Mot(s) clef: famille
Tout est bon dans le grillon !
Jeudi 20 Novembre 2008
Une dose de pastiche pour la CFTC
leJDD.fr, extrait
La CFTC innove. Le syndicat chrétien a distribué jeudi 300 000 exemplaires dans le métro parisien d'un pastiche de 20 minutes. Au menu: repos dominical, emplois des seniors, retraites, temps de travail, relations avec les dirigeants, etc. Le tout au second degré. La confédération fait campagne et veut se démarquer en vue des élections prud'homales du 3 décembre où elle joue gros.
[...] Le journal, qui "donne du poids aux minutes" a été distribué à 300 000 exemplaires et compte huit pages. Il présente avec humour, et surtout beaucoup de second degré, une "projection de la société de demain". Le titre s'inspire de l'univers de George Orwell, auteur de La ferme des animaux et de 1984, deux livres d'anticipation décrivant une société où tout tourne autour du travail. Le titre du gratuit fait surement référence à Winston et à Julia, couple rebelle de 1984, qui ne peuvent pas se voir plus d'une demi-heure d'affilée chaque soir. La publication de la CFTC est imprimée par la "Société de la ferme des animaux" et son directeur de la publication est "Georges Orwell".
Le défi de la représentativité
Un article se penche aussi sur "Fôtegrave.com", un site qui se charge de trouver des motifs de licenciement aux membres des directions des ressources humaines, en s'affranchissement de toute morale. Un vibrant "reportage embarqué sur l'A 13" raconte comment Jacky abandonne son père grabataire sur une aire de repos à cause de la hausse des prix des denrées alimentaires. S'ensuit un micro-trottoir demandant à trois personnes si elles aussi seraient prête à "abandonner papy ou mamie". Le pastiche est aussi rempli de fausses publicités vantant les mérites de "jouets éthiques" fabriqués par des enfants tibétains, une "poupée vaudou pour DRH stressés" ou un "détecteur de mensonges au service des acquis des actionnaires".
"Pour l'administration pénitentiaire, le travail est un outil de maintien de l'ordre"
LEMONDE.FR | 26.11.08 | 16h59 • Mis à jour le 26.11.08 | 19h54, extraits
Entretien avec Fabrice Guilbaud, sociologue au laboratoire Genre, travail, mobilité de l'université de Paris X, qui réalise des études sur le travail pénitentiaire.
[...] Quels sont les bénéfices du travail en prison ?
Pour l'administration pénitentiaire, le travail est un outil de maintien de l'ordre. C'est l'encadrement qui décide dans des commissions de classement qui peut travailler. C'est également un espace de défoulement. Par ailleurs le fait de verser de l'argent limite le trafic. En ce qui concerne la réinsertion, ce n'est pas au niveau des tâches effectuées que le travail peut la favoriser, dans la mesure où elles sont généralement différentes des métiers que les détenus peuvent occuper à la sortie. C'est davantage dans la norme, les rythmes de travail et l'habitude de travailler que cela a des conséquences.
Le "Canard enchainé" vole dans les plumes de ses détracteurs
LEMONDE.FR avec AFP | 26.11.08 | 17h58 • Mis à jour le 26.11.08 | 18h14, extrait
Le Canard enchaîné n'est pas prêt à se laisser marcher sur les palmes. Michel Gaillard, le directeur de la publication du journal satirique, a répondu dans un long article en une et en page intérieure, mercredi 26 novembre, à Karl Laske et Laurent Valdiguié, les auteurs du livre Le Vrai Canard, paru le 26 novembre (Ed. Stock), mais dont L'Express a publié les bonnes feuilles une semaine auparavant. Il estime que les deux journalistes ne cherchent pas à "dévoiler la face cachée de notre hebdomadaire, seulement à lui nuire, à le salir". "Le Canard (...) en a vu d'autres. Mais jamais d'aussi mauvaise facture et vulgaire inspiration", ajoute-t-il.
[...] "L'indépendance du Canard enchaîné est atteinte, alors qu'on l'attend pour tenir tête au pouvoir en place", juge Karl Laske dans un entretien à 20Minutes et au site Fluctuat. La position du Canard "est aussi constante que connue : être assez près du pouvoir pour savoir, mais en rester assez éloigné pour être libre d'en parler", rétorque Michel Gaillard.
Vous 26 nov. 6h51, Libé, extraits
Chez le docteur des enfants adoptés
Famille. Au CHU de Dijon, Jean-Vital de Monléon, pédiatre, soigne aussi les parents.
