. Placé sous contrôle judiciaire tant que l'affaire n'est pas jugée, le père a interdiction de mettre les pieds chez lui, et même d'entrer d'une quelconque manière en contact avec sa femme et leurs cinq enfants. «Quand je croise par hasard un de mes enfants dans la rue qui me crie "papa !", je change de trottoir et je rentre vite», raconte le père, les larmes aux yeux. Logé chez son neveu, soutenu par sa femme et ses voisins, cet ouvrier clame son innocence.
La Montagne, 29 avril 2006 « On ne fait pas volontairement des placements abusifs »
L'Alsace, le pays, Edition du vendredi 29 octobre 1999
A la une / Région / Page 2 / Article
Speedy et Continental regonflés à bloc
De manière plus globale, le problème survenu en Gironde met l'accent sur un risque méconnu. « Un petit clou ou le frottement contre un trottoir peut entraîner un dégonflement progressif que le conducteur ne perçoit pas forcément surtout s'il se produit à l'arrière et sur un véhicule chargé. Les composants peuvent alors se dissocier », reconnaît-on chez Continental. Tous les manufacturiers travaillent sur cette question.
Le tribunal de l'impuissance
Kafka, Le procès, Le chateau
Harry Kemelman, On soupçonne le Rabin
Le tribunal de l'impuissance
Virilité et défaillances conjugales dans l'Ancienne France
Pierre Darmon
Seuil, l'univers historique, 1979
Extraits de la quatrième. A l'innombrable cohorte des réprouvés de l'âge classique (fous, pauvres, sodomites, blasphémateurs, alchimistes), on a longtemps négligé d'adjoindre les impuissants. Ce livre retrace donc le drame étrange et méconnu de tous ceux qui, en raison d'une sexualité réputé défaillante, se voient trainés devant le juge pour payer la rançon du mythe ancestral de la virilité...
Mais ce livre retrace aussi, et d'avantage encore, l'histoire édifiante de tous ceux qui, au nom d'un attribut viril qui fonctionne selon les normes du droit canon, s'érigent en juges et pourfendeurs zélés de l'impuissant...
Dans ce domaine, l'Eglise, en effet, n'est pas toujours restée dans les limites de la décence. [...] Encore, ces procédures ne correspondent-elles qu'aux structures superficielles d'un mécanisme beaucoup plus complexe et profond d'inquisition et de répression.
Mariage annulé : le parquet de Lille fait appel
LEMONDE.FR : Article publié le 02.06.08
LILLE (France) (AFP), 29 mai 2008 - Pour Me Labbée, la question de la religion n'est "pas essentielle". "Il faut ramener la question au mensonge. La solution aurait été la même pour quelqu'un ayant (...) caché quatre pages de casier judiciaire, le fait d'avoir déjà été plusieurs fois marié ou de s'être prostitué", a-t-il noté.
"C'est la question d'une qualité qui a été dissimulée", a-t-il ajouté. Il a cité une décision judiciaire de 1862, annulant un mariage au motif que la femme avait découvert que son mari était un ancien bagnard.
A debattre
Un père diabétique dangereux pour son fils, selon un juge
Rue89 | 11/06/2008
Traité du délire
En Somme, un litige « affreusement compliqué »
Les Rière intentent des actions en justice, mais sont régulièrement déboutés. Le palais de justice d'Amiens est dominé par la forte personnalité d'Olivier Baynast de Septfontaines, avocat général près la cour d'appel. (...) Les Rière ont introduit une requête en suspicion légitme. Ils invoquent le contexte familial de cette captation d'héritage. Mais là encore ils sont déboutés, au motif que ces liens de parenté ne concernent pas les magistrats du siège. L'histoire se complique lorsqu'on sait que Wallerand de Saint-just s'est faufilé dans la procédure (...) tenaillés par le snobisme (...) magistrats et avocats brûlent d'être conviés aux anniversaires, aux rallyes et aux chasses (...) On s'attend que la cour d'appel abolisse l'Ancien Régime qui a survécu jusque-là en Picardie. Pour l'instant, le Palais chante encore : « Tout va très bien, madame la marquise. » • NouvelObs, 8-14 mars 2007
Le château lave son linge sale au palais de justice • La mère, aristocrate et veuve, ne veut pas lâcher l’héritage, sa fille la poursuit. • (...) La cour d’appel va prochainement statuer sur sa énième requête judiciaire : l’héritière a depuis belle lurette troqué les particules contre le code de procédure. (...) Sabine Rière a pris l’habitude de se faire rembarrer par les différents tribunaux de la Somme, ce qui ne l’empêche pas d’espérer encore en la justice républicaine. (...) De fait, le rôle du parquet est mineur en matière civile. Mais il est chargé de la police des notaires. (...) Après enquête, le procureur général a estimé l’affaire «terminée», non sans préciser à la plaignante que «Madame de Glos, votre mère [ndlr: sa cousine] assure une gestion en bon père de famille du patrimoine transmis. (...) Sur le fond, le litige est affreusement compliqué. • Libé, le 16 août 2007