Archives pour: Décembre 2008, 23
Après le boom des monoparents, la crise
Un baromètre social pour mesurer l'impact de la crise sur les familles pauvres
LE MONDE | 23.12.08 | 12h52 • Mis à jour le 23.12.08 | 16h31, extrait
Pour évaluer l'impact et les conséquences de la crise financière sur les familles les plus fragiles, Martin Hirsch, haut-commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté, a décidé de mettre en place un baromètre d'opinion qui devrait lui permettre, assure-t-il, d'en percevoir "plus rapidement, en temps réel, les retombées sur les revenus des ménages, les dépenses et les comportements." Réalisée en novembre par le Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Crédoc) auprès de 1 000 ménages moyens et de 300 d'entre eux vivant en dessous du seuil de pauvreté, cette enquête, renouvelable tous les trois mois, révèle des signes inquiétants.
Une fois payées toutes les dépenses fixes (loyers, charges, énergie, crédit, téléphone...), 56 % des ménages pauvres ne disposent plus que de 250 euros par mois pour vivre, précise le Crédoc. Pour 15 % d'entre eux, le résultat est négatif, c'est-à-dire qu'ils s'endettent un peu plus pour faire face à leurs dépenses courantes. Plus de 70 % s'en sortent difficilement, compte tenu de leur niveau de ressources.
En comparaison avec les ménages moyens, les plus pauvres ont commencé à se restreindre sur les dépenses alimentaires (66 %), le téléphone (69 %), les enfants (38 %) et surtout les soins médicaux (31 %). Un quart d'entre eux ont renoncé à des consultations de spécialistes et 31 % ont reporté des soins dentaires, au lieu de 15 % des ménages en général. Autre signe révélateur : près de 60 % des plus pauvres ont prévu de restreindre leurs dépenses de Noël. Selon le Crédoc enfin, les ménages qui ont ressenti le plus durement les conséquences de la crise sont les familles monoparentales.
Ces conclusions, rendues publiques mardi 23 décembre, confirment les mises en garde des associations de solidarité qui, bien avant la crise, avaient alerté sur les effets de la hausse des loyers, des charges et de l'énergie ainsi que l'augmentation du surendettement depuis le début de l'année 2008. Le gouvernement dispose également de données officielles pour suivre l'évolution du RMI et des minima sociaux. Il bénéficie aussi de remontées régulières des associations et des enquêtes auprès des travailleurs sociaux.
Trois philosophes interpellés à Roissy après l'expulsion d'un sans-papiers
LE MONDE | 23.12.08 | 11h19 • Mis à jour le 23.12.08 | 11h41, extrait
Il n'est pas bon de trop questionner, même lorsque l'on est philosophe. Trois professeurs agrégés l'ont appris à leurs dépens. Lundi 22 décembre, de retour de Kinshasa (République démocratique du Congo), Sophie Foch-Rémusat et Yves Cusset ont été appréhendés par la police à leur sortie d'avion et placés en garde à vue pour avoir, lors de leur vol aller, posé des questions à des policiers qui reconduisaient un sans-papiers. Le 16 décembre, leur collègue Pierre Lauret, directeur de programme au collège international de philosophie, avait été débarqué de ce vol aller manu militari.
Ce jour-là, tous trois embarquent à Roissy sur un vol Air France pour Kinshasa, où se tient un congrès organisé par l'Agence universitaire de la francophonie et les universités catholiques de Kinshasa. Une fois dans l'avion, les trois philosophes constatent la présence d'un Africain menotté et encadré par cinq policiers. "Avec mes collègues, nous sommes juste allés voir les policiers pour leur demander pourquoi ce monsieur était menotté", affirme Pierre Lauret, 51 ans. Les policiers, très tendus selon M. Lauret, refusent de répondre et demandent aux enseignants d'aller se rasseoir. Ces derniers insistent. Les autres passagers finissent alors par se lever à leur tour pour protester contre le menottage du sans-papiers.
Les médias sont accusés d'aggraver la crise
Le Figaro, 23/12/2008 | Mise à jour : 11:03, extrait
Pour 65 % des Français, le traitement de la crise par les médias finit par nuire à l'économie, selon une étude d'Ethic.
À trop parler de la crise économique, les médias finiraient par l'aggraver : c'est la conclusion d'une étude réalisée par le cabinet Gnresearch pour le compte d'Ethic, mouvement patronal qui représente plus de 100 000 entreprises.
Ainsi, selon cette étude, 45 % des Français affirment avoir une «overdose» d'information sur la crise. Cette «surmédiatisation» aurait un double impact. D'une part, elle inciterait les entreprises à geler leurs projets : 65 % des interviewés estiment que les investissements des entreprises sont freinés à cause des médias. D'autre part, elle ralentirait la consommation des particuliers : 43 % des interviewés affirment que leur consommation quotidienne a été freinée du fait de l'information diffusée. Un sentiment plus marqué chez les femmes et les plus de 35 ans. Au final, 65 % des sondés estiment que trop parler de la crise finit par nuire à l'économie.
«Le sensationnel fait vendre. Mais il y a une distorsion entre les médias, notamment audiovisuels, et ce qui se passe réellement sur le terrain. Chez nos adhérents, beaucoup de secteurs marchent bien. Les métiers du service, par exemple, ne souffrent pas du tout. Ce n'est pas la fin du monde !», explique Sophie de Menthon, présidente d'Ethic.
Bien sûr, les médias ne sont pas responsables de la crise, ni même du climat dépressif ambiant. «Les Français constatent d'eux-mêmes qu'ils ne peuvent plus obtenir de crédit et que les entreprises ferment. Il ne faut pas surévaluer le rôle des médias», observe Jean-Marie Charon, sociologue des médias. Leur rôle de décripteur de l'actualité, pour mieux anticiper l'avenir, reste essentiel.