Près de sa table d’examen, le docteur Jean-Vital de Monléon a accroché un planisphère avec des points de couleur désignant les pays d’origine des 1 400 enfants adoptés qu’il a reçus en consultation. Ce pédiatre du CHU de Dijon est à la tête de la plus importante des consultations d’orientation et de conseil pour l’adoption (Coca). Parmi les familles qui débarquent pour la première fois dans son cabinet, 5 % viennent pour un projet d’adoption, 50 % pour un bilan d’arrivée en France d’un enfant adopté et 40 % pour un problème précis. Le pédiatre les reçoit en évitant la stigmatisation et la banalisation de l’adoption. «La stigmatisation, c’est, quand un gamin travaille mal à l’école, qu’on se dit que c’est à cause de l’adoption. Mais il ne faut pas non plus nier que ce sont des enfants qui peuvent avoir vécu des souffrances antérieures à leur adoption.» Le temps d’un après-midi de consultation, rencontre avec ses jeunes patients et leurs parents (1).
[...] Fin de la consultation. Le médecin devise : «L’adoption est souvent l’arbre qui cache la forêt» quand un enfant a des difficultés. Mais il constate aussi ce qu’il appelle «des erreurs de cigogne» : «Des enfants qui n’auraient pas dû être adoptés, car ils n’ont plus confiance en les adultes. Ils ont trop souffert.» Il y a également des parents «psychorigides» qui n’auraient jamais dû adopter : «J’ai vu une famille avec un ado portant la casquette à l’envers. Les parents me disent : "On l’a sorti d’un pays de merde, sa mère était une traînée. Maintenant, il nous ment, il nous vole." J’ai fait sortir l’ado, et je leur ai expliqué : "Quand vous lui dites qu’il vient d’un pays de merde, il se voit comme ça parmi vous."» Enfin, le pédiatre peste contre l’angélisme, et ces gens qui disent aux parents adoptants «c’est bien ce que vous faites» : «L’adoption n’est pas un geste humanitaire. C’est un désir égoïste.»
(1) Les prénoms ont été modifiés.
Martin Hirsch hué lors d'un hommage aux SDF
Elle prépare l'avenir de ses enfants avant de mourir
Créé le 26/11/08 - Dernière mise à jour à 13h12 - Europe 1, extrait
Une femme de 36 ans, de Puiseaux dans le Loiret, atteinte d'un cancer généralisé, a choisi la famille qui accueillera, après son décès, ses quatre enfants âgés de 2 à 11 ans. Pour ne "pas les séparer" et partir "tranquille". Il ne lui reste que quelques mois à vivre, elle le sait. Alors elle rêve de s'offrir une dernière folie : passer quelques jours à Eurodisney en famille. Tout simplement.
Société
Martin Hirsch hué lors d'un hommage aux SDF
leparisien.fr avec AFP | 26.11.2008, 20h19 | Mise à jour : 20h27, extrait
A l'appel du collectif Les morts de la rue, un hommage a été rendu mercredi soir à Paris, à la Fontaine des Innocents, en plein centre de Paris, aux 150 morts «de la rue» au cours des six derniers mois.
Bientôt Noël et une adoption « facilitée » ?
Un Français sur cinq croit en l'Apocalypse
Source : AFP, 25/11/2008 | Mise à jour : 17:24, extrait
Plus d'un Français sur cinq croit en l'Apocalypse, et les dérèglements climatiques sont l'un des signes avant-coureurs de la fin du monde, selon un sondage TNS Sofres à paraître jeudi dans l'hebdomadaire Pèlerin.
2 UMP pour la suppression du JT de Fr3
Source : AFP, 25/11/2008 | Mise à jour : 21:38
Les députés UMP Jacques Myard et Lionnel Luca se sont déclarés favorables à la suppression du journal télévisé de France 3, qui fait "doublon" selon eux avec celui de France 2, déclenchant la colère de la société des journalistes de la rédaction nationale de France 3.
"Il y a un journal télévisé de trop. Il faut en supprimer un. France 3 devrait garder le régional", avait estimé M. Myard dans les couloirs de l'Assemblée nationale, à quelques heures du débat sur le projet de loi sur l'audiovisuel public.
A ses côtés, M. Luca avait renchéri: "France 3 national, on s'en fout. Le journal télévisé, juste avant celui de France 2, ça fait doublon. Il vaut mieux mettre le paquet sur le régional".
Mardi soir, la Société des journalistes de la rédaction nationale de France 3 a dénoncé "vivement" les propos des députés qui "semblent ainsi négliger et mépriser les quelques 5 millions de téléspectateurs (soit 20 à 25% de parts de marché) qui, chaque soir, regardent notre journal national pour disposer d'une information différente, qui ajoute à la diversité régionale la richesse d'un regard national et international".
Adoption
24/10/2008 | 15:55 par DL / DV, France 3 Lorraine-Champagne-Ardennes, extrait
Nadine Morano annonce une "adoption facilitée"
Le projet devrait être finalisé courant décembre
Nadine Morano, secrétaire d'Etat à la famille, a annoncé qu'un projet de loi sur l'accompagnement des parents désireux d'adopter un enfant sera finalisé d'ici à la fin de l'année, mercredi lors d'un colloque sur l'adoption.
