Archives pour: Juin 2008, 23
Des syndicats appellent à la fermeture des EPM
Pour le porte-parole du ministère de la Justice, Guillaume Didier, "fermer les EPM serait un paradoxe". En les ouvrant, "la France s'est mise en conformité avec les règles pénitentiaires européennes édictées par le Conseil de l'Europe" qui exigent "une séparation totale des mineurs avec les adultes" ou encore "un accès à l'enseignement et aux services sociaux, psychologiques et éducatifs".
PARIS (AFP) - Des syndicats de magistrats, avocats et éducateurs ont appelé lundi à la fermeture des établissements pénitentiaires pour mineurs (EPM), ouverts dès 2007 et accusés de "banaliser" l'enfermement des jeunes, alors que le gouvernement y voit un "immense progrès".
Rouée de coups lors de sa cérémonie de mariage
GRENOBLE (AP) - Une femme de 29 ans a été frappée et légèrement blessée, samedi après-midi à la Ravoire (Savoie), lors de sa cérémonie de mariage, par plusieurs hommes qui ont réussi à prendre la fuite, a-t-on appris lundi auprès de la gendarmerie.
La jeune femme avait déjà été victime, en décembre dernier, d'une agression au couteau. Son ex-compagnon, soupçonné d'en être l'auteur, avait été mis en examen et écroué, précise le "Dauphiné Libéré" qui révèle l'affaire dans son édition de lundi.
L'ex-couple, appartenant à la communauté des gens du voyage, est en conflit au sujet d'un enfant commun.
Selon la gendarmerie chargée de l'enquête, une dispense de publication des bans avait été accordée pour cette cérémonie afin d'éviter des incidents.
Incertitudes après l'agression d'un jeune juif à Paris
En déplacement en Israël, le président Nicolas Sarkozy a réitéré lundi la version d'un acte antisémite.
"J'ai été particulièrement choqué de ce qui est arrivé à un jeune Français il y a quelques jours sous le seul prétexte qu'il portait une kippa. Une bande de voyous l'a agressé", a dit le chef de l'Etat lors d'une rencontre avec les Français d'Israël.
PARIS (Reuters) - L'enquête sur l'agression à Paris d'un jeune homme de confession juive de 17 ans n'avait pas encore fait la lumière lundi soir sur les mobiles des auteurs et s'intéressait aux querelles entre groupes communautaires dans le XIXe arrondissement, a-t-on appris de source judiciaire.
Les gardes à vue de cinq mineurs de 14 à 17 ans résidant dans cet arrondissement étaient toujours en cours dans la soirée. Ces derniers ne figurent pas parmi les auteurs de l'agression mais ils semblent avoir été présents sur les lieux, précise-t-on de même source.
L'agression du jeune homme, roué de coups samedi soir par plusieurs personnes, semble être intervenue au terme d'une journée d'affrontements sporadiques opposant des groupes de jeunes Juifs d'une part, de jeunes Noirs et Maghrébins d'autre part, selon la police.
CRA de Vincennes : RESF sur le banc des accusés ?
PARIS (AFP), extrait - Le CRA de Vincennes, situé dans le 12ème arrondissement de Paris, est le théâtre de vives tensions depuis fin 2007. Les associations des droits de l'Homme dénoncent régulièrement le climat délétère qui y règne, avec notamment une multiplication des tentatives de suicide, d'auto-mutilations et interventions régulières et musclées des forces de police.
"Alliance", le second syndicat de gardiens de la paix, a d'ailleurs dénoncé un "manque d'effectifs" de police dans ce centre.
Selon la PP, "41 fonctionnaires de police" surveillaient dimanche les retenus, contrairement à ce qu'avait indiqué un policier du Syndicat Général de la Police SGP-FO, évoquant seulement 10 surveillants.
Un porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre a dénoncé le comportement du Réseau Education Sans Frontières estimant qu'"il n'est pas tolérable que des +collectifs+, type RESF viennent faire des provocations aux abords de ces centres au risque de mettre en danger des étrangers retenus".
"L'UMP demande que toutes les conséquences soient tirées, y compris au plan judiciaire, si la responsabilité de membres de collectifs comme RESF était avérée", a-t-il ajouté.
RESF a rétorqué que la "responsabilité" incombait au ministre de l'Immigration Brice Hortefeux et au président Sarkozy dont la politique "condamne (les étrangers en situation irrégulière) à la terreur tant qu'ils sont libres, au désespoir complet quand ils sont internés et en attente de leur bannissement".
La PP a de son côté indiqué qu'une "enquête (était) en cours pour établir l'ensemble de la chaîne de responsabilité matérielle", rappelant que la manifestation, dimanche devant le CRA, au lendemain de la mort d'un Tunisien d'une crise cardiaque, n'avait pas été déclarée en préfecture.
Le PS a estimé lui que cet incendie était "le résultat d'une politique consistant à faire des chiffres, toujours du chiffre".
Des parlementaires UMP et PCF, venus lundi rencontrer le préfet de police au milieu des décombres du CRA de Vincennes, ont eu un vif échange, se rejetant une part de la responsabilité du sinistre.
PARIS (Reuters) - Le porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre, a provoqué lundi un tollé en s'en prenant aux associations de défense des sans-papiers, notamment RESF, qu'il accuse d'être en partie responsables de l'incendie du centre de rétention de Vincennes (Val-de-Marne) dimanche.
Dans un communiqué, le député des Hauts-de-Seine demande que "toutes les conséquences soient tirées y compris au plan judiciaire si la responsabilité de membres de collectifs comme RESF était avérée".