Archives pour: Juin 2008, 17
Téléphone portable : l'Académie de Médecine appelle à la rigueur scientifique
PARIS (AFP) - L'Académie de médecine a estimé mardi qu'inquiéter l'opinion sans se fonder sur des faits relevait "de la démagogie" après l'appel à la prudence dans l'utilisation des téléphones portables lancé dimanche par un groupe de scientifiques.
Pour l'Académie de médecine, la médecine "n'est ni de la publicité ni du marketing" et "il ne peut y avoir de médecine moderne que fondée sur les faits".
Dimanche, une vingtaine de scientifiques, cancérologues pour la plupart, avaient défendu l'application du principe de précaution dans l'utilisation des téléphones portables, en l'absence de conclusions scientifiques définitives sur leur éventuelle dangerosité pour la santé.
"Les risques potentiels des téléphones portables ont fait l'objet de très nombreuses études", mais elles apportent "peu d'informations", a noté l'Académie.
Pour le Professeur André Aurengo, membre de l'Académie, il y a dans certaines études épidémiologiques des "erreurs méthodologiques extrêmement graves, qui font que quels que soient les résultats, leur crédibilité n'est pas très forte".
Selon l'académie les résultats partiels de l'étude Interphone en cours, conduite dans 13 pays et reposant sur 6.600 cas de tumeurs, "sont pour le moment rassurants".
De même les auteurs de l'étude Interphone France "ne font que suggérer la possibilité d'un risque pour des utilisations de 10 ans ou plus", a remarqué l'Académie.
Pour elle, "le principe de précaution ne saurait se transformer en machine alarmiste, surtout quand plusieurs milliards de portables sont utilisés dans le monde sans conséquences sanitaires apparentes depuis 15 ans".
"Quand il n'y a rien dans le dossier, c'est une démarche profondément choquante de venir affoler les gens", a estimé le Pr Aurengo.
"Avec de telles incertitudes sur l'existence du risque (...), on ne peut pas faire vivre les gens dans cette espèce de terreur de leur environnement quotidien", a-t-il indiqué. "Petit à petit, s'installe une espèce de méfiance, de suspicion, de théorie du complot (...). On ne peut pas fonder une politique de prévention et de précaution sanitaire uniquement sur des fantasmes".
Les avoués mobilisés contre la suppression annoncée de leur profession
Cela signifie que, sauf urgence (risques de péril financier, problèmes de gardes d'enfants), les justiciables ne seront plus défendus par ces professionnels. L'examen de quelque 10.000 dossiers devrait ainsi être repoussé à la rentrée, selon M. Grandsard.
PARIS (AFP) - Les avoués ont entamé une mobilisation contre la suppression annoncée de leur profession à l'horizon 2010, qui s'est traduite mardi par plusieurs manifestations et devrait se poursuivre tout le mois par le "blocage des cours d'appel", selon leurs représentants nationaux.
La charia en question à l'ONU
Le droit de critiquer la charia (loi musulmane) et le sort des femmes dans les pays qui l'appliquent a été l'occasion d'une vive escarmouche entre pays musulmans et occidentaux devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU réuni à Genève.
La passe d'armes s'est conclue hier soir par une déclaration du président du Conseil, l'ambassadeur roumain Doru Romulus Costea, qui a intimé l'ordre au représentant de deux ONG de s'abtenir de tout jugement de valeur sur une croyance ou une loi religieuse.
Les foudres de l'Egypte, du Pakistan et de l'Iran s'étaient auparavant abattues sur un orateur lisant une déclaration conjointe des ONG Association for World Education (AWE) et International Humanist and Ethical Union (IHEU) qui dénonçait la lapidation des femmes adultères et le mariage des filles dès l'âge de 9 ans, pratiqués dans les pays "qui appliquent la charia".
L'orateur des ONG, M. David Littman, a été interrompu par plus d'une quinzaine d'interventions furibondes et le débat a dû être suspendu pendant plus d'une demi-heure.
La charia en question à l'ONU
Source : AFP, le Figaro, 17/06/2008