Les secrétaires d'Etat en charge de l'adoption, Nadine Morano et Rama Yade (Affaires étrangères) avaient présenté fin août au Conseil des ministres un plan de relance de l'adoption, qui comportait plusieurs volets : renforcement de l'Autorité centrale, réforme de l'adoption nationale, refonte de l'agrément et création d'un fonds de coopération pour faciliter l'adoption à l'étranger.
La reproduction humaine est menacée par la chimie
LE MONDE | 24.11.08 | 11h03 • Mis à jour le 24.11.08 | 13h10, extrait
Le nombre et la qualité des spermatozoïdes ont diminué d'environ 50 % par rapport à 1950. L'incidence du cancer des testicules a doublé au cours des trente dernières années. Le nombre de malformations génitales masculines est en hausse : la fréquence de la cryptorchidie (interruption de la migration d'un testicule vers les bourses) a été multipliée par 1,5 en vingt ans. Au premier rang des accusés figurent des substances chimiques : les perturbateurs endocriniens.
Les ministères de l'écologie et la santé, l'Institut de recherche en santé publique (Iresp) et l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset) organisent le colloque "Environnement chimique, reproduction et développement de l'enfant", mardi 25 novembre à Paris.
Chronique
Le "mammouth" et la magistrature, par Laurent Greilsamer
LE MONDE | 24.11.08 | 13h32 • Mis à jour le 24.11.08 | 13h32, extrait
Ministre, ce n'est plus ce que c'était. On en a désormais la confirmation presque tous les jours : les enseignants ont donné, jeudi 20 novembre, un "préavis" à Xavier Darcos, ministre de l'éducation nationale. Est-ce aimable, sympathique, un "préavis" ? Est-ce raisonnable, ou simplement d'usage ? C'est en tout cas nouveau. Les enseignants grévistes ont décidé de sommer leur ministre d'ouvrir un cycle de négociations. Et comme ils considèrent benoîtement leur ministre comme un "menteur", ils demandent très énergiquement que ces débats soient publics, afin d'éviter toute forme de tricherie... M. Darcos a cinq jours pour s'exécuter. Ni plus ni moins.
La veille ou l'avant-veille, 534 juges et magistrats ont exigé de la garde des sceaux qu'elle exprime "des regrets et des excuses publiques" envers l'un des leurs. Leur démarche est évidemment dénuée de toute visée politique ou de la moindre arrogance. Les magistrats en question sont tout simplement lassés d'appliquer les lois et les codes, les règles et les règlements. Ils veulent mettre leur ministre au pas, lui apprendre les bonnes manières. Ils entendent la punir et l'humilier en lui mettant un bonnet d'âne. Ils se conduisent en petits maîtres appliqués à cingler les doigts d'une mauvaise élève rebelle.
« L’ affaire Finaly », retour en images sur une controverse
21/11/2008 16:58, la Croix, extrait
«L’ affaire Finaly», retour en images sur une controverse
Une soirée spéciale est consacrée à l’histoire de Robert et Gérald Finaly sur France 2 : un téléfilm et un documentaire s’accordent à déplorer l’attitude de l’Église catholique
[...] Le sacrement devient sa meilleure « arme », affirme le documentaire : car, désormais, « Robert et Gérald doivent recevoir une éducation catholique ». Avec ce seul argument, Antoinette Brun parvient – ce qui paraît incroyable aujourd’hui – à convaincre des prêtres et des religieuses (dont la fameuse mère Antonine) de couvrir la cavale des deux frères à travers la France et jusqu’en Espagne franquiste. Pie XII lui-même, consulté sur la conduite à tenir, déplore ce baptême « contraire au code » de droit canonique (en 1948, les enfants n’étaient plus en danger de mort) mais juge que la campagne médiatique qui ne manquera pas d’atteindre l’Église n’est pas un motif suffisant pour empêcher les chrétiens de « remplir leur devoir »…
Sur un point tout de même, le téléfilm et le documentaire divergent : alors que le premier reproche très durement aux juges leur complaisance à l’égard d’Antoinette Brun, auréolée d’un passé de résistante, le second n’évoque rien de tel, se bornant à constater la lenteur de la justice… Mais tous deux s’accordent à dénoncer l’attitude de l’Église, mettant particulièrement à mal la figure du cardinal Gerlier, archevêque de Lyon, qui a cependant permis le dénouement de l’affaire.
