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Le pasteur n'est pas passé
Ce matin, Maître Delphine Roughol n'en menait pas bien large dans sa belle robe noire.
Nous avons été spontanément appelé pour un renvoi, manifestement à l'initiative du Président qui siégeait seul. Cette audience n'était pas collégiale ; les débats étaient publics. Une nouvelle date est fixée au 5 février. Cela me convient. Je préfère une décision rendue par un collège composé de magistrats compétents plutôt que par un juge unique. Cela protège les juges... et cela permettrait également à cette même chambre des mineurs d'« innover », elle aussi ?
Auprès de la Cour, j'ai mis en doute la prestation de Maître Roughol. Le ministère public m'a fait remarquer qu'on ne pouvait pas récuser un avocat - de la partie adverse ou, plutôt, dans ce cas précis, de « l'enfant » - mais a convenu que cela ne m'empêchait pas d'en parler. Le ministère public m'a fait remarquer que je n'étais pas assisté ; je lui ai répondu que je n'avais pas eu d'avoué à la Cour de cassation non plus.
J'ai fait savoir à la Cour que je souhaitais que Justine puisse être entendue en personne. On m'a fait comprendre qu'elle ne sera que représentée par Maître Roughol qui aurait d'ailleurs une ultime lettre de Justine entre ses mains...
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2008, la loterie et le chapeau
J'ai le sentiment que la justice envisageait de me débouter encore, là bas c'est l'usage. Un juge unique aurait été largement suffisant pour cela. Et, manifestement, Versailles ne s'était même pas donné la peine de convoquer l'ARSEA. Le pasteur n'était pas là ; de toute façon, à la chambre des mineurs, je « perds » à tous les coups.
La convocation de Versailles pour ce jour est datée du 2 décembre 2008, soit la date de l'audience publique à la Cour de cassation. Je crois que le délibéré du 17 dernier de cette même haute Cour a bien ébranlé quelque chose.
Par moments, je me dis que certains doivent halluciner lorsqu'on constate que la justice peut ainsi sembler valser sous l'effet de quelques mots. Je rigole doucement. A l'audience, j'ai bien dit que cette affaire est « sensible ». Il ne s'agirait que d'un « placement » mais je parle souvent et depuis très longtemps du « rapt » de Justine.
La Cour a envisagé de renvoyer au mois de juin. J'ai été scandalisé. En juillet, la France est déjà en vacances or je suppose que le peuple souhaiterait maintenant comprendre ce qui se trame ici. Un délibéré en mars, cela me parait pas mal ; il tombera à point pour l'« Opération Poisson d'Assises ».
D'ici là, je vais aller assister à la prochaine audience en Lorraine, dans le cadre de l'affaire Sébastien. Maître Delphine Roughol représentait aussi cet enfant auprès de ces mêmes juges, à Nanterre ainsi qu'à Versailles. Par ailleurs, on me dit qu'il y aura sous peu une audience à la cour d'appel de Nancy. C'est hilarant.
Ce matin, j'avais un petit quelque chose pour Justine qui pouvait être à l'audience ; c'était noël. Je pense que je vais essayer de trouver un pigeon voyageur qui pourrait traverser les Vosges. Dati offre bien des lapins...
Faits divers
Sarkozy annonce la fin du juge d'instruction
Le Parisien avec AFP | 07.01.2009, 15h58 | Mise à jour : 21h46, extrait
Le président Nicolas Sarkozy a proposé mercredi la suppression de la fonction de juge d'instruction, actuellement chargé de l'enquête pour les affaires judiciaires les plus graves, et son remplacement par un «juge de l'instruction» qui ne «dirigera plus les enquêtes».
«Le juge d'instruction en la forme actuelle ne peut être l'arbitre. Comment lui demander de prendre des mesures coercitives, des mesures touchant à l'intimité de la vie privée alors qu'il est avant tout guidé par la nécessité de son enquête?», a déclaré le chef de l'Etat lors de l'audience solennelle de rentrée de la Cour de cassation.
