Archives pour: Novembre 2008, 06
« Casse-toi pov'con » : 30 € d'amende (avec sursis)
Trente euros d'amende avec sursis pour un "Casse-toi pov' con"
LEMONDE.FR avec AFP | 06.11.08 | 19h37, extrait
L'homme qui avait brandi en août une affichette portant la mention "Casse-toi pov'con" devant la voiture de Nicolas Sarkozy a écopé jeudi 6 novembre d'une "amende de principe" de trente euros avec sursis pour offense au chef de l'Etat en guise de "simple avertissement". "Si le prévenu n'avait pas eu l'intention d'offenser, mais seulement l'intention de donner une leçon de politesse incongrue, il n'aurait pas manqué de faire précéder la phrase 'Casse-toi pov'con' par une formule du genre 'on ne dit pas"", souligne le jugement du tribunal correctionnel de Laval, dont l'AFP a eu copie.
Justice
«Casse-toi pov'con»: 30 € d'amende
leparisien.fr avec AFP | 06.11.2008, 16h35 | Mise à jour : 18h38
En août dernier, un homme avait brandi une affichette portant la mention «Casse-toi pov'con» devant la voiture de Nicolas Sarkozy. Le tribunal correctionnel de Laval l'a condamné à une «amende de principe» pour offense au chef de l'Etat : trente euros avec sursis.
A l'origine des poursuites, le parquet de Laval avait requis 1.000 euros d'amende à l'encontre d'Hervé Eon, un chômeur de 56 ans, ancien conseiller général PS à Laval, estimant que «lorsqu'on insulte le président, on insulte l'institution».
Aurait-on pu éviter l'affaire de la vache folle en France ?
ENQUETE.
Vache folle : un rapport accable les autorités
leparisien.fr | 06.11.2008, 07h00, extrait
L’expertise judiciaire effectuée dans le cadre de l’instruction sur l’affaire de la vache folle souligne que les autorités sanitaires françaises pouvaient prendre des mesures de précaution dès la détection du premier cas, en 1991.
PARIS (Reuters) - Une expertise judiciaire remise dans l'enquête sur neuf décès en France qui auraient été causés par la forme humaine de la maladie de la vache folle (ESB) estime que les pouvoirs publics auraient pu prendre des mesures préventives dès 1991, apprend-on de source judiciaire.
Le docteur Jean-Louis Thillier, immunopathologiste, estime que l'Etat français aurait pu interdire à cette date, comme il l'a finalement fait en 2001, les parties potentiellement les plus dangereuses de la viande bovine, comme les abats et la moëlle épinière.
L'expertise, remise en août dernier à la juge d'instruction Marie-Odile Bertella-Geffroy, chargée du dossier depuis 2000, a été révélée par le journal Le Parisien.
De source judiciaire proche du dossier, on estime que sa conclusion est sévère. Des documents saisis dans les ministères et les archives de l'Elysée laissent plutôt penser que c'est en 1994 que les pouvoirs publics français ont eu toutes les informations qui auraient dû amener une action, ajoute-t-on.
Les conséquences pénales de cette expertise sont incertaines, toute poursuite supposant un lien de causalité directe entre les décès et le défaut d'action du gouvernement.
Quand Olivier préfère s’appeler Saïd
Des manuels encore un peu trop blancs
LE MONDE | 06.11.08 | 11h42 • Mis à jour le 06.11.08 | 16h28, extrait
Pas moins de 29 ouvrages et 3 097 illustrations ont été passés au crible par une équipe de chercheurs de l'université Paul-Verlaine de Metz. Le constat n'est pas accablant. Premier relatif satisfecit : les minorités visibles… sont visibles.
ETAT CIVIL.
Quand Olivier préfère s’appeler Saïd
leparisien.fr | 04.11.2008, 07h00
Ils ne veulent plus de leur prénom français : une quinzaine de personnes, la plupart d’origine étrangère, ont fait une demande de changement de prénom au tribunal de Melun (Seine-et-Marne). Un phénomène inhabituel.
ILS S’APPELLENT Thierry, Jacques ou Olivier… mais veulent devenir ou redevenir Mustapha, Karim ou Saïd. Une quinzaine de dossiers de demande de changement de prénom sont en ce moment sur la table du tribunal de Melun (Seine-et-Marne). « Cela traduit un vrai problème de société. Les personnes qui font ces requêtes, des hommes pour la plupart mais aussi des femmes, de tous âges, invoquent des raisons culturelles ou religieuses », indique Hervé Charles, substitut du procureur, chargé des affaires civiles du parquet de Melun.
Dans leur argumentation, « cinq requérants ont expliqué avoir un souci d’intégration à la communauté française. Ils portent un prénom français, chrétien, comme Jacques ou Paul, mais ils ont des origines maghrébines, sont de religion musulmane et font l’objet de moqueries », note le substitut du procureur.
Génétique et tests récréatifs
L'Insee publie sa "courbe du bonheur"
Source : AP, 06/11/2008 | Mise à jour : 07:48
Sur la base de l'analyse des enquêtes d'opinion Eurobaromètre depuis 1975 qui demandait aux personnes interrogées de choisir un niveau de satisfaction, l'INSEE a pour la première fois mesuré le bien-être subjectif et obtenu une "courbe du bonheur" qui fait apparaître que le sentiment de bien-être évolue en France de manière très contrastée au cours de la vie.
A partir du vingtième anniversaire de l'individu, le sentiment de bien-être commence par baisser lentement puis plus rapidement jusqu'à la quarantaine. Ensuite il opère un net retournement vers la cinquantaine et connaît son apogée entre 65 et 70 ans. Au-delà il décline très rapidement.