Au final, rares sont les figures catholiques à surnager dans cet ensemble. L’avocat renommé auquel fait appel la famille Finaly, maître Maurice Garçon, membre de l’Académie et « catholique convaincu » est peut-être le seul, lui qui dénonce cette Église « bravant les lois civiles » et donnant une « image fausse » de sa religion. Bizarrement, le P. Pierre Chaillet, jésuite lyonnais, résistant et que les historiens créditent de l’accord final signé par la famille et l’archevêque de Lyon, n’apparaît ni dans le documentaire ni dans le téléfilm… Pas plus que l’intense mobilisation du réseau judéo-chrétien pendant cette affaire, et après. Il aurait peut-être aussi fallu signaler les pas gigantesques réalisés depuis par l’Église catholique, en matière de dialogue avec le judaïsme…
Une image de France 2 du 25 au soir
Un bébé vendu sur Internet
Belgique
Un bébé vendu sur Internet
leparisien.fr avec AFP | 24.11.2008, 19h59
La vente par une jeune Belge de 24 ans et son compagnon de 22 ans de son bébé de quelques heures à un couple de Néerlandais, rencontré grâce à Internet, a suscité l'émoi lundi dans les médias belges.
«Va-t-on bientôt acheter des bébés sur eBay?», s'est interrogé le journal de référence en Flandre De Standaard, pour qui il ne s'agit de rien de moins que d'un cas de «trafic d'être humain», tandis que le populaire Het Laatste Nieuws faisait par de son «incompréhension».
Le parquet de Gand (nord) a indiqué ce week-end avoir ouvert une enquête à l'encontre du couple belge, dont la femme avait accouché en juillet à l'hôpital Jan Palfijn, pour «supposition d'enfant» (c'est-à-dire l'attribution à une femme d'un enfant dont elle n'est pas la mère) - une fraude passible de cinq années de prison en Belgique.
Le couple belge, qui a déjà un enfant, avait décidé de ne pas garder le bébé en raison de problèmes financiers, a expliqué une porte-parole du parquet de Gand, Annemie Serlippens.
La grossesse étant à un stade avancé, «l'avortement n'était plus possible et les parents sont entrés en contact par Internet avec un couple néerlandais qui désirait un enfant», a précisé la porte-parole.
La mère naturelle de l'enfant s'était présentée au service de maternité sous l'identité de la mère néerlandaise, a pour sa part expliqué le directeur de l'hôpital, Geert Versnick.
Echange sur le parking de l'hôpital
Selon Het Laatste Nieuws, l'échange s'est déroulé sur le parking de l'hôpital. Le parquet a confirmé qu'un paiement avait été effectué mais n'a pas souhaité en préciser le montant.
Le couple de Néerlandais (tous les deux sont âgés de 26 ans) s'est ensuite rendu à la mairie de Gand pour déclarer la naissance de «son» enfant, selon la presse belge.
Depuis juillet, le bébé est «élevé correctement» aux Pays-Bas, a expliqué le parquet gantois, selon qui l'enfant peut rester au sein de la famille néerlandaise.
« La garde alternée défavorise les mères »
Du rapport 2008 du Défenseur des Enfants, page 88...
Jacqueline Phélip, présidente de l’association « L’enfant d’abord »
« La résidence alternée est devenue un sujet brûlant que l’on ne peut plus aborder de façon sereine. Elle a été introduite en France en suivant l’exemple américain : la Californie avait instauré cette possibilité en 1979,mais, 15 ans plus tard, en constatant les effets néfastes, elle est revenue sur cette loi : la résidence alternée ne peut plus être imposée par le juge. Il faudrait que la France suive lemême chemin et que le juge n’ait plus la possibilité d’imposer une résidence alternée.
On mesure nettement en France le poids qu’a pesé le lobby des mouvements de pères réclamant une stricte égalité avec la mère. Parmi ces revendications nombreuses sont celles qui, en fait correspondent à une revanche, un retour du pouvoir sur les femmes par le moyen des enfants. Ce « partage » égalitaire constitue, en fait, pour certains hommes, un moyen d’écarter la mère.
Entretien
"La garde alternée défavorise les mères"
LE MONDE | 24.11.08 | 16h13 • Mis à jour le 24.11.08 | 16h13, extrait
Sylvie Cadolle, sociologue, maître de conférences à Paris-XII (Créteil), a réalisé une enquête qualitative sur les arrangements financiers et le sentiment d'équité des parents dont les enfants sont en résidence alternée. Elle sera publiée, en 2009, dans le cadre d'une recherche internationale sur les partages au sein du couple coordonnée par Agnès Martial, (ethnologue chargée de recherche au CNRS).
Votre enquête conclut que la garde alternée s'exerce souvent au détriment des mères. Pourquoi ?
La résidence alternée apparaît comme une pratique socialement valorisée, une forme accomplie de la coparentalité, notamment au travers de la loi du 4 mars 2002 relative à l'autorité parentale. Elle offre, par ailleurs, l'occasion aux mères d'alléger la charge des enfants qui les empêche de recomposer un couple et qui limite leur investissement professionnel.