Discrimination : la chanson d'un collégien parisien primée
Paris
Discrimination : la chanson d'un collégien parisien primée
Le Parisien avec AFP | 23.12.2008, 10h12, extraits
Fouad Ahamada, 13 ans, élève de 4e au collège Guy-Flavien (12e arrondissement) a gagné le concours organisé par la Haute autorité de lutte contre les discriminations (Halde) pour une chanson qui dénonce les souffrances et handicaps engendrés par les discriminations.
Ce concours de paroles de chanson a été lancé par la Halde en septembre dans le cadre d'une opération visant à mobiliser les jeunes en faveur de la lutte contre les discriminations.
[...] Le début de la chanson primée :
«La discrimination tu peux la voir à chaque coin de ruelle
De peau, de poids, l'Handicap, c'est vraiment cruel !
On t'met à l'écart à cause de ta différence
Mais dis-moi où est passée l'égalité des chances»
Bébé vendu sur le web : retour en Belgique, en famille d'accueil
Bébé vendu sur le web : retour en Belgique
AFP, 23/12/2008 | Mise à jour : 18:20
Le bébé belge qui avait été cédé en juillet par ses parents à un couple de Néerlandais via internet a été remis aujourd'hui aux autorités belges, a-t-on appris auprès des services néerlandais de protection de l'enfance.
Sarkozy accorde 30 remises de peine
AFP, 23/12/2008 | Mise à jour : 17:25
Le président Nicolas Sarkozy a décidé d'accorder des remises de peine de plusieurs mois à une trentaine de détenus "au comportement exemplaire", parmi lesquels l'ancien préfet du Var Jean-Charles Marchiani, a indiqué aujourd'hui l'Elysée.
Le bébé a été confié à une famille d'accueil par un juge de la jeunesse
Le bébé vendu aux Pays-Bas remis à la Belgique
(23/12/2008) DH.be
GAND Le bébé qui avait été vendu à un couple de Néerlandais par sa mère originaire de Gand a été remis aux autorités belges mardi, a-t-on appris auprès du parquet de Gand.
Remis par le bureau de la jeunesse néerlandais, le bébé a été confié à une famille d'accueil par un juge de la jeunesse.
Après avoir reçu le bébé, le parquet de Gand a demandé à un juge de la jeunesse de se prononcer d'urgence sur le sort du nouveau-né. Le juge a décidé mardi de placer provisoirement le bébé dans une famille d'accueil et statuera plus tard sur la suite à donner à la procédure.
C'est le bureau de la jeunesse néerlandais qui avait décidé de remettre le bébé aux autorités belges après concertation avec le ministre néerlandais de la Justice et le Conseil pour la protection de l'enfance. Cette dernière instance avait déjà demandé, le 27 novembre dernier, de remettre la tutelle provisoire du bébé au bureau de la jeunesse néerlandais.
Mentir, c'est mal, sauf en ju$ti€e ?
Plus d'infos sur le site de SOS papa
Jésus a une bonne image dans l'opinion
Jésus a une bonne image dans l'opinion
AFP, 22/12/2008 | Mise à jour : 16:31, extrait
Près de 90% des Français ont "une image sympathique" de Jésus, mais 25% pensent qu'il n'a "pas vraiment existé", selon un sondage TNS Sofres à paraître mercredi dans l'hebdomadaire catholique Pèlerin.
Sur l'image qu'elles ont de Jésus d'après ce qu'elles savent de lui, 33% des personnes interrogées ont répondu "très sympathique" et 54% "sympathique", soit un total de 87%, contre 6% d'un avis opposé.
Où va l'argent du plan Paulson? Le mystère semble difficile à percer...
2008-12-22 13:42:00, THE ASSOCIATED PRESS, extrait
WASHINGTON - Que devient l'argent du plan Paulson déjà distribué? Les banques qui ont reçu des milliards dans le cadre du plan de sauvetage du système financier aux Etats-Unis donnent des réponses pour le moins évasives sur l'utilisation de cette aide financée avec l'argent du contribuable, quand elles ne refusent pas tout simplement de répondre, montre une enquête de l'Associated Press.
L'AP a interrogé 21 banques qui ont reçu au moins un milliard sur les 700 milliards $ US du plan Paulson, et leur a posé quatre questions sur l'utilisation de ces sommes: combien ont-elles dépensé, dans quel but, combien ont-elles gardé et que comptent-elles faire de ce qui reste?
"Nous en avons prêté une partie", déclare Thomas Kelly, porte-parole de JPMorgan Chase, qui a reçu 25 milliards $ US. Il précise que la banque d'affaires refuse de communiquer toute information comptable sur le sujet.
Aucune des banques interrogées n'a fourni de réponse précise. "Nous ne faisons pas de suivi dollar par dollar", se justifie Barry Koling, porte-parole des SunTrust Banks, basées en Géorgie, qui ont reçu 3,5 milliards $ US.
Certains disent ignorer où va l'argent. "Nous gérons notre capital dans son ensemble", souligne Tim Deighton, porte-parole de Regions Financial, une banque basée en Alabama, qui a également reçu 3,5 milliards $ US.
De fait, un certain secret entoure le plan Paulson, officiellement baptisé Troubled Assets Relief Program (TARP). Il n'y a pas de suivi sur la manière dont les banques dépensent cet argent.
En novembre, les parlementaires du Congrès américain ont demandé aux banques de prêter l'argent, et non de le garder ou de le dépenser en primes aux dirigeants ou pour le rachat d'autres banques. Mais il n'y a aucune procédure en place pour vérifier l'utilisation des aides et aucune sanction n'est prévue dans le cas où les sociétés ne suivraient pas les recommandations des élus.