L'INSEE note aussi que "la forme de la courbe dément a priori que le bonheur soit essentiellement une affaire de revenus, puisque ceux-ci sont à leur maximum, en moyenne, vers 45 ans", là précisément ou la courbe du bonheur est à son plus bas.
Ségolène Aymé, généticienne et épidémiologiste, directrice de recherche à l'Inserm
"Beaucoup des tests génétiques proposés sont de l'arnaque"
LE MONDE | 04.11.08 | 15h59 • Mis à jour le 04.11.08 | 18h02, extrait
Guérir avant même d'être malade ? Sous le mot-valise de "médecine prédictive", la Cité des sciences et de l'industrie à Paris se penche, jusqu'au 8 février 2009, sur l'univers des tests génétiques, de l'imagerie médicale et du dépistage. Autant de techniques dont le développement a explosé ces dernières années. Au moment où la France s'engage dans la révision de la loi de bioéthique, cette exposition présente les avancées et les mirages de cette médecine dite prédictive. Que peut-on réellement en attendre ? Ségolène Aymé, généticienne et épidémiologiste, directrice de recherche à l'Inserm et responsable d'Orphanet (portail des maladies rares), fait le point.
Pourra-t-on bientôt prévoir les grandes maladies grâce à la génétique ?
Il ne faut pas mettre la génétique à toutes les sauces. La médecine génétique a fait d'énormes progrès ces vingt dernières années pour les maladies génétiques - c'est-à-dire celles entièrement déterminées par un seul gène - qui touchent environ 1 % à 2 % de la population générale. Elle permet d'expliquer à ces personnes pourquoi elles sont malades et aussi de savoir si, dans une famille, d'autres personnes seront à risque. Avec le diagnostic préimplantatoire (DPI), par exemple, on rend d'immenses services à certains couples très éprouvés par des maladies rares. Mais le DPI reste archi-marginal. Trois centres en France en réalisent environ cinquante par an. Il faut rapporter cela aux 800 000 naissances chaque année... Pour ce qui est des maladies communes, la génétique ne joue qu'un petit rôle à côté d'une multitude d'autres facteurs.
Pourtant, aux Etats-Unis, le marché des tests génétiques se développe sur Internet ?
Beaucoup des tests génétiques actuellement proposés sont de l'arnaque. Leur utilité médicale est nulle. Les gènes ne sont pas des éléments isolés, mais travaillent de concert et sont en interaction avec leur environnement. Ce qui est constaté dans une population, dans un lieu géographique n'est généralement pas transposable ailleurs. De plus, les gènes sont plastiques, ils s'expriment ou non. Calculer un risque individuel en testant tous les gènes connus, personne ne sait le faire. Pour le cancer du sein, par exemple - en dehors des 5 % à 10 % de cas qui sont entièrement déterminés par la génétique -, les gènes jouent un faible rôle. Les tests génétiques proposés aux Etats-Unis ont été développés par des entreprises privées qui ont désormais besoin de rentabiliser leurs investissements. Leur développement relève d'un pilotage de la demande par l'offre. Les problèmes posés par cette génétique récréative relèvent plus de la protection du consommateur que de l'éthique.
Un collégien sur trois va bénéficier du soutien scolaire
Noirs: stéréotypes des manuels scolaires
Source : RTL, 06/11/2008 | Mise à jour : 07:56
Ce matin, la radio RTL dévoile le contenu d'un rapport de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde) sur "la place des stéréotypes et des discriminations dans les manuels scolaires". Et le résultat n'est pas brillant.
"Dans les livres destinés aux élèves, les gens d'origine africaine sont représentés en train de faire du jazz, ou courant un 100 mètres, explique la journaliste. On retrouve également des Noirs dans les chapitres consacrés à la pauvreté."
"On ne représente pas la société telle qu'elle doit devenir, regrette Louis Schweitzer, président de la Halde. On confirme que certaines personnes doivent occuper certaines places. Or c'est important de montrer si on veut le changement qu'effectivement tout est possible à tout un chacun."
EDUCATION
Un collégien sur trois va bénéficier du soutien scolaire
leparisien.fr | 05.11.2008, 16h25
INFO LE PARISIEN. Au programme, quatre jours par semaine, deux heures pour réviser sa leçon d'algèbre, s'initier à l'astronomie ou dialoguer en allemand. D'abord réservé aux établissements situés en ZEP (Zone d'éducation prioritaire) lors de son lancement en septembre 2007 puis progressivement ouvert aux autres, l'accompagnement éducatif se généralise à partir de demain - retour des vacances de la Toussaint - à l'ensemble des collèges publics de France.
Juge ronfleur, condamnation annulée
Juge ronfleur, condamnation annulée
Source : AFP, 06/11/2008 | Mise à jour : 07:26
Le Haute cour d'Australie a annulé la condamnation de deux trafiquants de drogue présumés, en raison des assoupissements répétés du juge lors de leur procès, a-t-on appris ce matin de source judiciaire.
Le juge Ian Dodd s'était endormi parfois jusqu'à vingt minutes d'affilée et en ronflant, lors du procès des deux hommes en 2004. Les membres du jury avaient été visiblement distraits et souvent amusés, lors de cette audience où des employés du tribunal avaient tenté de faire sortir le juge de son sommeil, en faisant tomber lourdement au sol des dossiers. Le juge, qui souffrait d'apnée du sommeil, a pris sa retraite en juillet 2005.
Les deux trafiquants de drogue présumés, Rafael Cesan et Ruben Mas Rivadavia, avaient été respectivement condamnés à treize ans et demi et onze ans de prison, après avoir été reconnus coupables de trafic d'ecstasy. Ils avaient fait appel de la décision. La Haute cour a annulé leur condamnation, estimant que le juge Dodd n'avait pas présidé le procès correctement et que de fait le jury n'avait pu se prononcer dans de bonnes conditions.