Malgré cela, la résidence alternée demeure peu choisie et très contestée. J'ai cherché à mieux comprendre la différence des points de vue des pères et des mères.
En fait, la plupart des mères, opposées d'emblée à la résidence alternée ou réticentes après un temps de pratique, considèrent que les pères ne s'occupent pas des enfants autant ni aussi bien qu'elles. Elles continuent souvent d'assurer le suivi sanitaire et médical, le suivi scolaire, voire de rester à la maison quand l'enfant est malade, de les inscrire et les conduire à leurs loisirs. Elles jugent les pères moins disponibles et moins exigeants sur l'éducation. En fait, les pères ont, d'après elles, adopté une paternité affective et ludique. Ils rechignent à poser des contraintes. Du coup, elles ont l'impression que le travail d'éducation qu'elles font durant leur semaine en demandant aux enfants de faire leurs devoirs, de se laver les dents, d'éteindre la télé, etc., est défait la semaine où ils sont chez leur père, ou bien que c'est la belle-mère qui s'en occupe, en cas de familles recomposées.
En quoi le partage de la charge financière est-il jugé inéquitable ?
Les mères soupçonnent souvent les pères de demander la résidence alternée pour ne pas payer de pension alimentaire, tandis que les pères accusent les mères de refuser la garde alternée pour pouvoir en obtenir une. La question de l'argent se trouve au coeur des soupçons réciproques. Alors que généralement le revenu des mères est inférieur à celui des pères, les juges n'accordent une pension, en cas de garde partagée, que dans un quart des cas.
Quand les couples ne passent pas devant un juge et s'arrangent entre eux, les mères ont tendance à ne pas réclamer de pension dans la mesure où il y a théoriquement un partage 50/50 des frais concernant les enfants. Or, une pension pourrait aussi avoir comme objectif de tenir compte de la différence de revenus des parents !
Les mères disent dépenser plus : elles assument plus fréquemment les fournitures scolaires, les cours particuliers, les inscriptions à une activité sportive ou culturelle, les dépenses sanitaires (dentiste, médecin, opticien...) et les vêtements. Cela les astreint à une comptabilité et les met dans un rôle de quémandeuses vis-à-vis des pères, parfois réticents à rembourser la moitié des frais engagés.
Autorité parentale conjointe : le retour de la loi du père
mercredi 16 avril 2003
par Hélène Palma, Martin Dufresne
Une nouvelle loi française relative à l’autorité parentale - élément d’une réforme plus globale du droit de la famille - est examinée à la lumière des droits des femmes et d’un processus de « reconstruction patriarcale », où l’État et le lobby masculiniste s’approprient les notions de parité, de partage des tâches parentales et de droits de l’enfant pour, en fait, réduire les obligations matérielles des hommes et accroître leur pouvoir à l’égard des femmes et des enfants. L’article fait un compte rendu des résistances féministes à ce « backlash » néo-libéral en France et au niveau international, en se fondant sur des lectures empiriques et matérialistes du travail et de l’expérience des mères qui luttent pour conserver le contrôle de leurs conditions de vie, l’accès à la justice et le droit d’échapper à la violence conjugale et incestueuse. L’article propose également un extrait traduit d’un ouvrage à paraître de Susan B. Boyd.
Peines planchers : premier bilan positif
Peines planchers : premier bilan positif
lefigaro.fr, 23/11/2008 | Mise à jour : 17:57
INFO FIGARO - En dépit de l'hostilité de nombreux magistrats, ces peines plus lourdes pour les récidivistes s'imposent peu à peu dans les tribunaux.
Créées par une loi votée à l'été 2007, les peines planchers pour les récidivistes, commencent à trouver leur place dans les tribunaux. Si beaucoup de magistrats critiquent ce texte qui les contraint à plus de sévérité, la plupart ont pris l'habitude de le manier tout en redoutant ses conséquences sur la surpopulation carcérale. Tel est le constat dressé par les deux députés Christophe Caresche (PS) et Guy Geoffroy (UMP), chargés de rédiger le premier bilan d'application de la loi, et qui s'apprêtent à rendre un rapport nuancé.
Ingrid Bétancourt ne veut plus mettre en avant son nom
Politique
Ingrid Bétancourt ne veut plus mettre en avant son nom
leparisien.fr | 22.11.2008, 20h21 | Mise à jour : 20h25
INFO EXCLUSIVE. Ingrid Bétancourt a réuni cet après-midi à l'Hôtel de Ville de Paris les membres français de ses comités de soutien. Après une arrivée discrète, la franco-colombienne a présenté la fondation à but humanitaire qu'elle lancera en 2009. La fédération internationale des comités Ingrid Bétancourt (Ficib) a annoncé qu'elle changeait de nom pour devenir la Fédération internationale des comités libertad pour la libération des otages en Colombie (Ficlloc).