«Il est donc temps que le juge d'instruction cède la place à un juge de l'instruction, qui contrôlera le déroulement des enquêtes mais ne les dirigera plus», a-t-il poursuivi.
L'information sur Internet gagne en crédibilité
Charlotte Menegaux (lefigaro.fr) avec AFP, 08/01/2009 | Mise à jour : 15:18, extrait
D'après le dernier baromètre TNS Sofres sur la confiance dans les médias, un Français sur trois pense que le web diffuse des informations fiables. Si Internet reste loin derrière les médias traditionnels, sa crédibilité augmente. C'est ce qui ressort du baromètre annuel TNS-Sofres/Logica sur la confiance des Français dans les médias publié jeudi par La Croix. 34% d'entre eux pensent que les choses se sont «vraiment» ou «à peu près» passées comme présentées sur le net, tandis que 24% (+2 points) jugent le contraire.
Oulala, des « troubles psychiques », selon le juge...
J’ai de plus en plus de difficultés à entendre des discours biaisés, dogmatiques, scientistes, racistes, sexistes, obscurantistes, discriminatoires, révisionnistes ou négationnistes, des difficultés lorsque j’entends parler d’« épuration sociale » aussi. Récemment, en Suisse, le discours était limpide : « Pflegekinder : Hauptsache billig, Hauptsache weg ». Quant aux théories et pratiques éducatives ou de socialisation qui ont pu s’inspirer de l’expérience et du vécu des survivants de la seconde guerre mondiale ou de la shoah, j’ai souvent tout autant de mal à les entendre...
Mais il y aurait éventuellement bien plus grave ces jours-ci, un nez cassé et un « mistigri » à déplacer.
Dans son délibéré du 30 juin 2008, le juge Xavier Serrier a noté que « M.KANT contestait les conclusions de l’expertise psychologique de sa personne en indiquant qu’il s’agissait de traits de personnalité communs […] force est de constater que les raisons qui ont conduit au placement de Justine demeurent […] que le retour de Justine chez son père mettrait gravement en péril son équilibre psychologique ; […] c’est à Monsieur KANT d’évoluer et de se remettre en cause ; ». Ce magistrat, tout comme le juge Thierry Reveneau, ne partage pas mon opinion : Justine reste donc « placée », tout contact entre elle et moi est encore interdit. Bien au contraire, le juge Xavier Serrier s’en remet plutôt à l’avis du politique, le procureur de la République, selon qui ma « santé mentale » ne s’améliore pas. La cour d’appel de Versailles va confirmer en tout point, comme d’habitude ? J'ai bien reçu le message récent de la première présidence ; détaché de la réalité, mais des plus « clairs et précis »...
Il y a bien eu une rencontre fin septembre, en Alsace, avec Justine, dans les locaux de l’ARSEA. J’espère un jour découvrir le contenu du rapport des travailleurs sociaux ; la cour d’appel devrait logiquement l’écarter ? J'attends toujours une date d'audience, à Versailles. Il ne me parait pas utile de tenter de ressaisir le juge pour enfant, il me convoquera ou quelqu’un m’informera peut-être si sa position ou celle de « Justine » évoluait…
Fin juin 2008, le juge Xavier Serrier se fondait encore sur une ancienne expertise « psychiatrique » qui avait été réclamée avec force et insistance par le juge Anne Valentini. N’avait-elle pas plus pertinent que du vent pour motiver ses lettres de cachet ?
« Qu’est-ce qu’elle a ta soeur ? » Au primaire et au collège, on me posait parfois des questions. Depuis mon enfance, j’ai eu tout loisir d’approfondir le sujet et d'en discuter avec d'autres, plus sensibles à de telles causes. Discuter sainement de tels sujets est impossible avec quelques professionnels ; c'est choquant, en France, en 2008. Mais les temps semblent avoir changés, même les diabétiques pourraient être inquiets...
En 2006, le Docteur Magalie Bodon-Bruzel a relevé cet « antécédent familial » : ma soeur aînée est trisomique… quelle aubaine ! L’expert a également noté que j’ai été exempté par la grande muette ; mais l’expert n’a pas noté que j’ai été exempté car j’ai présenté un certificat psychiatrique de complaisance aux « 3 jours »... Lorsque j’en parle avec d’autres psychiatres, le dossier devient soudainement « complexe ».