«Ingrid Bétancourt a souhaité que son nom ne soit plus public et que l'on communique uniquement sur les otages», détaille Yannick Villardier, responsable Ile-de-France.
Mercredi 19 Novembre 2008
Déconcertante Ingrid Betancourt
Le Journal du Dimanche, extraits
C'était leur point de ralliement. Sur le parvis de l'Hôtel de Ville de Paris, les manifestants pour la libération d'Ingrid Betancourt avaient pris l'habitude de se retrouver durant sa détention, sous son immense portrait. C'est là que l'ex-otage des Farc a choisi de donner rendez-vous, samedi prochain, à tous ses soutiens. Ceux de la Ficib (Fédération internationale des comités Ingrid Betancourt), d'"Otages du monde", des comités parisiens "Agir pour Ingrid" et de "Cent Artistes et Ecrivains pour Ingrid Betancourt".
Au cours des six années qu'aura duré sa détention, ses partisans ont eu le temps de s'entre-déchirer. A propos de l'attitude à adopter face au président Uribe, de la distance à conserver vis-à-vis de sa famille, des actions à mener. L'heureuse issue n'aura pas refermé les cicatrices. Samedi, Ingrid Betancourt tentera de réconcilier les frères ennemis. "Impossible, pronostique le responsable d'une des organisations. Entre nous, les choses se sont trop envenimées."
Le pédophile sur Internet avait un lourd casier judiciaire
Le pédophile sur Internet avait un lourd casier judiciaire
lefigaro.fr, 21/11/2008 | Mise à jour : 11:05, extrait
L'homme, qui avait déjà piégé une adolescente, venait de bénéficier d'une remise en liberté après un an de détention provisoire.
Ils ne se connaissaient pas et ne s'étaient jamais vus. Neuf cents kilomètres les séparaient. Le Net et ses forums de discussion les ont brusquement rapprochés. Fabrice H., un chauffeur-livreur de La Rochelle de 44 ans, qui venait tout juste de quitter la prison pour une affaire similaire, a ainsi séduit Angélique, une lycéenne de 14 ans, de la Moselle. Il est parvenu à la convaincre de fuguer et de l'accompagner pendant cinq jours, avant d'être interpellé mercredi.
Pédophile de La Rochelle : la colère d'une mère
lefigaro.fr, 21/11/2008 | Mise à jour : 20:54
«Le Figaro» a retrouvé la famille de Karen, 16 ans, agressée en 2007 par le pervers qui a récidivé il y a quelques jours.
Tout d'abord Karen n'a pas osé y croire, puis cette adolescente de 16 ans s'est effondrée en larmes. Le pervers qui vient de s'en prendre à une adolescente mosellane de 14 ans en la piégeant sur Internet est celui qui l'avait aussi prise dans ses filets il y a plus d'un an. «On est en colère car on le croyait en prison. Depuis juillet dernier, il était en liberté et on ne nous a rien dit. On se moque des victimes», fulmine Nicole, la mère de la jeune Karen, qui est encore sous le choc de ce qu'elle a vécu.
« Un appel de merde »
Société 21 nov. 10h33, Libé
William, mort pour ne pas avoir été pris au sérieux par les policiers
Police. La ministre de l’Intérieur a appelé, en septembre, à un réexamen du dossier.
Par deux fois, au soir du 16 octobre 2005, la police de Foix (Ariège) reçoit des appels téléphoniques au secours : William Hachet, 42 ans, vient de se faire tabasser chez lui. Grièvement blessé, il n’a pas le temps de dire son nom. Un policier tente un contre-appel qui l’amène sur sa messagerie. William est impossible à localiser et un collègue évoque «un appel de merde».
Un ado se suicide en direct sur Internet
Internet: un spot TV pour appeler parents et enfants à la vigilance
AFP 21.11.08 | 18h26
Les chaînes de télévision ont accepté de diffuser gratuitement un spot publicitaire du gouvernement incitant les parents à protéger leurs enfants des risques liés à internet, a annoncé vendredi la secrétaire d'Etat à la Famille Nadine Morano lors d'une conférence de presse.
Ce spot d'une minute met successivement en scène des groupe de skinners, de travestis et de personnages de jeux vidéos violents, puis un pédophile, qui tous font une intrusion plus ou moins forcée dans une maison, en prétendant vouloir parler à l'un des enfants de la famille.
Le clip s'adresse aux enfants comme aux parents et renvoie vers le site du secrétariat d'Etat à la famille (http://www.travail-solidarite.gouv.fr) où figurent "huit conseils pour protéger vos enfants sur internet".
Le gouvernement recommande en particulier d'activer "le logiciel de contrôle parental de votre fournisseur d'accès à internet", gratuit et qui filtre 75% à 88% des contenus inadaptés, mais insiste aussi sur la nécessité de "parler avec vos enfants de ses activités sur la toile".
Parmi les autres conseils, la limitation du nombre d'écrans individuels à la maison et du temps qui leur est consacré, ou la vérification que les jeux vidéos sont adaptés à l'âge de l'enfant, grâce à un pictogramme sur le boîtier.
"Le clip a été traduit de l'allemand et sera traduit dans 27 langues. Déjà douze pays ont pris une initiative similaire", a dit Mme Morano.
Le président du Conseil supérieur de l'audiovisuel CSA Michel Boyon et la Défenseure des enfants Dominique Versini, présents lors de la conférence de presse, ont approuvé cette campagne, Michel Boyon soulignant qu'elle est "complémentaire" de la "signalétique jeunesse" qu'il a lui-même lancé.
"Il faut faire comprendre aux parents qu'il y a un danger aussi à domicile, sur tous les écrans, et pas seulement à l'extérieur du domicile", a affirmé M. Boyon.
Un ado se suicide en direct sur Internet
Source : AP, 21/11/2008 | Mise à jour : 18:27
Un adolescent vivant en Floride s'est suicidé en direct sur Internet, filmé par une webcam, après avoir fait part sur un site de son intention de se tuer.
Selon Wendy Crane, qui travaille pour les services médicaux du comté de Broward, Abraham Biggs, 19 ans, est mort mercredi après avoir avalé une dose mortelle de médicaments.
Wendy Crane a précisé que des internautes avaient suivi en direct le suicide, que certains l'encourageaient, que d'autres essayaient de lui parler, et que quelques-uns discutaient entre eux pour savoir si la dose qu'il avait ingurgitée était mortelle.
Une des personnes qui suivait la scène a finalement alerté les autorités, qui ont trouvé l'endroit où l'adolescent habitait et appelé la police. Mais quand celle-ci est arrivée sur place, le jeune homme était décédé.
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500€ d'amende pour les 10 nationalistes corses
AFFAIRE CLAVIER
500€ d'amende pour les 10 nationalistes corses
NOUVELOBS.COM | 21.11.2008 | 18:43, extraits
Poursuivis pour avoir occupé le jardin de la villa de l'acteur Christian Clavier, les dix militants nationalistes corses, qui ont refusé de se rendre à l'audience, ont été condamnés pour "violation de domicile". Ils devraient faire appel de la décision.
[...] Le parquet avait requis 2.000 euros d'amende contre les dix militants nationalistes qui encouraient un an de prison et 15.000 euros d'amende pour "violation de domicile".
L'un des avocats des militants, Me Jean-Michel Mariaggi, a annoncé que les 10 condamnés allaient faire appel de ce jugement, accueilli par les cris hostiles de 200 militants nationalistes rassemblés devant le tribunal.
Peu avant l'ouverture du procès, les dix militants avaient refusé d'assister à l'audience pour protester contre le déploiement, selon eux excessif, de forces de police à l'entrée du tribunal. Des centaines de personnes s'étaient rassemblées devant le tribunal en soutien aux militants.
"Justice bunkerisée"
Au cours d'une conférence de presse improvisée devant le tribunal, Paul-Félix Benedetti, l'un des responsables du mouvement du Rinnovu, cité à comparaître, avait protesté contre "cette justice bunkerisée". "Il est hors de question que les familles ne puissent pas rentrer pour assister aux débats", avait-il également expliqué.
Une directrice d'école nîmoise agressée par une mère de famille
Une directrice d'école nîmoise agressée par une mère de famille
Midi Libre, le 21 novembre 2008
Hier, jour de grève dans l'Education nationale et de service minimum dans les écoles, une maman très énervée a frappé la directrice de l'école maternelle Charles-Martel, à Nîmes, d'un coup porté au ventre.
Depuis la rentrée scolaire, ce n'est pas le premier incident entre cette mère de famille et les enseignants. Hier, la jeune femme aurait insisté pour laisser sa petite fille à l'école, alors qu'elle ne travaillait pas. En colère, elle aurait d'abord bousculé une salariée de la mairie enceinte, spécialisée pour l'accompagnement des maternelles (Atsem) , qui l'avait refoulée .
« Lorsque j'ai vu cette mère de famille s'en prendre violemment à cette employée, je suis intervenue, raconte Anne Pfister, la directrice
de l'école. Je lui ai expliqué que cette agent appliquait la réglementation mise en place par la municipalité. » Mais la maman, très énervée, aurait alors pénétré de force dans l'établissement et frappé la directrice devant les enfants.