Le Docteur Magalie Bodon-Bruzel a aussi relevé que j’ai eu un épisode dépressif en octobre 2003 après lequel je me suis fait aider par un psychiatre ; l’expert en déduit qu’il y a donc bien des antécédents psychiatriques... Entre divers paragraphes fallacieux, le Docteur écrit que « l’intéressé [...] ne comprend pas visiblement l’ensemble de la situation qu’il crée autour de lui […] c’est un homme de 38 ans sans antécédents judiciaires ». Puis l’expert répond enfin au juge pour enfant : « l’intéressé présente donc des troubles psychiques susceptibles d’influencer son comportement vis-à-vis de ses proches et notamment de sa fille, et cette absence totale de remise en question de sa part peut, selon les circonstances [lesquelles ?], d’une certaine façon [c'est-à-dire ?], mettre en danger l’équilibre général des relations père-fille, voire l’équilibre psychologique de sa fille [laquelle des deux ?] ». Cette conclusion dont s’est emparé le juge pour enfant de Nanterre me laisse pantois ; un dalmatien ou un hamster resterait sûrement stoïque.
Etude. 5,5 millions de Français ont connu un «épisode dépressif majeur» dans l’année.
QUOTIDIEN : mardi 23 septembre 2008
Par le passé, je risquais de disparaître à l’asile… voire sur un bûcher ? Un dentiste a eu très chaud.
Comment est-il possible que ces professionnels se soient tant inquiétés et mobilisés pour Justine, ignorant tout simplement sa petite soeur qui est aussi « ma fille » ? Qu’est ce qui motive cette obstination, un tel parti pris de ces professionnels ? Les accusations de la famille maternelle de Justine à mon encontre ? Une politique locale toute particulière « en faveur de l’enfance », l’une de mes deux filles ? La réputation de l’association OSE France ? Cette dernière a déjà quelque peu souffert par le passé, par exemple lorsqu’un ouvrage du fond hébraïque de la BNF est réapparu chez Christie's, à New York... c'est encore un peu mystérieux.
L’Europe s’inquiète, sa démographie est en berne. Qu’attend la France pour faire ouvrir de vastes corridors humanitaires entre les jolis petits villages de province, les circuits de l’adoption, et certaines zones du globe dites défavorisées ou les espaces historiquement tumultueux ? Par le passé, les débats ont déjà été houleux ; divers peuples à travers le monde pourraient paraître polytraumatisés et, donc, inaptes à élever leur progéniture ? N’y aurait-il pas encore de nombreux enfants à « sauver », « de bonne foi » ou comme en 42 ? Ce serait à suggérer aux 36 ONG internationales qui ont vivement condamné les initiatives de l’Arche de Zoé.
Monsieur Alain Marécaux, un rescapé d’Outreau, avait fait plusieurs grèves de la faim et même tenté de se suicider. Sa famille a été déchirée, son fils a été pas mal éprouvé aussi ? Monsieur Marécaux a pu réintégrer le corps des huissiers de justice. Quelle nature de relations sociales ou politiques faut-il avoir pour que l’institution judiciaire admette qu’un citoyen puisse se rétablir après une période difficile, sous l’empire de l’arbitraire de la justice française ? J'ai du mal à y croire... et je ne veux pas douter de la réintégration de cet huissier. Boris Cyrulnik a bien introduit le concept de résilience même s'il semblerait qu'il n'ait pas d'audience. Quant à Outreau, une affaire qui avait traumatisé la France entière, ce n'était peut-être que beaucoup de vent aussi ? Certaines pratiques, usages et des psychiatres avaient là également été très sérieusement mis en doute.
Fourniret, «tueur en série français le plus achevé»
lefigaro.fr, 19/05/2008, la conclusion
En soixante-quinze minutes, le Dr Zagury brosse le portrait effrayant d'un homme «entièrement responsable», à la «dangerosité extrême», pour qui la thérapie relève de la «spéculation théorique». Du «tueur en série français le plus achevé», qui ne mérite aucun piédestal, mais un cachot.