Au final, la police municipale a maîtrisé cette jeune femme et obtenu qu'elle quitte la maternelle. Arrivé sur place, l'inspecteur d'académie Daniel Vandendriessche a condamné cette agression. « Ce geste est fondamentalement inacceptable. On ne frappe pas des enseignants et quiconque s'adresse avec violence à un enseignant trouvera l'inspecteur d'académie sur son chemin. »
La directrice de l'école a porté plainte. « Moi, je soutiens la directrice » a commenté hier soir une maman venue chercher son petit. « Cette altercation et cette violence, cela m'a choqué a repris un autre parent. Et en plus cela s'est passé devant les enfants. »
Hier, trois enseignants étaient en grève dans cette école du centre-ville. Anne Pfister et quatre Atsem ont donc accueilli une quarantaine d'élèves pendant la journée. La municipalité avait précisé que seuls les enfants des parents actifs voire des familles monoparentales ou les enfants arrivant seuls à l'école devaient être accueillis. Des consignes pouvant porter à confusion et qui devraient faire l'objet d'un débat demain au conseil municipal.
L'Assemblée nationale confère un statut juridique aux cendres funéraires
L'Assemblée nationale confère un statut juridique aux cendres funéraires
LEMONDE.FR | 21.11.08 | 09h01 • Mis à jour le 21.11.08 | 09h02
L'Assemblée nationale a voté, jeudi 20 novembre, une proposition de loi PS sur la législation funéraire pour conférer un statut juridique aux cendres des personnes décédées et réduire le coût des obsèques. Les huit députés présents au débat (5 UMP, 1 NC, 2 PS) ont voté pour à l'unanimité. Le texte, voté il y a plus de deux ans par le Sénat, a été inscrit à l'ordre du jour de l'Assemblée alors que les associations de consommateurs avaient récemment dénoncé un business des obsèques de plus en plus lucratif.
Elus et juges confrontés aux mariages forcés
Compte rendu
Elus et juges confrontés aux mariages forcés
LE MONDE | 19.11.08 | 15h29 • Mis à jour le 19.11.08 | 18h57, extrait
Le nombre de mariages forcés impliquant des jeunes filles françaises ou nées en France est-il en hausse ? Sans donner une idée précise de l'ampleur du phénomène, un guide de prévention des mariages forcés, présenté mercredi 19 novembre par la Mairie de Paris, fait état d'une "augmentation dans toutes les communautés".
Cette pratique, liée à des traditions culturelles ou religieuses prégnantes dans les familles originaires de Turquie, du Maghreb, d'Afrique noire et d'Asie, est difficilement chiffrable. Entre les "70 000 adolescentes concernées en France par le mariage forcé" - un chiffre maladroitement extrapolé par le haut-commissariat à l'intégration en 2003, qui correspondait en fait au nombre de jeunes filles de 15 à 18 ans originaires des pays où existe cette pratique -, et les quelques centaines de cas effectivement pris en charge par les associations spécialisées, nul ne se risque à une évaluation. Une seule étude statistique, menée en 2006 auprès de 1 600 jeunes filles vivant en Seine-Saint-Denis, indiquait que 40 s'étaient vu "proposer un fiancé" et que, parmi elles, 13 % avaient été contraintes au mariage.
Laon
Violences conjugales : l'alcool n'est pas une excuse
L'Union, le 20 novembre 2008, extrait
« L'alcool n'est pas la cause de la violence mais ce sont deux problèmes qui peuvent se rencontrer », a pu constater Jenny Damiens, psychologue au Centre d'information sur les droits des femmes (CIDF).
La jeune femme accueille de plus en plus de femmes victimes de violences conjugales. Le chiffre est passé de 195 l'an dernier à 270 pour 2008. « Cela prouve que nous sommes davantage connus et que le réseau des professionnels qui s'occupent de la prise en charge des victimes fonctionne bien » estime Claude Dufour vice-président du CIDF.
Moins de 10 % des victimes se plaignent
La mobilisation générale pour accompagner les victimes et faire de la prévention porte ses fruits. « Le sujet est moins tabou. Les choses bougent et le nombre de plaintes est en hausse. Mais il y a encore moins de 10 % des victimes qui portent plainte » regrette le vice-président.
Publié le 18/11/2008 à 11:24, l'Express, extrait
Hommes et femmes tout aussi exposés aux violences physiques
Les femmes et les hommes sont tout aussi exposés aux violences physiques mais les risques sont plus élevés en France au sein de leur foyer pour les premières, et à l'extérieur pour les seconds.
Une étude du rapport annuel de l'Observatoire national de la délinquance, publié mardi, met en évidence la disparité des violences en fonction du sexe.
"Pour prendre une image caricaturale, ce n'est pas la nuit dans les rues sombres que les femmes courent le plus grand danger, mais dans leur famille. Pour les hommes, c'est l'inverse", explique Cyril Rizk, auteur de l'étude.
Ce type d'étude a des incidences pour les forces de l'ordre. "En termes de prévention, ce n'est pas la même chose", précise-t-il.