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Publié le 25/01/2006 à 09:41 | LaDepeche.fr
Outreau. Alain Marécaux, l'homme brisé
L'huissier de justice, acquitté de l'affaire de pédophilie, a voulu se donner la mort.
L'huissier de justice Alain Marécaux, 41 ans, l'un des acquittés de l'affaire de pédophilie d'Outreau, a fait une nouvelle tentative de suicide dans la nuit de lundi à mardi et a été brièvement hospitalisé à Calais.
Au point rencontre
Des parents qualifient ces espaces de « mouroirs » à relations parent-enfants. J'ai rencontré Justine dans les locaux du service AEMO, en Alsace, où je viens d'en faire ma propre expérience. Je pense toujours que son placement a été une très grave erreur. Mais je crois que les professionnels ne partagent pas du tout cette opinion.
J'ai pu prendre Justine dans mes bras et l'embrasser. Nous avons échangé quelques sourires, discuté, mais il y a eu beaucoup d'« interférences » pendant cette rencontre. Elle a emporté deux livres, Au bonheur des ogres et Survivre avec les loups. Je lui ai aussi remis un dessin que ma cadette lui avait fait le matin même, avant mon départ. Après une heure plutôt houleuse, l'intervention d'une psychologue, j'ai embrassé Justine puis elle a disparue, en direction du bureau de l'éduc... Justine semble être bercée depuis trois ans par les mensonges, les calomnies, la diffamation et les parjures à mon encontre, ce sans jamais la moindre contradiction... je doute fort que ce soit cela, le placement qualifiable de « thérapeutique », ni que ces pratiques soient guidées par « l'intérêt supérieur de l'enfant ».
Ce sont beaucoup d'émotions pour aujourd'hui alors qu'il y a encore eu comme un couac de la protection de l'enfance, dans un foyer ; le parquet de Melun mène des investigations. Je mettrais ce billet à jour, un peu plus tard, à moins que j'en publie un autre. J'ajouterais au moins un article du Canard de ce 24 septembre.
Il y a quelques temps, j'ai écrit je ne sais où que j'allais devenir caustique. Je pense que je vais ruiner la réputation de certains dispositifs et pratiques, et tant pis si, pour quelques uns, je passerais encore longtemps pour un parano, un malade mental, ou si d'autres envisageront encore de me poursuivre en raison de mes écrits. J'en connais que je pourrais qualifier d'incultes, et ce sans être ni outrancier ni dans la sur-estimation de ma propre personne... Par ailleurs, si je me fie à l'affaire Robert Redeker ou à La tyrannie des bien-pensants, de nos jours, il devrait bien être possible de pouvoir tout exprimer ; en 1763, Diderot plaidait déjà en faveur du droit d'écrire et de publier ; ce devrait être d'autant plus exact et accepté en matière de protection de l'enfance, de part l'intérêt de l'enfant et de part l'intérêt général également. En 2005, Yves Jannier a été lui aussi très clair : « quand on est pas d'accord on le dit ». Puis on verra bien quelles seront les prochaines réactions et débats suscités, notamment chez les professionnels et dans les médias.
Mes opinions et mes références sont bien sûr discutables ; je n'ai à aucun moment affirmé que j'étais un expert en tout, bien au contraire. Cependant, après 5 ans d'études de conflits de toutes natures et de leur résolution ou de leur exacerbation, d'échanges avec de nombreuses personnes d'opinions différentes, d'études des dérives du dispositif de la protection de l'enfance, je reste tout à fait en phase avec les débats actuels, qu'ils relèvent de la psychiatrie ou de la santé mentale, du contrôle social, de l'éthique, de la corruption, des couacs de la protection de l'enfance ou de certains abus en justice prétendue civile, chez le JAF ou chez le JPE... dans le domaine de l'inefficacité des voies de recours aussi, surtout lorsque les décisions sont assorties de l'exécution provisoire.
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